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À découvrir
Mes Chers Vous,
Sale temps pour les Grenouilles propulse le lecteur dans le monde, si mystérieux, de l'édition... de leur fonctionnement, leurs choix éditoriaux, leur hiérarchie interne, leurs différents métiers.
Hadrien Lapousterle travaille au pôle Art et Savoirs des Editions Galvani. Comme les résultats ne sont pas à la hauteur des décideurs, un nouveau directeur est nommé. Sa mission est de rendre ce pôle financièrement rentable, sous peine de la sanction ultime : sa disparition pure et simple.
Se produit ce qui inévitablement devait se produire quand on nomme un financier
à la tête d'une structure en lieu et place d'un professionnel, d'un passionné, d'un technicien... Grégoire Delahousse, le fameux chef, met la pression à toute l'équipe, exige des délais impossibles à tenir, leur impose des projets qui ne les intéressent pas, voir change du jour au lendemain de cap éditorial, modifie l'environnement de travail en réduisant les espaces personnels... Il ne lui faut pas très longtemps pour que le service entier soit au bord de l'implosion.
Hadrien Lapousterle, poussé à bout, va vouloir en finir avec ce chef tyrannique... et bien que son plan semble délirant, ses collègues ne vont pas tarder à le rejoindre...
Avec humour, Isabelle Bourdial aborde des sujets graves et sensibles : le harcèlement moral, la manipulation, l'épuisement professionnel, la déstabilisation, le pouvoir abusif.
Et le moins qu'on puisse dire c'est que l'écriture incisive, affûtée, pleine de fantaisie, jonglant entre sérieux et humour féroce, rendent cette comédie noire efficace, drôle et impossible à lâcher avant d'en connaître le dénouement final.
Si vous aimez les comédies caustiques et intelligentes, filez en librairie acheter les Grenouilles...
Un vrai bonheur de lecture !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/09/21/39144834.html
Cher Vous,
Pauvre Hubert Bonisseur de la Bath !
Le pauvre gars décide de s’octroyer un peu de bon temps à Tokyo, histoire de récupérer un peu... mais c’est sans compter un regard qui va le fourvoyer…
Pense donc, une histoire de chantage !
Lui, bon gus, accepte de filer un coup de main à l’antenne locale de la CIA, juste pour donner son avis. Sauf que quand il voit les yeux de la donzelle, il a comme un picotement dans le bas-ventre, le genre de truc qui fout un bonhomme en carafe… et le plonge dans la fosse à emmerdes.
Seconde réédition des aventures d’OSS 117 que je relis,
et je dois t’avouer que c’est encore une fois avec grand plaisir.
Bien sûr, les pisses-vinaigre et autres mauvais coucheurs te diront que ce n’est que du roman de gare. Certes, c’est un fait, mais le roman de gare fait partie de la littérature, et c’en est même un des piliers fondateurs, alors pourquoi bouder son plaisir ?
Ça se lit rapidement, le temps d’un petit trajet en train hein, et cela te fait passer un bon moment.
Juste avant d’aller poser ton cul au ciné pour aller voir Jean Dujardin interpréter le héros de Jean Bruce, n’hésite pas à faire un retour aux sources…
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/09/19/39140855.html
Mes Chers Vous,
Pour son troisième roman, Guillaume Ramezi plonge ses personnages au coeur de l'Afrique, faisant une nouvelle fois flirter le polar avec le roman d'espionnage.
Lorsque Camille, flic parisienne déjà croisée dans Derniers jours à Alep et L'important n'est pas la chute, reçoit un appel désespéré d'un vieil ami, et bien qu'elle n'ait pas eu de ses nouvelles depuis de longues années, elle n'hésite pas à prendre un avion pour venir le sortir du bourbier dans lequel il semble enfoncer.
Elle croisera alors de nouveau Matthias, le médecin, qui a eu besoin de s'éloigner
de Paris pour se remettre des aventures précédentes qui l'avait mis à mal.
Ce qu'ils vont découvrir ensemble, va de nouveau remettre en question toutes leurs convictions, leurs amitiés et, peut-être même leurs carrières.
Guillaume Ramezi signe un roman haletant et engagé.
Ses personnages gagnent en profondeur et en humanité. Le sujet, à la fois violent et révoltant, percute le lecteur et l'emmène tout au long de cette histoire menée sans temps mort.
L'histoire est dense, révoltante et met le lecteur face à ce que l'Homme porte de pire en lui : la brutalité, gratuite, épouvantable pour ne plaire qu'à un seul dieu : l'Argent.
