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Quelle délicieuse et troublante sensation éprouvée à la fermeture du livre d'Agnès Michaux "Journée exceptionnelle du déclin de Samuel Cramer"! Délicieuse car les mots choisis, les phrases, juxtaposés comme un château de cartes chancelant, nous transportent, nous allègent et nous font voler vers d'autres horizons. Troublante car le chemin est tortueux et l'homme est en souffrance avec cette éternelle recherche de l'apaisement de l'âme, comme l'équilibriste sur son fil, pour ne pas sombrer.
Samuel Cramer est écrivain, mais avant tout un, il est un homme! Sa femme vient de le quitter,
la journée commence dans la douleur. C'est pourtant aujourd'hui qu'il est pressenti pour recevoir un prix littéraire. Les âmes meurtries, blessées, ont elles une place dans un univers lissé où rien ne doit transparaître? Bousculé par son éditeur, secoué par ses amis, réussira t-il ou a t-il seulement envie de sortir de sa torpeur?
Il part à la dérive ne sachant comment intégrer la réalité et continuer sa vie d'écrivain. Ma vie s'était jusque-là écoulée comme s'écoulent bien des vies, dans la moyenne des joies et des peines. Aujourd'hui, c'est différent, il change de cap, sa conquête est celle des remèdes, tous ceux qui pourront l'aider à ne pas chavirer: Les livres évidemment, les mots inévitablement, la poésie obligatoirement, la musique nécessairement, ses sauveurs, ses amis! Je suis l'écrivain cafardeux, seul, abandonné.
C'est l'ambivalence perpétuelle, qu'est ce qui est bon et important pour l'homme? Une récompense peut elle devenir une potion magique, un pansement consolateur pour soigner la détresse?
C'est une lecture déroutante que nous propose Agnès Michaux, comme peut l'être la vie finalement! Une nouvelle fois, la vulnérabilité de l'être humain est au cœur de ce roman. Comme une porcelaine prête à se briser, c'est l'existence même avec ses rebondissements heureux et ténébreux.
SYLVIE LAVAINE
Pirriwee, petite station balnéaire tranquille d’Australie. Rien ne semble pouvoir altérer sa douceur de vivre. Une fête costumée est organisée à l’école pour le plus grand plaisir de tous. Malheureusement un drame va s’y dérouler. Assassinat ou accident ? Et qui est la victime ?
Un retour en arrière dans les six mois précédents ce jour terrible est nécessaire pour essayer de comprendre. Jane a décidé de venir s’installer à Pirriwee avec son fils Ziggy, âgé de cinq ans. Il fait son entrée dans une charmante école maternelle, les mamans des autres enfants accueillent
chaleureusement Jane. Toutes les conditions sont réunies pour qu’ils trouvent tous deux un nouveau havre de paix. Pourtant étrangement, Ziggy est vite accusé de violenter une petite fille et des mamans peu scrupuleuses se déchainent et décident de le faire exclure de l’école. Pauvre Jane ! Elle est persuadée que son adorable fils n’est pas l’auteur des violences reprochées mais comment le prouver alors qu’elle est l’intruse dans cette ville où tout le monde se connaît ? Heureusement elle peut compter sur l’aide de ses deux nouvelles amies, Madeline et Céleste qui n’ont de cesse de vouloir défendre ce pauvre enfant.
C’est une société bien ordinaire que nous décrit Liane Moriarty dans son roman « Petits secrets, grands mensonges », une société qui se protège et accuse volontiers l’étranger de commettre les actes répréhensibles sans chercher les coupables dans ses propres rangs. Une société qui se cache, montre un visage honorable et dissimule au mieux ses travers. Il faut donner une belle image, celle de gens bien attentionnés et bien élevés. Mais que se passe t-il au coeur de ces foyers quand la porte est fermée? Liane Moriarty nous dévoile au fil des pages la vie peu glorieuse de certains, leurs sentiments et leurs rancœurs . Elle nous livre aussi des indices pour essayer de comprendre ce qu'il s'est réellement passé ce soir de fête mais elle sait magnifiquement nous captiver et nous tenir en haleine jusqu'à la dernière page.
