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Cher Vous,
Que voilà une belle bande dessinée fortement intéressante !
Un véritable polar politique sur trois affaires qui ont mis Mitterrand dans la tourmente avant qu’il ne soit élu au poste suprême.
Mitterrand est âgé. Nous sommes en 1994. Il se confie à une journaliste sur son trouble passé, lui demandant de garder le secret sur ses déclarations, ne pouvant faire les révélations qu’un fois qu’un délai de vingt-cinq ans après son décès sera écoulé. Sans demie mesure, Mitterrand raconte avec froideur ses années cinquante.
La manigance des élites, les jeux de pouvoir,
la trahison… Un destin politique, celui d’un homme.
Le tout servi par un trait réaliste, un noir et blanc finement travaillé qui vont très bien avec le récit.
Un BD que je recommande à tous les amateurs d’Histoire et de politique.
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2022/01/30/39326980.html
Mes Chers Vous,
René Manzor est, avant tout, réalisateur. Il est remarqué très vite pour ses deux premiers films : Le passage et 3615 Code Père Noël.
C'est après un petit séjour à Los Angeles qu'il rentre en France et écrit ce premier roman : Les Âmes rivales.
Le prologue pose de suite l'ambiance. Le père Liam Arthur reçoit, sous le sceau de la confession, le récit très étrange de Cassandre.
La fillette d'une dizaine d'années lui révèle qu'un homme vit à ses côtés et lui inflige des comportements déviants. Ce qui met Cassandre au désespoir est le fait que ses parents
lui interdisent de parler de ce Jahal mais surtout que personne d'autre qu'elle ne semble le voir.
Le roman démarre 10 ans plus tard. Thomas Wells souffre de troubles du sommeil assez inquiétants. Il "s'absente" de plus en plus souvent, se retrouve dans des lieux sans se souvenir comment...
Quand il va croiser par hasard Cassandre, une banale conversation va leur donner la sensation d'enfin avoir rencontrer quelqu'un qui peut comprendre ce qu'ils vivent !
Malheureusement, Jahal rôde toujours...
Avec Les Âmes rivales, René Manzor offre un thriller frôlant avec le paranormal. Mais c'est avant tout, au final, une éternelle histoire d'Amour qui semble se renouveler au fil des siècles et des réincarnations de ses protagonistes.
Toutefois, il ne faut pas s'arrêter à l'aspect fantastique du roman. L'écriture fine et, évidemment, très cinématographique de l'auteur, crée une ambiance particulière à cette histoire, donne, au fil des pages, de l'épaisseur à chacun des protagonistes, et piège le lecteur dans cet engrenage infernal qui rend impossible de refermer ce livre sans en connaître la toute fin.
Un véritable page-turner qui pose une question existentielle :
Si les Âmes soeurs existent, pourquoi les Âmes rivales ne les suivraient-elles pas de très près ?
La réponse se trouve assurément dans ce roman à la construction parfaite !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2022/01/29/39325510.html
Cher Vous,
Tu te souviens quand tu étais gosse et que Pierre Bellemare te foutait les chocottes à la radio en te racontant des affaires criminelles sordides ?
Moi, je m’en rappelle…
Et j’ai retrouvé ça en lisant ce petit livre.
Sauf que là, c’est encore mieux ! C’est un flic, un ancien commissaire de police qui me narre l’affaire, et sans mâcher ses mots. Il t’immerge dans les coulisses de l’enquête, tu suis avec lui l’avancée, les fausses pistes, le tout avec des dialogues bien sympathiques. Tu serais à la limite de voir le Bébel de la grande époque dans le rôle
du condé.
Le corps de Jean-Jacques Lepage est retrouvé calciné dans les décombres d’un incendie. Le type était un gros fumeur, l’accident bête, il s’est endormi avec une clope allumée et… et non, parce que lorsque le légiste s’intéresse à la beauté intérieure du bonhomme, il découvre qu’il a été lardé de coups de couteau…
Le genre de collection à ne pas manquer pour les amateurs d’affaires criminelles, de faits divers.
