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Une écriture comme une drogue, une morphine aphrodisiaque, une fois ouvert impossible de ne pas précipiter la lecture afin d’en découvrir toutes les arcanes.
Trois personnages, trois destins, des passés comme des tranchées, des présents comme des attentes et des futurs comme des oublis.
Ces âmes tourmentées sont une lente et précise exploration de nos démons intérieurs et de nos désirs de recommencer à zéro.
Intense, intime et viscéral !
C'est quoi ce putain de merdier !
Ici, aux USA, la vengeance est un plat qui se mange froid, avec les couilles de blancs racistes dans les mains.
Le châtiment est une intrigue lacérée à coups de rasoirs et de barbelés. Une charge contre le suprémacisme blanc et les lynchages qui empoisonnent les sols et les âmes.
Percival Everett est taquin, il se moque de la moitié de ses personnages, les réduit à des cous rouges ridicules, du KKK bien merdeux, Percival Everett carbure au sarcasme et à l'ironie, méthode parfaite de démantibulation du mythe américain : oui, le sang a coulé
et il continuera de couler.
Un roman percutant qui brille par son propos et détonne par son langage châtié, un brûlot qui encolle comme de la pâte de chewing-gum sous une basket, Strange Fruits traité avec une grosse dose d’humour noir, une comédie déboulonnée parfois, le reste du temps : un Crade & Revenge en mode Armageddon.
Fable du clown triste, sourire et mélancolie, ardeur et déracinement, Le trille du diable fait du sens de l'exil une geste politique, quand l'archet frotte les cordes du violons c'est le chant d'un peuple et de son histoire qui élève les consciences, que reste-t-il d'humanité lorsqu'on emprisonne et tue pour une parole ou une couleur ?, la musique peut-être, comme une corde vibrante, une croche du droit, une tristesse qui résonne, la mesure d'un monde porté par le sang des révoltes et de l'art.
Un court et grand texte métaphorique, parabolique, pièce maîtresse de ces œuvres où
la musique sert de bouclier.
Artalbur ne veut pas travailler. Il cherche un emploi.
Professeur Foldingue d'une littérature de réel sans prise au mur, Capitaine Artalbur de la conquête à l'inemployabilité, Petit Malin du royaume de l'absurde stratifié qui dissimule la véritable absurdité du monde, Ingénieur en foutraque Guignol délirant Prince du rire grinçant, Pierre Barrault qui es-tu ?
L'aide à l'emploi n'est pas une blague, L'aide à l'emploi est une bague de rétention qui empêche l'intestin (trop long) de se vider sur le bureau du conseiller à l'embauche.
Un enterrement qui vire au grotesque dans un bourg isolé de Bosnie, les pieds dans la boue, au sein d’une famille dont les membres sont tous plus foutraques les uns que les autres, une vision complètement déjanté de la famille et des traditions.
Une délicieuse fantaisie des Balkans qui échauffe l’esprit, ragaillardi les corps, et défrise les zygomatiques.
L’humour noir mord, la farce est belle.
Franchement désopilant, follement dépaysant !
Une fresque familiale pleine d’esprit, où les histoires et les destins s’entrecroisent comme les manières et les frasques, les tempêtes et les amours d’un panthéon divin.
Extrêmement bien construit, une mécanique huilée qui fait de la lecture un fleuve continu d’histoires et de destinées tragico-comiques.
Un roman américain écrit avec la maestria d’une conteuse, et le tour de main d’une gentlewoman fraiseuse !
Un roman évanescent comme une mise au monde après comme une mise à mort. Léger comme le tic-tac régulier d'une horloge, ronronnant comme les trilles et les gazouillis des oiseaux de nos prairies et de nos villes.
Premières plumes semble porté par les vents de la reconstruction, du retour à soi. Tuer le père n'est pas une option, le père mourra de lui-même, il faut alors vivre avec l'absence avec les ratés. Grandir dans son propre cœur, joliment accompagné d'amour, plutôt que de se voir grandir dans celui d'un autre. En somme, réparer l'oiseau pour se réparer soi-même, l'accompagner
et le laisser vivre sa vie, comme sa propre vie à soi.
Premières plumes c'est ça, un père un fils, tous les pères et tous les fils, un oiseau et tous les oiseaux du monde. Une sagesse et une intimité retrouvées.
Un roman évanescent comme une mise au monde après comme une mise à mort. Léger comme le tic-tac régulier d'une horloge, ronronnant comme les trilles et les gazouillis des oiseaux de nos prairies et de nos villes.
Premières plumes semble porté par les vents de la reconstruction, du retour à soi. Tuer le père n'est pas une option, le père mourra de lui-même, il faut alors vivre avec l'absence avec les ratés. Grandir dans son propre cœur, joliment accompagné d'amour, plutôt que de se voir grandir dans celui d'un autre. En somme, réparer l'oiseau pour se réparer soi-même, l'accompagner
et le laisser vivre sa vie, comme sa propre vie à soi.
Premières plumes c'est ça, un père un fils, tous les pères et tous les fils, un oiseau et tous les oiseaux du monde. Une sagesse et une intimité retrouvées.
Le temps d'une nuit de radée, à l'écluse de quelques bouteilles, le roman de Sotiris Dimitriou dresse le tableau d'une frontière, l'Albanie d'un côté la Grèce de l'autre, les conflits qui traînent, les hommes qui trinquent, les idéologies qui ouvrent ou ferment les ported des prisons, et les hommes qui se faufilent dans les trous de souris.
Ça se partitionne, comme une histoire à la veillée, entre des chansons qu'on entonne avec les copains les ici-ou-là-bas les relégués, des anecdotes, des village et des rencontres. Ça se collationne à la timballe, ça vibre comme une nuit
sans fin mais qui finit quand même.
Dieu leur dit est un chant de camarades, un hommage aux conteurs d'histoires, à la culture. 120 pages sorties d'une bouteille où résonnent l'amour d'une patrie et l'amour de la vie.
Azucre
Loin des grandes odyssées maritimes tendues par les flots et les mutineries, loin des pirateries sauvages et des découvertes nouvelles, Azucre se fait le récit terrible d'hommes quittant leur terre espagnole pour un eldorado nommé Cuba. Mais la réalité sera cruelle...
Où les signes sont partout, funestes présages dominants des âmes en quête d'un avenir meilleur, où le diable est un loup et dieu abandonne les hommes à leur tragique destinée. Azucre chavire le cœur du lecteur pris dans une histoire sinistre d'un temps où l'esclavage et la misère sont des voiles ternies par les vents mauvais.
Azucre est le récit péniblement bouleversant d'hommes pour lesquels le soleil ne brille pas, il brûle, la vie ne sourit pas, elle montre les crocs. Une écriture à la moelle, intense et fiévreuse, une fusion de l'intime et de l'universel.