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Cet album émouvant est utile :
Pour ceux qui ignorent tout de la précarité et qui auraient tendance à fermer les yeux pour se protéger.
Pour toutes les petites gens, les humbles, ceux qui se sentent insignifiants, transparents, impression décuplée par le manque, la pauvreté, il est porteur
d’un message d’espoir, démontre que l’on n’existe pas par ce que l’on possède, mais par ce que l’on est, et que l’entraide et l’ouverture sur les autres est un bien précieux.
L’histoire d’Isabelle en est la parfaite illustration.
Un formidable roman noir écrit par la talentueuse Marion Brunet, qui sait manier le suspens avec brio. La construction du texte reste fluide malgré les aller-retour temporels et cela concours à nous amener jusqu'au dénouement final! la psychologie des personnages est finement décrite et on embarque
très facilement avec eux sur ce voilier en pleine tempête.
c'est très bien écrit, captivant et bien ficelé! Ne passez pas à côté de ce roman! A partir de 15/16 ans
Le texte à la première personne est dépouillé, les illustrations sont somptueuses, l'impression ressentie est efficace:
Nous sommes tout petits dans l'univers, et la sonde Voyager 2, la narratrice de l'histoire, a pour finalité depuis son lancement jusqu'à sa mise sur orbite, de nous faire découvrir
au fil du temps ce monde interstellaire vaste et mystérieux.
Et éventuellement, si la vie est ailleurs, d'apporter un humble témoignage de ce que nous sommes, nous les humains!
C'est un album pédagogique, splendide et plein de poésie.
j'ai beaucoup apprécié cette adaptation de Cendrillon, cette histoire est follement romantique, drôle, émouvante et très actuelle! ce texte va parler a beaucoup d'adolescents et aussi aux autres lecteurs, j'en suis la preuve :).
Le texte est facile à lire, vivant avec pas mal de dialogues et
un chapitre sur deux, le point de vue des deux principaux personnages, Ellie et Darien.
Alors, "visez les étoiles, ajustez la cible, mise à feu" et embarquez avec eux dans ce roman ultra sympathique! A partir de 13 ans.
Page après page, on prend un peu plus de recul, et on découvre les trouvailles dont l’illustrateur fait preuve, une image en induisant une autre, puis une autre, jusqu’à prendre vraiment de la hauteur et faire le tour de la planète !
Grande finesse du trait, jeu de couleurs vives, détails
à foison, et surtout, ce que l’on croit voir et qui, finalement, diffère de l’intention du créateur (qui joue avec son public !), tout dans cet album montre le talent déployé pour sa réalisation.
Ambiance post-apocalyptique au pays des samouraïs ! Yojimbot est une petite pépite aux couleurs acidulées qui ne passe pas inaperçue.
La mise en couleurs, le découpage des cases et la justesse des combats offrent un cocktail survitaminé qu'on savoure sans réserve ! Un délice pour les yeux qui
réunit pour notre plus grand plaisir deux "incontournables" du Japon : les samouraïs bien sûr, et les robots.
Un seul (vraiment un seul) petit bémol : un manque de profondeur dans l'histoire et les personnages. Mais le voyage visuel vaut largement le détour ! Et puis... ce n'est que l'acte 1.
Une collection que je compte bien mettre en avant tant elle est mignonne et intéressante ! Dans chaque livre, retrouvez Mamie Carotte et son petit fils Basilic. Ce dernier se pose beaucoup de questions sur la nature qui l'entoure et sa mamie a une manière bien particulière de lui répondre... Je vous laisse découvrir ! Moi je suis conquise ^^
Woah... woah... woah... Quelle surprise que ce livre !!
Première expérience Estelle Faye pour moi et comment dire... une partie de mon être est restée là-bas, immergée dans quelques pages de ce roman surprenant.
Le genre de livre où il faut aimer se perdre pour trouver l'introuvable et ainsi
basculer tout entièrement dans un imaginaire foisonnant.
Un voyage lyrique et poétique au gré d'un Paris post-apocalyptique, submergé d'eaux toxiques, évoluant dans un nouvel écosystème.
On redécouvre la Tour Eiffel et Notre Dame sous un angle complètement fou !!
Et au milieu, un personnage, Chet. Teinté d'une forme d'androgynie ou d'hermaphrodisme.
Un roman hyper original que je vous conseille d'accompagner d'un peu de jazz ou de rock suivant l'humeur (et pourquoi pas d'un verre de whisky ??)
Voici l'histoire de Victor Manuel Vital qu'on surnomme El Frente.
Abattu par la police.
Légende du quartier, voyou plein de cœur pour ces frères et ces sœurs abandonnés au sort d'une relégation chronique.
Une logique : prendre à ceux ont pour donner à ceux qui n'ont rien.
El Frente représente
le point de rupture entre l'ancien et le nouveau monde des voyous, entre ceux qui avaient les codes d'une certaine noblesse gangster et ceux qui dépouillent leur propre voisin de galère.
Buenos Aires. Quartiers nord. Villa 25 de Mayo.
C'est de l'histoire à balles réelles.
Des gamins qui ne voient d'autres issue aux barbelés du présent que la délinquance, alors on meurt jeune, on vit vite, très vite.
C'est les nuits du Tropitango à danser comme des fous sur la cumbia. La came, l'alcool, les sachets qu'on sniffe et voilà que ça t'empêche de dormir, ça t'empêche la peur.
Les mères qui n'ont pas d'autres gosses que leurs voyous, les protègent malgré tout, contre les flics, parce qu'ici les flics ne sont pas les bienvenus, marqués Ennemis numéro 1. Les flics, ils ont le droit de tuer, même El Frente, qui se rendait pourtant.
Que ma mort soit une fête est le poignant requiem cumbia d'un gamin des bidonvilles.
Comme toujours, dans ces excellentes littératures du réel, publiées par les non moins excellentes éditions Marchialy, l'événement central sert de catalyseur à tout un panorama social, politique, il fait visible les gens de peu, les gens normaux, il raconte notre monde.
Bang bang !
A mi-chemin entre album et BD, cette histoire a le doux parfum de nostalgie des années ‘50.
En effet, qui se souvient des mots « chandail, cache-col » ?
Dans un style graphique énergique, d’une grande finesse, (les petits détails rigolos fourmillent dans les illustrations pour ceux qui
sont attentifs) et hyper expressif, elle nous fait remonter le temps et nous conte la folle aventure d’une gamine, de sa grand-mère, et...d’une précieuse écharpe (plutôt malmenée!).
C’est vivant, drôle, tendre, bien rythmé, bourré de charme.
Pendant la grande guerre, la mode des super-héros en costumes est aux États-Unis en pleine expansion, incitant plusieurs individus à porter le masque afin de rendre la justice dans les rues. Ces héros masqués se sont regroupés en une groupe de vigilants se faisant appelée les Minutemen.
Réunissant
les séries "Before Watchmen Minutemen", "Compagnon", "Le comédien", "Le hiboux" et "Rorschac", déjà sortis à l'unité, cette intégrale nous plonge dans la noirceur des personnages originels de l'équipe Minutemen (première équipe à l'origine des Watchmen). On y découvre des héros très peu reluisants et torturés, des Némésis faibles et pathétiques, des personnages "second couteau" mais finalement plus héroïques qu'ils n'y paraissent, et plusieurs histoires, même si la qualité du récit est y parfois inégale pour certaines, font enfin la lumières sur le passé obscure de de plusieurs personnages.
Encore une pépite des éditions Gallmeister, qu'est ce qu'il vous faut de plus pour vous convaincre ?
Vous parler de l'auteur, Walter Tevis ? Malheureusement trop peu connu, lire l'un de ses livres devrait vous entraîner à vous intéresser à tous les autres.
L'histoire, alors : dans un futur pas
si lointain, la société est apathique. Toute gestion a été déléguée à des intelligences artificielles, et l'espèce humaine qui s'est perdue dans l'individualisme et l'hédonisme est abrutie au point de ne même pas voir l'évidence de sa disparition prochaine.
Pourtant, une lumière s'éclaire : l'un de nos héros, Paul, a réappris à lire grâce à une vieille méthode pour enfant.
Cet homme prend conscience de ses propres limites, et les livres le reconnectent peu à peu à la richesse du monde, à sa complexité. Merveilleusement construit, le récit nous fait comprendre le cheminement intellectuel de Paul, cette métamorphose fera de lui un homme libre.
La redécouverte de l'empathie et du sentiment amoureux pourrait bien faire basculer le monde.
Les mots sont parcimonieux, les illustrations sont expressives, d’une grande douceur et d’une beauté absolue, et l’ensemble délivre avec simplicité un message qui ira droit au coeur des plus jeunes !
Un superbe plaidoyer pour l’acceptation des autres, quelles que soient leurs différences.
Mais où peut-il donc aller chercher toutes ses idées aussi farfelues, Antonin Louchard ?
Après les inénarrables « La piscine », ou encore « Le dessin », et mon presque favori « Pas de cadeau pour les bêtes », son imagination fertile, burlesque, et pince sans rire offre à nouveau
à ses fans un titre digne de ses précédents succès...
A déguster sans modération!
Qui de mieux que David Grann pour saisir ces vies d’aventures et de vertiges effrénés, pour s’enticher de ces têtes brûlées qui vivent un royaume imaginaire en quête d’infini.
White Darkness c’est l’histoire d’Henry Worsley, militaire britannique, qui s’en va, d’exploration
en exploration, dans les traces d’Ernest Shackleton. Worsley fait partie de cette caste d’aventuriers polaires à l’échine parcourue par l’énergie vagabonde et l’électricité solaire propres à ceux qui ont pour idéal les conquêtes impossibles.
Un roman qui possède le souffle des grands larges lointains et des petites voix qui poussent vers des ailleurs périlleux. Mais qui, au-delà de mener quelque part, guident au Grand Soir du Soi.
Ça sent les corps qui se dépassent, ces corps mal lavés qui s’essoufflent mais ne cèdent jamais. Ça sent la trouille parfois, l’idéal toujours. Ça s’engouffre à l’intérieur de nous comme siffle un mauvais blizzard.
Ça transpire le courage, le dépassement de soi et l’envie toujours d’en démordre dans ces horizons glacés, ces impénétrables sanctuaires.
Grandiose et effrayant portrait d’un homme dont la légende garde un goût d’amertume.
La puissance littéraire d'un historien pluridisciplinaire : une biographie magistrale. Le tour de force d'un récit chronologique qui retrouve sa pertinence historique, mobilisant philosophie (évidemment), épigraphie, numismatique, annales et correspondances. Une nouvelle claque intellectuelle et méthodologique pour un antiquisant avec cette collection Perrin Biographies, la seconde après le "Germanicus" de Y. Rivière. Le retour d'un genre historique chez les classiques ?
Un excellent roman qui m'a fait penser un peu au début à l'Histoire "les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire" de David Handler aux éditions Nathan; L'histoire est assez similaire avec le type de personnages, l'ambiance assez sombre, les méchants...Mais ça s'arrête là. Milou, Sem, Lotta, Egg et Fenna sont orphelins arrivés à peu près en même temps à l'orphelinat "la petite tulipe" dirigé par une abominable directrice, mais ils sont si liés comme frères et soeurs, qu'ils font tout pour ne pas être adoptés. Ces enfants sont ultra malins et imaginent des tas de subterfuges pour demeurer ensemble. Un jour un homme peu sympathique se présente à "la petite tulipe" afin d'adopter des orphelins...Là tout va basculer...Une histoire passionnante qui nous plonge dans un Amsterdam sombre et humide, mais qui met en avant des valeurs magnifiques. Il s'agit d'un tome 1 et je gage que la suite de leurs aventures va être intéressante! A partir de 11 ans.
"Un de moins"
Un violeur de moins qui ne sera pas impuni.
