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Une journée normale où tout dégénère. Ce roman est truffé d’anecdotes drôles et se lit facilement. La loi de « l’enquiquinement » est poussée à son paroxysme et s’achemine de rebondissement en rebondissement. L’idée n’est pas mauvaise en soi mais trop c’est trop. Il est vrai que le but recherché n’est pas d’être subtil. Il s’agit ici de gros burlesque à consommer avec modération sous peine d’indigestion. Il ne m’aurait pas fallu quelques pages en plus.
Une histoire bien amorcée, tumultueuse, pleine de rebondissements et d’obstacles avec un attentat sur l’hélicoptère de Christian puis un incendie criminel dans les locaux de son entreprise. Le sexe est un peu trop présent du début à la fin du livre. Dans ce troisième tome j’ai passé bien des pages car trop c’est trop. Il semble de plus en plus certain que Christian et Anastasia, lorsqu’ils sont ensemble, n’ont que l’amour du sexe en commun. Si Christian sait tout sur Anastasia, elle ne connaît rien de lui et il ne lui raconte jamais rien de sa vie. J’aurai préféré une fin autre que celle d’un roman Harlequin où tout se termine style « bisounours » : tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. De plus, était-il nécessaire aussi « d’agrémenter » les dialogues d’Ana par un « Putain » ou « bordel de merde » à chaque fin de ses dialogues ? Cela devient lourd et déplaisant. Par contre j’ai beaucoup aimé le tout dernier chapitre (retour au tout début) qui raconte leur rencontre au moment de l’interview du point de vue de Christian.
Le second volume de la trilogie nous remet en présence de Christian Grey et d’Anastasia Steele. Ils se découvrent, apprennent à communiquer et cet obsédé du contrôle baisse un tout petit peu les armes. Nous lui découvrons de nouvelles nuances. Le résultat est bouleversant et désarmant. Ce tome est intense, riche en émotion, en revirements de situations et en révélations. Si l’érotisme est plus que présent, le côté sado-maso est complétement oublié. Les curieux y trouveront un moment de lecture plutôt plaisante et les allergiques à l’érotisme n’ont qu’à passer leur chemin. J’ai apprécié et je continue à lire la trilogie. Que nous réservera donc le troisième volume ?
Voici un récit de voyage qui plonge au cœur de l’actualité climatique. Perdu au milieu de l'océan Pacifique, les îles Gilbert sont devenues les îles Kiribati dès leur indépendance en 1979. Ce petit « paradis ?» semble promis à l'engloutissement par le changement climatique. L’auteur jongle sans cesse avec le tragique de la situation et l’humour qu’engendre une petite île où tout est différent de chez nous. Julien Blanc-Gras, qui traite cette enquête journalistique comme on écrirait un roman, a séjourné aux îles Kiribati à l'automne 2011 pour réaliser son livre. Même si le livre peut paraître « léger », la situation n’en est pas moins catastrophique. Cette île s’enfonce dans l’océan pacifique et bientôt l’exode de la population vers les îles Fidji ne sera plus une question de choix mais bien de survie.
Voici le conte de Perrault revisité par l’impertinente Amélie Nothomb : la rencontre entre l’humour et l’irrationalité. C’est toujours avec une grande joie que je découvre un livre d’Amélie car le voyage à travers sa littérature est jubilatoire. Elle possède une façon bien à elle de nous faire partager son récit. Chaque nouveauté est une découverte et chacune de ses phrases ouvre à la réflexion. Ses romans n’ont pas besoin d’être signés car Amélie Nothomb est unique tant dans sa façon d’écrire que dans son look. Il faut souligner, au passage, la sublime photo du premier de couverture : un vrai régal pour les yeux.
