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En avril 2022, la mère de Julia Deck est victime d'un accident cérébral. Selon les médecins, ses chances de survie sont infimes. Mais la patiente déjoue les diagnostics. Commence alors un long cheminement, dans l'espoir d'une convalescence, à travers le dédale des établissements de soins. En parallèle, Julia Deck raconte, sur un rythme vif et non dénué d'humour british, la vie de cette femme issue d'une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui s'est élevée socialement, est venue habiter en France, tout en continuant d'entretenir un rapport complexe avec sa famille d'Angleterre.
Car au milieu de son histoire, Julia décèle une étrangeté, peut-être un secret – un point aveugle dans le récit de sa filiation. Mais à cette interrogation, seule sa mère, précisément, pourrait répondre. Ce texte splendide, qui questionne les liens entre l'écriture et la vie, est aussi un geste d'amour bouleversant d'une fille envers sa mère.
Ann d'Angleterre.
Avec une certaine forme d’ironie qui est la sienne, une tendresse bouleversante d'acuité envers ceux que l’on aime et que l’on accompagne dans ce qui peut constituer la fin de vie, julia Deck déplie le fil d’une existence, celle d’une mère et ses contre-pieds face au destin.
Une tentative en forme d’enquête dans les ruptures et les trouées qui dessinent nos identités. Une histoire intime qui épouse l’histoire sociale et industrielle de l’Angleterre, de la seconde moitié du 20e siècle à la France d’aujourd’hui et quelques points que l’on tente de relier entre deux langues et un mystère.
Deux fils, deux récits qui s’entrelacent gorgés de littérature et d’écriture.
Un texte comme un geste d’amour aux détours magnifiques, plein d’intelligence et de questionnements, d’humour feutré comme de sociologies fines qui jalonnent les contours flous de toute une existence et quelque part la sienne aussi.
Incisif et délicat.