SYLVIE LAVAINE
La douleur de la disparition est, à tout jamais, liée à celle d'une rencontre. Une rencontre provoquée parfois par la coïncidence, tantôt magique, inespérée, teintée de poésie, de surprise et de légèreté. Pierre et Keila ont vécu intensément la promesse offerte de croiser leurs destins et cheminer ensemble. Une vie douce, faite d'échanges constructifs se profilait et pourtant c'est une séparation aussi brutale que soudaine qui les attend. Un attentat et tout s'écroule! Après la stupéfaction et la peur d'apprendre la mort de l'autre, ils choisissent de vivre dans un indestructible
fantasme. « Toutes les disparitions ne se valent pas, cependant, elle l'a appris dans sa chair, toutes se répondent dans les harmoniques d'un vaste concerto silencieux recouvrant le temps humain comme un édredon de plumes ». L'absence est douloureuse mais l'espoir de retrouvailles ne permet-il pas d'adoucir l'existence présente? Construire avec l'imaginaire un monde paisible, un monde où il fait bon vivre . Car l'histoire familiale de Keila est douloureuse, ternie par une disparition, révélée quelques temps plus tôt à Pierre. « Avoir un disparu, oui avoir est bien le mot, c'est habiter une terre inconnue, avoir une disparue dans sa famille, dans sa chair, c'est habiter le pays de l'effacement ». L'Argentine, d'où est originaire Keila, a connu des heures bien sanglantes et les habitants doivent continuer à soigner leurs plaies. Alors comment faire aujourd'hui pour accepter en plus l'évaporation de Pierre?
Sylvie LAVAINE
Nous sommes bien loin de la musique aux effets thérapeutiques dans le thriller « La musique des ténèbres » d’Eric Bonny. Elle devient au contraire une arme redoutable que certains chercheurs peu scrupuleux ont décidé d’utiliser. C’est donc une course contre la montre qui s’amorce pour Thomas Cazan, jeune journaliste audacieux, quand il apprend la mort suspecte de son ami Lucien Bonnerive, éminent professeur. Le capitaine de police Bennoun, vient en effet de le contacter car le message laissé par le défunt à son attention est pour le moins troublant. Indéniablement ce message
codé est une invitation à enquêter de façon rapide afin d’éviter la catastrophe, mais quelle catastrophe?
Dans le même temps, un autre chercheur, Bruno Lecomte, meurt de façon aussi mystérieuse. Les dernières paroles susurrées à l’oreille de sa fille Agnès sont très énigmatiques « Détruis le chant de la sorcière ou ils vont tous mourir ». Thomas et Agnès vont, par hasard, se retrouver et la situation épineuse de laquelle ils s’extirpent va les inciter à allier leurs forces pour dénouer les fils de mystères aux racines communes. Les découvertes qu’ils vont faire ne vont pas manquer de les surprendre. Le rythme est endiablé et l'envie de connaître le dénouement incite encore à accélérer la lecture, à suivre les protagonistes dans leur quête de vérité pour stopper le massacre.
Eric Bony nous livre une fiction palpitante mais elle l'est encore plus quand on sait qu'elle prend sa source dans la réalité. L'auteur dénonce les scandales sanitaires et le comportement uniquement mercantile de certains laboratoires pharmaceutiques. Quand la vie d'un être humain est moins importante que les profits générés par une expérimentation, quand la cupidité de l'homme le conduit à nier l'existence même, comment ne pas s'en émouvoir?
Sylvie LAVAINE
On s’intéresse généralement à l’art en tant que récepteur et parfois en tant que producteur mais en vérité l’idée de l’art travaille non seulement les artistes et les destinataires de leurs oeuvres, mais tous les acteurs des mondes de l’art : professeurs, directeurs d’écoles ou d’académies, responsables d’institutions, galeristes marchands, commissaires d’exposition, conservateurs, scénographes, critiques, médiateurs, responsables des politiques culturelles. Reste que la question de l’oeuvre d’art est toujours associée à celle des critères qui permettront
d’évaluer sa valeur.
