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Retrouvez ici les derniers livres préférés des libraires Decitre, dans le rayon littérature : romans, polars, SF, fantasy...
Une arène au Mexique, lors d'une corrida : un lieu peut-être improbable, mais quel meilleur laboratoire pour faire l'étude de l'humanité ?
Les personnages s'y débattent – taureaux, matador – avec leurs souvenirs, leurs sentiments et leurs pensées, dans un foisonnement d'images et de symboles
d'une force et d'une profondeur ensorcelantes.
Tel une Divine Comédie à rebours, voici le roman au cœur même de la vie.
C'est grâce à des livres comme celui-ci que l'on aime la littérature.
A la frontière turque, Bérénice est archéologue le jour et receleuse la nuit.
Mais la guerre en Syrie gronde et le destin va lui faire rencontrer Asim, ancien pompier syrien désormais devenu fossoyeur. Asim tente plus que tout de redonner de la dignité aux morts de son pays.
Ensemble, ils vont
recueillir une petite fille perdue et tenter de la sauver.
Cette histoire est profondément touchante et l’envie qu’ils s’en sortent est aussi forte que la lecture est haletante !
Attention aux âmes sensibles, certaines scènes sont marquantes, mais reflètent à la perfection ce qu’il se passe réellement en Syrie.
Six nouvelles par six femmes incroyables. Des nouvelles fortes, drôles, pleines de tendresse et surtout (vous l’aurez deviné) de désir. Ce sont des femmes qui nous parlent, elles savent ce qu’elles veulent et ne s’en excusent pas. Elles sont tellement bien écrites qu’on les entend comme si elles nous parlaient, à nous, à l’oreille ou en face, avec franchise. Et ça donne envie. Ça donne envie de sexe, mais aussi d’écrire, de parler, de rire, de s’affirmer. Ça donne envie, voilà tout.
Dans l' Autriche des années 1930, un jeune homme quitte le décor bucolique de son enfance pour travailler à Vienne dans un tabac presse tenu par un viel homme. Il va y découvrir la curiosité intellectuelle et y faire son éducation sentimentale auprès d'une jeune fille qui n'a pas froid aux yeux. Mais l'ombre de l'antisémitisme grandissant va venir bouleverser sa vie. On est séduit par la prose poétique et subtile de cet auteur encore injustement méconnu en France.
Anita Rigins nous emmène à Boston faire la connaissance de Belle qui vient d’emménager. Cette dernière a eu une belle proposition d'emploi dans un cabinet d’avocat. Cerise sur le gâteau , son ami d'enfance, sa sœur de cœur, April vit aussi dans cette ville.
Seul ombre au tableau : Priam,
le grand frère d'April, ennemi d'enfance de Belle , est lui aussi avocat à Boston. C'est d'ailleurs lui qu'elle va devoir affronter lors de sa première affaire.
Le jeu entre eux va alors commencer !! Tous les coups sont permis!!
Dans la continuité de son titre, très bien choisi, Postorino nous a écrit un roman plein de poésie.
C’est vrai, il y a la guerre à Sarajevo en trame de fond, et des orphelins au premier plan, et pourtant, c’est un roman bourré de tendresse, avec des personnages très attachants. On suit Nada,
Omar, et Danillo, dans un genre de triangle amoureux forgé par le manque, alors qu’ils quittent leur pays pour être recueillis par l’Italie et qu’ils continuent à vivre et à grandir. On les suit longtemps, jusqu’à ce que la guerre soit finie, et que les blessures se referment.
Outre les errances tragi-comiques du narrateur, ce roman est avant tout une évocation un peu nostalgique du New York des années 80, une ville exubérante et d’un foisonnement culturel et artistique incroyable.
Personnages hauts en couleur et humour désabusé , tels sont les ingrédients de cet
excellent roman.
Christian Gailly, c'était avant tout une voix, un timbre particulier, la voix du jazz, un rythme l'air de rien, mais un vrai rythme de jazz, sequencé, virtuose parfois, du virtuose qui fait semblant de se casser la gueule.
Christian Gailly écrivait des corps dévorés par la passion du jazz et
des femmes, des nuits bleues drapées dans le satin blanc de la fumée des cigarettes, les âmes y tournent en rond, dans un swing souvent mélancolique, névrosé, un déhanché sans mouvement, une nostalgie des amours tangibles ou non.
Lily et Braine, c'est le même livre qu'Un soir au club, qui était peut-être le même livre que Dernier amour, en cela encore c'est une voix unique, la sienne autour de la sienne.
Christian Gailly était un petit géant, un talent précieux, une fureur contenue qui fascine dès que l'œil s'y pose, un souffle galvanisant sur nos fêlures, son écriture est le lieu d'une rencontre inoubliable entre le lecteur et l'auteur.
Ses livres sont autant de mausolées que d'élégies.
Agréable surprise de la rentrée, cet ouvrage nous projette dans un monde fantastique d'intrigue et de trahison. Les rebondissements s'enchainent, nous gardant sans cesse en haleine. Les personnages aux caractères bien trempés enchainent les péripéties tandis que dans l'ombre, un roi tyrannique et sans scrupule tire les ficelles.
Un livre à savourer...
Comme une SAVOUREUSE Madeleine de Proust.
C'est que du bonheur de lire ce livre, chaque chapitre est un joli moment de poésie pure.
Ces petits moments que l'on a tous vécu, quand il semble que le temps s'arrête et que nos sens s'émerveillent...
Gros coup de cœur !!!
Littérature en kevlar contre les balles dum-dum du racisme primaire, roman noir anti bombes puantes, antidote à la haine, Traquenoir de ce drôle de zig que dû être Ed Lacy (petit surnom de Leonard Zinberg) sort de son chapeau de magicien le premier détective noir dans le polar, colosse en proie à tout ce qui pue au royaume USA dans les 50's. Et ça défourraille hard-boiled, ça punche gauche-droite, Ed Lacy devient le chaînon manquant entre mister Hammet et sieur Joe. R Lansdale.
Un véritable plaisir de se plonger dans ce classique de la littérature française. Les dérives de la vie parisienne de Lucien sont très divertissantes à lire, c'est un personnage qu'on aime, bien que ses choix de vie soient plutôt discutables.
On en apprend beaucoup sur le monde des arts et
des lettres, les manigances pour faire vendre ou décrédibiliser une œuvre.
La longueur du roman peut faire peur, mais vous ne regretterez pas de vous y embarquer !
C'est l'été de l'année 1985 que Hal rencontre Barry. Les deux adolescents deviennent vite inséparables, mais cette relation va prendre fin plus vite qu'ils ne le pensaient, et de la plus terrible des façons.
Mais c'est une promesse que Hal a faite à Barry qui va d'autant plus chambouler la vie
du jeune homme et le contraindre à remettre en question ces sept semaines passées aux cotés de son énigmatique ami.
Un roman qui se lit d'une traite avec une narration au plus près des sentiments de Hal. Une belle histoire d'amour adolescent.
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_____@____QUE JE SAIS_____@_______
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_____Un
roman profondément humain,
impressionnant de maîtrise.
Tout simplement bouleversant.
Une zone commerciale aux abords de Cholet, et des vies qui se déclinent au fil des mois d'une année pas comme les autres.
Antoine Philias croque avec une acuité journalistique remarquable, un sens du détail et de la formule aussi caustique que réjouissant, le monde du travail, ses marges et
sa violence, ces bout de France bien loin des projecteurs.
Une plongée pleine d'intelligence et d'humanités balbutiantes, de sociologies de fin de mois qui traversent ces pages avec une empathie des plus sincères, Plexiglas se lit comme le journal de bord drôle et féroce d'une France populaire dans l'ordinaire du quotidien.
Une chronique sociale percée de tendresse et de fraternité, de solitudes qui se rapprochent sous les-néons-de-bas-cotés.
D’un petit village niché au cœur des Pouilles, Cisternino et ses terres inondées de soleil, jusqu’aux mines de charbon belge de l’après guerre, esquisses d'un portrait flamboyant d'évocations, d'un grand père paysan/ouvrier, dans le regard de sa petite fille, Clio.