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2022/01/27/39322908.html
Mes Chers Vous,
Troisième roman d'Isabelle Bourdial, Le raptor contre-attaque permet de retrouver la joyeuse troupe de Sale temps pour les grenouilles.
Alors que la confrérie de l'Orient-Express, comme ils se sont eux-mêmes nommés, pense avoir retrouver calme et sérénité sur leur lieu de travail, une nouvelle chef fait son apparition. En soi, cela ne serait pas un problème, il faut bien que quelqu'un dirige le navire... Le souci est plutôt qu'elle use et abuse d'artifices qui créent de nouveau un certain malaise... tout particulièrement entre Hadrien Lapousterle et la belle Raphaëlle.
Et
après tout ce qu'ils ont dû traverser avec Grégoire Delahousse, il n'est pas question de se laisser de nouveau pousser au burn-out par la nouvelle direction.
Il leur faudra un séminaire de cohésion d'équipe pour que la confrérie de l'Orient-Express se reforme à la vitesse de l'éclair et décide de régler une fois de plus le problème... avec leurs méthodes bien à eux !
Comme il peut être compliqué d'aborder le harcèlement au travail et le burn-out !
Et pourtant l'écriture fine et sincère d'Isabelle Bourdial permet de mettre en lumière tous ces petits comportements déviants qui peuvent faire de la vie des autres un enfer.
Il faut dire que sa galerie de personnages est plutôt savoureuse. D'ailleurs, le lecteur saura reconnaître sans problème certains de ses proches dans les travers des uns et des autres.
Il faut à l'auteur beaucoup de recul sur ces sujets que sont le harcèlement moral (mais pas que !) et le burn-out pour pouvoir nous offrir cette comédie noire au rythme enlevé et fluide. L'humour d'Isabelle Bourdial, fin et tout en délicatesse, lui permet de faire rire sur des thématiques malheureusement un peu trop dans l'air du temps professionnel.
Tout comme pour son Sale temps pour les grenouilles, le lecteur est quelquefois choqué de ce qu'il lit, est ému des non-dits mais aussi des jolis mots échangés mais surtout, rit, beaucoup, avec cette belle bande d'amis à laquelle il a presque l'impression d'appartenir.
Une comédie certes noire mais une comédie avant tout... raffinée, drôle et intelligente !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2022/01/26/39321533.html
Cher Vous,
Tu remarqueras que contrairement à d’autres, je ne crie que très rarement au coup de cœur. Pour ma pomme, un coup de cœur ce n’est pas un livre que j’ai bien aimé, aimé plus que les autres. Non, un coup de cœur, c’est une bonne petite claque dans la gueule, c’est du style, une histoire qui sort des sentiers battus, et c’est surtout un bouquin que j’aurais aimé écrire…
Ben Le régisseur de dame Jeanne en est un !
Quel bouquin !
Quelle histoire !
Le 25 novembre 1980, le régisseur de l’humoriste n°1 est retrouvé refroidi de deux balles dans la nuque.
Était-ce Coluche qui était visé ? Depuis que le clown à salopette s’était déclaré candidat à l’élection présidentielle, il gênait…
Bon, René, le régisseur, n’était pas un ange non plus, son passé était assez sulfureux. Puis il y a la pauvre Marie, sa maitresse de 22 ans qui n’a pas le droit de porter le deuil... pense donc, ce n’est pas elle la légitime, pourtant elle l’aimait son René.
Jeanne nous replonge dans cette époque. Avec grand style, elle raconte la détresse de Marie face à l’assassinat de celui qu’elle aimait, elle donne un autre regard sur Coluche.
Un livre fort, qui remue, qui t’entraîne dans la tourmente de Marie, te plonge dans les remous d’une affaire qui a fait grand bruit à l’époque.
Un roman magistral, à la frontière du biopic.
Je te disais au début que j’ai rarement des coups de cœur. Ce qui est bizarre, c’est que c’est le second pour Jeanne Desaubry, je me souviens encore de la lecture de Poubelle's girls, dont on n’a pas assez entendu parler.
