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À découvrir
Voir le livre coups de cœur des libraires de Grenoble : Le cycle des Contrées de Jacques Abeille
« Parce que c’est le sourire aux lèvres et le ventre plein qu’on est le plus heureux ! »
Des recettes simples et accessibles, pleines de saveurs, dans un livre à l’humour croustillant !
« Barcelone s’est refait une beauté quand le monde a commencé à la regarder, un peu comme si vous ne rangiez la maison que pour accueillir des invités. »
Une façon d’appréhender avec du relief et plus de détails insolites une destination, via une autrice barcelonaise qui nous embarque
dans une ville qu’elle connaît bien.
Une envie d’aller au soleil !
Un sujet très politique et actuel servi par une écriture soignée, limpide, où le point de vue, placé du côté de la victime et de ses proches, apporte une certaine douceur malgré tout.
Un roman inspiré de faits réels, poignant, souvent dur, mais nécessaire.
Dans une ambiance dystopique, Cui Cui évoque la question du droit de vote des mineurs, les premiers émois collégiens, les amitiés, mais également et surtout l’inceste avec ses répercussions physiques et psychologiques. Après plusieurs essais à son actif, Juliet Drouar nous livre ici un premier
roman percutant, très incisif.
Un titre de livre qui résonne paradoxalement comme un salut très bienvenu ces derniers temps.
Une lecture constructive, remplie de pistes de pensées et d’actions.
Une envie de se plonger dans Les racines du ciel de Romain Gary, d'emprunter La Longue route de Moitessier.
Et une volonté continue
de se battre pour ce qu'il est encore possible de sauver.
Un mot, un parmi les plus nécessaires.
100 pages de travail journalistique d'une pertinence implacable, des analyses sourcées et des pistes d'actions.
À lire et à relire !
Comme toujours avec Lola Lafon, l'écriture est incisive, percutante autant qu'elle est poétique, intime et collective, d'une telle justesse.
Une écriture qui émeut à chaque page, qui encourage nos colères, qui redonne un peu d'espoir dans nos luttes, qui apaise aussi un peu le cœur et l'esprit.
Quel premier roman !
On y joue à la scopa, on écoute du punk, on se soutient, on part en week-ends entre amis.
Mais surtout, on respire, on s'échappe, on s'énerve, on rit, on pleure. C'est à la fois rempli de vitalité, d'amertume, de sexualité, de chaos, de musique, c'est tour à tour vivant
et endeuillé. C'est beau !
Très beau recueil de notes prises par Giono lors d'une traversée de 170km à pied à travers la Haute-Drôme, qui lui inspireront ses personnages et paysages pour son roman Les grands chemins.
Spontané et touchant
Instants de poésie, de grâce, instants suspendus.
Ces moments partagés par ces explorateurs et exploratrices nous plongent dans leurs souvenirs vifs, nous font voyager à travers le monde, à leur manière.
De toute beauté !
The Fisherman, c'est ce genre de livre qui te font sauter du lit le matin pour en reprendre la lecture. Ferré dès les premières pages, le cœur bien accroché, l'hameçon du raconteur d'histoire.
Dans ce récit alimenté de légendes, de folklore, d'horreur suspendue, de cauchemar éveillé,
dans ces coins reculés des États-Unis où tout semble pouvoir se produire, où les événements sont la cause d'autres événements, les histoires d'autres histoires, lecteur tu ne verras pas les heures passer.
John Langan est un fabuleux conteur, cet écrivain que tu croises un soir au bar et qui, pendant quelques heures fabuleuses, te raconte l'histoire telle qu'on lui a racontée.
Dans l'Amérique chromée des 50's, Nage libre est un instant suspendu, un instant seulement, qui se dilate, et autour viennent se tricoter les événements déjà vécus.
Une femme dans la piscine de sa résidence, un homme qui rentre du travail, les enfants qui regardent du balcon la scène des
parents, médusés.
Chronique du couple, en ce qu'il recèle de destruction, de reconstruction, de survie. Chronique du couple qui - s'aime-t-il encore ? - qui fera-t-il tout et plus pour s'unir encore. En ce qu'il reflète une époque, ses mœurs, ses ratés et ses idéaux.
Doux, stridulant, éphémère, Nage libre se lit comme une suspension du temps, un moment crucial.
Portrait intense et magnifique, à fleur de peau, le roman d'une vie finalement ordinaire : faite de rêves qu'on laisse sur les rives ou que l'on vit à fond, d'amours inouïs et de ruptures déchirantes, de deuils et d'épiphanies.