Donato est un écrin
magnifique serti de mots comme autant d’éclats, des lueurs et des ombres d’une présence, d’une vie qu’on imagine dans les mouvements d’une existence, dans l’épaisseur de copeaux que l’on rassemble par petites touches.
Un premier roman extrêmement beau, infiniment singulier, qui vous enlace des fragments qu’il exhume, qui effleure, avec une liberté pétrie d'élans, les contours d'un homme « au regard de tilleul »,imaginé au-delà de ses silences, dans les images d’une vie.
Mélodie du temps qui passe, faire ressortir d’un lieu toute l’architecture d’une vie, ce qui nous traverse et nous façonne, ses géographies comme ses frontières les plus intimes. Ces va-et-vient gonflés d’impasses et de hasards.
Avec Dominique Fabre on traverse le hall des pas perdus
de la gare Saint-Lazare traversé d’images et d’anonymes, de fantômes et de rencontres, d’un sentiment à la fois intime et universel qui glissent sur nos existences en transit.
C’est peut être là, tout le charme, la belle magie de ce texte ombré de souvenirs comme de silhouettes fuyantes, de sourires et de chagrins fugitifs, ourlée de petits rien mais qui dessine en creux les sillons d’un grand tout, qui déplie sa petite musique tout en pudeur, délicat des instants qu’il décrit, des reflets qu’il renvoi, des brumes qu’il caresse de sa douce mélancolie.
C'est plus qu'un roman, c'est un film hollywoodien : réaliste – et improbable.
De quoi s'agit-il ? De l'histoire d'un jeune homme qui arrive à New York – et à qui tout arrive, surtout le pire.
Si le schéma, d'ailleurs assez classique – chute, descente, ascension –, n'est pas nouveau,
la tonalité de l'écriture, entre mélancolie et cynisme, rend le personnage, son histoire, attachants, touchants à plus d'un titre. Et l'actualité/la douleur de cette glissade dans la misère la plus extrême ne saurait être plus douloureuse/actuelle.
La lumière à la fin du tunnel n'efface pas la sombre nuit de la traversée.
Un roman magnifique.
Une histoire pleine d'Humanité, avec un grand H.
C'est l'histoire de Mémé Rose au grand cœur, qui affronte la vie comme elle peut, racontée par son petit fils.
La vie tout simplement, qui se mêle également à l'histoire du pays.
Un récit qui fait du bien par sa simplicité,
son authenticité, ses valeurs humaines.
Un beau témoignage, un exemple à suivre.
J'ai adoré ce sentiment de la connaitre cette gentille Mémé Rose,
une mamie comme nous en avons tous connu, ou entendu parler.
Et si, nous étions jusqu’au bout, au seuil de la vie, vivant ; devant la mort, avec une part désirante ; un corps, un être qui ne cherche qu’un peu plus de repos -bien contraint-, évitant la douleur mais reconnait encore un geste, un air, une présence. Un caractère qui résiste et se reconnaît. Et bien qu’il faille tout réduire, la vie se concentre dans un temps et un espace très particulier comme elle peut. Comme un huit clos un peu imposé qui perturbe les rôles habituelles d’une mère et d’une fille. On fait d’étranges parallèles avec le début de la vie et comme sans transitions la fin. On rejoue l’enfance même si ce retour n’est pas de même nature. On s’active toujours. « L’amour se loge aussi dans la répétition des tâches ». On surprend encore quelques étincelles de vie aussi intenses que celles qui parsèment nos vies. On teste un peu les limites, jusqu’à quand cette étrange cohabitation encore possible à domicile, ces petits désaccords, une forme d’amour ? Une amie passe encore. D’autres tentent un pseudo-réconfort. Une lecture comme à une enfant mais de belle du seigneur, cette fois. Pas facile comme dans la vie de trouver la bonne distance entre mère et fille en toutes circonstances. Il y a sans doute quelque chose à faire, encore. Les réveils, les rêves changent de nature et le temps et l’espace fusionnent un peu plus dans le silence et l’attente. Peut-être que tout est encore là, une vitalité singulière, un rapport au monde jusqu’à la fin et cela même dans ce moment où il n’y a plus rien à faire.
Dans ce roman, nous faisons la connaissance de Layken et Will qui vont se rencontrer suite au déménagement de cette dernière à Ypsilanti. Dès leur premier regard, le coup de foudre est immédiat mais leur relation va être parsemée d’embûches.
Dans cette histoire, les thèmes de l’amitié,
du couple, de la famille, de la vie et de la mort sont très bien abordés et sont mis en valeur à travers des textes de slam.
Avec ce troisième roman, Sally Rooney confirme son talent pour l'analyse des sentiments qui nous gouvernent.
De son écriture d'apparence simple et extrêmement fluide, d'une précision cinématographique, elle peint le portrait de jeunes trentenaires aux prises avec des questions existentielles.
Leurs relations amicales et amoureuses, leur rapport au monde, parleront à tous les lecteurs qui y retrouveront leurs propres interrogations sur la vie.
Dans la lignée de "Conversation with friends" Et "Normal people", ce roman nous séduit par son naturel et nous touche au cœur !
Avec ce troisième roman, Sally Rooney confirme son talent pour l'analyse des sentiments qui nous gouvernent.
De son écriture d'apparence simple et extrêmement fluide, d'une précision cinématographique, elle peint le portrait de jeunes trentenaires aux prises avec des questions existentielles.
Leurs relations amicales et amoureuses, leur rapport au monde, parleront à tous les lecteurs qui y retrouveront leurs propres interrogations sur la vie.
Dans la lignée de "Conversation with friends" Et "Normal people", ce roman nous séduit par son naturel et nous touche au cœur !
Avec un sens prodigieux de la narration, Isabela Figueiredo nous emporte dans l'histoire contrariée de Maria Luisa, faite de ces humiliations et ces hontes d'être considérée grosse, ces insultes des couloirs scolaires, ces hommes qui se détournent, cette mère qui appuie làoùca fait mal ; pourtant
elle est belle Maria Luisa, elle rayonne, d'envie, de plaisirs, d'idéal, elle aime l'amour et le sexe, elle aime la vie dans tout ce qu'elle offre de défis.
La grosse est un roman charnel, plein et entier de corps qui s'emboîtent, ou se rejettent, qui se dévoilent et se laissent toucher ou bien se cachent.
La grosse dresse le portrait magnifique, touchant, d'une femme dans le creuset d'une société prise dans les feux des changements radicaux, la décolonisation du Mozambique, les chaos politiques du Portugal, et dans les eaux toujours complexes de l'acceptation de soi.
Un hommage aux sensations, un vibrant éloge des élans qui nous poussent toujours à grandir, magnétique autant que déchirant parfois.
Coup de cœur pour ce premier roman !
J’ai adoré l’ambiance délicieusement rétro des années 80, les références distillées judicieusement tout au long du récit (k7 audio, films d’horreur, films et musiques cultes… : La maison du diable, Les innocents, L’invasion des profanateurs,
Star Wars, les Dalek, les Pulp… on adore).
Le mystère entoure cette maison ainsi que les secrets de famille et dès le début de la lecture on est comme happé par cette histoire.
Et puis il y a bien sûr Arty, cet adolescent touchant et attachant que l’on voit grandir au travers de différentes épreuves et passer de l’enfance à l’âge adulte.
On a plaisir à le suivre dans son enquête aux frontières du réel…En effet, c’est un roman où plane le surnaturel, c’est aussi un roman d’apprentissage, un récit familial qui ravive toute une époque et la nostalgie de l’enfance.
Il y plane également un esprit à la Stephen King (bande d’enfants, escapade à vélo, nature environnante, chamallow grillé…) dont on sent que l’auteur est admiratif.
Une vraie réussite, portée par une écriture maitrisée, immersive et prenante dès les premières lignes.
