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On retrouve avec plaisir les personnages familiers de Camilla Läckberg, l'inspecteur Patrik Hedström et son épouse Erica, qui bien qu'enceinte de jumeaux, fourre toujours son nez partout. Mais on retrouve aussi, et c'est moins bien, la trame presque toujours identique des romans de l'auteure, qui commence à tourner en rond dans ses intrigues, liées au passé douloureux de certains. C'est un peu lassant, à la longue. Certes, ça se lit bien, on tourne les pages sans y penser parce qu'on veut connaître le fin mot de l'histoire mais j'aurais bien aimé un peu de renouvellement dans le scénario. Peut-être serai-je exaucée dans le prochain volume, s'il y en a un... (ne serait-ce que parce que l'auteure nous laisse dans un suspense insoutenable...)
Dès les premières lignes, j'ai été séduite par l'écriture de ce roman très noir et par ses personnages, très particuliers. Une atmosphère étrange s'installe, qui s'alourdit encore avec la prise de dimension nationale de ces meurtres punitifs. La manière dont les assassins puis la police manipulent l'opinion publique est assez troublante et amène à réfléchir sur la façon dont la justice s'exerce. Un polar vraiment particulier et très réussi.
Je n'ai pas été emballée, autant le dire tout de suite. Je préférais nettement l'auteure dans sa saga "Autant en emporte le vent" où elle semblait plus à l'aise que dans cette abracadabrantesque histoire de meurtres en série, 12 le même jour pensez-vous et le chef de la police arrive à rester zen ! J'ai été également gênée par le choix de situer cette histoire dans les années 60 qui fait dire des choses incroyables aux personnages concernant la sexualité et le racisme entre autres. Certes, c'est une histoire d'espionnage avec le KGB et les Russes mais ce ressort semble presque artificiellement plaqué et franchement, sans intérêt ! Une impression de suranné donc (pourtant écrit en 2009) et des positions un peu nauséabondes par moments. Heureusement que le personnage du flic est sympathique, sans lui, j'aurais lâché l'affaire...
Que d'imagination et d'inventivité dans ce roman ! S'il est assez compliqué au début de se faire à ces trouvailles de grammaire ou de vocabulaire qui favorisent le féminin, une fois plongée dans cette lecture, je n'ai pas réussi à en décrocher. Se mettre dans la peau des hommes dans une société férocement féministe est un exercice qui ne peut laisser indifférent. J'ai souvent souri en retrouvant, inversées, des situations auxquelles les femmes de notre société sont confrontées. Je me suis même dit parfois "Elle exagère" et puis non, pas tant que ça, finalement... C'est un exercice à la fois amusant, stimulant intellectuellement et effrayant parce qu'il permet de prendre conscience de certains aspects peu reluisants de notre condition de femme. J'aimerais bien avoir un avis masculin sur ce roman, à présent. En tout cas, moi j'ai adoré !
Quelle chouette découverte que ce roman atypique ! Au départ, la survie de ce petit village semble franchement compromise après le départ des hommes et les petites histoires de chacune peinent à laisser croire qu'un avenir est possible. Mais finalement, après bien des déboires et des aventures assez rocambolesques, on entrevoit une lumière et on se prend à rêver à cette espèce d'utopie en pleine jungle. Le récit est entrecoupé de témoignages de soldats qui viennent ponctuer l'histoire, de manière souvent sordide et violente, comme pour rappeler la brutalité du monde, en dehors de cette oasis féminine dans la forêt. On rit souvent, on est parfois touché par une personnalité qui laisse filtrer une fêlure, bref, on passe un bon moment à la lecture de ce roman réjouissant et plein d'humanité. A découvrir absolument !
Une fin de cycle très violente et très sombre, que j'ai lue en une journée mais qui me laisse un petit goût d'inachevé. Katniss, devenue l'emblème de la révolution, est la cible de tous les coups, de toutes les jalousies et on en arrive à se demander comment elle peut survivre à toutes les violences qu'elle subit ! Je n'ai pas non plus aimé la fin de l'histoire où les moments-clés et les dénouements sont comme effacés, gommés par les pertes de connaissance de Katniss. Cela casse complètement le rythme particulièrement efficace du roman... Dommage, je suis un peu déçue par ce dernier tome...
J'ai en général beaucoup de mal avec les histoires d'ados qui s'ingèrent dans la vie sentimentale de leurs parents séparés mais là, je dois avouer que j'ai beaucoup ri et que le portrait de Violette, très déterminée et très fragile à la fois, m'a séduit. Toute cette histoire et la manière de la raconter sonne assez juste et jusqu'au rebondissement final, ce roman m'a tenu en haleine. J'imagine que mes élèves vont adorer !
Très belle découverte
Une magnifique saga islandaise moderne, qui conte la vie mouvementée de cette jeune paysanne devenue artiste peintre, dans un pays aux conditions de vie très difficiles où l'art n'est clairement pas une priorité. Chaque épisode de la vie de Karitas est introduit par un "tableau" en mots qu'on pourrait presque voir parce qu'il est très vivant. La vie de Karitas n'est pas un long fleuve tranquille et j'ai été soufflée par la description de la vie dans ce pays au début du 20e siècle, une vie rude et précaire, plus encore que sous nos latitudes, il me semble. Le portrait de cette jeune femme déterminée (qui n'a pas réellement existé) est bouleversant et bien desservi par l'écriture lumineuse de l'auteure.