Un roman maitrisé, au style ciselé et vif.... qui rappelle que l'Homme est l'animal le pire que cette planète puisse porter !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/06/24/39029455.html
Cher Vous,
Tu te souviens du G8 à Gênes en juillet 2001 ? Toutes les manifs qui avaient lieu en marge du truc ? La violence et la répression, il y a quand même eu un mec de tué, pis d’autres de torturés…
Bref, là où t’es à Gênes, il n’y a pas de plaisir…
Je sais, j’aurais pu m’abstenir de ce calembour foireux, mais, moi, tu me connais. :-)
Pour nous plonger au sein des altermondialistes et nous narrer ces jours tragiques, Paulin donne la parole à Nath et Wag, deux militants français d’extrême gauche qui partent en découdre là-bas.
Ils se croyaient prêts pour
ça, pour une confrontation aux forces de l’ordre, faire connaître au monde que leur idéologie est à l’opposé du G8… Ils y croyaient… Ces quelques jours font les transformer à tout jamais, eux, et d’autres aussi.
On ne sort pas indemne d’un tel bain de violence, d’une telle répression.
Paulin est un mineur de fond de la littérature, il creuse dans la veine noire, bien noire. Et dans ce charbon, il arrive toujours à sortir un diamant.
Une fois de plus il réussit un magnifique roman, témoignage d’une époque pas si loin de nous. Il aime aller fouiller du côté des faits cachés, des non-dits, des vérités falsifiées. Il témoigne de la violence de notre époque.
Des points de vues différents sur les mêmes faits, des manifestants, des journalistes, des «infiltrés», des politiques, des flics italiens. Des façons d’agir, de ressentir totalement différentes, parfois opposées, parfois qui se rejoignent.
Un roman prenant, lourd et sombre qui fera, une fois de plus causer de Paulin.
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/09/09/39136155.html
Cher Vous,
Toi, j’sais pas, mais moi, quand je serais grand, j’aimerai écrire comme Nadine Monfils, entre autres… Parce que la Nadine, ben crois-moi qu’elle sait manier la plume et de différente façon : humour, dérision, noir, poésie, érotique… Elle sait tout faire et te le prouve encore une fois !
Il n’y a qu’elle pour avoir la drôle d’idée de faire de René Magritte un enquêteur amateur. Bon, faut dire que le peintre fait une toile d’une petite pépée qui est retrouvée défuntée quelques jours plus tard, c’est vrai que cela a de quoi interpeller non ?
Alors
tu plonges dans le Bruxelles de Nadine, celui plein de poésie et de tendresse où le grand Jacques te murmure aux oreilles ses plus belles chansons, où tu as l’odeur de la pinte fraichement tirée qui te chatouille les narines, puis, d’un coup, sans prévenir elle t’immerge dans les toiles de Magritte.
Au fil des pages, tu te rends compte de l’amour de cette femme pour les choses simples de la vie comme l’amitié, et aussi de son prochain…
Mais ne soit pas inquiet la Blonde de Dives n’a pas oublié le côté policier, tu as une chouette énigme…
Merci Madame Monfils, vivement la suite…
Cher Vous,
Jérémy Bouquin est un auteur qui est un mineur de fond. Il creuse des galeries dans le noir. Il veut toujours aller plus dans la lie de la société, c’est son hobby.
Toi c’est peut-être le footing ou l’apéro, lui c’est chercher la crasse de ses contemporains, c’est comme ça, c’est un bizarre le Jérémy…
Dans celui-ci, c’est le business de la came dans la ville de Pau : les barons, les vendeurs, les chouffeurs, les arabes, les manouches, les flics intègres ou pourris.
Moktar, c’est un microcosme de violence et de délinquance.
Moktar, c’est deux
mômes dont les rêves sont fauchés par du calibre .7.62 alors que leurs vies commençaient.
Moktar, c’est Saragosse en feu parce qu’il faut les venger…
Puis Moktar, c’est un Bouquin, pas le livre, l’auteur, donc c’est écrit à la kalachnikov, la Jrmy Touch ‘ : un mot, une phrase courte, pas de langue bois, on rentre direct dans le dur, du tunning littéraire.
On aime, ou on n’aime pas !
Moi j’aime, son style, son imaginaire, son univers....
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/06/15/39016346.html
Cher Vous,
Cette bande dessinée est un très bel hommage à ce que l’on a nommé "La force noire".
Ces hommes africains, vivant dans les fameuses colonies.
Ils furent ramassés, déportés pour aller combattre dans une guerre qui n’était pas la leur…
L’histoire d’un peuple qui a participé à l’offensive du chemin des dames, qui a subi de très lourdes pertes, sur presque deux cent mille hommes, trente milles sont morts au front.