Déjà conquise par son premier roman « Le cas Victor Sommer », Vincent Delareux revient pour cette rentrée littéraire avec son nouveau roman « Les Pyromanes » et c’est un coup de cœur pour moi !
Dès les premières pages, j’ai été embarqué par le récit. En découvrant le personnage
de Thérèse, on se dit dès le départ que le roman promet d’être épique et c’est le cas. On a qu’une envie c’est de suivre l’histoire de Françoise, fille de la tyrannique Thérèse mais surtout la mère de Victor…Victor Sommer.
Si c’est deux romans sont indépendants l’un de l’autre et peuvent se lire dans n’importe quel ordre, le fait d’avoir lu « Le cas Victor Sommer » rend la lecture de « Les Pyromanes » encore plus marquante selon moi. Le roman est plus abouti, plus développé et prend toute son ampleur grâce à ce diptyque.
« Les pyromanes » est un roman noir psychologique, incisif, avec des personnages incarnés. Un récit diaboliquement bien construit et implacable où les secrets de famille prennent place. C’est cruel, sans concession, une véritable tragédie grecque contemporaine.
Une réussite, pour un jeune auteur à suivre !
Difficile de trouver les mots après cette lecture bouleversante sur un sujet si fort. Julie Héraclès, elle, a su le faire avec brio et nous offre un premier roman d'une incroyable maîtrise, un tourbillon d'émotions.
Partant de cette célèbre photo de Robert Capa d'une femme tondue, prise le
16 août 1944, l'autrice imagine l'histoire de cette femme prénommée Simone.
Simone n'est que lycéenne quand la guerre éclate et elle n'aspire qu'à vivre pleinement sa jeunesse et ses ambitions. Elle ne réalise pas les enjeux de la guerre (ou ne veut pas les voir), ce qu'elle veut c'est être une femme libre, profiter de sa jeunesse et s'émanciper de sa famille... quitte à côtoyer l'ennemi.
Mais tout n'est pas si simple et les événements vont la transformer. Comme le titre du roman le laisse entrevoir, la Simone des débuts n'est plus la Simone du 16 août 1944...et malgré les apparences "vous ne connaissez rien de moi".
Français, allemand, la diversité des personnages nous expose en pleine face la complexité de ces moments historiques, la petite histoire, celle des gens ordinaires comme Simone, pris dans la grande Histoire.
Julie Héraclès donne corps à des protagonistes et à des situations très loin du manichéisme et c'est toute la force de cette histoire.
À chaque moment on peut s'identifier et on peut surtout s'interroger : qu'aurais-je fait si j'avais été à sa place ? dans cette situation ? Pour survivre, pour ma famille...?
Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce texte mais le mieux reste encore de le découvrir.
Un véritable coup de cœur, un roman fort, un roman puissant qui bouscule nos émotions, une pépite de cette rentrée littéraire !
Il s’agit ici d’un premier roman et j’ai vraiment adoré cette lecture.
L’écriture est sobre mais précise, efficace et touchante. Le récit est maitrisé tant sur l’ambiance que sur l’évolution des personnages et de l’intrigue. Il n’y a pas de superflu et nous sommes tenu en haleine
par ce huis clos qui va crescendo. La pesanteur de la canicule, pendant laquelle se déroule le repas, fait résonnance avec les tensions des personnages.
Lors d’un simple dîner, où d’ailleurs aucun invité n’est ravi d’assister, les barrières vont tomber, les protagonistes vont se révéler…pour le meilleur ou pour le pire. Il y aura un avant et un après ce dîner.
Chacun dévoile son jeu, ses sentiments, fissure sa carapace et dévoile sa vraie nature au-delà des conventions. C’est surtout vrai pour les deux femmes, Claudia et Johar, qui s’émanciperont et reprendront leur liberté.
Un premier roman subtil, intelligent, au ton juste. Une très belle surprise !
Julien est berger à mi-temps dans les montagnes du Jura depuis plusieurs années déjà. L'hiver, il est serveur dans le restaurant familial à proximité des pistes de ski.
Ces projets futurs basculent soudainement quand il apprend LA nouvelle. Son ami du lycée, Alexandre, a tué quelqu'un. Alexandre
l'homme parfait, son modèle, celui qui ne ferait pas de mal à une mouche serait un meurtrier ?
Julien reprend contact avec Nadia, la compagne d'Alexandre et une ancienne camarade également pour en savoir plus, et c'est LÀ que tout bascule...
Dans la lignée du roman de Jim, nous retrouvons une histoire d'amour fulgurante et qui fait du bien, même si l'issue n'est pas toujours celle qu'on espérait !
Plein d’audace et de remous, métaphore ondoyante de reflets qui embrasse les destins d’une famille sur près de deux siècles, de vies minuscules qui cherchent à s’extraire, sculptées dans la chair, les luttes et les paysages de vies ordinaires,
Mississippi bouillonne de tumultes comme de
la poésie d’une langue singulière, des voix dont il se fait l’écho, des visages qu’il redessine avec l’élan vertigineux de ceux que l’histoire efface, de ce qui coule en chacun de nous, de ces ailleurs que l’on rêve.
Autant de fragments de vie simple, écrasées, charriés de liens comme autant de flots, auxquels Sophie G. Lucas donne corps dans ce récit définitivement vibrant, tracé de fougue et de tendresse.
Mélodie envoûtante rythmée de noir et de mélancolie. Ambiance fébrile et vaporeuse ombrée d'envolées.
Un texte plein d’oscillations, de notes de jazz, maîtresses des lieux comme du tempo, qui enroulent les contours et les failles d’une vie banale un peu cassée, pour mieux nous surprendre.
Lily
et Braine, une errance des plus touchante, une partition sobre et magistrale, gorgée de musiques et d’effacements. Un monde en équilibre travaillé à l'épure d'une langue sur lequel plane les élans sombres et fiévreux des plus belles improvisations.
Sensible et profond, dense comme un cœur qui (se) (dé) bat.
Une plongée passionnante dans le magma contemporain. Tout y est, ou presque : changement climatique, énième conférence sur le climat, terrorisme, puissance des réseaux sociaux, les rapports homme-femme. Solitude, amitié, amour. Littérature, sciences. Quête.
Quête d'un sens.
Roman d'une
grande mélancolie, d'une beauté soutenue (intelligente, sensible), le dernier Giordano nous touche telle une fin d'après-midi d'automne – en ville, à la campagne, à la mer, à chacun(e) de choisir son lieu !
Certains romans nous font nous sentir moins seul(e)s. C'est le cas de Tasmania.
Des ados meurtriers, un commissaire démis de ses fonctions suite à l’utilisation de son arme de service, un tueur en série. Ce polar a tout pour lui, mêlant enquête et sujets d’actualité.
Plongez dans ce roman noir, écrit avec brio, plein de rebondissements !
C’est le troisième
roman de cet auteur, qui nous emmène encore plus loin dans la noirceur de l’Homme.
Impossible de lâcher ce merveilleusement sombre roman policier.
Que s’est-il passé sur cette banquise?Une expédition de sept hommes et une femme vire au cauchemar lorsque le leader est retrouvé mort.
Qui l’a tué ?
Difficile de le dire au vu de l’état du corps.
Serait-ce un animal ?
Tout le monde est coupable, tous se soupçonnent !
Enfermés
ensemble pour plusieurs mois, la folie les gagne peu à peu.
Et si l’assassin sévissait de nouveau ?
Un coup de maître !!
Dans ce magnifique roman, nous faisons la connaissance de la famille Chapel dans les années 50. Avec un père fabricant d'armes et une mère hantée par les personnes tuées par ces fusils, 6 filles essaient de grandir paisiblement. Malheureusement une malédiction va toucher cette famille lorsqu'elles
vont offrir leur innocence à un homme.
Cette histoire sombre avec des aspects surnaturels, vous procurent beaucoup d'émotions.
Il est impossible de lâcher ce roman lorsque l'on a commencé sa lecture !