Tellement juste, tellement beau et délicat.
Immoral
Irrévérencieux
Subversif
Drôle
Excessif
Sulfureux !
Une lecture qui vous plonge dans un état psychologique proche de la stupéfaction, où tous les moi se mélangeraient en une soupe délirante.
L’Homme-Dé est un roman jubilatoire, une débauche où le hasard se fait le meilleur
ami du libre-arbitre autant qu’une critique acerbe et complètement délurée de notre société. De la minceur de nos identités. De l'étroitesse de nos esprits.
L'Homme-Dé est comme un phare encore visible de la contre-culture des années 70. Une lumière un peu folle en ces temps de cieux endormis et passifs.
Méchamment recommandé!
Polar noir au graphisme impressionnant, étonnant, délirant, une intrigue rondement ficelé dans la quelle viennent se nouer les spectres et les traumatismes d'une Allemagne encore hantée par son histoire.
Et si tout commence par un accident, la chute semble infinie.
Brillamment orchestré,
superbement illustré, le portrait passionnant d'un pays et d'une époque, et de ceux et celles qui les habitent.
La pensée de Bruno Latour mise en image de manière impressionnante, vertigineuse, par Philippe Squarzoni. Une réflexion virtuose sur notre place sur terre, sur nos dégâts, nos déchets et nos succès. L'homme se doit de changer son rapport à la nature sous peine de disparaître. Les images de Squarzoni portent le message universalisant de Latour comme une poésie effrayante, poignante, un témoignage qui, comme en lévitation, ouvre des dimensions réflexives sans fin. Éthérée et brute en même temps, Zone Critique est un puissant message de réorientation, une somme de pistes d'atterrissage pour une humanité prise dans les tourments métaphysiques de son époque. Une BD essentielle.
Douces-amères, nostalgiques, hilarantes, les histoires de Charles YU sont autant de farces absurdes, loufoques, dont l’humour vient fracturer nos conventions, nos systèmes. L’humain, dans son collectif ou sa solitude, en prend pour son grade. C’est jouissif, débile et très imaginatif !
Charles
YU passe du vert-de-gris au rose barbe-à-papa en quelques coups de phrases bien senties, on y ressent la mélancolie de nos façades, le dérisoire de notre société, la magie du parc d’attraction et l’attachement à notre culture.
Profondément humain, décalé et humoristique !
Renfew petit homme, dernier survivant humain sur un bout de Mars, au prise avec l'effroi et le vide, le vertige de la vacuité et celui de la connaissance, qui avec son compagnon illusoire, un Elton John fantasmatique. Que faire ? Vivre ou mourir ? Apprendre ou abandonner ?
Quête tech-métaphysique,
De l'espace et du temps est un long voyage aux limites du savoir, aux confins de la solitude. Pleine de poésie. Une poésie qui prend sa source dans une forme d'intuition physico-spirituelle (corps/esprit connaissance/immortalité), et se retire comme un filet d'étoiles au cœur de l'univers.
Alastair Reynolds enfanta d'une novella au charme irréductible d'une découverte, un sens philosophique de la proposition SF. Le lire c'est se voir offrir un carnet de chèque de voyage interstellaire : amis, vers l'infini savoir, vers l'ultime transcendance, go Rocket Man !
L’hiver dans le sang et le sang dans l’alcool, de bar en bar, pour oublier que le père n’est pas là, pour oublier que l’amour pourrait n’être qu’un mirage.
James Welch est un jalon de l’histoire de la littérature amérindienne, une force brute, aux dialogues les plus savoureux
qu’il soit possible, James Welch est un virtuose de la relation humaine, des splendeurs désolées du Montana.
L’hiver dans le sang est un drapé de l’existence, celle-là pleine de fêlures et de tourbillons, celle-là veinée d'amour et de mort.
Un joyau pur, où l'humour vient délier les langues les plus reculées;
Au fond de lui-même, il se demandait pourquoi parfois lui venait l'envie soudaine de lire un roman de littérature jeunesse, quand arrivent les premiers frissons de l'hiver. Ça doit avoir le goût des châtaignes grillées, se dit-il, l'odeur d'un feu de cheminée, la douceur d'une couette chaude.
Et puis, sans doute, cela ravive-t-il une flamme, des mots, des chuchotements, ces voix qui ont bercé son enfance. La voix de sa mère, peut-être, ces histoires qu'on lit le soir avant de s'endormir.