Le dictionnaire “Les théoriciens de l’art” dirigé par Carole Talon-Hugon nous permettra justement de pouvoir approcher l’histoire de l’art à travers le monde des idées avec lequel elle est intimement liée. Certains penseurs ont apporté des contributions considérables dans ce domaine et ce dictionnaire nous présente l’essentiel de leur pensée sur l’art. Ce sont des philosophe, des historiens de l’art, des sociologues, des psychanalistes, des critiques, des artistes-théoriciens. Où l’on retrouve Freud, Simmel, Bourdieu, Brecht, Tolstoï, Kant, Artaud, Aristote ou encore Pline. Près de 300 entrées qui permettront de découvrir ou redécouvrir que l’idée de l’art nécessite un large point de vue.
Chaque notice débute par une courte biographie de l’auteur qui permet de le placer dans le contexte de son époque. Elle se poursuit par l’analyse synthétique de sa contribution théorique sur l’art. Elle se termine par une bibliographie organisée et un corpus primaire recensant le textes de l’auteur qui intéressent la question traitée, et un corpus secondaire permettant d’en poursuivre l’étude. C’est une manière tout à fait commode de se passionner pour cette question car la dimension synthétique du dictionnaire permet de circuler d’une notice à l’autre et d’apprendre énormément.
“Les théoriciens de l’art” est un ouvrage important et passionnant pour tous ceux qui souhaiteront identifier les paradigmes artistiques qui ont scandé l’histoire de l’art depuis des siècles.
Archibald PLOOM
Les démocrates du monde entier ont perdu leurs illusions sur la Turquie. Cette république laïque est devenu depuis quelques années le laboratoire d’une dictature rampante : recul de la laïcité, judiarisation de la vie politique, état de plus en plus policier, décapitation de la hiérarchie militaire, emprisonnement d’écrivains et de policiers. Ce qui arrive en Turquie est une catastrophe, un exemple parfait de ce qu’un cocktail de populisme et de ce que Nieztsche appelait la moraline – en Turquie ce poison qui consiste à tourner le dos à Ataturk pour donner l’ascendant
au religieux, en d’autres termes une sortie programmée de la modernité – peut produire sur une société.
“Taksim moonwalk” de l’écrivain turc Emrah Serbez revient sur des événements qui marquèrent son pays il y a quelques années au moment des manifestations stambouliotes en 2013 et auxquelles l’auteur a participé activement en tant qu’opposant au régime du président Erdogan. Le roman qu’il nous propose est, à ce titre, exemplaire de l’incroyable modernité de la littérature turque. Serbez nous propose une fable déjantée dont les deux protagonistes sont un frère et une soeur encore adolescents à qui il arrive une incroyable histoire qui les emmènera aux portes de la célébrité. Çaglar et Çigdem n'ont qu’eux mêmes comme famille, leur père est parti, leur mère est dépressive et leur oncle glisse sur toutes les mauvaises pentes du politicien véreux. Le chemin vers la gloire des deux adolescents va être interrompu par le surgissement de l’Histoire à travers la révolte stambouliote que l’écrivain peint avec un grand sens de la mise en scène. On découvre les nuits d’ivresse, les manifestations et la répression par les forces anti-émeutes. On se laisse rapidement emporter par cet hymne à la liberté magnifiquement traduit par Ali Terzioglu et Jocelyne Burkmann.
Ce nouvel ouvrage publié par les éditions Belleville confirme une ligne éditoriale originale et passionnante. “Taksim moonwalk” est un roman qui confirme la bonne santé de la littérature turque visiblement mieux inspirée que les politiques. Cerise sur le gâteau on trouve une série de balises dans l’ouvrage qui permettent, au lecteur qui le souhaite, d’éclairer certains points du récit à partir de mots clés renvoyant à un site internet dédié. Un roman à découvrir absolument !
