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Manquant d'argent pour élever le fils qu'elle a eu seule à l'âge de seize ans, Nana, une jeune femme sans gêne et sensuelle, se tourne vers la prostitution. Elle est rapidement entretenue par un riche marchand de Moscou, qui la loge dans un luxueux appartement. Mais Nana finit par être remarquée et obtient un rôle de Vénus dans un théâtre parisien, qui la montre dénudée, affolant tous les hommes par son corps aux formes blanches et voluptueuses.
C'est le début de l'ascension pour Nana, qui va se montrer de plus en plus cruelle avec ses amants.
Neuvième roman de la série des Rougon-Macquart, Nana, présenté comme la suite de L'Assommoir, aborde la prostitution féminine et la vie de courtisane.
Grandeur et décadence d'une vie d'opulence !
Avec Nana, bienvenue dans la vie des belles courtisanes, des « cocottes » dont les désirs sont des ordres pour les bourgeois fortunés qui tombent sous leur charme et en sont réduits à les entretenir dans le luxe en échange de quelques instants éphémères de luxure. L’emprise du sexe « dit faible » sur les gentilhommes de cette époque est décrit avec beaucoup de justesse, sans aucune aménité. La plume, souvent trempée dans l’acide, rend glaçante la perversité féminine employée pour assujettir l’homme au rang d’objet de plaisir (simulé) que l’on peut jeter du jour au lendemain lorsque les rentrées d’or et d’argent ne suffisent plus pour assouvir la cupidité toujours plus avilissante de ces dames de petite vertu. Encore un grand moment d’intenses émotions en compagnie d’Emile Zola, qui décrit par ailleurs et d’une manière talentueuse la richesse et la grandeur de cette classe sociale fortunée parisienne. Cette vie trépidante et tumultueuse est toujours finement observée et retracée à la façon d’un peintre qui redonnerait vie, sous son pinceau coloré, aux paysages d’antan dans des aquarelles aux couleurs chamarrées. Enfin, dans cet opus, les fenêtres, sont toujours omniprésentes. On peut les ouvrir et s’y pencher, en compagnie de l’auteur, afin d’admirer Dame nature !