Je cois que tout le monde s'est posé cette question un jour ou l'autre: que ferais-je si je trouvais un sac rempli de billets? Erin et Mark sont en lune de miel à Bora Bora lorsqu'ils sont bien obligés d'y répondre après une séance de plongée sous marine. Et là, tout dérape évidemment. Un suspens haletant, des surprises à chaque chapitre, des personnages mystérieux, bref, un très bon polar.
Le Caire, Egypte, 60's. Tarek annonce, sans conviction, à son père qu'il veut devenir médecin comme lui. Montréal, Canada, 80's.Tarek, médecin réputé, revient sur son exil. Amour impossible, devoir de filiation, rébellion contre une société archaïque, vent de liberté qui laisse présager un changement. Une merveille à lire d'urgence!
Natacha Appanah nous révèle l'histoire de ses ancêtres, couple d'Indiens émigrés à l'île Maurice pour contribuer à son développement en cultivant la canne à sucre en remplacement des esclaves noirs. Roman court et pudique sur la mémoire, la filiation, l'injustice de ces vies dures et austères sans aucun espoir d'élévation.
Fabrice Caron nous entraîne dans le milieu du cinéma et plus particulièrement des scénaristes dont le projet initial est parfois très... bousculé. Lâchetés, mensonges, concessions, toujours aussi désabusé, probablement le roman le plus drôle de cette rentrée littéraire.
Dans un futur proche, la France a opté pour la Transparence. Tous les bâtiments sont en verre, même les habitations des particuliers, au prétexte que chacun puisse surveiller tout le monde et éviter toute forme de violence. Comment un couple et son enfant ont-ils pu disparaître sans que personne ne s'en aperçoive? Par ce roman dystopique, Lilia Hassaine dénonce les dérives extrêmes de nos sociétés occidentales et conforte ainsi son immense talent après "Soleil amer".
Suite au décès de son père, un pianiste célèbre rejoint ses soeurs pour la veillée funéraire et découvre des cassettes audio lors du rangement de l'appartement. Son père s'adresse à son propre père resté au Maroc et lui raconte sa vie, la douleur de l'exil. Le fils va alors chambouler son programme de tournées pour partir sur ses traces et comprendre les non-dits, malentendus et autres silences qui les ont éloigné l'un de l'autre. Sensible, doux, élégant, le dernier roman de Rachid Benzine est pourtant aussi percutant que tous les précédents dont le magnifique "Lettres à Nour".
"Elle", est-ce Viola, la fille des châtelains du village ou La Pieta, cette statue représentant le thème biblique de la Vierge Marie tenant sur ses genoux le corps du Christ? Jean-Baptiste Andrea s'inspire de l'oeuvre fameuse de Michel Ange ,exposée à la basilique St Pierre, pour nous conter la vie tumultueuse d'un sculpteur de génie. Plongez dans cette histoire exceptionnelle de l'Italie de la première moitié du XXe siècle grâce à ce roman vertigineux.
Julie Héraclès tire à partir d'un célèbre cliché de Robert Capa un roman aussi poignant que passionnant. La "Tondue de Chartres" figure de l'épuration post libération, une femme dont on ne sait finalement pas grand chose, mais à qui l'autrice va donner une voix.
En tant que Chartraine, j'ai
été très heureuse de lire un roman prenant place dans les rues de ma ville et découvrir un pan de son histoire à travers les yeux de cette femme dont le cliché m'était bien connu.
Un premier roman très bien écrit, une très belle découverte !
Un désir de liberté, tel un oiseau, elle tente de s’envoler.
Comme à son habitude, Amélie Nothomb nous entraîne au plus profond de son être, de ses envies.
Une fiction inspirée de son propre vécu où elle se livre avec tendresse et émotion sur la relation à l’autre, à la mort et
à son art.
L’un de ses meilleurs romans, l’un des plus intimes.
Un excellent moment de lecture !
Entre terres et mers, des confins du Médoc, aux confins du monde, du Brésil à Goa, sur la route trépidante des Indes, Marie, Diogo, Fernando, trois destinés prises dans la fureur d’un monde en ébullition. Le 17e siècle, entre tempêtes, combats, conquêtes, une épopée dingue des paysages
qu’elle esquisse.
Ample, vaste, gourmand des mondes qu’il explore, des imaginaires qu’il empoigne dans l’encre d’une plume riche et précise, gorgée de détails et d’élans, un texte qui à l’épaisseur et le mystère de ces vieux grimoires poussiéreux, qui embrasse l’histoire et ses remous, des existences qui se cherchent, avec un appétit démesurément contagieux.
Pour mourir le monde, et pourquoi pas en esquisser d’autres, ivre de révoltes et de liberté, loin de ce qui nous enferme.
Une odyssée passionnante, un premier roman détonnant, soufflée d’aventures et d’ambiances, de frontières comme de géographies, intime et collective, un grand A comme étendard.
PACT : Preserving American Culture and Traditions Act. La loi de préservation de la culture américaine (dite la loi anti-asiatique) a été édictée il y a de nombreuses années. Les citoyens sont surveillés, les dissidents arrêtés, les livres jugés dangereux brûlés...
C'est dans cette
Amérique liberticide que vit Bird,12 ans. Un jour il reçoit une lettre mystérieuse de sa mère, une poétesse chinoise disparue. Au même moment, le nom de son plus célèbre poème « Nos cœurs disparus » devient l'hymne de ralliement des opposants au régime. Bird décide de partir à sa recherche. La plume s'accélère et se complexifie au fur et à mesure de son aventure.
L'auteur dresse un portrait effrayant d'une Amérique raciste, fragmentée et violente bouffée par la peur et la suspicion. Et en même elle dresse une bouleversante relation mère-fils.
Sam et Sadie sont meilleurs amis. Alors que le monde n'en est qu'aux balbutiements du numérique, ces deux génies incompris vont se lancer dans la conception de jeux vidéos. Le succès les attendra au tournant !!
Mais ne prenez pas peur cher lecteur car le contexte artistique du gaming est parfaitement
dosé (et emprunt d'une grande poésie).
Si l'auteur nous introduit à ce monde, cette œuvre est avant tout une histoire d'amitié (qui est loin d'être un long fleuve tranquille).
L'aspect psychologique des personnages et leur évolution est tout simplement scotchant. Toutes les ambivalences des rapports rendent le récit très réaliste.
Entre amitié, traumatisme, succès, handicap, amour et solitude, ce texte m'a surpris et pris aux tripes.
New-York 1930. Grande dépression.
Benjamin Rask est un génie de la fiance qui a fait fortune lors du krash boursier de 1929. Marié à une fille d'aristocrate, celle-ci sombre dans la folie...
Mais ce roman est trèèès loin de se limiter à cette histoire. Car Trust se compose en réalité
de quatre parties, de quatre romans qui finalement n'en forme qu'un. On change de point de vue, de personnages, de noms... A tel point que le lecteur est pris d'un doute. Qui dit la vérité ? Qui ment ? En qui peut-il réellement avoir confiance ?
Si le couple reste la clé de voûte de ce récit, l'auteur nous entraîne dans les dédales de la finance et de la solitude.
Bienvenue à Chantow au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Cette charmante bourgade anglaise, a été la dernière demeure de notre chère Jane Austen.
Mais aujourd'hui, son manoir risque d'être vendu au plus offrant. C'est alors que plusieurs personnes vont se réunir pour sauver cet héritage.
Car aussi différent soient-ils, tous ont en commun leur amour pour Jane Austen.
Frances, l'héritière dépouillée de son domaine, le respectable Docteur Gray, Andrew le timide et taciturne fermier, Mimi la célèbre actrice hollywoodienne...
Cette passion commune va aider chacune de ces âmes abîmées à retrouver sa voie dans la vie.
Haïti, tapis de braises et d’espoirs dans la magie de la plume de l’un de ces plus grands auteurs, voltigeurs de mots, poète, infatigable conteur des douleurs et des travers de tout une société, de ses désirs les plus simple, de ses peurs et ses réalités les plus cinglantes.
