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Dans une solitude presque absolue quelque part dans les montagnes, une femme essaie de refaire sa vie aux côtés de quelques animaux : un chien, une vache, une chatte.
Qu'est-ce que l'humain ? En quoi est-il différent d'un animal ? Quelle est la réalité qui compte ? Autant de questions dont les réponses ne sont pas évidentes.
Un récit glaçant, d'une beauté et d'une mélancolie inouïes, qui nous entraîne dans les temps sombres d'après les dégâts derniers de la civilisation industrielle.
À lire ou à relire sans plus attendre !
Fazil a la vingtaine, ainsi que Sila, étudiants tous les deux, tombés dans la misère après les revers du pouvoir. Fazil, par les hasards de la vie, va faire la rencontre de Madame Hayat, rayonnante cinquantenaire, pure force vitale.
Un vent frais souffle dans ce récit qui danse entre l'ouverture – la découverte de soi-même, les beautés de l'amour – et la fermeture politique et sociale.
Un grand roman sur les rapports entre la littérature et la vie, sur la quête de liberté – et une belle et improbable histoire d'amour dans une Turquie prise dans le tourniquet du pouvoir autoritaire.
Monsieur Faustini appartient à la lignée de ces personnages que l'on aime dès les premières lignes : simple, silencieux, faussement naïf, drôle à force d'erratiques pas. On pense au Candide de Voltaire, à Plume, de Michaux, au Lucas de Cortázar, à Marcovaldo, de Calvino, mais aussi à ces personnages inoubliables du cinéma : Charlot, Keaton, M. Hulot.
Il y a du merveilleux dans ce texte. Il y a du bonheur – celui de la lecture, certes, mais pas que. De l'air frais, aussi. De l'ouverture vers l'impossible et le renouveau.
Subtile satire du monde contemporain et de ses dérives,
ce petit et savoureux roman ne décevra pas qui cherche dans la littérature – et dans la vie – l'étincelle du miracle.
Que peut la poésie contre l'horreur ? Que peut l'oubli contre la mémoire vivante – vivante et blessée ?
Le texte – roman, récit, poème – de Wauters regorge de pépites comme rarement il en arrive dans un texte contemporain. Exemple ? « L'écriture comme une barque entre mémoire et oubli. »
L'auteur a le sens de l'image – de l'image nouvelle et précise.
Texte douloureux, certes, d'une profonde mélancolie, sur l'amour, la vie – et les atrocités qui les menacent. Mais texte aussi d'une rage, d'une révolte – certes impuissantes – de toute actualité.
Ça vous dirait, un petit tour dans les bas-fonds de l'Amérique profonde, façon Scorcese ?
Si votre réponse est « oui », alors, n'hésitez pas, prenez ce taxi en la compagnie, grincheuse et généreuse, de Lou Bishoff, ancien professeur d'anglais devenu chauffeur.
Je vous assure, il ne vous décevra pas.
Les récits sur les violences faites aux femmes se multiplient ces derniers temps. Si l'importance de ces textes en tant que documents n'est pas mise en cause, leur qualité littéraire est loin d'être toujours d'une égale portée.
Ce n'est pas le cas de ce texte déchirant de Natasha Trethewey : l'auteure sait y mêler émotion profonde et raffinement de l'écriture, chaos de sentiments et architecture du récit.
Une quête douloureuse, et un bel hommage d'une fille à sa mère assassinée.
Chronique d'une société hantée par la peur du présent et l'angoisse de l'avenir, ce texte plein d'auto-dérision nous enchante et nous pique.
Entre noirceur et quelques éclairs de soleil – on pense à Woody Allen et son humour grincheux, pince sans rire –, ce récit/journal quotidien d'une Amérique prise à ses contradictions – vaut largement le détour.
On pourrait résumer ce beau roman en un seul mot : quête. Car tous les personnages sont en quête : de liberté, d'amour, de bonheur. Quête de la vérité. On pourrait dire, même : chaque personnage ne se définit que par sa quête.
Entre les années 1920 et les années 2000, entre Vienne et Prague, Weimar, Berlin et Jérusalem, on parcourt le XXe siècle, ses idéaux, ses illusions, ses doutes et ses horreurs.
Une belle réflexion sur l'art dans ses rapports à la vie, sa place dans la société, son défi à la mort.
Histoire d'une passion, d'un amour tournant vite au rapport toxique, ce récit multiforme, d'une force indubitable, est passionnant.
Des premiers pas – l'attraction, la séduction – à la rupture, on y voit la façon dont les mécanismes de la violence, étouffant ceux de la passion, de l'amour, se mettent progressivement en marche : invisibles, sournois, muets ? Visibles, clairs, criants, plutôt (mais a posteriori).
Tout en nous racontant une histoire de couple du même sexe, ce texte, savoureux à maints égards, de par sa vérité, et l'émotion qui en découle, est universel.
L'irrémédiable
Saluons ici les Éditions Noir sur Blanc pour cette édition de l’œuvre complète de Branimir Šćepanović !
On connaissait déjà « La bouche pleine de terre » et « La mort de monsieur Goluza », deux textes exceptionnels écrits dans une langue précise, imagée, versée dans un rythme imparable.
Bouleversants, les textes de Šćepanović nous parlent de la fragilité de l'individu face à la puissance anonyme du monde, de la précarité, mais aussi de la beauté paradoxale de l'existence.
Son univers sombre, fragile et mélancolique (entre Tchekhov et Kafka) n'a pas – ou presque – d'égal.