Contrairement à ce que l’on croit parfois, les tirailleurs sénégalais ne sont pas nés lors de la première Guerre mondiale. Les premiers
soldats noirs à servir la France étaient d’anciens esclaves de confiance, les “laptots”, au XVIIIe siècle, ils assuraient la sécurité des navires de la Compagni Générale des Indes qui commerçait avec l’Afrique.
Le corps des tirailleurs sénégalais fut créé en 1857, par un décret de Napoléon III. De cette date à leur suppression, dans les années 1960, les tirailleurs participent à toutes les campagnes coloniales menées par la France, et aux deux conflits mondiaux.
Il a fallu des années avant de les traiter, en termes de pensions militaires, presque comme les autres soldats.
Cette bande dessinée retrace leur histoire lors de la Première Guerre Mondiale, à travers un homme, Demba Diop, un berger Sénégalais, qui a quitté son pays pour être enrôlé dans le premier corps d’armée coloniale.
À lire…
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/05/07/38959507.html
Cher Vous,
Maya est une gamine de 17 ans qui se trisse de chez elle pour échapper à la violence de son vieux. Elle pense trouver le calme et la sérénité à Fécamp, se consacrer à ses études pour réaliser son rêve : devenir architecte.
Sauf que dans la vie, rien ne se passe jamais comme il le faudrait, il y a toujours un grain de sable qui vient se foutre dans la vaseline pour t’irriter…
Le grain de sable, c’est ce qui se passe dans l’appartement voisin, quatre gosses entre les griffes d’un homme violent.
Alors oui, Maya a eu sa dose, elle pourrait fermer les yeux
et enfin se consacrer à sa vie, mais elle a connu l’enfer qu’ils vivent derrière ces murs… Maya va donc agir, leur venir en aide, avec tous les dangers que cela comporte.
Sans aucun voyeurisme, avec une immense pudeur, Laurent Malot te livre un roman sur les violences faite aux femmes, aux enfants. Un cri du cœur de grande beauté, un roman qu’il faut lire, qui émeut, qui prend aux tripes.
C’est sobre, bien écrit, empreint de tendresse, en un mot, c’est beau, et surtout faut que tu le lises !
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/04/28/38944718.html
Cher Vous,
Sur le coup, je me suis dit que pendant plus de 400 pages, Bob allait me causer de tôle froissée et de corps enchevêtrés dans le métal…
Certes, il y a de ça, mais en fait très peu.
Non, Bob Garcia a travaillé sur les biographies de dix personnalités, des stars, des pilotes, une princesse... dont le seul point commun est d’avoir perdu la vie dans une bagnole.
L’auteur ne s’est pas simplement borné à faire deux trois petites recherches par défunt et romancer leur vie, non, il a entrepris un véritable travail de fouilles, exhumant des anecdotes pratiquement
inconnues. Retraçant des vies, partant souvent de leur naissance pour arriver à l’instant qui va briser le mythe, ou le créer, va savoir…
Dix légendes au destin plus que tragique sont réunis dans cet ouvrage.
Albert Camus est celui qui m’a le plus passionné, un auteur dont l’œuvre m’a marqué, que je pensais bien connaître, et bien pas tant que cela, j’ai encore appris des choses sur lui.
Et c’est cela que je demande à ce genre de bouquin, pas seulement me raconter d’une nouvelle façon ce que je sais déjà, mais m’instruire un peu plus.
Et c’est chose faite, bravo chevelu…
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/04/27/38943209.html
Un polar déjanté et bien mené !
Cher Vous,
Avant que je ne sois accusé de copinage, je le dis tout de suite, Maxime est un pote depuis de longues années. Mais ce n’est pas pour autant que je dois lui cirer les pompes. Si son bouquin est mauvais, je me dois de le dire…
Mais je ne peux pas !
Non, impossible parce qu’il est vachement bien, qu’est-ce que je me suis marré !
Déjà, tu vois que le Max il maitrise le sujet Queen-Mercury, et qu’il se fait plaisir à écrire son polar.
J’avais lu, il y a quelques années, la première mouture de ce texte. Gillio l’a réécrit de fond en comble et c’est pour moi, un nouveau roman, une découverte.
Une plongée dans le monde des sosies, qui ne se déroule pas à Lyon... Ben oui, tu sais tout de même que tous les sosies sont de Lyon… on suit l’enquête d’une journaliste, Stella Poliakov, qui porte bien son blase vu ce qu’elle s’enfile dans le cornet.
Un polar légèrement déjanté, des personnages bien barrés, un très agréable moment de lecture.
À lire, ça te mettra du soleil dans cet été pourri !
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/09/22/39146263.html