Jeanne est une auteure qui se fait trop discrète…
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2022/01/25/39320222.html
Mes Chers Vous,
Il règne toujours une ambiance particulière dans les trains de nuit... D'abord parce qu'il y a le voyage en lui-même, qu'elle qu'en soit la raison, prendre le train est toujours une aventure. Et puis, parce qu'il y a la nuit et l'intimité qu'elle crée. Dès qu'elle est présente, une certaine langueur s'installe, le rythme s'apaise, doucement bercé par le train... alors les voix se font plus douces, plus confidentielles, les gestes sont économisés... lentement, une forme de silence s'installe.
Il règne toujours une ambiance particulière dans les trains de nuit... parce
qu'ils laissent une part au hasard, parce qu'il faudra partager son espace avec un ou des inconnus, parce qu'il faudra bien laisser tomber ses défenses pour pouvoir dormir dans cet endroit exigu en compagnie de personnes rencontrées seulement quelques heures auparavant.
Dans le Paris-Briançon de Philippe Besson, vont s'installer des êtres qui ne se seraient probablement jamais rencontrés dans la vie de tous les jours : Alexis Belcourt retourne à Briançon clore une période de sa vie, Julia emmène ses enfants en vacances chez leurs grands-parents, Victor rentre dans sa famille après avoir passé quelques examens médicaux, Catherine et Jean-Louis s'offrent une petite escapade à la montagne, Serge rentre chez lui après une formation et puis il y a Manon et son groupe d'amis qui profitent des vacances scolaires pour envahir le chalet prêté par le parrain de celle-ci.
Chacun est monté dans ce train avec son masque, dissimulant sa vérité, ses espoirs, ses rêves, ses envies. Certains les révèleront, d'autres les écouterons... parce qu'à la faveur de la nuit, les confidences affleurent tout doucement.
Ce Paris-Briançon aurait pu se contenter de relater ces tranches de vie, rendre certains personnages attachants, d'autres détestables, peut-être même ennuyeux.
Mais il n'en est rien parce que le prologue annonce clairement que le voyage ne sera pas forcément tel qu'il est attendu :
"Pour le moment, les passagers montent à bord, joyeux, épuisés, préoccupés ou rien de tout cela.
Parmi eux, certains seront morts au lever du jour."
Et, avec cette toute petite phrase, Philippe Besson transforme ces histoires banales en un huis clos terrible. Le lecteur ne sait pas qui va mourir, ni pourquoi, ni quand, ni comment. Et cela est d'autant plus terrible qu'au fil des pages, une tendresse se crée pour chacun d'eux, pour leurs petites faiblesses, leurs espoirs, leurs attentes, leurs amours.
Ce suspense alors installé transforme complètement l'ambiance de ce roman, lui donnant une dimension de thriller, cueillant à la toute fin le lecteur qui aura peut-être ses personnages préférés, ceux qu'il aurait ne pas aimé voir mourir et ceux qu'il aurait, cruellement, accepté de sacrifier.
Un très joli roman sur les conséquences du hasard, qui, malheureusement, n'est pas toujours heureux !
N'hésitez pas à monter dans le Paris-Briançon de Philippe Besson, il vous fera traverser autant de jolis paysages que de belles émotions.
Mais attention, une fois entré dans cette histoire, il ne vous sera pas possible de vous arrêter avant d'en avoir tourné la dernière page...
A lire, en une seule fois, pour se laisser bercer par les mots toujours justes et fins de Philippe Besson, pour sa galerie de personnages dans laquelle il a mis tant de tendresse, pour le plaisir de se laisser porter par le hasard des rencontres mais surtout pour se laisser cueillir par les émotions
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2022/01/21/39314756.html
Cher Vous,
Mitchelli adore les tueurs en série, tellement que je vais finir par le soupçonner d’en être un à force de le voir maîtriser le sujet, c’est te dire !
Dans ce roman, on retrouve le flic qui œuvre dans "L’ombre de l’autre".
"L’ombre de l’autre" était une fiction librement inspirée de la traque de Francis Heaulme. Cette fois-ci, Fabio prend comme fondation l’escalade criminelle de Michel Lambin.
