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Ça tombe bien, l'auteur aussi ! Suite aux déboires financiers de sa famille, Manaka va décider de se replonger dans le jeu de cartes Wizard's Soul afin d'empocher la récompense du prochain tournoi officiel. mais sa manière de jouer n'est pas au goût de tout le monde...
Première parution française pour cette jeune mangaka, Wizard's Soul nous plonge dans l'univers des cartes à jouer, des tournois, des techniques et de l'ambiance toute particulière qui enveloppe cet univers. Si vous êtes un inconditionnel de Magic, Hearthstone ou autre Yu-Gi-Oh!, lancez-vous immédiatement dans cette
série qui sent bon l'arrière-salle d'une boutique de cartes.
Vous vous rappelez d'Imbattable ? C'est ce héros dont le super-pouvoir est celui de la bande-dessinée ! Il sort de ses cases, saute de page en page, et ça le rend totalement... imbattable. Mais il n'est pas le seul à avoir de tels pouvoirs...
Après la grande surprise du premier volume, je me demandais si Pascal Jousselin allait pouvoir trouver de nouvelles histoires originales pour son personnage dans ce nouvel album. La réponse est oui ! Toujours plus forte, la bd qui tord et exploite à son compte tous les codes de la bd est une expérience unique !
Mia sort à peine du lycée, et pourtant la voilà qui s'engage sur un vaisseau dont l'équipage a pour spécialité la réhabilitation de vieux bâtiments spatiaux – temples oubliés, habitations abandonnées... Autant dire qu'elle n'a aucune expérience dans le domaine. Et petit à petit vont se former des liens entre ces collègues et colocataires, jusqu'à devenir comme une famille... Et une famille soudée, ça s'entraide, même quand ça devient difficile. Même s'il doit y avoir de l'action.
A l'origine publié en format webcomic sur le net, ce roman graphique est le second publié en
France de Tillie Walden, récompensée d'un prix Eisner en 2018 pour Spinning. Pour un récit de SF, l'ambiance est plutôt atypique. Oubliez les guerres interstellaires à coups de laser contre des races aliens malveillantes : dans l'équipe de Mia, on est plutôt "jeu de plateau et chocolat chaud dans les étoiles après une bonne journée sur un chantier", ce qui donne les moyens à l'autrice de développer ses personnages, leur profondeur et les relations entre elles, plutôt que d'inventer des mots savants invraisemblables pour justifier la partie technologique, ici survolée. Et c'est ce côté humain qui donne du réalisme au titre, dans lequel on se voit bien vivre finalement. Dommage simplement que ces moments quelque peu contemplatifs apparaissent au détriment de plus d'explications quant à cet univers, mais ça n'est pas un vrai problème.
En bref, de la SF toute douce, aux accents de récit d'adolescence avec juste ce qu'il faut de romance et d'action.
Un collège perdu dans les montagne où un groupe d'élèves en internat passe ses vacances, ça n'a à première vue rien de très excitant. Sauf quand on commence à y mêler des sorcières, des démons, et toutes sortes de créatures des ténèbres...
Un album étonnant, au dessin minimaliste très expressif, qui ravira les jeunes comme les moins jeunes. Seul point noir : on reste sur sa faim... Vivement la suite !
A partir de 10 ans.
Dans un orphelinat coupé du monde, quelques dizaines d'enfants mènent une vie idyllique en attendant l'adoption. Jusqu'à ce que les trois plus brillants d'entre ne découvre que tout ça n'est qu'une façade ! Un seul but : s'enfuir... sinon, c'est la mort assurée.
Quelle surprise ! L'écriture est intelligente, l'ambiance oppressante en quasi huis-clos impressionnante de maîtrise. Seul problème, le premier tome laisse le lecteur sur sa faim ! Vivement la suite, qui réserve encore bien de quoi frissonner...