Alors, de temps en temps, il parcourt le rayon 9-12, et pioche, un peu au hasard, des aventures magiques, des lieux féeriques, des amitiés comme les cinq doigts de la main. Il a lu Harry Potter, dit-il, j'ai lu les 7 tomes d'Harry Potter, et j'ai adoré. Il a lu Philip Pullman, il a lu Narnia. Le plan extravagant de Vita Marlowe. Et d'autres.
Parce que c'est doux, parce que ça immortalise quelque chose qui vient de loin. Parce que c'est fun, parce que ça va avec le froid (au même titre que Tolstoï), parce que c'est comme ça, un point c'est tout.
Ça lui rappelle aussi, les dimanche après-midi de quand t'es jeune et que tu t'ennuies, et que là, heureusement, il y a les Livres dont tu es le héros, les numéros de la revue Joystick. Le plaisir des histoires que l'on nous raconte, immuable, infini, merveilleux.
Voilà, on est fin novembre, la ville a été prise dans de bien belles basses températures (la librairie aussi, mais pour ça, ils cherchent toujours la pièce à changer), le bout du nez a gelé sur le vélo le matin. Ça a senti un peu l'hiver, alors il a lu le premier tome de la trilogie du Club de l'Ours Polaire d'Alex Bell, et il a trouvé ça magique, juste ce qu'il lui fallait de merveilleux et de réconfort. Chocolat chaud, Kinder Surprise et châtaignes grillées.
Saint-Nazaire, carrefour des rêves et des possibles, des imaginaires que seule permet la littérature.
Patrick Deville fait de ce port d’attache et d’envol un refuge peuplé de figures, de détours et de littérature où se croisent l’histoire, les
territoire de l’enfance et ses vertiges,
des ailleurs qui se dessinent comme des portes ouvertes vers des voyages au long cours.
Une Déambulation savoureuse dans la mémoire ouvrière d’une ville arpentée comme un millefeuille d’histoires qui s'entremêlent.
Patrick Deville reste à quai, mais le plaisir demeure intact.
Trois histoires délicieusement décalées,
pleines d’humour, de frivolité et de fantaisie,
des histoires d’amour et d’amitié effleurées de tendresse, nichées dans la vie à deux.
C’est formidablement attachant, terriblement mignon et drôle, avec une délicatesse qui touche au merveilleux !
Humour tendre,
causticité frivole,
satire douce de nos vices et de nos habitudes
amour & volupté
François Ravard séduit, amuse, fait rire comme Sempé, grince et mord doucement comme Voutch.
Un régal à chaque page !
Un récit où s'imbriquent les époques, où s'intriguent les quêtes des cimes, une plongée dans le tourbillon des hommes qui ont fait de la montagne leur terrain de chasse et de jeu. De leur vie une œuvre faite de conquêtes, de vertige et d'immensité.
Au gré des siècles et des lieux, c'est
toute l'histoire contée de ceux qui se cramponnent aux parois autant qu'à leurs rêves, qui ne reculent devant aucune folie ni aucune innovation pour accéder à ce qui, là-haut, fait briller leur imagination.
Rondement mené, enthousiasmant !
Le titre est une promesse, l’aura mystérieuse des mystères, leur nébuleuse affabilité, qu’est-ce qu’un mystère s’il nous était dévoilé ?, que resterait-il de leur générosité (ce merveilleux qui se dessine comme un rêve, dont les contours sont aussi poreux que translucides), et si
le titre est une promesse : l’album est une prouesse !
Watterson et Kascht signent le plus étonnant des opuscules, des nuances de gris comme une photographie écaillée par le temps, comme des peintures griffées d'ombres et murmurées de lumières. Des gueules impayables, des mimiques de cinéma expressionniste. Un récit tout en subtilité, en inconnues...
Une petite merveille !
Qu’elles soient tristes, qu’elles soient tragiques, qu’elles soient énigmatiques, les histoires de Robert Cullen tirent les fils de l’existence comme autant de maillons faibles ou forts, des errements coupables aux volontés de s’extraire de son milieu, des sentiments d’abandon à ceux
d’amour,
ces Lignes de fuite sont autant de mirages qui nous cautérisent, nous secouent de l’intérieur, nous font sourire et pleurer.
Comme un écho de nos désirs, et si on savait, au fond, que le long de ces lignes de crête il faut rester, accepter, se battre.
Et si fuir n’existait pas ?
Intense, impressionnante, surréaliste, Joyce Carol Oates scrute au vilebrequin les mécanismes de l'emprise, du mensonge et de la culpabilité.