Il faut avouer que l’idée de prendre de véritables affaires, les « transformer » en fiction n’est pas dénuée d’ingéniosité.
Pis là, avec le Berger de
Caussols, il y a matière. Le type a fait une dizaine de victimes, passé une tête à l’autocuiseur…
Mais comme si cela ne suffisait pas à Fabio pour tisser la trame de son bouquin, il a décidé d’en faire baver un maximum à Steiner, son flic. Déjà dans le précédent, il avait pris cher, cette fois-ci, il dérouille sévère !
À noter qu’à la fin du roman, il y a un entretien fort intéressant entre Fabio et Alain Brunache qui fut commandant de la PJ de Nice et qui a bossé sur l’affaire Lambin.
Un thriller qui remplit son contrat…
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2022/01/18/39310214.html
Cher Vous,
Gregory est né le 21 novembre 1931. Il est le fils cadet d'une femme terriblement déçue de son arrivée au Monde. Elle qui désirait plus que tout une fille ne se remettra jamais de cette déception que d'avoir enfanté un garçon. D'ailleurs, jusqu'à l'âge de 7 ans, elle l'habillera de petites robes.
Gregory est le fils cadet d'un homme macho, virile, autoritaire, aux principes stricts quand à ce que doit être un homme, un vrai ! Il faut aimer chasser, pêcher, fumer le cigare, séduire les femmes les plus belles.
Gregory est le fils cadet d'un homme connu et reconnu... Il
doit faire honneur à son patronyme.... Il doit être encore plus parfait que n'importe quel autre garçon.
"Ses hurlements, la façon dont il m'attrapa et me jeta par terre : "Tu ne seras pas "ça" ! Pas "ça", pas "ça".
Il n'y aura pas de monstre chez les Hemingway !
Il n'y en aura pas ! Je te le jure, dois-je te fracasse les mains pour que jamais plus tu ne te travestisses ainsi !"
Alors, Gregory tentera de faire honneur. Il deviendra médecin, épousera 4 femmes, sera père de 8 enfants...
Et puis, un jour, Gregory décidera de ne plus être "le fils de..." pour juste devenir celle qui sait être depuis toujours... Gregory deviendra alors Gloria.
Mais il n'est pas toujours si simple de briser les conventions, de céder à ses pulsions, de tenter de devenir soi quand on a déjà 64 ans, quand la société n'est pas encore prête à accepter.
Briser le carcan pour tenter de ne plus souffrir suffit-il à guérir les blessures ?
"Je m'entretiens souvent avec moi-même, une sorte de confessionnal privilégié,
ainsi consolé-je la fillette incomprise geignant à jamais en moi,
pauvre errante que je suis, à la recherche d'un voile opaque à étendre sur les précipices de l'enfance."
Brigitte Kernel annonce de suite la couleur de ce roman... il est à la fois histoire vraie et roman... "et tout roman est un mensonge"
Si le fond de l'histoire est vrai, ce secret si bien gardé de la famille Hemingway, elle se lit comme un roman terrible sur le poids de la transmission familiale, l'incapacité de se faire entendre face à un père au charisme puissant, sur la difficulté d'être soi-même, sur l'enfermement mental, le plus terrible, mais aussi sur le regard de la société.
Un roman à la fois terrible, violent mais avant tout sensible et émouvant.
Le Secret Hemingway est l'histoire d'un petit garçon qui a toujours cherché l'Amour dans les yeux de son Père.
Le Secret Hemingway est avant tout l'histoire d'un être en quête de lui-même qui n'a toujours voulu qu'une chose : être aimé pour ce qu'il est et non pas pour ce que l'on voudrait qu'il soit.
Le Secret Hemingway est le roman d'un être qui aurait aimé vivre libre !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2022/01/17/39308783.html
Cher Vous,
Fenris, en plus d’être un écrivain, est toubib…
Ben il aurait pu être ordonnateur des pompes funèbres, maitre de cérémonie. Ne crois pas que je me foute de lui, bien loin de moi cette idée, c’est simplement que je connais le boulot, et qu’il est très difficile de rendre un hommage à quelqu’un sans sombrer dans la caricature, la répétition lors d’une cérémonie.
