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Dans ce roman, on découvre une société dominée par le plaisir et l'argent, le milieu du théâtre parisien au 19ème siècle et de la prostitution, celui de l'aristocratie et de la grande bourgeoisie. A travers le personnage de Nana, jolie fille du ruisseau, prostituée et comédienne sans talent devenue célèbre courtisane, Zola décrit la déchéance d'une femme, et celle de la bonne société qui lui apporte ses amants, mais aussi la fin du Second Empire, qui se rue avec insouciance vers la guerre et la débâcle.
La fascinante description des moeurs d'une époque. Sexualité, histoire et mythe se côtoient dans un même souffle romanesque brutal. Un grand Zola !
Grandeur et décadence d'une vie d'opulence !
Avec Nana, bienvenue dans la vie des belles courtisanes, des « cocottes » dont les désirs sont des ordres pour les bourgeois fortunés qui tombent sous leur charme et en sont réduits à les entretenir dans le luxe en échange de quelques instants éphémères de luxure. L’emprise du sexe « dit faible » sur les gentilhommes de cette époque est décrit avec beaucoup de justesse, sans aucune aménité. La plume, souvent trempée dans l’acide, rend glaçante la perversité féminine employée pour assujettir l’homme au rang d’objet de plaisir (simulé) que l’on peut jeter du jour au lendemain lorsque les rentrées d’or et d’argent ne suffisent plus pour assouvir la cupidité toujours plus avilissante de ces dames de petite vertu. Encore un grand moment d’intenses émotions en compagnie d’Emile Zola, qui décrit par ailleurs et d’une manière talentueuse la richesse et la grandeur de cette classe sociale fortunée parisienne. Cette vie trépidante et tumultueuse est toujours finement observée et retracée à la façon d’un peintre qui redonnerait vie, sous son pinceau coloré, aux paysages d’antan dans des aquarelles aux couleurs chamarrées. Enfin, dans cet opus, les fenêtres, sont toujours omniprésentes. On peut les ouvrir et s’y pencher, en compagnie de l’auteur, afin d’admirer Dame nature !