Roman caméléon,
chœur de femmes poignant des destins qu’il embrasse, qui défie le temps, l’emprise d’un système et le pouvoir des hommes, l’histoire d’une colline percée de souffrances comme la métaphore ardente de tout un pays.
Lyonel Trouillot oscille à la frontières de mondes, sa langue, chargée d’imaginaires, de fougue et de colère, virevoltante d’entre les ombres, dit toute la beauté des espérances qui demeurent dans ce roman des plus envoûtant.
Odyssée dystopique et maritime exaltante, dantesque et touchante, la plume gorgée de verve et de rythme, d’une langue qui déborde et s’invente au fil des flots, gonflée de tous les imaginaires que suscitent la mer, Étraves est une sacrée prouesse littéraire, déroutante et folle, un salto
avant balayé par les vents et la fureur des hommes.
Une de ces aventures qui tangue où les mots sont un voyage, où le voyage dessine aussi un océan de réflexions.
Sylvain Coher nous emmène loin, très loin dans son univers, avec une envie truculente, une musicalité dingue et gouailleuse et c’est un immense plaisir que de s’y accrocher.
Casablanca Circus est un mélange de grâce et d’acuité, un hommage plein d’humanité au petit peuple de Casablanca, au bidonville d’El Bahryine, un regard profond d’intelligence et de mordant sur des idéaux frappés de modernités urbaines, sur ce qui nous lie finalement, sur le sens que
l’on donne à nos existences.
Un roman aux sociologies éclatantes de justesse et d’empathie, éclairées à la lueur de vies minuscules, d’une rencontre , dans la parole qu’on recueille, sur ce qui fait la force d’un lieu, son histoire et sa fragilité.
Un grand et beau texte de Yasmine Chami, ourlée de finesse et de complexités, de visages et d’une langue, belle et riche, qui glisse dans les ruelles de la corniche, dans les dédales sillonnant l’intimité d’une femme et ses questionnement comme l’architecture galopante d’une ville, Casa’ aujourd’hui.
Magnifique.
Du Caire à Montréal, au détour des années 80, le destin ébranlé de Tarek, jeune médecin.
Un très beau premier roman, brillamment tressé, traversé d’échos comme d'élans, de portraits tout en pudeur sur lequel plane les effluves chargées des parfums de l’enfance, les douleurs de l’exil
et d’une absence.
Une histoire intime, tressée de désirs et de fragilités, sensuelle et poignante, l’histoire de deux mondes qui se cognent, récit d’un amour impossible qui fait résonner le cœur battant de la ville du Caire irrigué des changements comme des carcans qui la traverse, les saveurs qui nous constituent, ce qui se cache au plus profond de nous.
Ce que je sais de toi, c’est les voiles d’une existence qui se découvrent dans les éclats d’un bouquet de coriandre.
Caryl Ferey nous transporte dans les grandes réserves animalières d'Afrique Australe avec le fleuve Okavango pour fil conducteur.
Tout débute avec la mort suspecte d'un pisteur, sans doute braconnier, dans une réserve privée. Ensuite, des cadavres mutilés d'animaux sauvages
sont découverts.
Le trafic d'animaux sauvages est très lucratif et les hommes deviennent les pires prédateurs d'Afrique.
Solanah, ranger tswana et John, énigmatique propriétaire de la réserve, mènent chacun leur enquête et vont jouer à un chassé-croisé haletant.
Ce polar nous captive tant par ces personnages complexes que par son cadre sauvage.
Un fabuleux portrait croisé de deux femmes, dont Rose Valland, conservatrice de musée et grande résistante qui a permis la sauvegarde de milliers d'œuvres d'art spoliées par les allemands.
Une femme exceptionnelle, qui a vécu mille vies, et dont le portrait va conquérir votre cœur de lectrice
et lecteur.
A ne pas manquer!!
Au cœur d'un village, un matin, le jour ne se lève pas. D'abord étonnés par ce phénomène, les habitants vont peu à peu devoir se rendre à l'évidence: rien ne sera jamais comme avant. Ce premier roman est étonnant, énigmatique et un vrai page-turner! Un moment de lecture très intéressant!
Intelligence du propos, inventivité folle d'un récit qui te traverse de sa poésie viscérale, vortex saignant de résonances et de paroles.
MURmur, plus qu'une piqûre de rappel, une petite bombe fragmentée des combats du passé, des ombres de la pensée qui parfois ébranlent les temps comme
les consciences.
Un texte qui porte en lui une avec une force inouïe, une fureur singulière, la parole des femmes, la liberté des corps et les droits les plus fondamentaux,
Une déflagration, saisissante d’échos, comme d'hommages, de rage et de liberté.
De ces textes à méditer, pour surtout ne pas oublier.
Une langue somptueuse de poésie, minérale, qui s'écoule dans les plis de paysages arides et ceux d'un soldat, fuyant la violence d'un monde et d'un théâtre inconnu, vibrant de ses déflagrations, de ses lutes les plus intimes.
Une autre qui enlace les élans d'une vie d'engagement et la figure
d'un grand mathématicien, résistant est-allemand, rescapé de Buchenwald.
Deux langues éclatés de reflets, de désirs et de brisures, pour deux récits qui s'entrelacent, deux histoires tendues par un fil infime, qui sondent notre part d'humanité, la guerre et sa violence, ce qu'il reste de nous, dépouillé de tout.
Un texte plein d'échos, de dialogues et de savoirs, qui traversent le siècle et les ombres de l'histoire, étincelant de vertiges et de profondeurs, de questionnements sur les horizons d'un monde qui reste à dessiner de nécessités, le notre.
Enard, c'est toujours un voyage, et celui-ci est assez fascinant.
Mary Engle, est engagée comme secrétaire au sein de l’institut de Nettleton en Pennsylvanie.
Dans cet endroit, les femmes, dites de « basse naissance » sont prises en charge par une psychiatre de renom.
Sur place, Mary retrouve l’une de ses amies d’enfance, qui lui demande de lui venir
en aide afin de sortir de ce lieu.
Partagée entre son intégrité et son amitié, Mary commence à se poser des questions.
Qui est donc le docteur Vogel ?
Que se passe-t-il réellement entre ces murs ?
Un savant mélange, entre le « Bal des Folles » et « Shutter Island »
Deux textes drôles et mélancoliques par l'auteur du génial André-la-Poisse.
Dans « Graphomanie », l'envie d'écrire prend des allures de folie collective qu'aucun obstacle ne saurait arrêter.
Dans « Verglas », petit chef-d’œuvre à la Gogol et Hoffmann, le texte se double d'une
satire voilée de la société soviétique et d'une déchirante histoire d'amour, tout en étant une réflexion profonde et douloureuse sur la vie et la mort.
Pas la peine de le souligner : c'est bien plus que bien écrit !
Non, rien ne va dans la vie de Siniavski. Quelle malchance ! S'il veut faire du bien, c'est mal ; s'il veut, au contraire, faire du mal, c'est bien.
Mais pourrait-il en être autrement, dans un monde où la vérité change au gré de la volonté du Pouvoir ?
Alors, que faire, quand la vie se
dérobe ? Réponse (sartrienne, d'ailleurs) : écrire, écrire sans cesse.
Étonnant roman : écrit dans une langue où l'image l'emporte sur le discursif, nous voilà partis pour un voyage fabuleux.
Cher Andreï, ta prose, ce n'est pas du banal : la clochette vibre du fond du ciel, et tout en te remerciant, on en redemande !
Lilia Hassaine arrive à nous tenir en haleine du début à la fin en nous plongeant dans une France dystopique, mais pas si lointaine, où TOUS nos faits et gestes seraient visibles, scrutés par tout un chacun.
Alors, si chacun voit absolument tout, tout le temps, par quel miracle (ou malheur) une
famille entière a bien pu disparaître sans que personne ne remarque rien ?
Un drame familial, une satyre sociale, un roman policier très efficace !