Parce que comment faire quand la justice est défaillante ? Quand la société est défaillante ?
Un gang de filles décide de se faire justice elles mêmes en punissant les hommes qui les ont violées, elles ou leurs amies. Parce que Mia
ne dort plus sans se réveiller la nuit, parce que Nina flippe dans la rue tard le soir, parce que Lucie regarde toujours par dessus son épaule. Parce qu'elles veulent faire comprendre que ce ne sont pas elles qui devraient avoir peur.
Alors elles montent des expéditions punitives pour faire comprendre au violeur ce qu'il est, un violeur.
Un livre qui fait écho à une violence sociétale toujours actuelle et très largement impunie.
Une petite merveille, ce court roman !
On se croit dans un film néo-réaliste italien, dur comme du Rossellini, poétique comme du De Sica, délirant comme du Fellini. Bref, un condensé du meilleur : sombre et lumineux, baroque, mais simple aussi, grave mais aussi drôle qu'un Charlot.
Un petit
chef-d’œuvre plein de tendresse dont la technique narrative, qui essaye de rendre compte de la simultanéité du réel, est aussi novatrice que le sujet est ancien.
À vous autres, oiseaux de passage, légers, fragiles et blessés. Venez, entrez, poussez la porte du Jardin, elle n'est jamais vraiment fermée. Venez ici réparer vos blessures, redonner des couleurs à vos ailes noircies, retrouver la pureté du chant, l'allégresse de la danse, des entrelacs, des
grands jetés et autres arabesques délicieuses.
Ici, point de médisance, point d'entrave, point de haine, point de colère ni de silences pesants. Ici, point de Maître ni de Dieu.
Ici demeure l'espace du Beau et des Arts. Ici, la musique, la danse, la littérature, la poésie, le partage, la peinture, les accords des corps et des couleurs rythment notre temps.
Qui que vous soyez, venez, entrez, laissez-vous enivrer par le parfum des fleurs et leur danse délicate. Venez, entrez, imprégnez-vous de l'air pur et paisible de ce Jardin merveilleux terreau de l'Idylle fondatrice d'Adam et Yves.
Si, si, vous connaissez ce jardin, vous en avez eu vent, souvenez-vous...il s'appelle L'Eden.
La douleur de la séparation, la solitude qui suit le départ de l'être aimé, nous les connaissons tous, ou presque. Mais comment les raconter, quels mots choisir pour décrire l'état dans lequel nous tombons, comme on tomberait dans un puits, quand tout devient vide, lointain, hostile ?
Les
auteurs, de façon singulière, par les mots, par les dessins, y parviennent.
Un très beau livre sur l'amour, la douleur, l'espoir.
Le Trencadis est cet art de briser les motifs de mosaïques pour en créer de nouvelles formes, de nouvelles compositions.
C'est à cet esthétique de haute voltige que Caroline Deyns s’attelle avec ce roman atypique. En brisant cette image si parfaite de Niki De Saint Phalle, elle nous plonge dans
son histoire, la vraie. Son enfance douloureuse, brisée. Sa volonté farouche de ne vivre que pour son art, quitte à tout laisser choir.
Un roman choral puissant, une Ode à la liberté.
Plonger dans l'univers de Robert Alexis, c'est retrouver le phrasé hélas perdu des poètes et écrivains maudits du XIXème siècle.
C'est retrouver l'amour des Belles Lettres, des mots choisis, triés sur le volet.
C'est aussi briser les schémas, les habitudes. Se confronter à d'autres points
de vues, à une autre manière d'expérimenter le monde.
L'eau forte, c'est une quête spirituelle hors norme, de celles qui vous déforment, reforment, transforment à vie. L'eau forte, c'est le roman de ce qui ne nous tue pas. Celui qui nous fait trembler, vaciller, trébucher et nous relever.
Puisque les habitudes nous avilissent, nous ramollissent, suivons Robert Alexis hors de notre de confort littéraire sur la piste de la réflexion et du changement de paradigme.
Lorsqu'un auteur, prix Goncourt, légèrement acariâtre, voire un tantinet exécrable, donne sa voix à un imitateur en marge mais néanmoins exceptionnel, ce sont toutes les habitudes sociales, familiales qui se mêlent, s'emmêlent et font des nœuds, créant des situations rocambolesques à souhait,
pour notre plus grand plaisir.
Derrière une apparente légèreté et une infinie drôlerie, Luc Blainvillain dresse nos portraits cachés et pose une question essentielle. Celle de l'Être social.
Qui suis-je sans ma voix? Qu'est-ce qu'une voix sans existence?
Une plume lumineuse et poétique.
LE roman tout en rythme qui a sauvé mon confinement !
Quelle joie de retrouver l'univers poétique, musical et oulipien de Gilles Marchand !
Après "Une bouche sans personne" et "Un funambule sur le sable" il revient avec "Requiem pour une apache" métaphore de l'âge adulte, de l'engagement et des illusions...perdues.
L'apache en question, c'est Jolène
(la Joliiine de Dolly Parker) qui, de cailloux dans la chaussure aux troncs d'arbres en plein visage, vient échouer dans un hôtel, tenu par un certain Jesus, amateur de bonne chère, qui accueille et nourrit tous les doux-dingues et autres gentils voyous qui passent par là.
Chacun étant dans son petit quant-à-soi, ne partageant que passions musicales, littéraires et poétiques, l'arrivée de Jolène va créer la situation idéale pour le soulèvement de ces laissés-pour-compte. Et l'hôtel de devenir The Place To Be, un endroit où l'on se sent forts, ensemble.
Bien entendu, de barricades détruites en barrières érigées, le train de la désillusion ne va pas tarder à pointer le bout de son nez.
Un roman musical, tout en poésie et rebondissements, qu'on lit le sourire au coin des yeux et la larme au bord des lèvres.
Dans une langue toute en images et en sensations, sur un rythme tendu, ce texte nous plonge dans une tragédie familiale qui en dit long sur certaines dérives liées aux réseaux sociaux.
Le plus important néanmoins n'est pas là, mais dans le rapport très particulier entre les deux sœurs. Et cette
présence étrange d'un père disparu. Du vampirisme ?
Digne d'un Stanley Kubrick, – dans son suspens à couper le souffle, dans la peur et l'angoisse qu'il éveille, dans l'effacement des frontières entre le délire et la réalité, dans sa mathématique cruelle – ce texte se lit, page après page, sans qu'on ne se rende compte du temps inexorable.
Ile Maurice...
Sur son plateau montagneux qui domine la vallée, les échos d'un chaos planent sur le village de Verfeuille, comme la malédiction qu'on lui prédit. Les signes ne trompent pas, des cieux balayés du mont Gorol aux flots impétueux de la Varoume, ce ptit Éden est pas loin d'basculer
en enfer.
"Un temps pour mourir" est le récit d'une catastrophe, d'un ouragan qui balaye le village comme il retourne les âmes et les survivances dans un tourbillon implacable.
De ce roman, magma torrentiel de fracas, écrit il y a déjà 60 ans, il nous reste les éclats d'une plume pour exhaler la force vibrante d'une nature, le déchainement furieux des éléments puis des âmes, lacérées, sur les débris encore fumants de ce qu'il reste d'une humanité tiraillée de tensions.
C'est une histoire de survie qui se cogne aux prédictions, aux rancœurs, à la violence des cœurs et des corps. La galerie des figures y est large et puissante à l'image de l'ambivalence régnante qui y rampe, entre espoir qui s'étouffe et les résignations.
C'est un brasier assailli de fureur et de passions, traversé d'animalité et d'une poésie rocailleuse, qui vous emporte et dont l'on ressort sonné de déferlements, de vibrations, comme une lame de fond qui gronde et qui explose finalement.
André Masson nous plonge dans un texte étouffant et magnifique, d'une beauté paradoxale tant l'apocalypse qui s'y dessine y laisse peu d'espoir et finalement pas mal de choses à méditer.
Ce livre est un cadeau.
Cadeau merveilleusement construit, écrit, documenté.
Le roman abouti d'un grand auteur, qui se dévore avec passion, et où le destin des personnages qui se croisent, se perdent, s'entremêlent devient un peu le nôtre.
Le plaisir évident qu'a pris Malika Ferdjoukh à l'écriture
de cette pépite est palpable, et nous procure une lecture jubilatoire.
New-York, années 50' : Les pensionnaires de la pension Giboulée, (ainsi que quelques grandes figures américaines de l'après guerre), deviennent nos amis durant ces 583 pages pleines de péripéties, d'humour ravageur, de swing irrépressible, et de pures émotions.
Je n'aurai qu'une recommandation à vous faire, LISEZ CE LIVRE...
En dépit d'un style relâché qui la dessert, cette histoire magnifique bourrée de charme doit sa réussite à des personnages forts et attachants, jamais conventionnels, que la vie malmène, mais qui puisent l'un dans l'autre et avec beaucoup de personnalité et d'humour la force d'aller contre les
préjugés.
L'ambiance légèrement rétro de l'Amérique des années 8o', sur fond de famille recomposée, de violence, de musique omniprésente qui en rythme le déroulement, donnent à ce roman d'apprentissage de la vie et de l'amour, une intensité dramatique puissante.
Eléanor et Park sont fragiles, splendides, et riches de s'être reconnus
Portée par un souffle de revendication de rester soi de rester fier, peuplée de légendes et d'histoires mythiques, nourrie des combats pour l'égalité dans une Afrique du Sud gangrenée par la haine raciale et la violence subie par les femmes, gercée d'amertume et colorée d'envie, la langue de
Futhi Ntschingila puise dans le conte et les entrailles et nous offre le portrait d'une famille, d'hommes et de femmes en lutte contre les forces voraces de la société.
Bouleversante et terrible histoire, on se retrouve pris dans les mailles serrées d'un pays sur les berges d'un renouveau, d'un espoir non seulement démocratique mais d'apaisement. Mais pour cela, il faut se battre. Et Mlevo se bat et Zola se bat, et Sipho se bat, Nonceba se bat. Chacun contre des démons, contre la maladie chacun avec ses dieux, chacun portant sur soi la croix d'une vie en devenir.
Malgré la dureté sociale, la dureté faite aux plus pauvres, aux isolés, aux femmes , malgré le sida qui dévaste, ce qui reste de ce texte c'est un fort message d'espoir, une coriace leçon de vivre malgré tout. Une douleur poignante, un cri arraché de nos torpeurs pour faire naître l'enfant meilleur.
Véritable chronique en diable d'un fait divers sanglant et épique.
Dans les années 60 à Buenos Aires on braque uns convoi de fonds. Des voyous chargés comme des mules Afghanes. Pas de loi pas de foi. On tire sur ce qui se met en travers de la route. Et si l'horizon est en enfer alors Bébé
Brigione, Dorda et Le Corbeau iront crécher en enfer.
L'écriture de Ricardo Piglia, c'est comme lire la chronique judiciaire dans le canard local mais avec l'impression inouïe de se retrouver au coeur même de la chronique, un Alice au pays des faits divers.
C'est de l'écriture à balles réelles, avec vision de nuit et détecteur de mensonges.
Ça fourmille de détails, chaque protagoniste de l'histoire se voit tailler un costard sur mesure. Personne n'est oublié. La construction est telle qu'on se balade d'un personnage à l'autre sans même s'en rendre compte.
Chaque action tonitrue comme si elle se passait là ! face à nous.
Ça grésille ça grouille ça se fait la cavale à fond de train et c'est tout juste si on n'entend pas siffler les balles après qu'elles nous ont effleuré le visage.
Une reconstitution aux petits oignons qui nous plonge comme en caméra embarquée. Dantesque haletant fou et sanguinaire, politique, social et démesuré. Ça se passe dans les tripes parce que tous, les flics et les braqueurs, se livrent un combat de boxe sans merci.
Voilà, une master class d'écriture en immersion pour un sacré bon bouquin bien noir !