Ce roman démarre comme un journal de cinq filles un peu paumées. L’idée première de la création de leur gang est un besoin de se protéger de la société, notamment des hommes qui les traitent si mal, mais tout va déraper et les emmener de plus en plus loin dans leur intransigeance. Leur quête de repères sociaux les amène tout normalement à s’unir dans une solidarité extrême. Leur gang, c’est leur famille qui leur fait si cruellement défaut. Ensemble, rien ne les arrête et elles se sentent au-dessus de tout. Ce livre aborde avec une grande force l’univers de la violence chez les adolescentes avec une exactitude mathématique de la tragédie. Les thèmes traités par ce thriller social poignant sont nombreux : l’abus des adultes, la délinquance, la violence, le manque de repères des adolescents, la famille trop souvent absente, les maisons de redressement… Ce livre nous accroche par un style simple et des sentiments réels.
L’auteure de ce petit recueil, une japonaise installée à Paris depuis 10 ans, nous présente les comportements différents entre la culture japonaise et la culture française sur 24 situations quotidiennes de la vie : dans les transports, chez le médecin, lors d’un dîner en ville, … Elle fait le tour des façons d’être « parisiennes » en expliquant comment cela se passe au Japon. C’est assez distrayant mais dommage qu’il n’ait été un peu plus étoffé car 110 p d’écriture, c’est trop « survolé » et on a un goût de trop peu. Même si l’on sourit cela se lit vraiment trop rapidement.
Les « Doglands », c’était l’ensemble des vastes espaces où les chiens-loups vivaient en totale liberté à l’origine des temps et bien avant l’apparition de l’homme. Ils sont enfouis au plus profond de l’âme des chiens, héros de cette véritable épopée. On se laisse entraîner dans ce roman d’aventure qui nous est conté par Furgul, fils de Keeva, lévrier championne des champs de courses et d’Argal, un chien sauvage et sans peur. Puisque Furgul est un sang-mêlé, il est condamné à mourir mais il arrive à s’échapper. Il n’aura de cesse de sauver sa mère de sa pauvre condition d’exploitation et d’esclavage. Même s’il s’agit d’un roman pour adolescent (l’auteur le décrit ainsi), il n’y a nul doute que les adultes seront également sensibles à cette intensité profonde qui guide nos pas tout au long de ce récit. On dévore ce livre avec la sensation magique de courir aux côtés du chien. Un bel hommage à la race canine soumise à la folie des hommes
«Un roman d’envergure tout simplement éblouissant» - 5 étoiles
Au cœur de l’Amérique profonde un écrivain est rattrapé par son passé : il est accusé d’avoir assassiné une jeune fille. Ce roman est unique car très différent de ce que l’on a pu lire jusqu’ici. Il est inclassable car il allie le suspens d’une enquête policière et des réflexions sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice, sur les medias et sur la vie en général. Joël Dicker unit une finesse d’écriture à une histoire très prenante, et on se laisse emporter tout
au long des 855 p de son récit. C’est un livre d’une originalité rare où les retournements de situation se retrouvent jusqu’à la dernière page. J’ai lu que certains critiques n’ont pas apprécié l’attribution du Prix de l’Académie française à ce roman parce que « trop facile à lire » mais pourquoi ce prix devrait-il n’être accessible qu’à une élite intellectuelle restrictive ? Si «Un bon livre est un livre que l’on regrette d’avoir terminé » alors ce roman mérite réellement cette récompense. Il rend aussi hommage aux écrivains car Joël Dicker sait véritablement jongler avec les mots. Lorsqu’on a terminé la lecture, on trouve ce livre trop court et on en voudrait encore et encore. Bref, c’est un des meilleurs romans que j’ai pu lire depuis très longtemps.
Oui et non
Voici un avis très difficile à énoncer. Nous nous trouvons devant un personnage assez particulier qui a toujours été un mauvais cascadeur mais qui a toujours rêvé de voler. Il est atteint d’une maladie incurable. Il rencontre une femme-oiseau qui lui propose un étrange pacte. Ce roman trouve tout naturellement sa place au rayon du fantastique. C’est décalé et inattendu ; c’est empreint d’une réelle tendresse et de poésie. Cependant, je n’ai pas été vraiment embarqué dans cette histoire car j’avais l’impression de lire ce roman en spectateur lointain. Je n’ai à aucun moment vécu l’histoire.