Archibald PLOOM
L’écrivaine australienne Candice Fox sait écrire, elle le sait si bien d’ailleurs qu’elle enseigne l’écriture à l’université. Ses deux premiers romans “Hades” et sa suite “Eden" ont connu rapidement un succès international et l’on doit se réjouir de la publication en français par les éditions Michel Lafon d’”Hades”, où l’on découvre le binome de la brigade criminelle de Sydney constitué de Franck Bennett et de sa coéquipière Eden. Les deux flics ne vont pas avoir le temps de se jauger longtemps car leur première enquête va démarrer de manière
aussi sanglante que trépidante. On découvre en effet dans la marina de Sydney pas moins de vingt cadavres qui vont se retrouver à la morgue de l’hôpital de quartier de Parramatta. Le massacre a été si épouvantable que certains corps avaient dû être reconstitués. Parmi les neufs premiers corps allongés sur deux rangées, quatre étaient de sexe féminin, cinq de sexe masculin. Le plus jeune devait avoir une quinzaine d’années. Le pathologiste de la morgue va rapidement découvrir que tous les cadavres ont été vidé de leur sang et qu’on leur a enlevé certains organes comme le coeur, les poumons ou les reins suivant les cas…
Pour Franck et Eden c’est sans doute la pire enquête sur laquelle un flic soit obligé de travailler, un nombre de victimes indécents, un mode opératoire digne du pire serial killer et des indices plutôt rares. Par ailleurs Franck Bennet nourrit des interrogations à propos d’Eden et de son frère Eric qui est lui aussi flic dans la brigade. Et puis il y a cette liste de noms raturés que Franck a retrouvé dans le portefeuille d’Eden. Mais surtout pourquoi Eden a-t-elle une photo d’Hades cette légende du crime qu’on surnomme le Seigneur des Bas-Fonds ?
“Hades” est un thriller profondément psychologique où la mort rôde au détour de chaque page. Candice Fox distille au coeur de son récit une ambiance crépusculaire qui gagne progressivement l’ensemble du dispositif narratif qu’elle a remarquablement construit. Les meilleurs thrillers laissent toujours une impression trouble et de ce point de vue “Hadès” constitue une indéniable réussite.
Archibald PLOOM
“La règle de l’or” Juana Salabert est un roman noir qui s’enracine dans une Espagne travaillée par une interminable crise économique. Nous sommes en 2012 et l’on retrouve à Madrid dans le quartier de Salamanca le cadavre d’un bijoutier qui rachetait de l’or aux familles victimes de la crise. Mais le jeune et méthodique inspecteur Alarde ne va pas tarder à relier ce meurtre à deux autres affaires du même type. Pour les policiers il faut faire vite car les médias s’enflamment rapidement à Madrid et une série de trois crimes non résolus pourrait rapidement tourner
au grand cirque médiatique. Les fausses pistes sont nombreuses et l’enquête s’avère complexe dès les premières investigations. Mais Alard est un flic entêté et perspicace qui n’a pas peur de recomposer le puzzle d’une affaire où les suspects sont un peu nombreux et les coupables introuvables.
Juana Salabert - fort bien traduites par Myriam Chirousse - nous propose une peinture de la capitale espagnole qui manifeste la déliquescence d’une société minée par la crise. L’enquête d’Alarde évoque les différentes formes de cupidité qui animent les hommes dans une telle situation : les vols d’héritages, l’évasion des fortunes vers les paradis fiscaux et les fausses croisades contre les usuriers. Salabert fait un bilan sans appel des effets de la crise sur une société qui a perdu une partie de ses repères. La langue qu’elle utilise possède une âpreté et une rugosité qui met en exergue la violence avec laquelle s’impose “la règle de l’or” dans une Espagne KO.
“La règle de l’or” est autant un roman qu’une peinture à la mine de plomb d’une société espagnole dont beaucoup de citoyens ont l’impression que la crise les a dépouillés de leurs ressources et de leur dignité. Un très bon roman noir espagnol !