Argent brûlé, de Ricardo Piglia
Publié chez Zulma.
Traduction François-Michel Durazzo.
Lupo un humain au passé trouble déambule dans les entrailles d'un vaisseau-monde supposé à l'abandon mais loin d'être inhabité.
Dès la couverture l'intention saute à l'oeil : un récit épique et ambitieux sous influences.
Blame, Cube, Alien et bien autres figures tutélaires de la SF et du
Fantastique sont convoquées pour un plaisir des yeux sans cesse renouvelé. La super structureva va-t-elle ployer sous le poids de ces augustes influences?
Voici quelues élément de réponse : côté dessin, Les figures humaines manquent parfois de maîtrise (anatomie, proportions, expressions). Le héros, qui empreinte une grande partie de ses traits à l'acteur J.K. Simmons, reste toutefois crédible.
Beaucoup plus à l'aise sur les décors l'auteur est impressionnant de maîtrise et est un virtuose de la ligne de fuite. Son plaisir et le nôtre se rencontrent dans cet enchevêtrement mécanique et métallique.
Côté scénario, les dialogues pêchent de temps en temps par leur manque de justesse et à un recours à des interjections triviales...
Enfin, l'auteur se plaît à nous perdre dans une multitude de conjectures. Cela n'est pas déplaisant même si certaines énigmes ne seront finalement pas révélées.
Le scénario ingénieux est suffisamment intrigant pour nous pousser à continuer la lecture jusqu'à son dénouement.
Au bout du dédale une première œuvre forte, intrigante avec de menus défauts mais qui esquive avec brio le piège du trop référencé.
Un artiste dans la veine de Mathieu Bablet, c'est dire le talent.
Dans ce recueil de nouvelles, on s'y glisse délicatement, comme toujours avec Sylvain Prudhomme, avec l'infini plaisir d'y retrouver une plume ouatée, si singulière et fragile pour sonder l'intime et les vertiges de l'existence, ces moments de flottements où tout bascule.
Avec ces orages qui passent
et qui laissent des traces, parfois invisibles, la vie continue malgré tout et c'est une cartographie du sensible qui s'y dessine, pages après pages, les mots rivés sur le monde qu'on habite, sur les mondes qui nous habitent.
Ces nouvelles, sont comme un refuge, un bel écrin tissé de gravité et d'instants lumineux, qu'on dévore tout en douceur pour en apprécier la plénitude de ce qu'elles nous racontent, de ce qu'elle peuvent nous renvoyer aussi. Tout simplement.
Olivier Adam touche juste une nouvelle fois pour décrire les tourments de son héros aux prises avec la disparition de son ex-femme et de son fils. Le roman évoque aussi avec beaucoup de poésie les beautés du Japon et les différences culturelles entre les deux pays concernant les questions de parentalité.
Tout d'abord, l'histoire commence dans une bibliothèque, qui contient non pas seulement des livres mais des grimoires, et ces grimoires ont leur caractère (et leur dangerosité).
C'était déjà extrêmement bien parti pour moi ! J'adore les histoires de livres ! De bibliothèque ! Super. On rajoute
une héroïne. Une chouette histoire d'amitié. Et puis des histoires de magie, de démons, de complots, de remises en questions de préjugés, de nouvelles amitiés. Une épée super stylée et des personnages féminins profondes et utiles !
Bon... il y a toujours des trucs moins parfait, par exemple une romance hétéro... pff
Mais je crois qu'en plus d'avoir une plume fluide et rythmée, Margaret Rogerson, a suivis une recette gagnante ici pour moi.
J'ai été accrochée de suite. Et je suis restée dedans jusqu'à la fin.
Un jeune homme, accompagné de son paternel, remorque une péniche, en remontant le Rhin. Lors d'un arrêt le long d'un petit village du Doubs, il y croise un homme, Lazarre, son ombre fuyante et boitillante.
Ce roman c'est l'histoire de Lazarre, ses confessions, sa gueule déglinguée des tumultes
de l'existence, et du souvenir fiévreux d'une jeune Kazakh, Ouliana, entre les rives ombragées de rumeurs et le murmure des flots.
C'est une histoire de bistrot, une de ces histoires de village chopée au bord de l'eau. Une histoire de désir, d'amour brûlant, invraisemblable, belle et tragique, que l'on raconte à un inconnu, à demi-mots le cul posé sur une péniche, la bouteille de rouge bien entamée à la lueur d'une lune déjà vacillante.
Une histoire de charpente, de traces gravées dans le bois qui nous enserre de ses lourds étaux charnels et des lambeaux qu'elle convoque.
Le long de la rivière.
Entre la source et l'estuaire, c'est les souvenirs d'une vie cabossée de remous qui remonte à la surface comme les carpes que l'on dégote du clapotis des flots.
C'est une histoire de chemins, entremêlée de bruissements, de silences et de mystères et d'une amitié improbable, qui exhale les odeurs du temps et d'une nature scintillante comme elle traverse les parfums contrastés et les drames de l'existence.
Sur cette grande et belle barque, on y pêche, on y picole, on y traverse quelques écluses, des lunes et des matins vibrants. On y regarde en arrière, un peu en avant, parce qu'il le faut bien.
Et le temps d'un arrêt , on y chavire, bringuebalé d'évocations, de sentiments traversés et d'une plume pleine de maîtrise, sensorielle et poétique.
C'est un thriller fluvial, une de ces virées flottantes bourrées de mélancolie charriée au fil de l'eau et trempées à l'encre noire des brisures de la vie, qui font le sel de ce très beau premier roman.
La voix d'Arelis Uribe c'est comme un fauve en cage à la fois pudique et enragée. La voix d'une jeune génération chilienne. Si singulière et tellement intime. Si petite et géante pourtant.
Arelis Uribe pose un regard plein d'acuité sur la société chilienne et sur celles et ceux qui la font.
Un regard politique et social qui observe et fait parler les voix cachées.
Les bâtardes ce sont des histoires belles et cruelles ; comme une cordillère qui joue des coudes avec le ciel tout en gardant les pieds ancrés dans le sol.
Un très beau recueil d'une nouvelle voix hyper talentueuse.
Merci aux éditions Quidam pour cette découverte.
Les bâtardes d'Arelis Uribe.
Traduction Marianne Millon.
Walter Travis nous présente un monde où l'espèce humaine est en voie d'extinction et où les robots contrôlent leur vie.
Les Hommes ne travaillent plus, ne ressentent plus et regardent la télé sous drogue H24.
Jusqu'au jour où Paul apprend à lire tout seul. Il ne se rend pas compte, nous
ne nous rendons pas compte à quel point cet acte peut tout changer... va tout changer !
Une dystopie à découvrir très vite. Les personnages de Paul, Bob et Mary Lou sont touchants et attachants. On découvre ce monde avec leurs yeux et souhaitons les aider à tout changer.
Vertaire, reporter. Sportif, le reporter. Un match entre Caen et Thionville, terrain lourd, environ 2000 spectateurs.
Et puis le soir, un train pour Saint Malo, trouver l'amant.
C'est un roman de là gamberge, quelque chose qui lancine à l'intérieur du crâne. Vertaire, sa femme elle s'est barré
avec un autre, un autre qui en a déjà une autre. C'est des atermoiements et des nœuds à la tête. Des paysages qui défilent et des silences qui rongent.
Ça gamberge tout de long, à savoir pourquoi il part le buter cet autre. A savoir le pourquoi de tous les comments. Les pourquois de tous les pourquois.
On y rode dans les bistros, se boire un petit noir autour du flipper avec l'autochtone.
On marche sur des quais de gare sous la flotte la nuit, avec la mer en contrebas et la porte de l'hôtel un peu plus haut.
C'est l'histoire d'un homme qui s'est fait déhancher le coeur par une femme, la seule qui semble valoir de le coup.
Il y a du désespoir dans ces pages, de l'amertume. Le cerveau de Vertaire c'est comme un réduit, avec balais et serpillères dans le coin.
Et le style de Pierre Marcelle t'envoie de ces étincelles ! Des pages de joyeusetés argotiques, de désabusé mélanco, un style qui déborde de partout, entre analyse d'une société toujours en mouvement et semonces envers les cons et les trous du cul.
Du pur roman noir made in France, made in 80's !
Merci à La Petite Vermillon pour une de ces fameuses (ré) découverte !
Et à Jérôme Leroy pour sa carte noire.
Première phrase, on démarre avec un crochet du droit. Reprise rapide du souffle.
Seconde phrase, uppercut bien placé. Plus question de se reprendre, on a le souffle coupé.
Petit à petit on essaye de se relever mais le livre vient nous clouer au sol.
Chaque page se lit et se ressent comme
un énième coup porté lors d'un match de boxe.
Une écriture qui décoche. Un livre qui amoche.
Une écriture violente mais ô combien poétique.
Une écriture qui scrute nos âmes sous les néons ?
1898 : l'affaire Dreyfus divise la France.
Dans ce contexte de tension immense, une enquête démarre à Lyon sur les pentes de la Croix-Rousse. Le motif ? Des disparitions inquiétantes d'enfants de familles prolétaires.
On se dit alors que cette "République des faibles" et l'émergence du droit
républicain va œuvrer et protéger la population française. Vraiment ?!
Dans ce roman policier, Gwenaël Bulteau s'applique à retranscrire une époque. Un épisode emblématique de l'histoire française où émergent les inégalités sociales et de nombreuses divergences d'opinions.
Personnellement, j'ai été transporté le temps d'une lecture dans le Lyon de la fin du XIXe siècle. Partageant un instant le quotidien de cette classe ouvrière qui se meurt à petit feu. Observant brutalement la répression policière.
Un polar historique mais aussi social à l'enquête policière minutieuse.
Il y a un petit quelque chose d'extrêmement magnétique à suivre ce jeune homme, ses études terminées, dans cette ville énigmatique et liquide, si singulière, qui s'aventure sur les traces d'une traductrice disparue, dont il doit dresser l'inventaire d'une œuvre conséquente, aux contours flous.
Dans
cette ville provisoire, on s'y baigne de mystères, de silences et des embruns du temps. La sensualité s'y dispute à l'inquiétude, par petites touches.
De ce roman bercé d'absences et de sensibilité où tout semble se diluer dans l'érosion des lieux, les troubles et les traces de l'existence, on en ressort gonflé d'une plume à la légèreté envoûtante, infiniment intime et soigneuse.
On s'y délecte de ces petits détails flottants sur lesquels ricochent la mémoire et le temps qui passe, l'autre que l'on imagine et finalement soi-même, tout comme l'écho lumineux d'une ville aussi fascinante que inquiétante, Venise.
Ce petit quelque chose, c'est peut être l'écriture, qui nous immerge de grâce et de simplicité à la lecture de ce court et magnifique roman.
Un zeste de ressemblance avec « Sa majesté des mouches », (sans en avoir toutefois la puissance), et peut être quelques personnages un peu caricaturaux contribuent à nuancer légèrement mon ressenti.
Mais on y trouve une intrigue qui tient bien la route, beaucoup d’épreuves difficiles à
surmonter, un héros principal, Tom, qui a de l’épaisseur : c’est un garçon qui a besoin des autres mais qui ne le sait pas encore, en tout cas il donne beaucoup, et évolue en positif au gré des nombreuses péripéties de l’aventure.
Donc, pour amateurs de livre-catastrophe, ce roman de survie dans lequel on ne s’ennuie pas un instant se dévore sans se poser de questions existentielles.
N’est-ce pas à cela qu’on reconnaît un pur moment de détente ?
Une petite dizaine de quasi-trentenaires se retrouvent à un carrefour de leur vie, comme ces lignes de métro qui se croisent dans la ville où ils habitent. Deux musiciens : un récemment séparé assez paumé, un autre qui oscille entre son boulot alimentaire et sa musique, une future maman, une
jeune disquaire, une photographe de retour d’un long périple... Tous ces personnages se croisent dans la ville, au gré des bars et des concerts, et leurs appartements se dévoilent, par tranche, avec des vues de coupe des pièces qu’ils occupent.