Simone Weil, philosophe d'origine juive mais convertie au christianisme par révélation mystique, petite professeure frêle aux lunettes de bigleuse, est sans aucun doute la femme du XXe siècle qui a le plus fait preuve de beauté et de courage autant dans ses écrits que dans ses actes. En 1936,
bien que totalement étrangère à la si subtile pratique de la lutte armée, sa sensibilité révolutionnaire et anarchiste la fait partir sur le front de la guerre d'Espagne. Ce sera un ratage total mais une immense bascule dans sa vie.
Roman questionnant le sens du destin et de l'engagement, quand la grande Histoire rentre comme une réalité crue, une banalité épique, dans la vie des grands Hommes.
Un bel et grand roman sur le génie, l'amour fraternel et la trahison, mais surtout sur la vie de Nietzsche, qui, sans sa sœur, aurait peut être perdu en notoriété, mais aurait sans doute moins souffert. Une femme tout à la fois Fidèle et Traîtresse, Bonne et Machiavélique.
Comme disait le
philosophe "Malheur à moi, qui suis une nuance !", et que dire d'autre de ces deux êtres si cohérents et ambigus, qui se sont tant aimés et tant déchirés.
La très belle écriture de Guy Boley nous berce tout du long de ce roman vrai, tragique, et d'une richesse folle !
Suite inoubliable, c' est le roman d'un amour bousculé par la seconde guerre mondiale.
Cet amour entre un violoncelliste japonais surdoué et une luthière française va survivre
grâce à une lettre cachée à l'intérieur d'un très précieux violoncelle.
Les destins se croisent et s'unissent
grâce à la musique.
Découvrez ou retrouvez Akira Mizubayashi qui nous parle d'amour mais aussi de la folie des hommes.
Après la seconde guerre mondiale, la mort de Roland Barthes et la conquête de l'amérique, Laurent binet s'attaque pour son nouveau roman à l'art de la renaissance italienne, et comme toujours, avec un twist !
Avec ce savant mélange de réalisme historique et de fiction qui fait sa marque, il nous
entraine dans une enquête haletante pour découvrir qui à bien pu tuer le Pontormo, peintre célébre assassiné devant le chef d'oeuvre de fresque sur lequel il travaillait depuis une decennie. Mais période historique oblige, il nous fait découvrir l'enquête au travers des lettres que s'échangent les différents protagonistes ! Et c'est là tout le génie du roman, de parvenir a décaler la temporalité de l'action et de la narration, tout en rendant ça captivant, énergique et palpitant, de donner corps aux silences, de nous forcer a lire entre les lignes et entre les lettres.
On se surprend a enchainer une missive après l'autre, à attendre fébrilement la prochaine lettre de tel ou tel personnage, d'avoir enfin la réponse que nous attendons ou un autre regard sur une situation.
Le texte est passionnant, formidablement bien écrit, érudit tout en restant très accessible aux non spécialistes d'histoire de l'art, drôle par moment et a lire absolument !
"Quitter le nid familial, revenir, en comprendre les fondements puis, pierre par pierre, mieux se connaître et construire son propre abri au-dessus. Avec Le vieil incendie, Elisa Shua Dusapin signe un très beau roman d’atmosphère où l’émotion éclôt souvent avec délicatesse dans le silence, entre les lignes."
Humour caustique, acuité croustillante, déambulation réjouissante, pleine d’auto-dérision sur le milieu littéraire, l’univers du livre et ce que génère l’époque, Le livre de l‘été comme un tour de passe-passe savoureux qui se joue de nous lecteur, avec un plaisir malicieux, à la
fois roman dans le roman où la fiction débarque dans le réel ou parfois l’inverse, truffé de portes et d’hommages à littérature, à ce qu’elle permet, ses poncifs égratignés avec toujours beaucoup d’intelligence.
Luc Chomarat ne fait décidément rien comme les autres, et c’est peut être pour ça qu’on aime ses textes, quitte à s’y perdre, avec délectation, la finesse d’une plume et d’un regard toujours aiguisé.
C'est un roman pas comme les autres - c'est le récit d'une femme amoureuse avant tout. Obsessionnelle? Sur les bords.
La narratrice ne parle et ne veut parler que de son mari. elle gravite autour de lui, ne pense qu'à lui, calcule chacun de ses gestes pour lui. C'est un amour intense, qu'on lui
envirait presque s'il n'était pas aussi destructeur aussi. Parce que notre narratrice, dans son amour, doute constamment. Elle est blessée rapidement par un manque d'attention, et puni en retour en éloignant son affection, et c'est fascinant.
C'est un livre qui nous invite à le relire, qui nous murmure à l'oreille lorsque l'on dort, que peut-être nous avons manqué un détail, peut-être il y a plus que cela entre les lignes.
Est-ce que Shy est du niveau de La douleur porte un costume de plumes ? Pas sûr. Mais c'est uniquement parce que ce dernier se place très très haut.
On retrouve la même écriture fragmentée, qui passe d'une chose à l'autre, bondit d'une pensée à l'autre dans le monologue interne. La ponctuation,
la mise en page, rien à quoi vraiment se raccrocher, alors on se laisse porter, flotter, comme Shy à la surface de l'étang, et finalement, c'est bon. Avec Max Porter, on a pas besoin de ponctuation, on sait qui parle: aucun doute sur les mots qui reviennent hanter le personnage, tant il est réel. Il a un petit air de Holden, ce Shy, et on a envie qu'il s'en sorte.
Roman noir et roman d'aventure, dont l'intrigue se déroule dans les conditions extrêmes de l'Antarctique, Caravane ne pouvait que me plaire !
Une galerie de personnages tout aussi fascinants qu'inquiétants, un huis-clos en plein désert de neige...
La tension monte au fil des pages, qu'elle
nous fait dévorer sans répit, jusqu'au final haletant qui nous laisse exsangues et grelottants !
Ottavia est une héroïne haute en couleurs, qui ne s'en laisse pas facilement conter.
Elle veut être cheffe ? Soit. A 16 ans tout juste, elle quitte le lycée pour commencer à se former en cuisine.
Les hommes de sa vie, les enfants, la société patriarcale, rien ni personne ne la fera se détourner
de son chemin, de ses convictions.
Comme dans ses précédents romans, Julia Kerninon nous présente une femme indépendante à l'extrême, et nous laisse nous interroger sur l'équilibre que nous voulons donner à nos vies.
Rarement un roman m'aura autant touchée.
Le terrible parcours de Anh, Than et Minh commence dans les années soixante-dix, mais l'Histoire se répète et l'on ne peut s'empêcher de penser à tous les migrants actuels, qui fuient leur pays par nécessité en quête d'une vie meilleure, et à un
prix qui dépasse l'entendement.
Cécile Pin nous plonge dans l'âme des vivants et des morts, nous donnant à voir les rêves et les désillusions, l'entraide indispensable à la survie et le courage de ceux qui ont tout perdu.
Un livre qui se lit d'une traite, et laisse une empreinte durable dans nos coeurs.
Le nouveau roman de l'autrice des Graciées (déjà un gros coup de coeur !) nous emmène cette fois à Strasbourg, au début du XVIème siècle. Lors d'un été caniculaire, une femme, puis deux, puis trois, puis des dizaines, se mettent à danser en pleine rue, danser sans s'arrêter, jusqu'à l'épuisement.
Sont-elles en transe ? Possédées ? La question est posée, surtout par les hommes, bien entendu, qui ne voient pas cet événement d'un très bon oeil.
C'est dans ce contexte que Lisbet attend son premier enfant, après de trop nombreuses fausses couches qui la rendent également suspecte aux yeux de son mari et de la communauté. Alors qu'elle se rapproche de sa belle-soeur, de retour après une très longue pénitence, la tension monte en ville et menace l'équilibre précaire de leur famille...
Suite à la défaite de Zeus et de ses adeptes, le peuple des sorcières pansent leurs plaies et s'efforcent de se reconstruire dans cette nouvelle vie, Athéna, Héra et Aphrodite s'occupent de l'Olympe pendant que Perséphone et Hadès veuillent sur les Enfers. De son côté, Pasiphaé fait de son
mieux pour retourner à sa vie de sorcière ordinaire tout en cachant un lourd secret...
