Alaa El Aswany revient avec un roman composite entremêlant habilement les caractères et les dimensions sociales d'une époque où la liberté n'était pas qu'une idée creuse d'un programme politique.
Cette Alexandrie de la fin des années 50 où l'on s'enivrait toute la nuit, parlant de tout et de rien, d'art et de politique, semble un miroir fêlé de ce que furent les espérances d'un pays. Cosmopolite, ravissante, exubérante et intime, Alexandrie sonnait comme le nom rêvé d'un lieu inoubliable.
Mais au soir d'Alexandrie succède le jour de la dictature. Alaa El Aswany écrit la mécanique perverse de la soumission d'un peuple à son idée révolutionnaire, une implacable machine à broyer les hommes, bradant le respect pour l'humiliation, l'esprit libre pour la servilité.
Dans les vapeurs d'alcool et les effluves de haschich, Au soir d'Alexandrie est une mosaïque à la fois heureuse et tragique, un roman cabaret, danse et whisky, folie solaire et amours insouciants. Avant la chute.
D'une intelligence flamboyante, d'une précision clinique, d'une fièvre inlassable, cette Alexandrie montrent ceux qui l'habitent voient la montée au pouvoir de Gamal Abdel Nasser et son régime autocratique saccager la liberté sous un couvert patriotique.
Une fresque étincelante, météoritique, naviguant dans les eaux febriles d'une société sur la brèche. Crépusculaire en quelque sorte.
Alaa El Aswany revient avec un roman composite entremêlant habilement les caractères et les dimensions sociales d'une époque où la liberté n'était pas qu'une idée creuse d'un programme politique.
Cette Alexandrie de la fin des années 50 où l'on s'enivrait toute la nuit, parlant de tout et de rien, d'art et de politique, semble un miroir fêlé de ce que furent les espérances d'un pays. Cosmopolite, ravissante, exubérante et intime, Alexandrie sonnait comme le nom rêvé d'un lieu inoubliable.
Mais au soir d'Alexandrie succède le jour de la dictature. Alaa El Aswany écrit la mécanique perverse de la soumission d'un peuple à son idée révolutionnaire, une implacable machine à broyer les hommes, bradant le respect pour l'humiliation, l'esprit libre pour la servilité.
Dans les vapeurs d'alcool et les effluves de haschich, Au soir d'Alexandrie est une mosaïque à la fois heureuse et tragique, un roman cabaret, danse et whisky, folie solaire et amours insouciants. Avant la chute.
D'une intelligence flamboyante, d'une précision clinique, d'une fièvre inlassable, cette Alexandrie montrent ceux qui l'habitent voient la montée au pouvoir de Gamal Abdel Nasser et son régime autocratique saccager la liberté sous un couvert patriotique.
Une fresque étincelante, météoritique, naviguant dans les eaux febriles d'une société sur la brèche. Crépusculaire en quelque sorte.