Belle réussite graphique et narrative, Pierre Jeanneau réussissant même à matérialiser la musique, que les personnages écoutent. On a qu’une hâte, lire la suite de cette histoire prévue en deux tomes.
En s'attachant aux détails souvent méconnus par les habitants eux-même, ce guide richement illustré nous invite à redécouvrir toutes les richesses de Lyon.
"Infirmier en soins palliatifs".
Un métier méconnu, un quotidien qu'on s'imagine triste, morne, sombre. Pourtant, quand l'Homme Étoilé a écrit "À la Vie", il a levé le voile sur une toute autre réalité et nous a offert ce qu'il y a de plus beau à retenir de son métier : humanité, générosité,
amour, respect... et humour !
Avec son deuxième roman graphique, l'auteur nous offre une histoire plus personnelle : la naissance de cette vocation. Et c'est avec beaucoup d'humilité et d'émotion qu'on découvre le parcours de Xavier et l'étendu de son amour pour son métier. Une lecture à mettre VRAIMENT entre toutes les mains : c'est beau et plein d'amour !
La littérature chinoise débarque en manga avec son titre le plus percutant "La pérégrination vers l'Ouest". Le roi singe "Sun wukong" est décidé à surmonter toutes les épreuves dignes des dieux. Chaque illustration de ce manga est une invitation à la contemplation. Kim Jung gi (illustrateur coréen) est au sommet de son art. Attention : ce livre contient de nombreuses références à la sexualité et au gore. (18 ans +)
Une ode à la nature sauvage, à l’effort, à la patience, au silence, magnifiée par de splendides aquarelles.
Avec une belle complicité, un père et sa petite fille, marchent dans un paysage ouaté, glacial, dans l’ espoir d’apercevoir un Grand Duc.
Autour d’eux, la nature se recroqueville,
le silence est profond, la neige est épaisse, la lune éclaire les ombres, et soudain...LA récompense !
Le texte est soigné, poétique, les paragraphes bénéficient d’une typographie idéale pour un lecteur débutant, c’est donc un album parfait dès 4/5 ans.
Quand deux personnes se sentent attirées l'une par l'autre, rien ne peut empêcher cette attraction naturelle.
Rien, mis à part cette rue qui les sépare.
Noémia, 19 ans, est étudiante, elle apprécie de plus en plus Tristan, 21 ans, qui lui est sans domicile fixe.
C'est un monde qui les
différencie mais c'est l'Univers qui les réunira.
Une superbe histoire émouvante et sans détours pour parler d'un problème bien réel.
Alors que Charlie, 12 ans, vient de perdre son père, il fait la rencontre de Captain Buck, le plus redoutable chasseur d'esclave de l’État.
Pour rembourser une dette de son père, Charlie va devoir s'engager, aux côtés de cet effroyable chasseur, dans une chasse à l'homme qui l’emmènera
aux confins des États-Unis.
Une histoire d'honneur, de justice et de bravoure.
Un régal tant pour nos papilles (les recettes sont savoureuses et inventives) que pour nos zygomatiques (on se surprend souvent à sourire à lire ce journal singulier où l'auteur déclame son amour pour les soupes voire à rire des titres loufoques donnés à ses recettes). Et pour ne rien enlever
à notre plaisir, l'ouvrage est lui aussi un régal ;-)
Savourez-le avec délectation !
La liberté passe par l’éducation. Il est temps pour les jeunes filles de couleur de s'instruire pour que les générations futures se libèrent. Mais cela ne va pas plaire aux hommes blancs qui voient venir la fin de leur injuste règne. Le dessin m'a profondément marqué par le choix de ces couleurs qui retransmettent avec sensibilité les émotions de cette histoire. Une histoire vraie, qui nous inspire et qui nous prouve que les choses peuvent changer.
Un message simple et poétique exprimé avec puissance par un graphisme hyper réaliste et somptueux.
Il suffit de tourner les pages et l’on se retrouve dans une jungle verte, luxuriante, humide, habitée…
...dans un monde animal hiérarchisé où règnent l’affection, l’entraide, un monde
parallèle au nôtre, si lointain, (et pourtant si proche dans certaines de ses attitudes), mais dans lequel le mot « ensemble » prend tout son sens.
Démontre avec un humour ravageur et pince sans rire à tous ceux qui ne bénéficient pas de la charmante
(et, ne nous mentons pas, un rien tyrannique!)
compagnie d’un petit félin, combien l’adorable animal à quatre pattes peut passer d’un innocent calin à la pire des catastrophes, et
ce avec une souveraine désinvolture.
Les expérimentés de cette douce cohabitation ne seront pas en reste, puisque cela sera pour eux l’occasion d’une bonne rigolade…
Bien plus qu’un cours de philosophie politique, ce livre offre une analyse lumineuse des mécanismes historiques et idéologiques à l’œuvre dans le libéralisme.
Un essai remarquable de clarté et d’exigence intellectuelle, indispensable pour comprendre réellement le monde d’aujourd’hui
; la joie de comprendre s’y renforce d’un vrai plaisir de lecture.
A (re)lire idéalement en parallèle de de la décence ordinaire de Bruce Begout, paru aux éditions Allia.
« À long terme, je n'ai plus beaucoup de temps ; à court terme, j'ai tout mon temps. C'est un paradoxe sur lequel je médite en prenant mon temps. »
Éloge de la lenteur et des printemps (plus de quatre-vingt désormais) ce roman nous enchante. Bernard Pivot, en grande forme – littéraire
– pérore du fond de sa retraite, le verbe haut et l’humour large, pour nous parler du bel âge. Celui sans plus d’obligations, celui des plaisirs et de toutes les tendresses.
Un regard doux-amer sur une vieillesse, encore loin du naufrage, sous une plume exquise, drôle mais lucide. Je vous conseille fermement, quelque soit votre âge, ce bel hymne au positivisme, et encore plus en ces temps compliqués.
Merci Monsieur Pivot !
Les nuits d'été, c'est l'histoire d'une jeunesse jurassienne, à la frontière de la Suisse. D'un côté les salaires qui augurerait d'un avenir meilleur pour ses gosses, de l'autre la réalité d'une France qu'on dit aujourd'hui périphérique.
Les nuits d'été, c'est des vies en intérim. Des
entre-deux. Des galères, des amours et des plans sociaux. Des pointes de vitesse à près de 200km/heure avec la Kawasaki pour bousiller la fatigue, pour exploser la peur. Des usines qu'on démonte et des grévistes qu'on rejette. Les joints qu'on partage pour parer le vide.
Les nuits d'été, c'est tout le monde d'aujourd'hui serré bien fort dans 200 pages écrites à fleur de peau.
Comme une respiration.
Les nuits d'été c'est Mehdi, Louise et Thomas, avec dans le fond leurs darons et leurs daronnes, épuisés de boulot, lessivés d'une vie vie passée à exécuter les ordres sans l'ouvrir.
Thomas Flahaut saisit au vif cette jeunesse intérimaire, cette jeunesse populaire dont l'avenir semble toujours une illusion ; ici ce qu'on connait le mieux c'est le présent. Il écrit avec délicatesse, sensibilité et poésie ces vies au croisement.
De ce roman si beau, si touchant, si triste parfois, on sort bouleversé, un peu chamboulé.
Gertie est une petite yack qui voudrait grandir, mais ce n'est pas possible de devenir très vite un grand yack quand on est une petite yack ! Un jour on va avoir besoin de l'aide d'une petite yack très agile pour sauver un tout petit yack...
Je suis tombée amoureuse de cette histoire, des illustrations
rigolotes, colorées, qui donnent envie de faire des câlins à tous ces yacks (et leurs bonnets, il faut le dire) à tel point qu'à chaque fois que je croise un ou une collègue je lui demande s’il ou elle connait Gertie la petite yack.
De ce roman fiévreux au relent de whisky flambé à la somme de leurs folies, émanent des figures incroyables, des flammèches autant que des comètes, des ombres autant que d'immenses lumières.
Ces figures, Ce sont les prostituées trans qui peuplent le Parc Sarmentio de Cordoba. Errant la
nuit, comme des chats de gouttières parés de grandiose et de misère, de paillettes et de kleenex.
Cette sororité un peu trash, un peu dingue mais surtout pas mal cabossée vit sous la coupe de la Tante Encarna, madonne des maldonnes et des sleepings trans.
Tante Encarna, avec ses seins gonflés à l'huile de moteur, la nourrice des oiseaux faits de feu et de colère.
L'écriture de Camila Sosa Villada est en fusion ; fusion des sens et de la douleur ; fusion des cœurs et des genres.
L'écriture de Camila Sosa Villada c'est le bruit et la fureur des talons qui claquent sur les trottoirs, la nuit. Le bruit et la fureur des corps comme territoire à protéger, contre l'autre qui insulte la différence et les choix.
C'est écrit avec les tripes, c'est beau comme une tragédie faite de parpaings, d'amour et de stupre !
Ça te remue parce que ça cause de différence, et de droit de vivre comme on l'entend et que ce n'est pas à cause de ça qu'on devrait te marcher sur la gueule.
Les mythes et une note de fantastique y sont présents comme dans un conte de fée un peu foireux parce que les princesses ici on ne leur fait pas de cadeaux.
L'écriture de Camila Sosa Villada est incisive, vive, elle palpite à chaque phrase, elle hurle de vivre.
Elle écrit ces Vilaines avec tellement de bonté, tellement de poésie et de fougue que le coeur tantôt se serre tantôt explose.
Ces Vilaines qu'on insulte qu'on tabasse que l'on considère moins que des chiens mais ces chiens sont des louves. Et ces louves sont inoubliables.
Un roman profondément émouvant, jamais pathos, immensément : "putain, c'est beau ce livre !".
C'est de la sorcellerie.
Tant qu'il le faudra est un roman que j'ai découvert à l'époque de sa publication sur Wattpad. C'est d'ailleurs le seul que j'ai réussi à lire en entier sur la plateforme. Si vous l'avez déjà lu il y a des chapitres bonus dans ce roman papier !
C'est un roman choral qui met en scène de nombreux
personnages différents, on va découvrir leurs histoires à travers leurs points de vue. Leur point commun ? Être lesbienne, gay, bisexuel, pansexuel, asexuel ou trans et s'investir dans la rédaction d'un magazine LGBT+. On va suivre leur vie quotidienne, leurs études, leurs amitiés, leurs amours, les tensions, les joies, les peines tout au long d'une année qui va se dérouler sur les 3 tomes de cette histoire.
J'ai adoré lire ce roman, j'ai adoré la multitude de représentations qu'il nous offre, des personnages vrais, qu'on quitte à regret, comme des amis.
Je ne peux que vous conseiller de foncer !
Bonus : la liste des avertissements de contenu est disponible au début du roman !
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, j'ai aimé le style de l'autrice, j'ai aimé l'histoire qui est très touchante. C'était beau de voir Sibylle s'ouvrir au monde, s'écouter vraiment, apprendre à être elle-même.
J'ai aimé aussi que l'histoire se passe en partie en Lorraine, parce que c'est
ma région d'origine et que je ne crois pas avoir déjà lu de romans qui se passait là-bas et ça change un peu !
Cependant il y a un point qui m'a vraiment beaucoup dérangé, c'est la relation entre une ado et un adulte (15/21 ans) qui est totalement banalisée et pas du tout dénoncée et je trouve vraiment dangereux comme message à faire passer à des jeunes.
A partir de 13-14 ans.
Je vous joins également la liste des avertissements de contenus que vous êtes libres de lire ou non : deuil, rejet d'un personnage homosexuel, dépression et secret de famille, violence physique, relation mineure/majeur.
