Josef Schovanec, fils d'exilés politiques d'origine tchèque, est chercheur en philosophie et en sciences sociales. Après une scolarité chaotique, il obtient, à 17 ans, un bac C avec la mention très bien. Diplômé de Sciences-Po Paris, il s'inscrit en Langues O où il étudie notamment le sanskrit, le persan. l'amharique, qui complètent sa parfaite maîtrise du tchèque, de l'allemand et de l'anglais. A 19 ans, un premier psychiatre lui prescrit d'innombrables médicaments et il évite de peu l'internement.
Il commence dès lors une psychanalyse. Diagnostiqué "autiste Asperger", il se débarrasse de tous ses traitements et commence une lente remontée vers le monde des "normaux". Il poursuit actuellement son étude des langues et donne des conférences sur l'autisme. Il occupe un emploi à mi-temps d'assistant de l'adjoint au maire chargé des personnes en situation de handicap à la Mairie de Paris. Caroline Glorion est journaliste et réalisatrice.
Elle a longtemps été grand reporter à la radio et à la télévision, s'intéressant aux sujets relatifs aux droits de l'homme, à l'exclusion, à la santé, et plus largement au champ social. Réalisatrice de nombreux films documentaires et, plus récemment, de fiction, elle poursuit parallèlement ses activités de conseiller de programmes à l'Unité documentaire de France 2.
Un jeune savant pas comme les autres
Docteur en philosophie, Diplômé de Science-Po Paris, Docteur de l'EHESS et Chercheur en philosophie et sciences sociales, intéressé par les cultures et les langues orientales (il en parle plus de dix), Josef n’a pas prononcé un seul mot jusque l’âge de 6 ans. Pas de blablas ni de faux semblants dans ce témoignage mais, tout simplement, un autiste qui raconte sa façon d’être et sa difficulté de vivre en société. Au départ, il était comme tous les autres autistes mais ses parents, qui ont toujours refusé de le mettre en institution et se sont battus afin qu’il soit scolarisé dans un milieu habituel, on fait de lui ce qu’il est devenu. Bien sûr, il en a « bavé » et aujourd’hui encore les «codes» en société lui demande énormément d’efforts, une attention de tous moments et une fatigue intense. Il nous lève le voile, sans tabou, sur ce qu’est et ce que ressent un autiste et, présenté de cette façon, il nous aide à changer notre vision de l’autisme.