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Encore une fois (après "Les Mauvaises Gens"), Etienne Davodeau m'a captivée avec cette fois, une histoire d'amitié et de passions croisées et un formidable documentaire sur le monde de la viticulture.
Peu connaisseuse en matière d'agriculture ni en matière de vin, j'ai été happée par ce récit passionnant d'une année au coeur des vignes, pour suivre le travail de Richard Leroy, vigneron en Anjou. J'ai toujours aimé les vignes pour leur beauté esthétique, ce que Davodeau appelle le "pacte judicieux, dans le monde végétal, entre l'horizontalité des unes (les vignes) et la verticalité
des autres (les bois)". Mais je découvre dans cette bande dessinée la passion qui motive les vignerons, leur rapport charnel et étroit à leur terre. J'ai aussi appris des choses sur la biodynamie et les mécanismes de fermentation des vins. Bref, un livre instructif et prenant qui donnera une autre dimension à la prochaine bouteille que j'ouvrirai !
J'ai moins été touchée par la partie qui est consacrée au métier de dessinateur et au monde de l'édition mais c'est probablement parce que je le connais mieux. En tout cas, c'est un superbe travail ! Merci Messieurs Davodeau et Leroy !
Ce court roman me laisse une impression un peu tristounette, malgré les pointes d'humour distillées ça et là. Le personnage de Gaspard, un peu largué et décalé par rapport aux autres est sympathique et touchant et j'ai bien aimé sa façon bien à lui de voir le monde. Je pensais trouver plus de haïkus dans le récit mais finalement, seuls les titres de chapitres sont rédigés ainsi, j'en ai été un peu frustrée. J'aime bien le style de l'auteur qui fait de longues phrases sans ponctuation et à la grammaire approximative mais qui reproduit ainsi la pensée vive et permanente de Gaspard.
Je n'ai pas été emballée par ce roman pour ado qui met en scène un jeu vidéo qui recrée un monde parallèle et dont on devine que les enjeux sont plutôt maléfiques. Il se lit plutôt bien mais sans enthousiasme et parfois même avec un peu d'ennui car l'action tourne un peu en rond... Mon fils n'a pas accroché non plus, malgré le scénario de départ... Bof-bof...
Un récit doux-amer d'adolescence, marquée par cette disparition ahurissante et brutale, dont Pierre ne sait s'il doit en pleurer ou s'en réjouir car elle le sort de son train-train quotidien. Je m'attendais à ce que l'auteur dévoile un peu les intentions de la mère démissionnaire mais non, nous en restons à cette tranche de vie d'ado, décrite cependant avec beaucoup de finesse et de sensibilité. Les premiers émois amoureux, les déceptions, les coups de gueule et toujours en filigrane, l'absence de la mère. Le dénouement m'a peu surprise, je ne m'y attendais pas. Je pense que ce livre plaira aux grands ados, il est de plus très bien écrit et l'on y retrouve la "patte" de Mikaël Ollivier, toujours en finesse et en poésie.
Stop ! Arrêtez tout et dévorez ce polar plusieurs fois primé, qui vous tiendra en haleine du début à la fin, comme Stieg Larsson avait su le faire avec son Millenium ! Ca commence tout doucettement, avec la mise en place des personnages, dont le portrait psychologique est assez fouillé et puis le suspense monte en puissance, d'autant plus que nous, lecteurs, savons que Merete est toujours vivante. Et toute l'action monte ainsi crescendo jusqu'au dénouement, sans qu'on se soit rendu compte qu'on enfilait les pages comme des perles... J'ai beaucoup aimé le personnage de Carl, flic bougon et pince-sans-rire et son duo inattendu avec Assad, le mystérieux homme à tout faire qui pourrait bien ne pas être celui qu'il prétend. Beaucoup d'humour aussi, un peu caustique, ce qui ne gâche rien. Bref, un roman à ne pas rater et qui donne très envie de lire la suite, déjà parue...
Lu il y a quelques semaines, j'ai de la peine à me souvenir de quelque chose de marquant dans ce roman policier classique. La mythologie nordique, certes, m'avait poussé à l'acheter mais bon.Très vite lu (il y a quand même du suspense), vite oublié !
Grande fan d'"Orgueil et Préjugés" de Jane Austen, je n'ai pas résisté à la lecture de ce roman de la papesse du polar anglais, qui s'est offert, pour ses 90 ans, ce petit plaisir d'écrire une "fan fiction". On retrouve avec plaisir les personnages d'Austen, quelques années après le double mariage des soeurs Bennett, aux prises avec une situation délicate puisque Wickham est accusé d'avoir tué l'un de ses amis et collègues et qu'il n'est pas en mesure de prouver son innocence, en l'absence de témoin. Ce roman, au rythme très lent, décrit le déroulement de l'enquête policière en ce début de 19e siècle et surtout, le procès du présumé coupable. C'est finalement surtout un documentaire sur la justice anglaise à cette époque ! Au final, je n'ai pas été enthousiasmée mais ma curiosité a été satisfaite et je trouve que l'auteure a relativement bien conservé l'esprit de Jane Austen, ce qui était le but du jeu. (Lu en anglais)
Un polar tout à fait dépaysant puisqu'il se déroule sur un archipel glacial et isolé de tout, où seule l'abondance de minerais justifie qu'il y ait une population stable. L'hiver arctique, ces jours où le soleil ne se lève pas, le milieu naturel désolé et la rudesse du travail à la mine donnent à ce roman, écrit par une glaciologue qui a vécu là-bas, une atmosphère étrange. Le roman est conçu comme une course contre la montre et si le style n'a pas vraiment marqué mon esprit, il faut dire que le suspense est efficace et qu'on tourne les pages sans s'en rendre compte.
Un carton assuré auprès des ados avec cette aventure très prenante de voyage dans le temps ! Bien sûr, il ne faut pas être largué dans les retours en arrière et les bonds vers le futur mais au final, on apprend plein de petites choses sur l'Histoire et on se prend au jeu de ces voyageurs pas ordinaires qui essaient de maintenir l'intégrité du temps au péril de leur vie. Ce roman permet aussi aux ados de réfléchir aux possibilités de l'Histoire si les choses s'étaient passées autrement. Vivement le tome 2 !
Une adolescence dans les années 60
J'ai beaucoup aimé ce roman, certes un pavé mais dans lequel on ne s'ennuie jamais, grâce au rythme des récits entrecroisés, ceux de Michel (son adolescence, une famille qui se déchire, la guerre d'Algérie, le bac, les premières amours) et ceux des membres du club, à l'histoire personnelle très chargée. Les petites histoires croisent la grande Histoire, on rencontre Kessel et Sartre, on saisit l'atmosphère de ces années 60 au cours desquelles des changements s'annoncent dans la société, bref, pas de temps mort et au final, un roman tout à fait captivant, dont je comprends qu'il ait obtenu le Prix Goncourt des Lycéens (comment n'auraient-ils pas pu se reconnaître dans le personnage à fleur de peau de Michel ?)