Un titre intrigant qui vous plonge en enfer. Dans l'enfer d'un inconnu, inconnu de lui même, inconnu des autres. Duke ne connaîtra son prénom que lorsqu'il ira à l'école pour la première fois, et c'est la seule chose qu'il ne possédera jamais.
Un roman noir magnifique qui vous prend aux tripes
et vous entraîne dans l'abîme de la noirceur humaine.
Yvonne vit et se débrouille seule depuis des années, mais voilà, le moment est venu d'intégrer un EHPAD. D'abord résignée, elle s'acclimate à sa nouvelle résidence, à ses nouveaux amis, aux activités loufoques du centre mais ne baisse pas les bras pour la joie de vivre et même les bêtises
!
Un album plein d'humour et d'amour !
Un roman sur la transidentité, mais aussi sur l'amitié, l'amour, le deuil, avec deux personnages qui racontent, à chacun leur chapitre, toujours le jour de leur anniversaire. Tandis que l'un essaie de savoir ce qu'il veut faire de sa vie, le deuxième essaie d'accepter qui elle est, et ce n'est pas
facile. On suit tout leur questionnements, que ce soit sur l'avenir, leur famille, l'amour, l'amitié, et on se retrouve plongé à nouveau dans l'adolescence. Beaucoup de questions sur leur relation également, qui évolue le long du roman. C'est un livre très bien écrit, on retrouve les personnages un an plus tard à chaque chapitre, parsemé des lettres que la mère de Morgan lui a écrites avant son décès. C'est un roman réaliste et très humain.
A partir de 15 ans.
Ce livre est un très beau texte écrit en vers libres (comme Signé Poète X et les romans de Sarah Crossan par exemple), très touchant.
Il nous parle de masculinité toxique, et des injonctions à la masculinité, de revenge porn, de solitude, de famille dysfonctionnelle, de traumatisme aussi un
peu, de harcèlement scolaire, de violence, d'amour, d'amitié, de désir, d'être un garçon différent, d'être sensible quand tu dois pas l'être. Un peu tout ça à la fois.
Les sujets abordés peuvent être un peu violents et difficile donc je le conseille à partir de 13/14 ans.
Est un petit bijou de poésie et de délicatesse, qui démontre que l’imagination, doublée d’une certaine volonté (avec un soupçon d’astuce en prime!), peut transformer un quotidien terne et gris en véritable paradis où il fait bon vivre.
Après l'accident de son collègue dont le corps a mystérieusement disparu, Jonas va enquêter pour essayer de comprendre ce qui lui est arrivé. Il règne dans ce roman une ambiance de fin du monde particulière, qui nous donne très vite envie de comprendre ce qui se passe. Les personnages sont variés
et tous intéressants. Entre enquête, romance, un peu d'histoire et un chouïa de fantastique, cette histoire est passionnante !
Dès 13 ans.
Philippe Besson nous présente une mère des dernières heures, dont le fils – le dernier fils – quittera la maison en fin de journée, prendra son envol : la couve s’achève ici.
Une journée où toutes les choses qu’elle fait avec lui deviennent les dernières choses qu’elle fait avec
lui, où le moindre geste la projette dans un passé, pour lui déjà tassé, mais qu’elle chérit, elle, mère, comme encore un refuge.
Comment tenir bon, comment faire face au gouffre qui s’annonce, celui d’une impossible solitude, celui d’un deuil étrange que jamais personne ne voit venir ? Avec amour, peut-être ?
Un roman tout en finesse sur la maternité qui nous bouleverse par sa simplicité, par sa banalité, tant il nous parle, droit dans le coeur.
Franchir le portail ouvragé qui orne la couverture, c'est accepter de pénétrer un monde de réalité, de magie et de rêveries dessinés par une écriture délicate, précise et envoûtante.
Une très belle découverte à partager.
C'est l'histoire de Clara...mais cela peut aussi bien être la vôtre...
Ça commence avec une simple panne de voiture un matin.... et la vie s'écroule brusquement...
C'est une lente descente aux enfers où l'on a plus le goût de rien...jusqu'à ce qu'une petite étincelle illumine de nouveau notre
vie....
Gaëlle Josse manie magnifiquement les mots pour dire l'indicible...
Détroit, été 2013. Dans la ville en faillite, le corps d'un jeune homme blanc est retrouvé entre deux tours du Brewster Project. Ira, flic d'élite et Sarah, légiste commencent une enquête qui va les entrainer dans leurs souvenirs.
Judith Perrignon nous raconte Détroit de façon magistrale.
Elle nous fait revivre son passé industriel, la Motown et ses vedettes.
Un récit captivant plein de colère, de force et de musique.
Le temps d'un été, entre deux balles de matchs, entre les lignes de fond ocrées de sueur et de fatigue, L'avantage embrasse les vertiges et les flottements de l'adolescence, les vides que l'on s'échine à combler, comme la mécanique d'un coup droit dans le vernis d'une existence à laquelle on
cherche un sens, dans les ombres et le regard des autres, dans les brûlures des nuits d'été.
On avance à coups de raquette, sans trop vraiment savoir pourquoi.
Magnifique de tensions latentes, de moiteur sentimentale, Thomas André travaille, sculpte, épure les mots. Il effleure, de sa plume intense, précise, et sensorielle, les désirs enfouis, le corps et les gestes, les fuites et les solitudes d'un âge où tout est question, glissements.
Il y a dans ce très beau premier roman sur le fil, de rythme et de relâche, l'ivresse et la grâce des étés sans fin, ceux qui vous laissent en suspens, ces pesanteurs et ces mystères ombragés qui dessinent en pointillé les identités naissantes comme ils balayent les lignes blanches et l'ocre d'un grand rectangle blanc.
Il y est question de tennis, de lifts, de revers et de glissades, magnifiquement, mais surtout d'exister.
Cette histoire-là est belle et pleine d'ambiguïtés qui transpirent.
On en ressort pétri de nostalgie, ouaté de mélancolie et d'une lecture intense que l'on aimerait bien plus longue comme comme l'issue d'un cinquième set, un dimanche de fin d'après midi.
Cette chose-là...
C'est Poiret, Serrault, la cage et les boas trempés dans l'acide et les volutes d'une sarabande existentielle, furieusement jouissive et débridée.
Dans ce grand bordel tourbillonnant de défonce et de débauche, la vie s'y célèbre comme une danse effrénée, on y enfonce
les portes et les conformismes à la manière d'un western queer complètement déjanté.
Entre New-york et Rome. Des cabarets parisiens aux hippies ramassés d'Ibiza, on y fantasme sa vie, comme on la traverse en écartant diablement le velours feutré des normes et des nuits endiablées.
On y balaye les seventies et ses interlopes, sous perfusion de quelques verres de vodka et l'on s'y paume comme l'on s'y retrouve, dans les éclats comme dans les déchirures.
C'est débordant d'amour, de sexe et de désirs dans tous les sens et la galerie des énergumènes que l'on y croise est sans limites.
Il y transpire surtout un appétit sulfureux et immodéré, pour la liberté, l'autre et les marges.
Copi vit sa vie, la fantasme avec un humour corrosif et sous le vernis plumé de ses excès poudrés, ce grand théâtre cabriolant déborde d'une mélancolie et d'une humanité sacrément enivrante.
C'est assez dingue et touchant ce petit livre là.
Écrit en 1976 et ça ressort demain en librairie !!!
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______ @____FINIT PAR____@_______
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Une réflexion profonde, précise, parfois provocante sur la littérature et ses rapports au monde, à l'actualité, au réel.
Poétique, théorique, politique, cet ouvrage – bref et percutant – nous propose une lecture salutaire, critique et nécessaire des dérives – dangereuses – de notre
monde.
À lire en plein air, sans masque, sous le soleil du printemps !
Un petit cartonné drôle à souhait qui revisite les couleurs avec ChoubiDouwha qui ne manque pas de mordant...
« Chère maman, j’écris pour me rapprocher de toi – même si chaque mot sur la page m’éloigne davantage de là où tu es. »
Ainsi commence la longue lettre qu’Ocean Vuong écrit à sa mère analphabète, qui parle à peine l’anglais. Ce fils d’immigrée, petit-fils d’un soldat
américain et d’une vietnamienne, se raconte, explore la filiation, l’héritage de la guerre du Vietnam, la violence. On touche à l’intime, à l’indicible.
Une langue sublime pour ce texte incroyablement touchant.
Ce genre de petites choses, ce sont ces textes qui, dans leur simplicité et leur pudeur, arrivent à vous réchauffer le cœur tout en évoquant la misère d’une époque. Entre la neige et le charbon, Bill Furlong, un quarantenaire accompli dont la bonté est sans égale, entreprend une quête pour
combler un vide en lui qu’il ne peut expliquer. Une quête qui va bouleverser sa vie en le conduisant au cœur d’une vérité terrifiante sur la condition féminine en Irlande.
Claire Keegan nous livre ici un conte d’une grande richesse, et nous invite à prendre le temps de repenser le monde, et à trouver, dans les choses qui nous paraissent insignifiantes, la clé du bonheur...
L'histoire d'Aaro c'est l'histoire d'un jeune homme défectueux, déboulonné, qui cherche une sortie de secours, une manière de se reconstruire après des années de harcèlement scolaire.
L'écriture est fébrile, à fleur de peau, comme un tatouage foireux qui se mettrait à dégouliner à
la goutte de douleur.
Chaque phrase claque comme un baiser humide sur la joue, la beauté un peu triste des mots, leur sincérité, leur simplicité désarmante, on pourrait avoir envie de chialer en le voyant ce jeune Aaro, on pour avoir de hurler pour lui, pour l'aider un peu, mais on ne chiale pas tout à fait, on ne hurle pas de peur de brusquer, non, on s'émeut, tout simplement.
Rares sont les textes qui savent se tailler une place à l'intérieur de vous, ce ne sont pas des blessures, ce sont des entailles. Parce que la voix de ce jeune Aaro résonne et se reflète, c'est un miroir, c'est un écho. Une incision merveilleuse.
Voilà, c'est d'une beauté toute simple, avec des trémolos de tristesse et de désespoir à l'intérieur.
Sans toucher terre, de Antti Rönkä
Traduit du finnois par Sébastien Cagnoli
Aux éditions Rivages.
Installez vous confortablement et découvrez l'ambiance feutrée et chaleureuse des coulisses du Jardin, Un cabaret au cœur du Paris des années 20. derrière la scène vous allez rencontrer des danseuses aux noms de fleurs, et nous allons nous attarder sur Rose, un jeune garçon qui s'apprête à
faire ses premiers pas de drag et qui va devenir une danseuse des plus spectaculaire !
L'autrice nous offre ici une histoire très douce, un jolie récit sur la liberté d'être soi et sur la joie de vivre ! Une BD qui fait sourire, et qui assurément vous donnera envie de danser à votre tour !
An 300,000 et des poussières...
Bienvenue dans un Space Opera déjanté, drôle et fourmillant de détails qui feront le bonheur des afficionados de SF, de Star Wars et pourquoi pas de Star Trek.
Derrière son aspect imposant, ce livre propose une histoire très réussie, riche en rebondissements
et nous tenant en haleine jusqu'à la dernière ligne.
Gros gros coup de cœur !!
Un roman policier conventionnel et efficace, dans lequel l'auteure s'appuie sur l'art contemporain, sur la déstructuration des corps pour scénariser ses scènes de crime.
Une enquête sombre, haletante et très addictive.
Je suis inspiré par ce magnifique roman. L'autrice nous invite à entrer dans la peau d'une adolescente bègue qui lutte pour trouver sa place dans cette étrange vie. Privée des mots, elle va utiliser ses mains pour s'exprimer. Mais ne tombe t-elle pas dans un autre piège tendu sur son avenir ? Le métier de sculpteur n'est pas pour les jeunes filles. De plus sa famille semble cacher un étrange secret... Pour les ados de 15 ans qui ne reculeront devant rien pour réaliser leurs rêves !