Archibald PLOOM
Madame Elisabeth est un personnage méconnu de l’histoire de France. Qui se souvient en effet de la jeune soeur de Louis XVI recluse à la cour de Versailles et se consacrant aux oeuvres charitables. Elle apparait telle une parfaite descendante de la dynastie Bourbon. Son frère le roi en officialisant la “maison” de sa soeur cadette a mis près de cent personnes à son service. Elle aurait pu vivre une vie effacée dans le faste de la cour mais un évènement va faire basculer son existence : sa rencontre avec François Dassy botaniste du Jardin du Roy, philosophe et adeptes des Lumières.
Tous les opposent et pourtant lorsqu’ils se croisent en forêt de Fontainebleau leur vie va basculer sur la pente d’un amour interdit entre un roturier et une princesse.
Les histoires impossibles sont souvent les plus belles mais aussi les plus complexes surtout quand l’Histoire s’en mêle car la révolte bouillonne au coeur du Royaume de France où certaines idées de liberté se sont répandues depuis plusieurs décennies. Alexandra De Broca en spécialiste du roman historique parvient à entrainer le lecteur au coeur des évènements de l’époque tout en peignant avec beaucoup de talent les péripéties d’un amour caché. La passion traverse “La soeur du Roi”, d’abord celle d’une histoire entre deux êtres que tout sépare mais aussi celle des idées qui inervent la société de l’époque et qui vont déboucher sur la Révolution française.
Avec beaucoup de finesse l’écrivaine sait redonner vie à cette période de l’histoire où les évènement vont se précipiter avant de tourner à la tragédie nationale. L’habileté d’Alexandra de Broca est de faire passer le lecteur par le prisme d’une grande passion à la française emportée par le tourbillon cataclysmique des années 1780-1790. Le coeur à ses raisons que la raison ignore mais nul ne peut échapper aux lois de l’histoire. “La soeur du Roi” nous entraine des jardins de Versailles jusqu’aux rues d’un Paris qui s’enflamme en passant par des lieux que l’on découvre avec beaucoup de plaisir. Une vraie réussite.
RECOMMANDÉ PAR CULTURE-CHRONIQUE
Lucien, jeune homme tranquille, entre pour cinq ans en apprentissage dans une librairie de livres anciens "les corps intermédiaires", dirigée par Edouard Mesens. Il apprend assez rapidement les ficelles du métier et apprécie particulièrement les conseils prodigués par son généreux patron. Son travail consiste à dénicher des ouvrages rares afin de les proposer à une clientèle avide de nouveautés. Il fait ainsi rapidement la connaissance d'un jeune philosophe, Jef Goldman et quelques temps plus tard, il rencontre Laure, une jeune et belle italienne. Elle travaille en qualité de chimiste au collège de France sous la direction de Frédéric Joliot Curie. Son matériau de prédilection est la pechblende, littéralement "la pierre qui porte malheur". Les recherches sur la scission de l'atome occupent donc les journées de cette demoiselle. Tout ce vocabulaire scientifique laisse Lucien un peu pantois contrairement à la beauté de la jeune fille qui ne manque pas de le fasciner .Il mène une vie tranquille et insouciante avec ses deux amis jusqu'au moment où la guerre éclate. Alors que les activités des uns et des autres semblaient transparentes, elles deviennent soudain mystérieuses ou occultes, car avec l'occupation, arrive aussi la résistance. Les semaines passent avec leurs lots de révélation. Lucien, jusqu'alors calme et serein, doit choisir. Ce qui est une évidence pour certains, ne l'est pas forcément pout tout le monde. Que se passe t-il exactement? et que doit-il faire? Il aime éperdument Sarah, son ami Jef est parti et son patron doit fuir pour entrer dans la clandestinité. C'est une vie tumultueuse qui s'offre à lui . Il se trouve, un peu malgré lui, emporté dans un torrent
Jean Yves Lacroix, nous propose avec Pechblende un livre assez mystérieux. Tout ce qui se trame dans les coulisses de cette histoire n'est pas forcément dévoilé mais suggéré laissant planer cette part d'ombre qui donne la force à ce roman.
Sylvie LAVAINE