Une lecture fiévreuse et noire, obsédée et tourmentée.
Une psychologie travaillée à l'os, portrait d'une femme en perdition et en questionnement perpétuel.
Le
Divin Noir couché sur le divan de nos obsessions.
Molly Wind est une fille qui n’a pas froid aux yeux, prête à braver tous les dangers pour mener à bien sa mission : convoyer les livres chez ceux qui n’’y ont pas accès !
Une aventure pleine d’humour et de rebondissements où l’amour de la lecture et de la transmission des livres
tient une grande place.
Une super histoire dans l’ouest américain des années 30 !
Une enfance en temps de guerre, Lisou raconte, son refuge à Grenoble, son adorable famille d’accueil, les amitiés naissantes, sa famille et la peur.
Un superbe et très touchant portrait d’une jeune fille qui voit la guerre à sa hauteur, au dessin clair et doux, réconfortant.
Entre insouciance
de l’enfance et histoire tragique, un très bel album pour parler de la guerre, de ce qui ne doit jamais être oublié.
Une bien jolie mise en image de l’histoire du créateur du whisky japonais.
Dans le grand alambic des événements historiques et humains, se mêlent la grande et la petite histoire.
Du saké au whisky, du Japon à l’Écosse, de l’amour du goût au parfum des relations amoureuses et amicales,
Whisky San est un voyage unique dans la tourbe des traditions et des modernités en cours.
Glisser l’étrange dans l’ordinaire, le vertige immense dans le routinier, faire du normal de l’extraordinaire, telles sont les gageures de ce récit aux intrications réel-irréel puissamment mises en scène dans une ville balayée par les luttes sociales, les conflits intimes.
Il s’en
dégage une véracité prenante, une odyssée contemporaine, une atomisation en coupe régulière, il émane de ce cas David Zimmerman une impression flottante, l’onde du déjà-vu court-circuitée par le rayon laser de l’invraisemblable.
Une communauté - un cadavre au milieu : autopsie d’une petite ville américaine.
Avec justesse, avec honnêteté et sensibilité, Stewart O’Nan brosse le portrait ordinaire de gens ordinaires, roman d’apprentissage graissé de cette lumière noire qu’est la violence qui peut, d’un coup
de sang, venir dégoupiller le quotidien.
Tendu comme l’arc électrique de l’adolescence, poignant comme un combat fraternel et de lutte des classes, émouvant portrait d’une jeunesse qui s’explore.
En magicien des contours, des coutures et des psychés, Stewart O'nan orchestre avec maestria cette chronique américaine.
La mémoire et ses fragments, l’enfance comme un trésor cadenassé en soi, entre souvenirs, mythologies personnelles et blessures que l’on cache avec la pudeur des enchantements les plus simples.
Crétin des Alpes est de ces textes merveilleux de tendresse, le regard d’un môme exilé qui dit
le monde qui l’entoure, le sien, celui des grands, les paysages comme les gens qui le peuple avec l’innocence et la curiosité que seule les mondes de l’enfance autorisent, ceux qui que l'on aimerait préserver dans nos chemins d'adultes
Un petit texte merveilleux, fragile et frémissant de Dominique Fabre comme un voile de pudeur qui vous enveloppe..
Il y a chez Billy un petit quelque chose d'Ignatius, héros de la Conjuration des imbéciles. Ces personnages hors norme, ces infatigables fatigants.
Ces personnages-monde dont les grandiloquences perpétuelles en font des icônes a fortiori, gros fleuves emportant tout sur leur passage dans un tonnerre
grondant de vanité.
Il ne reste de place que pour eux et leurs énormités.
Billy, ce menteur effronté, cet ardent paresseux nous jette avec gourmandise dans une aventure pleine d'humour et de hardiesse.
Entre les pompes funèbres où il travaille à en faire le moins possible, les one-man show désastreux qu'ils présente fièrement sur la scène du Roxy, les amourettes impudentes et voyageuses dont il se fait le héros maladroit, et la situation familiale aussi électrique que dévastatrice : un livre méchamment drôle !
Et méchamment conseillé !
Noir d’encre sur les plaines de Californie, un homme reclus, bouffi d’un quotidien bien moribond, une femme qui vient, en lui, raviver une flamme, un élan, avec au creux de cette flamme l’odeur du sang de la vengeance.
Crépusculaire, Revoir Comanche est un clair-obscur dont les pages dégagent
avec force les ombres, les lumières et les chaos dont chacun est fait et dont chacun doit, peut-être, se défaire.
