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Lou, un collégien lyonnais, a du mal à trouver sa place dans sa famille recomposée. Un jour, en se baladant dans son quartier, il s'arrête pour écouter un SDF qui joue du saxo dans un square et se lie d'amitié avec lui. Dexter est en fait Américain et il semble cacher de lourds secrets. D'ailleurs, deux individus qui se prétendent policiers commencent à traîner eux aussi dans le quartier pour enquêter sur un trafic d'instruments de musique...
J'ai bien aimé ce roman qui mêle le suspense et la musique. Je le trouve par moments un peu maladroit (beaucoup de notes explicatives en
bas de page, ficelles un peu grosses pour amener certains évènements) mais il y a une fraîcheur très agréable dans ce portrait d'ado qui se croit "transparent" et qui découvre tout à coup un univers qui le passionne (sans parler d'une "amie" qu'il découvre et commence à beaucoup apprécier). Les ados en apprendront un peu plus sur la condition des musiciens de jazz de La Nouvelle Orléans dont beaucoup ont tout perdu dans l'ouragan Katrina. le livre est parsemé de flash-codes qui permettent d'écouter, grâce à son smartphone ou sa tablette, les morceaux dont on parle dans le roman, un apport technologique que je trouve intéressant. En bref, encore une réussite pour Maryvonne Rippert dont j'avais bien aimé "Metal Mélody", également sur un thème musical.
Une oie blanche tombe raide dingue du beau (et richissime) PDG d'une compagnie. Un simple regard la liquéfie sur place, elle l'a dans la peau. Mais ce mystérieux personnage commence à lui parler d'un contrat, de relation Dominant (lui)/Soumise (elle)... Pour la jeune étudiante qui est encore vierge, c'est un peu l'angoisse...
Ok, j'ai cédé à la curiosité mais au bout du compte, j'ai trouvé ce que je pensais trouver, à savoir un roman à l'eau de rose très pimenté. Pas d'histoire, des personnages hyper stéréotypés et puis le SM, c'est pas du tout ma tasse de thé. Bref, aucun
intérêt mais j'ai tout lu quand même, je tiens à être honnête ! ;-)
Deux petite villes de la province anglaise sont à couteaux tirés depuis quelques années et le décès brutal du charismatique Barry, conseiller paroissial vient semer encore un peu plus la pagaille car il va bien falloir le remplacer. Les candidats au poste ne manquent pas mais ils ne sont pas toujours du même bord et l'ambiance devient rapidement délétère...
J'étais assez curieuse de voir ce que l'auteure de Harry Potter pourrait bien tirer d'une histoire comme celle-là mais je reste sur un constat mitigé. J'ai été assez absorbée par le dernier tiers du livre, où l'action s'emballe
enfin un peu mais que de longueurs et que de personnages parmi lesquels je me suis longtemps sentie larguée ! Certains d'entre eux sont certes attachants (comme Krystal Weedon, la gamine délurée fille de junkie) mais j'ai eu beaucoup de mal à savoir qui était qui et leur rôle dans cette histoire à tiroirs. le style est, ma fois, assez agréable, une fois surmontés ces désagréments et on peut se laisser embarquer dans cette critique sociale un brin féroce. Un essai qui reste encore à transformer, Mme Rowling !
Damien North, paisible prof de philo dans une université et par ailleurs petit-fils d'un héros national, se voit brutalement accusé de posséder une collection importante d'images pédo-pornographiques dans son ordinateur. Pour lui qui n'y connaît rien en informatique, c'est le ciel qui lui tombe sur la tête ! Enquête de police, procès, prison, c'est l'engrenage infernal...
Un roman glaçant du début à la fin... Comment cet homme introverti, timide, voire un peu falot, a-t-il pu se retrouver en possession des images qui le condamnent ? Pourquoi une telle inertie lors des interrogatoires
de police puis lors du procès ? Damien North semble assister à sa propre vie comme à un spectacle, en personnage extérieur, et c'est assez troublant. Il analyse ses pensées à la manière d'un psy, il décortique ses propres sentiments mais finit par se laisser embarquer par les gens qui le croient coupable, jusqu'à douter même de son innocence, alors qu'elle ne fait aucun doute. Ce roman fait également un terrible réquisitoire contre la justice (alors même qu'on ne sait pas dans quel pays l'histoire a lieu). Personne ne semble se poser de questions tant l'accusé est un coupable idéal aux yeux de l'opinion, c'est effrayant. Le style d'Alexandre Postel, plutôt sobre, vient renforcer ce sentiment de solitude et d'introversion d'une manière terriblement efficace mais il décèle également une certaine poésie par moments. Une découverte agréable malgré un sujet un peu plombant et je trouve que le Prix Goncourt du Premier Roman que l'auteur vient de remporter est bien mérité !