Pour se reconstruire, elle décide de trouver l'amour. Sa meilleure amie Méroé va alors lui délivrer une boussole enchantée qui a pour objectif de la guider vers son âme sœur. Mais en l'activant, Pasiphaé va se retrouver en pleine guerre de Troie ! De fil en aiguille, la jeune femme se retrouve piégée entre deux camps et elle va devoir s'en sortir du mieux qu'elle peut.
L'univers travaillé est intéressant, et il nous propose un monde de dieux et de sorcières qui fonctionne toujours très bien.
Je ne souhaite qu'une chose : poursuivre les aventures dans l'univers de Witch and God !
Amélie Cordonnier nous raconte l'enfer qu'elle a vécu avec sa famille à partir du moment où elle a été signalé à tort à la protection de l'enfance.
Les mots de l'autrice nous permettent de vivre et de ressentir la souffrance, l'oppression du combat qu'ils ont mené.
Un magnifique roman à
couper le souffle !!
Ce roman nous raconte la vie de trois personnages qui ne se connaissent pas mais qui sont liés par la rose.
-Nana, éthiopienne de 20 ans, les cueillent dans des serres
- Jan, hollandais de 33 ans, les achète à la criée pour les vendre dans toute l'Europe
- Ali, immigré du Bangladesh, les vend
à la sauvette dans les rues de Paris.
L'écriture d'Oscar Coop-Phane est très réaliste. Elle nous offre des vérités de vies difficiles et nous ouvre les yeux sur la réalité de la vie de consommation, de la loi du plus fort et de ses travers.
Julia Kerninon nous présente le personnage d'Ottavia passionnée par la cuisine.
Pleine de fougue depuis son enfance, elle va tout faire pour se construire une belle réputation dans ce milieu d'homme et surtout pour sortir de l'ombre de son père.
Ottavia vit sans concession quitte à tout bousculer
sur son passage!
Ce roman nous offre un portrait de femme flamboyante qui doit faire un choix de vie entre son envie de liberté et son devoir de mère.
Un roman puissant qui nous raconte la vie de Simone en alternant les chapitres entre la journée du 16 août 1944 et la vie de la jeune fille de 1921 à 1944.
Julie Héraclès, nous parle de son enfance, de ses souffrances, de son attirance pour la propagande allemande et aussi de son béguin pour
Otto Weis.
Elle nous présente un portrait d'une femme qui assume ses choix ,ses ambitions.
Un gros coup de cœur pour cette histoire bouleversante qui ne laisse pas indifférent !!
Mika est une vraie sorcière qui fait semblant d’être une fausse sorcière sur Youtube. Comme toutes les sorcières depuis des générations Mika est orpheline. Elle passe sa vie seule et isolée, jusqu’au jour où on lui propose d’enseigner la magie à 3 jeunes sorcières en herbe. Elle intègre
cette famille aussi folle qu’adorable… Une famille qui cache bien des choses.
Ce roman, c’est la famille que l’on choisit, une histoire d’amour entre un jeune homme irritant et une jeune sorcière solaire, c’est le fait de se battre pour la vie dont on a toujours rêvée, c’est un quotidien rempli de magie, de potion et de sort.
Enemies-to-lovers – point de vue qui alterne entre les deux héros : tout ce que j’aime !!
Une romance universitaire entre une patineuse artistique et un joueur de hockey. Quand les patineurs et les hockeyeurs sont obligés de partager une patinoire suite à une blague qui a mal tourné, c’est
le drame des deux cotés.
Quand le partenaire d’Anastasia est blessé, le capitaine de l’équipe de hockey, Nate, va prendre sa place vu qu’il a été suspendu de son équipe.
Un duo adorable et drôle (des échanges hilarants), un groupe d’amis dont on a envie de faire partie. Une romance feel good qui aborde quand même des sujets forts (les troubles alimentaires, la manipulation par des proches).
[Attention plusieurs scènes de sexe explicite]
Poppy et Alex sont complètement opposés, et ils veulent des choses très différentes de la vie. Poppy déteste Linfield, sa ville natale, Alex adore y vivre. Elle est vive, énergique, aventurière, preneuse de risques ; il est plus serein, pointilleux, calme.
Pourtant ils sont meilleurs amis depuis
un trajet en voiture partager à l’université. Malgré leurs vies très différentes ils se retrouvent tous les étés et partent en vacances ensemble. Mais depuis ce fameux voyage en Croatie, tout a changé. Après deux ans de silence, Poppy décide de renouer avec Alex…
Une histoire tendre pleine d’humour, un duo à l’alchimie électrique, des sujets lourds abordés avec justesse, une écriture facile et légère mais des personnages profonds. On tombe dedans et on n’en ressort plus…
Tout est une question de perspective, et dans ce roman nous allons suivre celles de diverses personnalités qui vont converser les uns avec les autres par le biais de lettres.
Le point de départ de ces lettres, c'est la mort du célèbre peintre Pontormo alors qu'il travaillait avec acharnement
depuis onze ans sur les fresques d'une cathédrale de Florence.
Au milieu de personnages célèbres (Michel-Ange et Catherine de Médicis), Laurent Binet nous fait voyager dans l'Italie du 16ème siècle avec brio !
Complots, partenariats, trahisons sont au cœur de ce roman choral très bien ficelé et dont le suspens est agréablement dosé !
Dans un train filant vers Heidelberg en Allemagne, la cinquantaine dans la lunette Clotilde déroule les fragments d’une vie, ses passions, des souvenirs posés là, léger et grave à la fois, éclairés bien souvent.
Un exercice de haute volée décapant de liberté, trempée dans l’encre d’un
humour cinglant d’auto-dérision, un sens de la tournure acéré, cette faculté à broyer le réel en confetti, les relations, les amours impossible, ces illusions qui nous illuminent, l’enfance et les chimères du passé.
Pauvre folle, comme le bazar incisif et détonnant d’une vie qui s’étale par petites touches entre candeur et clairvoyance, patchwork délicieux de lucidité comme d’intelligence, qui dit avec une jouissance corrosive les contours d’une femme et ses complexités à lucarne du monde d’aujourd’hui.
Sur près d’un siècle, le xxe, entre Rome et florence, les éclats d’une piéta cachée au cœur d'une abbaye dévoilent en creux les copeaux d’une existence folle, celle de Mimo Vitaliani sculpteur aux mains d’or, celle aussi de Viola Orsini.
Veiller sur elle est ce genre de texte qui vous
emporte dans un élan vertigineux, parce que l’histoire que nous raconte jean Baptiste Andrea est belle, encrée de reflets rugueux, qu’on s’y sent bien, d’une générosité touchante et complexe, ourlée de poésie, des souffles d’une vie, de paysages balayés de finesse.
Une de ces histoires vacillante d’amour et d’amitiés qui parle d’art et de création, de hasards et de liberté qui traversent les solitudes et l’épaisseur du temps, les heures sombres de l’Italie, sur un fil tressé de grâce, de celles gravées dans les mystères de la pierre.
Le roman d’une promesse, magnifique.
" Les poules picorent, picorent, picorent. Mon jardin contient toutes les saisons, celles qui ont fui et celles à venir".
Patchwork entremêlé, élixir de vie pétillant de réconfort et d’interrogations sur le temps qui passe, porte ouverte et intime qui convie avec malice, humour et gravité
les ages de la vie, les saisons du passé, celles du présent, plein de ces regards en arrières, des fragments qui nous dessinent, cultivés comme un jardin nourrit d’insouciance et d’amitiés, délesté des brumes.
Le Château des rentiers c’est un peu tout ça à la fois, les éclats d'un souhait, une marmite d'utopie vers laquelle tendre, un sillon intime à dessiner, et les motifs d’une vie, celle d’Agnès Desarthe.