Aussi doux que ténébreux - vital !
Avant le Marsu, il y avait l’antique aïeul du Marsu, du temps des conquêtes espagnoles en Amérique du Sud, et le Marsu, aïeul ou non, ça reste le Marsu : héros justicier, mariolle et fantasque, hyper attachant et toujours doux comme une peluche.
Une grande aventure endiablée qui brille
de l’or inca, rebondit d’arbre en arbre la queue enroulée sur les troncs, profondément humaine et en harmonie avec la nature.
Sensible, drôle, romantique, mignon, Grand petit homme donne à son drôle de héros, une prestance des plus poétiques !
Une comédie pétillante douce-amère, qui offre une jolie réflexion sur la différence, notre humanité et notre désir d’amour.
Une aventure assez folle pleine de fantaisie,
débordant d’imagination,
C’est tendre et tout à fait charmant.
Laura Vinogradova a peut-être trouvé la plus belle des manières de parler de cette force que l'on a en nous pour nous reconstruire, pour se réconcilier avec le monde et avec soi.
La rivière est un texte infiniment beau, d'une pudeur et d'une sensibilité aussi fragiles qu'elles sont capable
de nous alléger du poids des tragédies qui nous peuplent.
Un moment de grâce, une simplicité magnétique, une somme de pas grand-chose qui offre une littérature de tous les instants, il s'en dégage un charme indescriptible où l'émotion délicate épouse les contours du corps et de l'âme.
Intime, universel, un texte absolument magnifique dont l'étreinte se fait douce et l'espoir d'une vie à reconquérir se fait horizon.
On sort de ce texte le cœur ému, plus léger peut-être, comme en apesanteur.
Fait de fragments suspendus de vie, d’expériences et de souvenirs, il s’en dégage un merveilleux sentiment de sérénité.
Éloge de la montagne dans ce qu’elle a de force, de vibrations et de ce qu’elle est
pour nous qui y vivons au pied, sa présence, sa majesté, ses dangers. La montagne comme un recueil d’histoires.
Littérature de l’homme apaisé malgré la souffrance du corps, littérature forgée dans la poésie des épreuves et de la beauté des cimes.
Une bénédiction !
Littérature en polyphonie, où la diversité épouse chaque contour de la société dans son mot dans son corps dans son âme, cyberpunk à haut voltage révolutionnaire, grand chant-container des utopies réalistes, fougue de celles et ceux qui veulent faire du monde un lieu pour tous, Tè Mawon enflamme la langue, fait danser la chair dans un brasier techno, Tè Mawon fait hurler la colère et briller la poésie, on s'y noie, on s'y rue, on s'y déboussole, c'est comme le Neuromancien de Gibson, on accepte de s'y perdre, Tè Mawon est un texte fort qui parle, qui dit, qui ose, un grand frémissement duquel on sort en brandissant un drapeau marqué Liberté Honneur Dignité !
Un homme fuit les services secrets de son pays, Ferretti fuit perpétuellement...
Dans une sorte de grand n'importe quoi existentiel, mélange de réflexions eschatologiques et de farces & chausse-trappe, L'homme traqué offre une folle embardée littéraire tout à la fois hyper intelligente et
complètement loufoque !
Guebel ne recule devant rien et ce qui ne lasse pas d’étonner c’est cette faculté qu’à cette aventure complètement déglinguée de rester plausible quoi qu’impossible, débile quoi que nourrie de métaphysique et de philosophie, absurde quoi qu’en prise avec notre réel.
Doté d'un prodigieux sens de la désorientation et d'une inventivité sans limite, Daniel Guebel offre à la littérature ce qu'elle peut mériter parfois : une bonne secouée !
D'une verve palpitante comme un sang fou qui court d'un être à l'autre, d'épisodes sacrés en périple aurifère, Pauline Hopkins signe un roman qui tient autant du roman d'aventure initiatique que de la charge contre le racisme. Un brûlot merveilleux, une implacable vision pacifiante de mondes
qui se heurtent. Par la bande, jouant des codes du roman feuilleton, D'un seul sang se fait le porte-parole de l'universalité, une remise à niveau de toutes les consciences et de tous les corps.
Les éditions Rot.bo.krik offre ainsi un texte inédit (écrit en 1902 !), puissant, de la joaillerie dans une humanité à construire, une voix magnifique vectrice d'un message tumultueux : qui sommes-nous sinon des frères et des sœurs ?