J'étais un peu restée sur ma faim à la lecture du second volume des aventures du département V, moins enlevé que le premier et c'est avec une grande joie et un appétit retrouvé que j'ai plongé dans le 3e où l'on retrouve une construction toute entière tournée vers le suspense et vers le dénouement de l'histoire. Arrivée à la moitié de l'épais roman, je me demandais bien pourquoi cette histoire allait mettre si longtemps à trouver une issue mais c'était sans conter sur les talents de Jussi Adler Olsen qui nous balade littéralement dans son récit, avec ses péripéties, ses rebondissements, ses intrigues parallèles... J'adore les personnages principaux, sur lesquels on commence à en savoir un peu plus mais qui nous réservent encore des surprises. J'adore l'humour qui permet à cette histoire terrible et sombre de prendre des respirations bienfaisantes. Pour faire court, j'ai tourné les pages de ce roman avec avidité jusqu’à ce qu'il soit fini, ce n'est pas si souvent que ça m'arrive... Vite, la suite !!!
Si les retrouvailles entre la mère et le fils sont assez intéressantes et finement analysées, j'ai eu plus de mal avec le côté "James Bond" de l'aventure. Même bouleversée par ses retrouvailles inattendues, quelle mère embarquerait son fils dans une mission secrète à l'autre bout de l'Europe ? (je n'en dis pas plus mais c'est un truc assez énorme!) J'ai bien aimé le personnage d'Ellen, cette mère "contre son gré", qui a soif d'indépendance et de liberté, ainsi que la description de ses sentiments lorsque son fils débarque chez elle, 18 ans plus tard. Tout ça sonne très juste, très réaliste mais alors, pourquoi cette histoire invraisemblable de mission secrète ? Il me semble que l'auteur en a fait un peu trop, c'est bien dommage... (ceci dit, les ados vont probablement adorer parce qu'il y a de l'action !)
J'ai eu un immense plaisir à retrouver le personnage un peu torturé d'Erlendur qui m'avait manqué lors des enquêtes précédentes. Et j'ai eu d'autant plus de plaisir à le retrouver là, dans les fjords de l'Est, sur les traces de son passé dont on a compris depuis longtemps qu'il le hante et qu'il conditionne l'adulte qu'il est devenu. Sous le prétexte d'en savoir plus sur la disparition de cette Mathilldur, disparue dans des conditions similaires à celle de son petit frère, Erlendur se promène dans la région, va visiter des personnes âgées qui ont connu la disparue et il refait
l'histoire, par petites touches et par-delà les souvenirs, les légendes et les secrets des uns et des autres. Ce roman n'a pas un rythme très différent des précédents mais j'ai aimé le fait que ce ne soit pas une enquête policière classique. Erlendur dévoile ses failles et l'on en apprend plus sur son passé et son enfance, ce qui le rend encore plus attachant.Peut-être enfin va-t-il arriver à faire le deuil de ce petit frère dont il se sent coupable, encore maintenant, de la disparition ? La fin est bouleversante.
Un grand opus d'Indridason, vraiment !
Objectivement parlant, on ne peut pas dire que ce livre soit tellement bien écrit. Le style est assez neutre, le vocabulaire tout ce qu'il y a de plus banal. La construction, en revanche, est assez originale et au final, comme beaucoup, je me suis laissée embarquer dans cette histoire avec passion, au point de ne plus pouvoir lâcher le livre avant de savoir ce qu'il est véritablement arrivé à Nola Kellergan. C'est très bien fait, Joël Dicker sait indéniablement raconter des histoire et relancer le suspense quand il le faut. La première partie du roman est un peu longuette mais une fois lancé, plus moyen de s'arrêter et ça, c’est du beau boulot ! J'ai aussi beaucoup aimé le roman parallèle de l'écriture du roman de Goldman, avec ses doutes, ses failles et ses fulgurances.