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Publié en 1880, Nana est le neuvième volume de la série "Les Rougon-Macquart" et fut un succès énorme et immédiat, grâce notamment à une énorme campagne de publicité. Flaubert lui-même écrivit dans une lettre à Zola que : "Nana tourne au mythe, sans cesser d'être réelle."
On est à Paris, en 1867. La jeune et séduisante Anna Coupeau, dite Nana, seize ans, peine à joindre les bouts pour élever son fils, Louis.
Issue du monde ouvrier, fille de Gervaise Macquart et de Coupeau (dont on retrouve l'histoire dans "L'Assommoir"), elle se prostitue, mais est bien entretenue par ses amants.
Malgré ses humbles débuts, son manque total de talent, mais surtout grâce à son charme affolant, Nana se met à grimper l'échelle social quand elle prend ses premiers pas sur la scène du Théâtre des Variétés, dans le rôle de Vénus.
De là, Paris lui ouvre grand les portes et la beauté de Nana ne trouve de rivale que dans sa cupidité.
"Nana" est empreint de la veine naturaliste et démontre l'importance et les effets néfaste de l'hérédité et de l'environnement sur les Hommes.
Emile Zola (1840-1902) est un des auteurs français les plus célèbres au monde et il fut l'une des figures de proue du mouvement littéraire naturaliste français.
Activiste et engagé dans la cause sociale, son ouvre met à nu les vérités déplaisantes du 19e. Il explore notamment la pauvreté, la prostitution, et l'hypocrisie. Zola était également un journaliste et utilisait ses recherches journalistiques comme base pour ses romans. Son style est direct et sans fioritures. Son ouvre principale est sa série monumentale "Les Rougon-Macquart", constituée de vingt épisodes écrits entre 1871 et 1893.
Chaque roman peut être lu individuellement et décrit la vie en France sous le Second Empire, à travers l'histoire d'une même famille. Les épisodes les plus connus sont "Nana" et "Germinal". Zola est aussi connu pour son "Thérèse Raquin".
Grandeur et décadence d'une vie d'opulence !
Avec Nana, bienvenue dans la vie des belles courtisanes, des « cocottes » dont les désirs sont des ordres pour les bourgeois fortunés qui tombent sous leur charme et en sont réduits à les entretenir dans le luxe en échange de quelques instants éphémères de luxure. L’emprise du sexe « dit faible » sur les gentilhommes de cette époque est décrit avec beaucoup de justesse, sans aucune aménité. La plume, souvent trempée dans l’acide, rend glaçante la perversité féminine employée pour assujettir l’homme au rang d’objet de plaisir (simulé) que l’on peut jeter du jour au lendemain lorsque les rentrées d’or et d’argent ne suffisent plus pour assouvir la cupidité toujours plus avilissante de ces dames de petite vertu. Encore un grand moment d’intenses émotions en compagnie d’Emile Zola, qui décrit par ailleurs et d’une manière talentueuse la richesse et la grandeur de cette classe sociale fortunée parisienne. Cette vie trépidante et tumultueuse est toujours finement observée et retracée à la façon d’un peintre qui redonnerait vie, sous son pinceau coloré, aux paysages d’antan dans des aquarelles aux couleurs chamarrées. Enfin, dans cet opus, les fenêtres, sont toujours omniprésentes. On peut les ouvrir et s’y pencher, en compagnie de l’auteur, afin d’admirer Dame nature !