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Pour la première fois à Jackson Ville, une blanche de la haute société n’est pas tout à fait comme les autres. Elle décide d’écrire un recueil de témoignages des bonnes noires au service des blancs. Qui pourrait croire en l’amitié entre cette jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires et, même plus, personne ne le tolérerait dans cette ville qui fait partie des plus racistes d’Amérique. Pourtant, poussées par une sourde envie de faire bouger les choses, elles vont ensemble et en grand secret écrire une histoire bouleversante. C’est tout aussi dangereux pour Skeeter que pour Aibileen et Minny et elles mettent toutes les trois leur vie en péril. N’oublions pas que le Klu Klux Klan est encore tout puissant. Si ce roman est aujourd’hui admiré, il est un fait qu’à un certain moment il aurait été censuré par le gouvernement. Kathryn Stockett nous propose une histoire sacrément bien ficelée, elle maîtrise l’art de tenir son lecteur par un savant dosage de tendresse, de drame, d’émotion et d’humour.
Docteur en philosophie, Diplômé de Science-Po Paris, Docteur de l'EHESS et Chercheur en philosophie et sciences sociales, intéressé par les cultures et les langues orientales (il en parle plus de dix), Josef n’a pas prononcé un seul mot jusque l’âge de 6 ans. Pas de blablas ni de faux semblants dans ce témoignage mais, tout simplement, un autiste qui raconte sa façon d’être et sa difficulté de vivre en société. Au départ, il était comme tous les autres autistes mais ses parents, qui ont toujours refusé de le mettre en institution et se sont battus afin qu’il soit scolarisé
dans un milieu habituel, on fait de lui ce qu’il est devenu. Bien sûr, il en a « bavé » et aujourd’hui encore les «codes» en société lui demande énormément d’efforts, une attention de tous moments et une fatigue intense. Il nous lève le voile, sans tabou, sur ce qu’est et ce que ressent un autiste et, présenté de cette façon, il nous aide à changer notre vision de l’autisme.
Dans une ambiance tout en gris, l’auteur nous emmène dans une atmosphère déprimante. Olivier Adam nous présente trois personnages bouleversants de tristesse, de susceptibilité et de solitude : Marie, la maman et ses deux enfants Camille et Antoine. Tout est perdu d’avance dans leur existence. On y trouve du désarroi, de la lassitude de vivre qui se répand telle une marée noire. C’est un roman grave qui baigne dans la mélancolie et le mal de vivre. Poignant mais très démoralisant : bonjour le pessimisme. Des phrases très courtes et des mots percutants peuplent l’univers d’Olivier
Adam. J’ai préféré, « Je vais bien, ne t’en fais pas » dont le synopsis était plus recherché.
Quelle déchirure que ce bébé que l’on a fait passé pour mort à sa mère, lors de sa naissance, pour lui être rendue 24 ans après. On assiste ici à la lente destruction d’une famille suite à un très gros secret qui va peser sur chacun de ses membres pendant toute leur vie.
L’écriture est belle, simple, poétique et bourrée d’humanité mais malgré le plaisir que l’on prend à lire ce roman, on ne peut s’empêcher de se demander comment nous aurions agi à leur place. L’histoire est d’autant plus frustrante que l’autre versant du récit, celle de Caroline et de Phoebe,
est le reflet d’un bonheur parfait où les obstacles et dissensions se lèvent comme par magie (pas trop réaliste à mon avis et c’est la raison pour laquelle je ne donnerai que 3 étoiles à ce roman). En résumé, voici une belle histoire qui nous montre que les trisomiques ne sont pas des monstres. Une très jolie et touchante découverte que ce roman qui a été un best-seller dès sa sortie aux Etats-Unis.