Shuhei est un lycéen comme un autre. Jusqu'à ce mot reçu dans son casier, lui demandant de se rendre au fond d'une impasse où, derrière une vitre inamovible se trouve... lui-même, Shuhei, plus vieux de quelques années. Devenu loser, il cherche à éviter à son double de finir comme lui... Ces deux versions diamétralement opposées de Shuhei vont alors collaborer à travers le temps, chacun pour son profit.
Le résultat : un thriller haletant, aux implications insoupçonnées.
Un savant mélange entre Orange pour le principe et Death Note pour l'ambiance. Bref, on en redemande.
Si vous vivez metal, pensez metal, respirez metal, lisez Belzebubs.
Si vous aimez l'autodérision et l'humour décalé et légèrement noir, lisez Belzebubs.
Si vous voulez rigoler un coup, lisez Belzebubs.
Lisez Belzebubs.
Deux témoignages : le premier d'une jeune femme s'apprêtant à recourir à l'avortement, avec ses peurs et ses angoisses, ses comportements un peu contradictoires, qui témoignent de la déchirure qu'elle ressent. Le second d'un médecin et écrivain, Martin Winckler, qui a appris à pratiquer des IVG sans jugement, en faisant de son mieux pour se mettre à la place de ses patientes et imaginer leurs ressentis.
Le dessin doux et efficace, ainsi que la sincérité poignante dont les auteurs font preuve, en font une BD touchante pleine de réflexions à la fois si simples et si difficiles sur
le thème de l'IVG. Un thème important en ces temps où les droits la concernant tendent plutôt à régresser... A lire.
Fin 2013, polémique autour du projet de réforme de la politique d'intégration. Depuis les coulisses, Matthieu Angotti, travailleur social devenu conseiller du Premier Ministre, raconte la genèse du texte, puis sa déchéance... jusqu'au limogeage brutal de Jean-Marc Ayrault.
"Désintégration", c'est d'abord l'histoire de Matthieu, cet homme sympathique plein de bonne volonté, qui veut apporter sa patte, sa vision de militant engagé, dans la manière de traiter le vaste et complexe sujet de la pauvreté. Et par là, évidemment, changer sinon le monde, la vision que tout le monde en a.
Mais il va l'apprendre à ses dépends, c'est aussi l'histoire des rivalités interministérielles, des petites et grandes mesquineries du quotidien, voire du sabotage de projets, tant le milieu du pouvoir semble être le théâtre d'une lutte perpétuelle.
Il signe avec Robin Recht un album qui sonne juste, comme le seul son pur au milieu de la cacophonie ambiante, véritable témoignage sur les coulisses du pouvoir, porteur tour à tour de la volonté farouche puis de la désillusion mordante de ses protagonistes.
Le dessin tout en crayonné est à la fois simple et profondément réaliste, s'accordant parfaitement au texte tiré des notes mêmes prises par Matthieu Angotti durant son court séjour à Matignon. A lire, surtout si vous avez aimé "Quai d'Orsay".
Les enquêtes de Sherlock Holmes vues par lui-même
S'il n'y a qu'un seul détective à connaître, c'est bien évidemment lui. Depuis sa création (en 1887 tout de même), le personnage a été repris je ne sais combien de fois, souvent avec succès. Ici en bande dessinée, Lieron et Dahan tentent une autre approche. Si l'enquête en elle-même semble plutôt classique, quoiqu’efficace – des magiciens et acrobates chinois, un spectacle mystérieux, une machination à grande échelle ? – c'est avant tout son traitement non linéaire qui la rend si passionnante. Le découpage est conçu de sorte à suivre non pas les événements de manière chronologique mais plutôt le raisonnement du célèbre détective, matérialisé sous la forme d'un fil rouge (malin) qui court et s'emmêle de page en page, où la mise en scène montrera aussi bien les personnages et leur environnement que les différents indices, plans et autres informations contenus... dans la tête de Sherlock Holmes.
En bref, un super concept qui utilise bien les codes de la BD, ainsi qu'un dessin semi réaliste assez impressionnant, pour dépoussiérer à sa manière l'une des plus grandes figures du polar anglais.