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Nana
Émile Zola
Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.
Née en 1852 dans la misère du monde ouvrier, Nana est la fille de Gervaise et de Coupeau dont l'histoire est narrée dans L'Assommoir. Le début du roman la montre dans la gêne, manquant d'argent pour élever son fils Louiset qu'elle a eu à l'âge de seize ans, elle se prostitue, faisant des passes pour arrondir ses fins de mois.
Ceci ne l'empêche pas d'habiter un riche appartement où l'un de ses amants l'a installée. Son ascension commence avec un rôle de Vénus qu'elle interprète dans un théâtre parisien : elle ne sait ni parler ni chanter, mais son déhanchement affole tous les hommes, qui rêvent de la posséder. C'est le cas notamment de Muffat, haut dignitaire de l'Empire, pourtant homme chaste et d'une grande piété, que Nana ruine et humilie tout au long du roman.
Muffat n'est pas la seule de ses victimes : d'autres sont conduits à la ruine, en particulier Steiner, se suicident (Georges Hugon, Vandeuvres), volent (Philippe Hugon), deviennent des escrocs (Vandeuvres).
Cette collection existe sous forme de 20 volumes, en regroupement de 5 volumes ou un volume complet.
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Grandeur et décadence d'une vie d'opulence !
Avec Nana, bienvenue dans la vie des belles courtisanes, des « cocottes » dont les désirs sont des ordres pour les bourgeois fortunés qui tombent sous leur charme et en sont réduits à les entretenir dans le luxe en échange de quelques instants éphémères de luxure. L’emprise du sexe « dit faible » sur les gentilhommes de cette époque est décrit avec beaucoup de justesse, sans aucune aménité. La plume, souvent trempée dans l’acide, rend glaçante la perversité féminine employée pour assujettir l’homme au rang d’objet de plaisir (simulé) que l’on peut jeter du jour au lendemain lorsque les rentrées d’or et d’argent ne suffisent plus pour assouvir la cupidité toujours plus avilissante de ces dames de petite vertu. Encore un grand moment d’intenses émotions en compagnie d’Emile Zola, qui décrit par ailleurs et d’une manière talentueuse la richesse et la grandeur de cette classe sociale fortunée parisienne. Cette vie trépidante et tumultueuse est toujours finement observée et retracée à la façon d’un peintre qui redonnerait vie, sous son pinceau coloré, aux paysages d’antan dans des aquarelles aux couleurs chamarrées. Enfin, dans cet opus, les fenêtres, sont toujours omniprésentes. On peut les ouvrir et s’y pencher, en compagnie de l’auteur, afin d’admirer Dame nature !