Une inquiétante étrangeté règne en ces lieux. Peuplés de mystérieux oiseaux noirs.
Bienvenue à l'Usine !
Cette Usine serait une sorte de décor qui n'existerait pas ou, tout du moins, serait cet espace assez vide où l'on travaille sur des tâches inutiles et absurdes. Le reflet de notre
société qui vit un présent de l'indicatif toujours réitéré dans un monde indéfini.
Les femmes, les hommes y évoluent comme dans un grand ensemble de papier-mousse. Une post-modernité à la fois angoissante et éthérée.
Et toujours ces mystérieux oiseaux noirs...
Une écriture aussi clinique que cocasse sert à cette vision du monde du travail et de notre société contemporaine.
UN PERIPLE PICARESQUE À LA MEMOIRE DES SOLDATS DE LA GRANDE ARMEE
Sylvain Tesson, quatre amis ( deux français, deux russes ) dans trois antiques side-cars soviétiques de marque Oural entreprennent, en plein mois de décembre 2012, sur des routes improbables et par un froid intense de suivre approximativement
l'itinéraire emprunté par la Grande Armée ( hommes, femmes, enfants, chevaux ) lors de la retraite de Russie en 1812 avec, passage obligé, le franchissement de la Berezina de triste mémoire.
Grâce à la lecture, entre autres, du sergent Bourgogne et de Caulaincourt ( à lire séance tenante '' En traîneau avec l'Empereur '', éditions Arléa ), le texte de Sylvain Tesson, véritable '' tombeau '' à la mémoire des sacrifiés de la Grande Armée, navigue entre l'époque contemporaine ( déboires, rencontres, témoignages sur la vie en Russie et dans les pays voisins..., récit plein d'humour ) et l'épopée napoléonienne et ses terribles anecdotes.
À lire, pour faire la part des choses, l'ouvrage de Marie-Pierre Rey '' L'Effroyable Tragédie. Une nouvelle histoire de la campagne de Russie " ( Champs Flammarion ). Eclairant et passionnant.
Naples est une fièvre.
Amoresano est un jeune homme figé entre recherche d'emploi et détresse sentimentale.
Naples est un désespoir.
Amoresano nous fend le cœur et nous fait rire.
Naples est une maquerelle, le Napoli sa catin, Naples est une étreinte à laquelle on aimerait échapper mais
c'est plus fort que ça.
Amoresano s'emmerde, il écrit, il écrit bien. Il suit le Napoli, c'est une religion. Il boit trop, ça aussi c'est une religion. Avec son pote Russo c'est les 400 coups sans trop se bouger. Parce qu'on n'a rien de mieux à faire.
Et puis surgit Nina...
Alessio Forgione possède une petite voix singulière, un petit quelque chose d'intime, une petite tonalité qui pince là où ça fait rire.
Une voix qui parfois s'éraille, qui fredonne.
C'est avec un plaisir toujours renouvelé que l'on suit les pérégrinations d'un héros tout à la fois solaire et ombrageux.
Voilà un roman hyper touchant, d'une naïveté confondante. Actuelle et sensible, une histoire d'amour, un regard sur notre époque, un très joli premier roman !
Quand on feuillette un livre de cuisine et qu'on se projette dans une bonne moitié des recettes, c'est déjà bon signe... alors que dire quand toutes les recettes vous plaisent?!!
Cela a été mon cas à la découverte de ce petit livre sans prétention, délicieusement créatif et expérimental.
Johanna
Kaufmann, autodidacte polyvalente, a tout réalisé de A à Z, des recettes aux photos en passant par la mise en page.
Les 85 propositions sont top, sans exception, ce qui est assez rare pour être signalé.
De la cuisine fractionnable, adaptable, dans un esprit aussi pratique que convivial, généreux et simple comme semble l'être son auteure.
Ceux qui connaissent peu la cuisine vegan pensent qu'elle est synonyme de carence, de monotonie et de substituts aux protéines animales chers et difficiles à trouver. Avec ce nouveau livre, Marie Laforêt nous prouve que non seulement on peut faire des recettes complètes, variées et appétissantes,
mais aussi accessibles en terme de prix, et ce grâce aux ingrédients basiques du placard et du frigo. Du petit déjeuner aux dîner, l'auteure fourmille d'idées pour nous initier à ce mode d'alimentation. Ses conseils sont vraiment avisés et ses mises en scènes culinaires particulièrement alléchantes.
Testé et approuvé!
Gros plan sur un moment clé de la lutte pour la légalisation de l'avortement. Ce roman graphique retrace l'histoire (librement inspirée) de la rédaction du manifeste des 343, ces femmes qui ont osé avouer avoir avorté illégalement, pour faire bouger les chosez, les consciences et notamment la loi.
Et si le président des États-Unis d'amérique avait accepté de troquer mille femmes contre mille chevaux auprès des indiens à la fin de XIXe siècle ?
Dans la peau de May Dodd, une des volontaires pour la vie sauvage, nous partons à l'aventure.
Une fiction glaçante de réalisme qui laisse
planer un doute tant le récit nous transporte.
Le portrait magnétique d'une femme, tombé de la poche d'un plombier tchèque. Une fausse enquête improbable en forme de quete sur les traces d'une femme disparue derrière le rideaux de fer il y a plus de trente ans. Entre Paris et la Moravie.
"Le silence des carpes" a le charme désuet des errances
existentielles, les mystères s'y dévoilent au gré des rencontres, des ruelles et des cafés de cette petite ville de Blednice.
On s'y glisse avec délectation dans les méandres brumeux de l'histoire et la vitalité d'une culture tchèque (son cinéma, sa littérature),qui vous empoigne de richesses, de mélancolie douce et grave.
C'est burlesque, sensible et poétique. Poignant aussi.
C'est un petit bout de pellicule que l'on attrape, un petit bout de folie, d'ailleurs et de liberté. Ce petit supplément d'âme qui s'échappe et nous gonfle de mille instantanés.
Derrière les barreaux de sa prison, un jeune homme Duke se raconte alors qu'il vient de commettre l'irréparable.
On lit, on écoute cette voix dont les mots ne semblent pas très sûrs, cette petite voix où la candeur se dispute à la réalité crue, pour dire une enfance niée, viciée de blessures,
de silences et de solitudes.
Un flot de mots qui jaillit pour dire une existence tiraillée, broyée dans sa chair, où la frontière entre le bien, le mal se dessine en pointillé d'une conscience qui chemine fébrilement au fil des pages.
Une existence où la rédemption et la lumière ne semblent qu'un lointain possible auquel on s'accroche désespérément mais que l'on tutoie par la grâce de l'écriture et des mots que l'on peut y mettre.
Définitivement cette voix est singulière, elle est rare, dans sa forme et l'épaisseur des brisures intérieures. On ne la juge pas mais elle nous cisaille de ses remous d'humanité écorchée.
C'est vertigineux de noirceur, de violence, de lueurs d'espoir qui s'étouffent au loin, dans le halo de la colline aux loups.
C'est peut être là toute la puissance de ce premier roman de contrastes assourdissants, aux lisières des ténèbres et des limbes de l'âme humaine.
On y laisse, certes, quelques plumes, mais celles-ci en valent sacrément la peine.
Dans le futur, des vaisseaux sont envoyés à travers l'espace avec à leurs bords 500 embryons, dans le but de coloniser de nouvelles planètes. Une fois arrivés, une IA est en charge de les faire grandir, de les éduquer, de leur apprendre un métier avant de les réveiller. Ainsi, 30 ans après
leur arrivée, ils effectuent ce pour quoi ils ont été envoyés, sous la forme d'une société complète et bien huilée. Mais le vaisseau que nous suivons ici subit une explosion au bout de 15 ans sur place, faisant naître prématurément 60 ados alors que tous les autres périssent. La lutte pour la survie et la domination commence.
"Une colonie" est un récit de SF très accessible, ancré dans un univers original et unique tout en offrant des réflexions contemporaines sur la liberté, l'adolescence, la soumission, le fanatisme... Grâce à une écriture remarquable, Hugh Howey nous offre une fresque sociale douce-amère passionnante, tout en nous en mettant plein les yeux.
3ème volet des 4 tomes prévus, "Interfeel : L'odyssée" est encore une fois une réussite. Nous retrouvons les personnages là où nous les avions laissés précédemment afin de les suivre dans leur quête de liberté et de justice. Plus rapide et intense que le tome 2, cet opus, dont les rebondissements
sont à couper le souffle, est tout simplement un régal.
Atonin Atger fait preuve d'un imaginaire toujours plus original et percutant (à l'image du second chapitre !), enrichi par des personnages charismatiques et passionnants que l'on a plaisir à retrouver. Il met en place les dernières pièces du puzzle, nécessaires à la résolution de sa saga. La tension monte, le rythme s'intensifie, les événements ont de plus en plus de poids...
Que la torture de l'attente du tome final commence !
Dans les corridors de port au prince, suintés de misère et de violences, deux frères soudés, que tout oppose, tracent à leur manière les contours et le sens d'une existence tapissée de poussières.
L'un imagine des lendemains dans les mots et les souvenirs fantasmés d'un aïeul divin et légendaire,
l'autre dans l'urgence et les magouilles du qui-vive du quotidien.
«Antoine des Gommiers» est une fable, un conte où les rêves s'arrachent à la noirceur du quotidien, où les senteurs du passé s'entrechoquent aux odeurs du présent.
C'est un instant de lecture flamboyant pour dire Haïti, ses identités contrastées, les chemins chaotiques qu'on dessine pour transcender les ombres du réel.
Une histoire de mots, de voix.
Une histoire d'amours, à son île et la littérature, dans les dédales poétiques de la débrouille et les bruits lancinant des tap-tap de la capitale.
Le regard acéré, pétri de tendresse et de parfums, Lyonel Trouillot, engagé, infatigable bateleur de langue et d'imaginaire, convoque le tragique et la fantasmagorie d'une société dans un hommage magnifique au petit peuple haïtien.
Loin du tumulte médiatique qu'il provoque, ce livre est à découvrir pour ce qu'il est, l'histoire du poids et des répercussions du silence.
L'écriture est nerveuse, saccadée telle le halètement de celle qui remonte à la surface, de celle qui libère sa parole, offrant ses mots si longtemps
privés d'être dit.
Un véritable témoignage dans lequel C. KOUCHNER ose réellement se mettre à nue, exposer ses doutes, ses sentiments.
On s'interroge sur le rapport entre la liberté et l'égoïsme, sur l'éducation, sur la lâcheté face au pouvoir.
Un très beau livre, une belle réussite.
Dans ce thriller psychologique, Colleen Hoover explore un tout autre angle de la littérature et de l’écriture. En effet, on la connait avant tout pour ses nombreuses romances mais dans Verity, elle va plus loin et se prête à un nouvel exercice de style : celui du thriller mais tout en alliant
sa passion pour l’amour, l’écriture, les livres. Et, va encore plus loin en y intégrant de la tension psychologique, de la manipulation d’esprit, de la noirceur et de la malsanité. Elle pousse les vices de chaque personnage à leur limite.
Ainsi l’autrice exploite la perversité de l’écriture. Jusqu’où est-on prêt à aller pour créer un monstre ? Déterrer des sombres secrets ? Exploiter le plus noir de notre personnage ? De son soi ? Qu’est-ce qui est réel ou qu’est-ce qui tient de l’imagination ? Que se passe-t-il quand la peur se mêle à l’excitation et à la non-réalité ? Est-ce que notre réalité peut biaiser notre jugement ?
Entre ce que l’on croit et ce que l’on suppose être vrai, il n’y a qu’un pas.
