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Deux histoires aux chapitres croisés. Deux textes aux tonalités distinctes. Deux textes sur l'amour, la solitude et la douleur. Deux histoires sur des êtres brisés.
Que dire de plus ? Je ne trouve que ceci : « Palmiers sauvages », le premier des deux récits, est une des plus belles et déchirantes histoires d'amour jamais écrites.
Le deuxième récit, en contrepoint, nous permet de reprendre le souffle et d'affronter à nouveau la dure réalité. Avec, peut-être, l'ironie du vaincu.
À lire, ou à relire, lucides, l'émotion à fleur de peau. Aux tripes.
En trois mots : un texte magique.
Un peu plus, quand même : à l'écriture précise, élusive, allusive, cinématographique, tout en nuances, en lumières changeantes (on devine le photographe derrière l'auteur), ce petit texte, qui nous tient constamment en haleine, tendus, dans le doute – que va-t-il se passer ? –, est aussi ensorcelant que le regard du serpent vers la souris qu'il va manger.
Allez, laissez-vous dévorer ! L'expérience – vous le verrez – est unique.
C'est en lisant ce deuxième épisode que j'ai compris d'où venait le charme particulier de cette saga, ainsi que mon attachement à ses personnages – bons ou méchants – et ses petites histoires. C'est que nous lisons ces pages romanesques comme si nous regardions une série que nous aimons – et que nous ne voulons pas que cela finisse.
Si vous ne l'avez pas encore fait, allez-y, entamez la lecture de ces pages étranges et passionnantes, et laissez-vous porter par les eaux de la Perdido et de la Blackwater.
L'ouverture de ce court roman donne le ton – et on est conquis ! L'histoire de ce berger, marqué par la mort soudaine, inattendue, de son père, nous séduit, nous questionne et nous parle.
On le suit dans ses journées à la lisière de la forêt, dans les pâturages, avec son troupeau, sa fronde et son fidèle chien. Son silence et sa lenteur. Le chant de la corne au crépuscule.
Un chant dont la beauté nous manque. Un chant, une beauté à retrouver – que l'on retrouve dans ce merveilleux petit roman de toute actualité.
Quel beau texte ! Quel précision, quel économie des moyens ! Quel coup de poing, ce récit !
On suit les aventures, entre Rio et le Sud du Brésil, d'un personnage énigmatique, solitaire, pas très bavard. On y croise toute une panoplie d'autres personnages – qui disparaissent aussi vite qu'ils sont apparus. La mort rôde. Des questions sourdent : Qui est-il ? Qu'a-t-il fait ? Pourquoi fuit-il ? Que cherche-t-il ?
On rigole, on joui, on souffre tout le long de cette histoire qui nous tient en haleine de la première à la dernière phrase.
Un petit chef-d’œuvre de la littérature
brésilienne à ne pas rater !
Dans ce premier épisode de la saga, une crue aussi exceptionnelle qu'inattendue envahit la ville de Perdido, dans l'Alabama. Alors que les habitants se sont réfugiés à l'église ou ailleurs, une femme est retrouvée par Oscar Caskey et Gray dans une des chambres du seul hôtel de la ville. D'où vient-elle ? Et comment s'est-elle retrouvée là, seule, pendant des jours, sans rien à boire ou à manger ? Le mystère entourant Elinor Dammert ne fait que commencer. Et le lecteur, piégé autant que les gens qui la côtoient, n'a qu'une envie : celle de tourner page après page pour aller jusqu'au bout de cette passionnante saga, où l'étrange côtoie le quotidien banal pour mieux bousculer les frêles certitudes.
L'histoire de Joe Lampton est celle d'une quête folle et logique : folle, de part son ambition ; logique, de part son origine. Issu de parents ouvriers, et ne supportant plus sa pauvreté, il va se lancer dans une sorte de ruée vers l'or – avec cynisme et calcul, certes, mais pas sans déchirement intérieur.
Entre la nausée, la vérité, et le bonheur innocent – voilà un roman (très beau) dont la force inattendue – celle d'un ouragan – nous emporte.
Un classique de la littérature anglaise à redécouvrir !
Cela débute sous la forme d'un conte primesautier : on suit la petite fille aux pieds nus dans ses errances et ses rêveries quotidiennes. Et puis, cela se densifie, la tension monte, et le conte glisse définitivement vers le récit glaçant, émouvant à plus d'un titre, de l'expérience des millions de femmes et d'hommes, d'enfants, de vieillards, victimes du nazisme : on est en plein cœur de l'indicible. On tremble en avançant aux côtés de cette fille dont la force de vie reste, malgré ses souffrances, intacte.
Tout va vite dans cette rétrospective – mais l'émotion, la précision
sont là. Et le dernier chapitre – est un chapitre coup de poing !
Un court texte essentiel par ces jours – dangereux – qui courent !
Que faire, quand on veut être accepté, sinon accepter les règles du jeu ? On peut aussi jouer avec, essayer de les détourner. Mais…
Et que faire quand on vous impose un miroir à l'échelle surdimensionnée et cette présence d'ombre chez vous ?
Nous voilà en plein milieu de ce roman multi-facétieux : récit, fiction, Histoire. Un tourbillon – de péripéties, d'érudition, de gags – où l'intelligence s'allie à l'humour pour nous offrir un rare et délicieux moment de lecture.
L'histoire de ce qui n'a pas d'histoire
Peut-on voir le monde à travers le regard d'une feuille que le vent emporte, et qui tombe, et tombe encore, ou de celui d'un chien creusant la terre dans le jardin d'une maison ?
Des histoires banales, des faits triviaux peuvent-ils fonder une histoire ?
Bien sûr que oui, et voilà que la machine de la digression corrosive se met en route : ces deux romans, tout en posant la question sur les possibilités mêmes d'un récit sans tomber dans le déjà-dit, nous proposent, d'un regard désenchanté, un portrait tout en nuances – et douloureux – de notre époque.
Deux textes certes exigeants, mais qui offrent à celles et ceux qui y pénètrent, qui se laissent porter telle une feuille par le vent, un vrai plaisir. Le plaisir du texte.