Jérôme Leroy nous livre ici un roman post-apocalyptique dans la droite ligne de son excellente trilogie "Lou après tout". Au programme, dans les années 2070, un monde en proie au réchauffement climatique, et aux addictions à la technologie et aux médicaments. Un monde qui va basculer suite aux expériences incontrôlées de scientifiques missionnés par le gouvernement pour explorer le voyage temporel... Mais ce roman nous parle aussi, et peut-être avant tout, d'espérance, d'amour, de poésie, et d'un monde capable d'aller grâce à cela vers cette "douceur" chère à Jérôme Leroy.
Une enquête passionnante et redoutablement bien menée, qui, en s'élevant au-dessus du simple constat et du fait divers, parvient à décrypter les rouages et pointer les effarantes dérives d'un système qui maltraite nos bébés, depuis les acteurs privés jusqu'au sommet de l'Etat.
La violence du choc face à cette éprouvante démonstration de ce qu’est l’amour, de ce qu’il devient, de la manière dont il mute, éprouvante parce que collé au réel, collé à la peau, Kureishi écrit comme on opère, c’est chirurgical, précis, il regarde l’amour droit dans les yeux,sans pudeur ni faux-semblant, c’est doux, cruel, violent et amer, rares sont les textes qui, peut-être, osent cette profondeur.
Suffocant, répugnant, Boucher taille au scalpel le portrait sulfureux d'un médecin prêt à toutes les atrocités pour faire "avancer la science".
Il faut tout le talent de Joyce Carol Oates, un irrévocable talent, pour faire de cette histoire une lecture où l'œil hésite entre jubilation hystérique
et effroi moribond.
Boucher salit, repousse et magnétise. La mauvaise foi et les mauvais traitements y sont consternants.
On y rit d'horreur, on en trouble son sommeil, on cherche à s'expliquer l'inexplicable. Les portes de l'asile de Trenton se referment dans un grand bruit de porte métallique.
Satan est dans la place !
Cette quête médicale et psychologique mène à tous les excès. Se couvrir de gloire en s'abaissant au pire. Laissant de côté les notions de bien et de mal.
Il faut lire Oates pour se plonger dans la noirceur de l'âme, se perdre dans les labyrinthes insaisissables de la psyché humaine.
Boucher est un grand texte porté par le soufre d'une écriture qui ne recule devant rien.
Hexes, sorte de grand roman éco-terroriste - une roquette symbolique contre l'ordre patriarcal - se fait adorateur de la nature dans sa vision la plus coïtale et matricielle. D'une langue vénéneuse, insoumise, bravache, Hexes jalonne la littérature féministe d'un texte aussi furieux que profond. Au commencent était la fente, dit-il, et à la fin adviendra peut-être un vent fou de liberté.
Sur la petite île japonaise de Naoshima, Antoine Choplin tisse un récit peuplé de mers intérieures, d’architectures intimes qui se dévoilent et se resserrent le long d'un fil imaginaire et des îlots qui se font lien.
Une géographie fragile et sensorielle, infiniment belle et délicate d’où
se dégage une mélodie mêlée de pudeur et de mélancolie ouvrière, où l’on parle d’art et de poésie, de paysages habités de souvenirs et de possibles, des sillons sinueux d'une vie comme de troués qui se comblent à nouveau.
La barque de Masao est une histoire ouatée de douceur et de silences, sur les rivages flottants d'une existence, d’un amour et d’une absence. Une histoire en pointillés comme un tableau impressionniste qui s’épaissit devant nous.
Quelques pages précieuses, d’une rare sensibilité, polies discrètement à l’épure d’une langue qui elle, se déplie, cotonneuse, envoûtante, infiniment sensuelle, où ce qui se laisse entendre entre les mots est parfois bien plus fort.
Un texte à la lisière de mondes, une caresse traversée de lueurs, qui tranche avec la brutalité des temps...
Une Symphonie universelle qui dans un souffle fascinant fait résonner la culture allemande et son romantisme, l’art et les grondements de la guerre, ceux qui la subissent. Ode magnifique à l’innocence, à la jeunesse engloutie sous des tapis furieux.
Un texte où la beauté s’arrache aux brumes
de l’histoire, où la langue se déplie, puissante et poétique.
Une histoire sur les cordes vibrantes d’une existence et d’un violon, comme un talisman contre les fracas d’une guerre, et les échos d’un régime, nazi, vécu, de l’intérieur.
Hubert Haddad fait de ce texte un écrin serti d’images et d'éclats, un tableau troué de musicalité qui résonne de toute sa force aujourd’hui.