Ce roman respire bon l'été, les grandes vacances, les retrouvailles, la complicité fraternelle, les souvenirs, les rencontres.
C'est un concentré intergénérationnel où les liens sont plus forts que tout. Qu'on se dise tout ou que l'on garde ses secrets pour soi.
Comment décrire ce livre ? "Un cri de douleur" est une phrase faible, et pour parler de l'histoire, et pour exprimer nos sentiments en la lisant. Le personnage raconte son parcours, dans un style naïf, poétique, philosophique et cruel. Un énorme, immense bravo à l'auteur, qui a sondé les profondeurs obscures de l'humanité, qui nous permet de nous accrocher à un livre qu'on ne veut pas continuer à lire, mais qui est tellement magnifique par sa noirceur qu'on ne peut s'en empêcher. Préparez-vous à passer une journée très étrange à la fin de cette lecture.
Maria Messina, auteure de la première moitié du XXIe siècle, a conçu toute son œuvre autour de la femme sicilienne, silencieuse et effacée.
Séverac, court roman raconte le destin de Sévera, qui voulait s'affranchir de sa modeste condition et devenir une modiste réputée, et ce par tous les
moyens.
Une tragédie à l'italienne dans laquelle les hommes n'ont pas de place, et où tout n'est que chuchotement, à l'exception du tumulte de la rivière qui traverse le village.
A ne pas louper
Voici venir notre nouvelle aventurière Alyson Ford ! Une jeune fille forte, intelligente, et sauvage qui ne colle pas vraiment à l'image de son école britannique guindée ! Tant pis, une grande aventure l'attend en Amérique du Sud, elle est le dernier espoir de sa famille pour protéger les plus grands secrets du monde. Elle trouvera sur place des alliés inattendus...
Un vieil homme prend sa retraite du monde, il s'isole dans une campagne baignée de ses souvenirs d'enfance.
Souvenirs qui peu à peu ressurgissent.
Et apparaît alors ce lien avec la nature qu'il a toute sa vie cherché au travers de sa profession de botaniste, dont sa science l'en aura écarté.
C'est
là, dans cette nature moussue, feuillue et vibrionnante qu'il marche plein de cette sagesse poétique propre aux longues heures contemplatives.
Mousse est une méditation sur ce que nous sommes de la nature, sur notre être vivant. Un éloge du simple, du beau et du vivant.
Entre fulgurances poétiques, humilité et pudeur, Mousse nous offre un bien joli terrain de pensée.
Il est des livres que vous piochez dans la Pile A Lire et que vous ouvrez sans préjugés, sans attentes particulières, et là, tout bascule, vous êtes prisonnier.
C'est ce livre, un cri étouffé de ceux qui cherchent la rédemption mais aussi celui de l'auteur, témoin de toutes ces chroniques
judiciaires couvertes pour la presse.
Un GRAND coup de cœur pour ce livre réussi tant par l'approche du récit de l'enfance fracturée que par la forme littéraire emprunté
La dernière page achevée, "j'ai voulu écrire un livre qui soit comme une main posée sur l'épaule", inscrite en couverture révèle toute sa saveur. C'est à la fois ce contact chaud rassurant qui vous murmure "ça va aller", mais aussi celui qui avertit, qui vous prévient "tu n'es pas à l'abri
que cela t'arrive"
Comme dans son précédent livre, G Josse donne à voir ces lignes de faille vertigineuse dans lesquelles personne n'est à l'abri de sombrer.
Un très beau livre...un réel plaisir.
Dans cette guerre éditoriale sur l'adaptation de 1984, voici celle qui sort victorieuse loin devant les autres !
Le graphisme est sublime et porte magnifiquement bien l'ambiance pesante de ce roman d’anticipation.
Un véritable plaisir de redécouvrir ce classique de la science fiction !!
Alors ça !, ce genre de lecture je ne l'avais pas vu venir... même si la superbe couv' ouvre déjà un paquet de champs de possibles... un truc qui te prend un peu par la main un peu par surprise, ça sent le bonheur de lecture à plein nez dès les premières et l'impression ne disparaît jamais... parce qu'en réalité ce bouquin c'est simplement un putain de bonheur de lecture !, voilà... c'livre-là c'est un zoo à histoires dont on aurait ouvert bien grands les grilles, y a plein de bestioles bizarres qui en sortent et qui se mettent à translucider des histoires pas trop croyables... c'livre-là c'est un bestiaire de types qui ont tous une version de l'histoire dans la gueule, alors ça s'empile, ça s'entortille, ça s'emboîte comme des cigognes sur les cheminées... c'est de la fantasmagorie ancrée de notre bon vieux réel, toujours rehaussée d'une lampée de bière cette histoire-que-je-vais-vous-raconter parce que les griots de cette Roumanie ça aime bien rincer les mots avant de les faire sortir... c'est rare tout de même ce genre de plaisir-là, cette gourmandise qui ne nous étouffe pas, ces pages qu'on bouffe d'une pelletée, ces mots qui viennent faire tout un tas de petits nœuds rigolos autour de la langue... un vrai fichu bonheur de lecture ouais que cette femme qui a mangé les lèvres de mon père, avec toute cette tendresse et cette férocité en même temps.
Un petit bijou littéraire qui cristallise et illumine la quintessence de l'adolescence au cœur d'un pensionnat sombre, plein de mystères et à l'écart du monde...
Eté 1937, les 4 enfants et 8 petits-enfants de William et Kitty, surnommée La Duchesse, débarquent dans la demeure du Sussex avec tous les domestiques. Captivante chronique de la société anglaise où l'on apprend peu à peu à connaître les passions et préoccupations de chacun, la place accordée
aux enfants est très importante.Si certaines considérations paraissent futiles, de nombreux thèmes sont abordés comme la place des femmes,l'inceste,l'homosexualité,l'éducation. On sent bien l'héritage de l'époque victorienne, la psychologie des personnages est délicate,la plume est limpide.
Coup de cœur diffusé sur France Bleu samedi 2 janvier
Un roman utile, qui permet de mesurer à quel point la condition féminine diffère d’une nation à l’autre.
C’est l’occasion d’une véritable prise de conscience :
ne pas être née dans un pays où le seul fait d’être une femme est discriminatoire, est une véritable chance,
En
Afghanistan de nos jours, une famille qui n’a pas engendré de garçon, vit dans la honte, et « sacrifie » de ce fait l’enfance d’une de ses filles, pour la faire devenir (en apparence seulement) un garçon.
Double pirouette car à la puberté, le « garçon » est obligé de redevenir une fille.
Quelle difficulté d’assumer cette double identité tout en s’épanouissant !
A travers l’histoire de Farrukh, l’auteure démontre avec beaucoup d’humour et de sensibilité, qu’avoir du caractère, une passion et une bonne dose de culot peuvent aider à surmonter cette coutume terriblement perturbante dans la construction d’une personnalité.
Dépaysant, instructif, attachant.
Superbe roman, empreint d’authenticité, l’auteure maîtrise le sujet car elle le « subit » au quotidien.
Sujet rarement abordé, ici le thème des maladies génétiques, qui ne donne jamais au lecteur l’impression de tomber dans le voyeurisme, et lui permet de mesurer le cataclysme qui peut
se produire à l’annonce d’un diagnostic de ce type au sein d’une famille (surtout quand il se solde par un deuil).
La construction du roman est divisée en cinq parties, chacune illustrant le sentiment qui prédomine, choc, déni, colère, reconstruction, acceptation.
Passionnant de bout en bout, même pour les néophytes en basket, la rencontre de Léa, véritable battante qui a tout sacrifié à son sport ainsi que des autres membres de sa famille, (dont l’un est fauché en pleine jeunesse), se révèle profondément émouvante, je retiendrai surtout le rapprochement inespéré entre les deux sœurs qui est pour moi l’un des plus beaux passages.
Ode à la vie, à sa fragilité, au souvenir, à la force qui peut animer n’importe qui, à l’amitié, à la transmission, ce roman séduit par sa sincérité et sa foncière humanité.
Roman phare de Toni Morrison, prix Pulitzer en 1988, Beloved est un livre à la fois douloureux, bouleversant, important. Dans toute son œuvre, Morrison, également lauréate du prix Nobel de Littérature pour l’ensemble de son travail, explore à différentes époques la condition des Noirs aux
États-Unis.
Inspiré d’une histoire vraie, Beloved raconte le parcours d’une ancienne esclave, Sethe, hantée par son passé.
Grand classique du récit d’aventure, Into the Wild raconte l’histoire vrai de Christopher McCandless, gosse de riche promis à un brillant avenir qui décide de tout plaquer pour se dépasser lui même.
Livre hybride entre enquête, témoignages ou entrées du journal de McCandless, on suit
avec passion les aventures extrêmes de ce jeune homme loin du monde qui l’a vu grandir, avec lequel il n’était plus en accord.
Amir, jeune guide touristique, et son petit frère, fuient – après avoir tout perdu – leur pays en guerre.
Un récit saisissant qui nous entraîne, avec une précision mathématique, au cœur même de notre actualité : celle des migrants cherchant en Europe un refuge.
À lire de toute urgence !
Elisabeth et Thierry vivent dans une maison isolée en pleine nature, partent travailler chaque matin et communiquent peu avec leur fils à l’étranger. Lorsqu’ils découvrent la terrible vérité sur leurs voisins et meilleurs amis, Elisabeth reste totalement prostrée alors que Thierry, passé
le choc et le déni, cherche à retrouver des détails qui auraient dû lui faire comprendre qui étaient véritablement Guy et Chantal. Débutant un bouleversant voyage sur les traces de son passé, Thierry devra abandonner sa carapace pour renaître à lui et au monde. Sublime portait d’homme.
Dans ce roman aux allures bien plus politiques que féériques, l'héroïne, face à ses espoirs partis en fumée, se relève de ses cendres et prend son destin en main. Il faut reconnaître qu'il est réellement jubilatoire d'assister à la transformation de ce personnage assez basique à l'origine vers une forme plus complexe et plus aboutie de lui-même. Cendrillon devient totalement maîtresse de son destin, et même plus. L'histoire est vraisemblable et laisse l'aspect merveilleux du conte derrière lui, ce qui lui ajoute en force.
Après mon énorme coup de cœur pour le "Manuel de survie à l'usage des jeunes filles", Mick Kitson est de retour avec "Analphabète"!
Rien que pour ça, vivement 2021! ;)
Petit avis le 28/01
Enorme coup de cœur pour ce premier roman!
Terriblement envoutant, "Le Démon de la colline aux loups" est une petite pépite à la langue particulière - follement immersive, dont les pages se tournent à grande vitesse pour nous faire vibrer de vives émotions - très diverses, dans une urgence
palpable.
Non, franchement, c'est très beau.
Une romance sans naïveté entre deux adolescentes qui veulent aller à leur bal de promo ensemble, mais c'est sans compter sur l'homophobie ambiante et le camp contestataire de l'association des parents d'élèves (dirigée par... la mère d'une deux lycéennes).
Ce livre aborde l'amour, l'homophobie,
l'acceptation sur un fond de comédie musicale (le livre est adapté de la comédie musicale du même nom).
Si vous avez vu le film Netflix, je vous le garanti (oui, je dis ça régulièrement) le livre est encore mieux (même s'il y a moins de chansons) ! Foncez !
Les riches toujours plus riches.
Les pauvres toujours plus pauvres.
Up Above, le monde d’en haut.
Down Below, le monde du bas.
On pourrait penser à un énième roman d’anticipation, pseudo dystopique avec encore une catastrophe climatique, encore des nouvelles technologies, encore le tyrannique
capitalisme…
En tant que libraire on a ce rôle d’éclaireur. On prend les devants pour vous dire si oui ou non vous devez lire ce livre.
Pour celui-ci, c’est un GRAND OUI !
Pourquoi ? Parce que l’auteur, Richard Canal, s’amuse brillamment avec les codes de ce genre littéraire.
