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J'ai retrouvé avec émerveillement le style tout à fait particulier, prenant et envoûtant, de l'auteur de "Entre ciel et terre", auquel ce roman fait suite (ce sera une trilogie). Une fois de plus, j'ai été conquise par la façon dont Stefansson cisèle les mots, les choisit avec une précision redoutable, c'est un travail littéraire fascinant et je pense qu'il faut aussi saluer la qualité irréprochable de la traduction. L'action, comme dans le premier tome, est d'une lenteur consommée, j'avoue que je me suis souvent endormie bercée par les mots et anesthésiée par tout ce blanc et
ce froid qui, souvent, peut faire basculer dans la mort. Le minimalisme des dialogues, la lenteur de l'action, tout cela contribue à une atmosphère très particulière. L'Islande, indéniablement, est toute entière dans ce roman d'exception.
J'attendais avec beaucoup de gourmandise la suite de "Miséricorde" qui m'avait tenue en haleine, à tel point que je n'avais pu lâcher ce polar que la dernière page tournée. Je suis un tout petit peu déçue car le mécanisme du suspense est un peu moins efficace dans cet opus mais je dois reconnaître que je me suis tout de même laissée piéger par le personnage de Mörck, caustique et tenace, et par cette histoire assez glauque et violente, d'un gang de jeunes fans d'"Orange Mécanique" qui tabassent et tuent, par pur plaisir. C'est assez glaçant mais assez réaliste, hélas. Le nouveau personnage, Rose, est amusant et vient ajouter au duo improbable d'enquêteurs une touche féminine et drôle. Même si le suspense est moindre, il faut bien admettre que Jussi Adler-Olsen sait faire son boulot. Vite, la suite !
Résumer ce roman est un exercice difficile et il pourrait vite tomber dans le burlesque mais au bout du compte, malgré une difficulté à entrer dans l'univers de l'auteur, je suis restée scotchée à ce magnifique récit dont j'ai lu plus de la moitié d'une seule traite. Fascinante, envoûtante, ce sont les mots qui qualifieraient le mieux cette lecture. L'auteur nous fait partager un univers d'une richesse extraordinaire, mêlant le réel, le rêve, la musique, la littérature, la philosophie avec beaucoup d'imagination et de sensibilité. En refermant ce livre, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris mais cela n'a pas d'importance car j'ai vécu un moment de Beau.
Le dernier roman de Jane Austen, publié après sa mort, fait la part belle à la critique sociale. Les nobles et les grands bourgeois y sont dépeints sur un ton caustique, intéressés par l'argent, les alliances et les apparences, sans authenticité. On sent que le roman se passe à une époque postérieure aux autres romans de Jane Austen, il y a plus de modernité dans les relations des uns avec les autres. Je n'ai pas été emballée par le début du roman mais petit à petit, les intrigues sentimentales d'Anna m'ont captivée. Je n'ai pas retrouvé dans cette histoire les grands élans romanesques d'Austen mais cette lecture était néanmoins intéressante.
Un roman à l'atmosphère étrange, du début à la fin. On a du mal à cerner le personnage principal, très indépendante et "bizarre", à la fois soulagée et dérangée par le fait que les hommes de sa vie la quittent, tous deux en même temps. Ce road-movie à l'islandaise (qui n'offre pas beaucoup de surprises, il n'y a qu'une seule "vraie" route dans ce pays!) est néanmoins assez fascinant : des rencontres toujours un peu déroutantes, des personnages tous un peu "bizarres" aussi, l'impulsivité de la narratrice qui suit son instinct et sa chance, les liens qui se tissent entre cette femme étrange et ce petit garçon handicapé, l'impression d'être toujours hors du temps, hors du monde... Tous ces éléments font de ce roman un sorte d'OLNI (objet littéraire non identifié) sympathique bien que mystérieux. Sans doute mon goût pour les road-movies et les histoires de gens qui larguent tout y est-il pour quelque chose, sans parler de ma passion pour l'Islande, seul pays où ce genre d'atmosphère coule de source...
Ce roman qui commence dans la légèreté est magnifique de sensibilité, de pudeur. Le récit de ce drame affreux auquel les deux personnages principaux sont confrontés laisse bien sûr la gorge serrée (oui, bon, j'ai pleuré) mais ce que j'ai trouvé de plus intéressant dans ce roman est le fait que ce soit raconté par l'homme, ce qui est finalement plus rare dans ce genre d'histoires. Cette expérience de la paternité vue du côté masculin est très touchante et bien soulignée par l'écriture de Cobert. On referme ce livre le coeur gros, les sentiments en vrac et la larme à l'oeil mais plein d'espoir aussi. Bref, une belle découverte que ce roman !
Bluffant !
Paul Steiner, écrivain à succès, a du mal à accepter son divorce et le fait de ne plus voir ses enfants tout le temps, bien qu'il habite tout près. A cette période assez critique de sa vie s'ajoutent les problèmes de santé de sa mère, hospitalisée pour une mauvaise chute mais dont la mémoire semble commencer à flancher. Paul retourne donc en banlieue parisienne pour organiser son retour à la maison et il est confronté à des souvenirs familiaux douloureux ainsi qu'aux retrouvailles avec un certain nombres de copains d'adolescence...
J'ai eu beaucoup plus de mal à entrer dans ce roman d'Olivier Adam que dans les précédents. le style me paraissait plus fade et l'histoire bien monotone avec ses allers-retours entre le passé et le présent, sur fond d'analyse sociologique de la population française . Mais aux deux tiers du livre, j'ai commencé à accrocher à ce récit intimiste qui résonne de manière extrêmement juste avec mes propres expériences. le style me paraît moins travaillé que dans d'autres romans mais les émotions décrites le sont avec tellement de précision et de réalisme que je me suis laissée embarquer totalement. Bluffant !