Un petit document très succinct évoquant le rôle tenu par Carla Bruni-Sarkozy dans son couple. Les deux auteurs ont très fort simplifié ce qui fait qu’on a seulement l’impression de survoler la place tenue par Carla en temps que Première Dame. Un peu simple et trop rapide, dommage. Malgré le fait que la Première Dame ait accordé quelques heures d’interview aux auteurs de ce document, je reste persuadée qu’une femme nous aurait décrit la vie et les états d’esprit de Carla tout autrement.
Chez Minerve Entreprise, la vie professionnelle entre les cadres est ponctuée de coups bas, de mesquineries, de vacheries, de lâchetés et de médisances. Dans les bureaux règnent aussi l'incompétence. Tous les travailleurs reconnaissent l'un ou l'autre de ces qualificatifs dans certains de leurs collègues. Cela résume certains traits de l'être humain. De là à en faire un livre, est-ce bien utile, si ce n'est pour envisager la vie de cette entreprise par le biais de l'humour. Ce n'est pas l'option qu'a choisi Etienne Deslaumes et j’ai refermé ce journal avec une seule certitude : il
ne m’a apporté qu’ennui et longueur. Il ne contient que les banales petites histoires de collègues qui se tirent dans les pattes et d’un patron abusif. Il est écrit dans un registre de demi-teintes sans aucune saveur. Ceci n'est évidemment que mon avis. A vous de voir !
Pendant sa vie Kim Lange, animatrice de TV, a accumulé trop de mauvais karmas aussi bien vis-à-vis de sa famille que de son entourage et doit donc se rattraper par de bonnes actions lors de ses vies consécutives. Un roman plein d’esprit et complétement déjanté ; une comédie diablement humaine qui présente tous les ingrédients de la réincarnation ; enfin un livre d’humour avec un synopsis hors des sentiers battus. Ce premier roman est tout bonnement cocasse, acerbe et tendre. A lire sans attendre. Je lirai ses autres romans, c’est certain.
Alexandra Lange nous raconte sa descente dans l’enfer des violences conjugales. A 17 ans, elle épouse Marcello, un homme du voyage de 14 ans son aîné qui se révélera de plus en plus violent d’abord à son encontre puis envers leurs 4 enfants. « C’était lui ou moi » a-t-elle déclaré lors de son procès. Un témoignage édifiant quant à l’état d’esprit de la victime battue qui en a honte jusqu’au moment où, terrorisée, elle n’a plus rien à perdre. Ce document est beaucoup plus qu’une histoire vécue, c’est une véritable plaidoirie pour encourager les femmes battues
à se prendre en mains. C’est écrit avec des mots d’une véritable sincérité. Il ne s’agit nullement d’une analyse psychologique. Le but de ce document est d’expliquer et de comprendre un peu plus les victimes.
Une basketteuse en danger, une mère évanouie dans la nature, un père assassiné et le tout enrobé de « politicaille » ; voici un bon suspens. C’est le cinquième opus de Myron Bolitar : 1m90, ancien basketteur, ancien agent du FBI, à présent agent sportif et avocat, il assure ici la protection d’une jeune sportive. Myron est toujours charmeur et blagueur et il arrive toujours à ce qu’il veut. Bien sûr la fin est un peu inattendue mais l’enquête en elle-même ne présente rien de très original.
Un vrai bijou que cette suite
Quel plaisir de retrouver Diana et Matthew en 1590. Deborah Harkness nous fournit ici un travail de plus grande précision encore que dans son premier roman : "Le livre perdu des sortilèges". Nous y retrouvons aventure et fantastique mais aussi références bibliques, détails d’architecture ainsi que de Grands personnages tant scientifiques qu’artistes de cette époque. Surtout que les 928 pages ne vous arrêtent pas car lorsqu’on arrive à la fin, on en voudrait encore et encore. Ce roman est un vrai régal. Mme Harkness, je vous admire profondément de pouvoir écrire des romans avec toujours cette «empreinte» de l’historienne que vous êtes. S’il vous plaît, donnez-nous en d’autres.