Parce que les personnages sont construits avec une grande intelligence, que l’on partage avec eux de véritables tranches de vies.
Et que l’atmosphère toute entière du roman vous enveloppe au fil de la lecture.
Entre art, politique, questionnement social, IA dysfonctionnel, illusion et réalité, on arrive au bout du livre rassasié et bluffé !
En ouvrant le livre on branche son cerveau à la matrice et puis c’est le plongeon ! Direction le « cyberespace ».
A sa sortie initiale dans les années 1984, ce roman rappelle Orwell, fonde les débuts du mouvement cyberpunk et influencera plus tard la trilogie Matrix.
Introuvable depuis
des années, ce livre fait aujourd’hui sa réapparition !!
Oubliez le monde réel et ses limites.
Je vous souhaite un inoubliable voyage dans le futur dystopique de Gibson en compagnie de Case, un hacker en perdition…
… dans un endroit où le capitalisme est maître, les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle omniprésentes et où les drogues de synthèses circulent en masse.
Un livre hors normes qui m’a complètement scotché et qui ne demande qu’à être relu !
L’année 2020… si comme moi vous comptiez sur Kaamelott pour une bonne partie d’aventure et de rigolade… je n’ai qu’un seul conseil à vous donner pour noyer votre chagrin et prendre votre mal en patience : Poussez les portes de la taverne du Tintamarre, commandez une chopine et prenez
une assise, une quête vous attend !!
Rejoignez une équipe de trois joyeux lurons! Un charcutier au cœur tendre, un poissonnier féru de castagne et un accordéoniste bout-en-train.
PAF Direction l’aventure et la vraie !!
Du folklore breton, un comique parfois kaamelotesque et une bonne dose de légende…
On savoure page après page ce roman de fantasy bourré d’humour.
Craig Johnson retourne à ce qu'il fait de mieux : le roman policier truffé d'humour et d'action.
Sans aucun doute le polar qui m'a fait le plus rigoler cette année.
Lorsque vous mettez le shériff Walt Longmire face à un gang de motards, il est évident que tout va partir en vrille !!
Rodéo
sauvage en bécane, concours de ball trap et répliques de Sherlock Holmes.
Une seule envie vous traverse pendant la lecture du roman : grimper sur une moto et rejoindre l'enquête en partageant une bière avec le shériff !
Vous auriez tort de passer à coté de ce moment de folie.
Remarquable travail édité à la suite de "Jésus" paru dans la même collection, cet ouvrage clair et très bien documenté présente de manière exhaustive les premières années des communautés chrétiennes.
Wow. Quelle expérience que ce livre. Que j'ai dévoré en une journée de congés. Et qui m'a chamboulée, transformée. Donné envie de provoquer des changements, de transgresser des règles, de lire encore, plus, d'ajouter des livres (encore) à ma PAL et de les lire, maintenant, tout de suite !
D'ouvrir une bibliothèque clandestine... de pleurer. De faire des câlins (dommage avec la distanciation sociale... c'est pas pour tout de suite). De manger des nachos et du fromage ! (Quelqu'un sait où trouver du Quesos ? Et si ce fromage a un autre nom ? Parce que vu que "quesos" ça veut dire fromage... c'est pas facile à trouver en supermarché... j'ai essayé).
Et puis de le relire, direct, avec un surligneur, de me faire une nuit blanche du surlignage.
Je dois y aller, j'ai des tonnes de lectures en retard et des livres à relire !
Faites passer ce livre est un bijou !
Un style incisif nous plonge de manière abrupte et violente dans l'histoire de ces syriens migrants vers une Europe prise dans l'hiver.
On suffoque beaucoup. On retient sa respiration. On tremble pour ce garçon qui se bat contre les éléments et la rage des hommes.
Un roman comme le bruit de
la tôle qui crisse
Comme un aboiement dans la nuit.
Comme patiner sur une surface glaciaire.
La fatigue du matériau est un livre fait de lames, d'angles et de traverses. C'est organique et artificiel. La chair pourrait être de métal comme le béton et les réseaux ferroviaires pourraient être de chair.
Nous entrons avec effroi dans le crépuscule d'une humanité qui n'est plus à même de s'aider elle-même.
On espère l'aube d'une ère meilleure.
Un texte de bravoure, de courage et de survie traversé par la peur mais irrigué par l'espoir de lendemains meilleurs.
C'est fort, très fort. C'est un cri jeté à la face du monde tel qu'il devient. Un appel à recouvrer notre humanité.
Un des romans les plus beaux, les plus bouleversants qu’il m’ait été donné de lire.
Le sujet est difficile à aborder, mais il est traité de façon sensible, sans jamais tomber dans le pathos, sans omettre non plus toutes les difficultés qu’il faut surmonter quand une mort brutale nous sépare
de ceux qu’on aime.
Un récit à la première personne, (sur fond de musique des années 60/80), qui donne vie tout de suite aux personnages :
Le narrateur, Dylan, est un adolescent de 15 ans dont l’amour pour son frère cadet est immense, absolu, tellement fort qu’il s’oublie constamment pour lui.
Et celui-ci, Griff, est un écorché vif, qui n’est pas loin de sombrer après le drame qui les a séparés de leurs parents.
Entrez dans leur intimité, celle de leur entourage plein de compassion, (dans leur malheur, ils ont quand même la chance de faire des rencontres magnifiques), remontez peu à peu la pente en leur compagnie, écoutez les musiques qui les aident à survivre, guettez le début d’un sourire, bien qu’éphémère, sur leur visage, et surtout...n’oubliez pas les mouchoirs.
Premier volume d'une nouvelle pentalogie par la reine du genre, Suzuran renoue avec la sensibilité touchante des précédents romans de Shimazaki. L'action est cette fois située dans une petite ville japonaise de la côte ouest, face à la Corée et au pied d'une montagne. Chassé-croisé amoureux entre deux soeurs qui s'échangent à leur insu leurs amants, le roman gagne en précision narrative ce qu'il perd en subtilité - la métaphore sexuelle du four à poterie n'étant pas des plus heureuses. Un début très prometteur toutefois pour cette nouvelle pentalogie, qui se termine sur une note inattendue à vous crever le coeur.
Les trente premières pages sont sublimes, à couper le souffle. Le roman est très bref et dévore en moins d'une heure, il transpire un amour inconditionnelle de la sagesse et de la poésie nippone, on croirait se balader dans une estampe de soie. Seul défaut, les scènes de sexe crues et brutales qui témoignent d'un imaginaire amoureux daté (même si référencé lui aussi dans l'art japonais) qui viennent tâcher d'un sang impur la neige immaculée du reste.
Un roman que vous n'êtes pas prêts d'oublier. Des phrases sinueuses particulièrement retorses (rien que la première fait une page et demie), une atmosphère poisseuse et angoissante, et un implacable étau qui se resserre sur les personnages sans qu'on ne sache pourquoi, jusqu'à nous étouffer complètement avec eux. La violence libératrice de l'épilogue est attendue car amenée savamment tout au long de ce roman virtuose. Un monument de style.
D’un monde en ruine, sombre, triste, va renaître la couleur, la beauté, la vie, grâce à l’amitié, l’entraide et la générosité.
C’est un petit bijou de douceur que cet album, de la couverture soyeuse, aux illustrations délicatement pastel, en passant par le texte simple, poétique,
qui permet d’espérer et parle directement au coeur.
Dès 4 ans
A chacun de ses nouveaux romans, je me demande où la fantaisie de Clémentine Beauvais va bien pouvoir m’entraîner.
Celui-ci ne déroge pas à la règle.
D’abord le thème, la rencontre de deux univers diamétralement opposés, celui d’un adolescent mal dans sa peau qui fait un service civil
dans... une maison de retraite.
La construction du roman ensuite, qui s’articule autour d’un journal de stage, et de l’analyse a posteriori que Valentin fait de celui-ci.
Enfin, les personnages, singuliers, tourmentés ou drôles mais toujours attachants, qui apportent le sel de l’histoire, en témoignent quelques passages de (non)dialogues totalement hilarants entre certains pensionnaires...
Valentin est un garçon introverti, peu sûr de lui, d’une extrême sensibilité, qui découvre bien malgré lui l’univers du troisième, voir du quatrième âge, des vies accomplies ou non, qui sont sur le déclin.
Son empathie, son implication, sa tendresse sont un souffle d’air frais pour tous les pensionnaires ainsi que pour l’ensemble du personnel du centre.
Il en ressort nostalgique, mais grandi et mûri au-delà de toutes ses espérances.
Clémentine Beauvais est une artiste, une vraie.
La haine et l'orgueil ne sont jamais des bons conseillers.
Dans ce texte laconique et ciselé, où chaque mot est pesé et choisi par sa précision, comme chaque pas des personnages sur le terrain est médité, l'inquiétude devant l'inexorable ne nous quitte pas.
Récit d'une extrême finesse,
Ascension nous hante par la force et le tranchant de ses images, ainsi que par la profondeur symbolique de sa pensée.
Quelle idée de génie ! Si simple et pourtant si efficace ! Le concept est le suivant : enfant nous remplissons ce livre de nos gouts, de nos pensées, de nos secrets et de bouts de notre imagination. Puis on glisse le livre avec une partie de notre "nous enfant" dans une pochette scellée à n'ouvrir qu'à la date choisie. Il ne nous reste plus 5, 10, 15 ou 20 ans plus tard qu'à nous redécouvrir à travers cet objet ayant voyagé dans le temps. C'est chouette d'entendre nos proches nous parler de notre jeunesse, alors imaginer si c’était raconté par votre vous du passé... ! Un livre qui promet d'être touchant, inoubliable, nostalgique et plein de tendresse.
Un petit bijou littéraire à découvrir ou à offrir.
A dévorer en période de grand froid!
Ce sera moi est un de mes romans préféré de la rentrée littéraire ado ! On va suivre Skye, jeune américaine d'origine coréenne, qui s'inscrit à un concours de K-pop. Le problème ? Elle est grosse et cela ne va pas plaire au jury, sauf qu'elle a décidé qu'elle s'en moquait et pouvait très bien gagner parce que oui elle est grosse ET sait danser (et chanter) ! Ce livre est un coup de poing aux préjugés, plein de positif, d'amitié, de romance et de compétition !
Quel joli album pour cette fin d'année et quel duo : Carl Norac et Stéphane Poulin pour nous servir ! Une histoire qui touche, qui émeut et qui met en avant la valeur du travail et la persévérance en regard de la jalousie et du vice. Autant dire une pépite !
Il faut beaucoup de talent et autant de courage pour illustrer un chef-d’œuvre tout en étant à la hauteur de celui-ci. S'il s’agit en prime de "L'Île au trésor" de Robert Louis Stevenson, immense classique de littérature anglaise et référence indémodable des romans d'aventures et de piraterie,
la partie n'est pas gagnée d'avance.
Et pourtant Étienne Friess relève le défi haut la main, grâce à ses illustrations magistrales ! L'esthétique globale et le design de ses personnages animaux collent parfaitement à l'ambiance du récit et sont en plus mis en valeur par un travail d'édition et de mise en page splendide réalisé par Albin Michel. Vous n'avez plus d'excuses pour découvrir, redécouvrir ou faire découvrir ce grand roman. Pour petits et grands, à partir de 9 ans.
Certainement le meilleur Goncourt depuis 2013 et le chef d’œuvre de Pierre Lemaître : « Au Revoir Là-haut » !
En effet, le roman d'Hervé Le Tellier à tout pour plaire : une intrigue folle, très cinématographique, des personnages mémorables et surtout, oui surtout, des rebondissements
spectaculaires !
Rien ne vous prépare à cette lecture, et je m'en voudrais de vous gâcher la fête en allant plus loin... Lisez-le, vous n'en sortirez pas indemnes, et vous aimerez ça !