Un ton incomparable et décalé pour apprivoiser l’existence, dire les siens, la vie, la mort, la Shoah, ses peurs et ses envies, autant de sacs lestés que l’on détache peu à peu pour nourrir les pulsions qui nous mènent, ses jardins d’Éden...
Premier polar « africain » du génial Caryl Férey, « Okavango » nous entraîne sur une réserve privée de Namibie, où de courageux rangers tentent, au péril de leurs vies, de protéger la faune locale des braconniers sans foi ni loi, et notamment de l’un d’entre eux, le dangereux Scorpion.
Un
magnifique hymne à l’Afrique et à sa nature sauvage.
Quel roman! Une écriture fine, ciselée, les dialogues sont pertinents sans jamais nous lasser.
La vie de Lucie, révélée par les recherches de sa fille, qui devenue adulte étudie et questionne le passé collaborationniste de sa mère.
Un roman qui nous fait réfléchir, un portrait de famille
dans la France occupée.
Un livre intéressant et fort à ne pas manquer!
Dans les remous larvés d’un pays, Haiti, ceux des années 70 qui résonnent des ombres cinglantes d'une dictature et des Tontons Macoutes ,« Le violon d’Adrien »se fait l‘écho puissant des désirs ardents qui parfois broient l’innocence, Gary Victor, dessine un grand théâtre de tendresse
et de douleurs, de complexités rampantes d’où s’extraient des d’humanités sur un fil toujours tremblant.
Un roman d’apprentissage où les monde de l’enfance se cognent à celui des adultes, où les rêves d’un gamin s’enracinent dans les notes fuyantes du corps d’un violon, entre fantasmes, réalité sombre et galopante, dans un concert aussi touchant que puissant d’évocations.
Journal intime qui jongle avec les géographies de l’enfance et de la mémoire, chassé croisé subtil qui se joue des coulées du temps, du passé comme du présent que l’on chevauche à tour de rôle, 64 cases d’un échiquier que l’on attrape dans les brumes opaques des souvenirs, enlacées
comme un aimant qui nous attrape et qui dessinent les contours d’un homme.
64 cases, et autant de fragments qui se remplissent en noir et blanc, absorbé d’entre-deux et d’une passion, les échecs, comme un fil tendu sur une existence et un monde, ouverts sur un désir, celui d’écrire, plein de ce que la littérature permet, de ce qu'elle draine aussi comme réflexions.
La quête d'une femme, bouleversée par sa "rencontre" avec une femme en passe d'être béatifiée.
Un court roman très bien écrit, au ton mystérieux, qui se rapproche de l'enquête historique.
L'écriture est très belle, poétique, littéraire, elle nous transporte!
Une très belle découverte,
un livre très touchant.
Ce premier roman est incroyable: le ton, l'écriture, son héroïne.
"La tondue de Chartres" est une photo célèbre que l'on trouve dans tous les manuels d'histoire. Mais qui est cette femme sur la photo? Qui est-elle vraiment?
Une réussite à ne pas manquer!
Portraits croisés de trois femmes à trois époques différentes, liées par une soif d'indépendance et de liberté.
Maltraitées chacune leur tour par les hommes, accusées de tous les maux, de sorcellerie, victimes de viol et de violences, chacune à sa façon rend la lecture de ce roman passionnante!
Un
vrai page-turner!
Au sein de la famille Chapel, fabricants richissimes d'armes à feu, une malédiction semble s'abattre sur les femmes de la famille.
Hazel, avant dernière fille de la famille va tour à tour perdre ses cinq sœurs dans d'étranges circonstances.
Sarai Walker s'empare avec brio du roman gothique,
aux références et aux hommages multiples aux auteurs et autrices qui l'ont précédé dans ce genre.
Un roman incroyable, dense, aux descriptions poussées, à l'atmosphère étouffante.
Un très gros coup de cœur de cette rentrée littéraire!
Au cœur de ce très bon roman historique, Clélia Farnese, femme indépendante, passionnante et passionnée, qui incarne la splendeur et la beauté du siècle de la Renaissance italienne.
Pour les amateurs de romans historiques, d'intrigues de palais et d'amours interdits!
Antoine Wauters réussit brillamment à nous transporter au cœur de ses souvenirs d'enfance et nous explique son rapport à la création, grâce à une écriture poétique, douce, construite et réfléchie.
Comme à son habitude il nous touche en plein cœur.
Ne tardez pas à découvrir ce roman!
Dans les sillons des bandes noircies d’une cassette audio, Le silence des pères ausculte avec une belle délicatesse des fragments de mémoire ouvrière, l’exil et l’intimité enfouie d’un père, autant d’images, de traces et de silences qui remontent à la surface, autant de visages que
l’on découvre et dessinent en creux ce qui nous constitue, ce qui nous lie au-delà des absences, les mélodies comme les senteurs qui nous rassemble.
Des terrils du Nord aux carrière du Gard, de gueule noire à gueule grise, des baraquements d’Aubervilliers à l’Olympia qui vibre de la voix d’Oum Kalthoum.
Entre fierté et dignité, les espérances étouffées de labeur, un texte sensible qui parcoure les musiques et les passions d’une vie, l’histoire sociale d’un pan de l’immigration en France.
Archéologie familiale à l’élégance rare, ouatée de mélancolie douce, baignée de silences et de vides, de désir et d’amour, L’enfant, dans le taxi arpente l’histoire et un mystère, enseveli sous des regards, une vie qu’on imagine à mesure que la sienne se remplit d’incertitudes.
Un texte en forme de quête intime, sur les rivages sinueux de l’existence et de la seconde guerre mondiale, dans les traverses d’un secret, celui d’une absence, M.
Le roman de deux solitudes en miroir, de traces et de visages, de liens qui se font jour et qui grandissent notre monde ébranlé.
Une histoire comme une poignée de tendresse, une étreinte de douceur, qui possède la beauté mystérieuse des masques du passé qui se dévoilent, des lendemains voilés qui se découvrent et nous accompagnent.
Comme souvent chez Sylvain Prudhomme, un texte intense et poignant, somptueux de fragilités, d’errances qui vous gonflent, soyeux comme un fil imaginaire, fébrile, mais tendu sur les sentiers de l’existence.
L'un des très beaux romans de cette rentrée.
Belle-ile-en-mer, 1934, 56 gamins s’échappent d’une colonie pénitentiaire pour mineurs, l’océan comme seul horizon de liberté, Tous seront repris, sauf un.
D’un angle noir de l’histoire récente Sorj Chalandon s’immisce dans les pas de Jules Bonneau dit « la teigne », avec un élan
vertigineux de brûlures, de rage et de tendresse rêvée dans les plaies d’une courte existence.
Fresque intime et collective à l’écorce douloureuse, d’injustices et de violences, à l’aube des ombres de l’histoire, L’Enragé sonde l’enfermement, l’âme humaine dans ses plus sombres recoins, ses espérances les plus simples, comme ses solidarités marines les plus nobles.
Un texte entre terre et mer, cinglant comme la brise, tiraillé de manques et d’intériorités brisées, emplit d’écumes et d’humanités, de fureur (de vivre), comme de dignité à attraper.
D’une finesse remarquable, fragile à l’os des sentiments les plus dénudés, de sociologies intimes qui s’effritent, La justice des hommes, sonde avec une grâce mystérieuse la vie d'un couple qui bascule, ce qui se cache en chacun de nous, ce qui se tait, les ombres de la solitude mêlées
de silences et de chimères.
L’existence dans toute sa complexité.
Santiago H. Amigorena fait de cette histoire d’amour qui se rompt dans la douleur un texte magnifique d’intelligence, de profondeur et de sensibilité parce qu’il parle de la vie, de nos vies, d’amour et de séparation, de déchirements, de filiation, de ce qui demeure, de ces lieux intimes à préserver malgré tout.
Ces fébrilités qui caressent nos incertitudes et nos excès, ces petits bouts d’enfance qui résonnent comme autant de tendresse et de douleurs malaxées font de ce roman un moment infiniment beau, de son humanité arpentée, des questions suspendues qu'il aborde avec une justesse des plus émouvante.