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J'ai découvert, avec ce roman, un nouvel auteur que je ne connaissais pas et je dois dire tout de suite que ce ne fût pas vraiment une réussite. Certes, ce roman est écrit de manière simple et se lit très facilement mais la construction du récit tue le mystère et l'intérêt d'un polar. L'auteur a choisi de diviser son roman en trois parties de longueur inégale : la première nous présente, longuement, tous les personnages et les raisons pour lesquelles ils détestent Olivia, l'héroïne de ce roman ; la deuxième partie est, rapidement, consacrée à la mort d'Olivia et enfin la troisième partie représente "l'enquête", assez longue, d'Agata, sa soeur, pour découvir la vérité sur la mort d'Olivia. Ce choix rédactionnel est hautement contestable car il rend le récit décousu et toute l'intrigue qui aurait pu passionner le lecteur se trouve gâchée. Le mystère et le suspense qui doivent normalement être les éléments principaux d'un roman policier font ici défaut. On sait dès le départ qui aurait une bonne raison de tuer Olivia et pourquoi. Et "l'enquête" d'Agata pour découvrir ce qui s'est passé, se révèle bien ennuyeuse et plate puisqu'elle consiste à rendre visite à chacun des protagonistes pour leur faire raconter le fameux weekend sur le bateau. Et le dénouement est tout aussi plat et peu surprenant. Pourtant l'idée de départ était intéressante. A mon sens, ce même roman construit de manière différente aurait pu être un excellent polar. En effet, si l'auteur avait choisi de ne révéler les "mobiles" des protagonistes qu'au fil de l'enquête, l'intrigue aurait gagné en dynamisme et en suspense et la révélation finale aurait pu être beaucoup plus surprenante. Bref, c'est un roman qui se lit facilement mais qui se révèle bien décevant.
Les polars venus du froid ont le vent en poupe depuis le succès des romans du même genre écrits par Camilla Lâckberg et l'on pourrait se dire que ce "Miséricorde" n'en est qu'un de plus. Cependant, même si c'est un roman assez classique dans le genre et guère plus original que les autres, il n'en reste pas moins un très bon polar qui vous tient en haleine du début à la fin et qu'on prend énormément de plaisir à lire. L'écriture est simple et ce roman se lit très facilement. Les personnages sont très travaillés et on se les imagine aisément. J'ai beaucoup aimé le duo Carl-Assad, deux personnages complètement différents mais qui se complètent parfaitement. Il y a là également un brin d'originalité car si Carl représente le "classique" du genre, le policier rebelle, mis à l'écart par ses collègues, qui se la joue blasé et dans l'attente de ses fins de journées, Assad, lui est le personnage improbable, l'homme de ménage qui s'intéresse à l'enquête et aide Carl au jour le jour. C'est un duo assez comique qui apporte un peu de piment. L'autre personnage, l'héroïne, est Merete, cette femme extrêmement courageuse, kidnappée en 2002 et enfermée dans une cage, à la merci de ses ravisseurs dont on ne sait rien. C'est une femme touchante et le lecteur ne peut que compatir à son sort et chercher avec elle les raisons de son enfermement. La construction de l'intrigue est très bien orchestrée car on suit en parallèle, par une alternance de chapitres, la vie de Merete depuis son kidnapping en 2002 et l'enquête de Carl en 2007, jusqu'à ce que les deux volets se recoupent. Il n'y a aucun moment ennuyeux, chaque passage a sa place et apporte quelque chose à l'intrigue. Bref, c'est un très bon polar d'un auteur dont je vais maintenant suivre les prochaines oeuvres.
On lit Stephen King pour avoir peur, pour frissonner sous la couette et sursauter à chaque bruit, craquement ou même silence dans la maison. La quatrième de couverture était très prometteuse...Mais il ne faut malheureusement s'attendre à rien de tout cela en lisant Juste avant le crépuscule. C'est un recueil de nouvelles, de longueur inégale, qui ne font absolument pas peur et qui sont même assez ennuyeuses. Ce sont des histoires "banales" et fades qui sont certes dramatiques mais pas vraiment effrayantes telle celle intitulée "aire de repos" où le personnage principal, témoin de la violence d'un homme envers son épouse enceinte à travers la porte des toilettes d'une aire de repos, décide d'intervenir et de punir le "vilain monsieur" devant une épouse qui ne veut pas être sauvée et qui finit par revenir vers son bourreau. L'aspect surnaturel, fantastique est complètement absent, en tous cas pour les nouvelles que j'ai lues et on est loin de l'effet recherché. Bref, après 145 pages lues et ne trouvant aucun intérêt à cette lecture j'ai refermé ce recueil sans regrets.
C'est le deuxième roman de l'auteur mais le premier que je lis de lui et c'est une très belle réussite. Le style est simple et fluide et ce thriller se dévore très rapidement. Dès les premières pages, on est embarqué dans l'histoire et on s'attache aux personnages, très humains. Il y a tout d'abord Benjamin Dufrais, ce jeune médecin sans fontières (MSF), célibataire, qui pour supporter l'horreur de la situation en Afrique se drogue à la cocaïne mais reste un medcin formidable ; il est accompagné de Jacques, la cinquantaine qui a sacrifié sa vie de famille pour aider les autres et qui se retrouve sur le point de divorcer. Il y a aussi Mégan, l'infirmière qui choisit de rejoindre MSF pour changer de vie après avoir perdu sa petite fille. Les chapitres sont ultra courts, à peine une ou deux pages, trois maximum, ce qui donne du rythme à la lecture, les pages défilent les unes après les autres sans que le lecteur ait l'impression de s'enliser. Il n'y a du coup pas de moment ennuyeux alors même que certains passages sont un peu plus lents, la tension est omniprésente et le suspens se maintient jusqu'au bout. On sent bien le coté "scénario" et on imagine très bien (en tous cas moi) qu'un très bon film pourrait être tiré de cette histoire très bien écrite et décrite qui apparaît bien réelle et glace le sang. Bref, c'est un excellent thriller plein d'action et de suspens dont je vous recommande vivement la lecture.
Une lecture intéressante!!
J'aime beaucoup lire des témoignages car ils sont le reflet de la vie de gens particuliers à qui il arrive des choses qui ne doivent pas rester tues. Dans ce livre, l'auteur nous raconte sa vie, comment elle s'est retrouvée à 15 ans, quand la vie ne fait que commencer, contaminée par le virus du SIDA et comment elle a défié le temps et la maladie. J'ai beaucoup aimé la façon dont elle a choisi de parler de sa maladie car on avait l'impression qu'elle en faisait une personne : "cet hôte indésirable (...) ce minable, ce rat d'égout, cette mauviette, ce raté que je feins d'ignorer". Les chapitres sont courts, le style est fluide et le tout se lit très facilement. C'est un témoignage émouvant de force et de courage. L'auteur a choisi de taire sa maladie pendant de très longues années et de se battre pour réussir sa vie, si courte pourrait-elle être. Ce fût une lecture plaisante, porteuse d'espoir car ce livre montre qu'on peut être séropositif et réussir sa vie professionelle et familiale, avoir des enfants et rouver l'amour. Pour autant il ne faut pas oublier le carcactère gravissime de cette maladie dont on ne guérit pas (pour le moment) et dont il faut absolument se prémunir par l'utilisation de préservatifs. Bref, un témoignage intéressant et très agréable à lire mais à considérer avec un peu de retenue.