En littérature, c’est encore pire, parfois quand un auteur tente de rendre hommage à l’un de ses « maîtres », il tombe vite dans le parodique, ou la copie conforme. Fenris, lui, il sait faire.
Il m’avait déjà prouvé ce talent dans la série des Ferguson.
Dans Le Fétichiste, c’est pareil, tu sens que Michael a lu King, Harris et tant d’autre, qu’il s’en est nourri pour forger sa propre œuvre.
Dans ce thriller, une auteure à succès se retrouve face à un collectionneur de vêtements sales,(on va dire ça comme ça) qui l’agresse. Il y a pas mal de temps que le type est recherché par les condés, et pour une fois il y a un témoin !
— Ah chouette, les flics vont pas mettre longtemps à le serrer si la fille l’a vue !
— Ben non, elle est aveugle…
— Ah merde…
C’est vrai que ce n’est pas de bol pour les forces de l’ordre, la seule personne capable d’identifier le pervers est aveugle.
Comment un non voyant va pouvoir les guider ?
C’est la question clé, puisque Fenris prend l’option que le lecteur sait qui est le sadique. On suit la victime et le coupable au fil des chapitres
Et si le handicap de Marion ne suffit pas, la météo vient aussi se mêler à l’ambiance de ce thriller réussi…
Un bon moment de lecture que je t’invite à déguster…
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2022/01/09/39296656.html
Quel bel hommage, plein d'amour !
Mes Chers Vous,
Il y a de ces histoires qui doivent rester longtemps dans le cœur et la tête de l'auteur. Il faut savoir les laisser mûrir avant de les coucher sur le papier, soit parce qu'elles sont douloureuses, soit parce qu'elles ont une importance telle qu'il faut savoir trouver les beaux mots. Il aura fallu 6 ans à Mathias Malzieu avant de pouvoir écrire ce roman et de donner vie, de nouveau, au petit Mainou.
En juin 1944, Mainou a 9 ans. Il est encore dans l'insouciance et la joie de son âge. Il vit en zone libre, la guerre existe, certes, mais pour lui, elle reste plutôt abstraite. Malheureusement, sa mère meurt en couches et son père va probablement devoir partir au front.
Alors, pour Mainou commence une drôle d'aventure, un peu un monde à l'envers déjà : il va passer la ligne de démarcation pour partir vivre en Lorraine, chez sa grand-mère. Il fera la connaissance de cette famille jusque-là inconnue : l'oncle Emile et son imagination débordante, la tante Louise un peu revêche et très bigote, Grand-mère et son chignon qui raconte son humeur... et puis le reste de cette drôle de famille, de sang comme de cœur.
C'est une période complexe pour Mainou. Il quitte sa maison, découvre la brutalité de la guerre, rencontre toute une famille, se demande si son père reviendra le chercher un jour et par-dessus tout, faire son deuil. Alors, beaucoup de questions occupent son esprit... Parce qu'à 9 ans, quand on est un grand-petit, il faut reconnaître que cela fait beaucoup !
" Faut-il s'entraîner à se souvenir ou s'entraîner à oublier ? Je ne me souviens pas toujours très bien, je n'oublie pas très bien non plus."
Mais, comme cette histoire est racontée par Mathias Malzieu, elle est saupoudrée de toute sa fantaisie, sa poésie, son imaginaire bien à lui... Vous y croiserez notamment Marlène Dietrich, la cigogne, et Jean Gabin, le hérisson, c'est pour dire !
Et comme cette histoire est aussi celle de son père, il a ajouté de belles pincées de respect, d'admiration et d'amour.
""Tu es un guerrier de porcelaine, mon Papa. Tu es un sensible qui n'a pas peur du combat et je t'aime."
Un court roman biographique d'une grande sensibilité, qui oscille entre rire et larmes, plein de finesse, de pudeur et à la fois si tendre qu'il ne peut être que beau !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2022/01/31/39328549.html