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C'est l'histoire de Jacques Coeur, l'Argentier de Charles VII, de ses débuts à sa chute. C'est lui-même qui nous raconte son histoire, "ses mémoires" comme il le dit lui même, caché dans une île pour fuir ceux qui souhaitent sa mort.
C'est un roman très dense où les dialogues sont rares disséminés au milieu de longues descriptions. Il s'agit vraiment d'un récit d'aventures racontées comme dans un journal intime par le "héro" avec son ressenti et sa vision des évènements qui parsèment son parcours.
C'est un roman extrêmement bien écrit, les mots coulent les uns derrière les
autres et c'est un vrai bonheur de lecture. La rédaction à la première personne du singulier est un choix très judicieux car ainsi le lecteur ressent bien tout ce que peut vivre le narrateur, il s'identifie à lui et s'y attache.
Alternant des passages présents de sa fuite avec des passages de son passé qui l'ont conduit là où il est, c'est un roman passionnant qu'il est impossible de lacher avant la fin.
Je ne suis pas fan des romans historiques que je trouve en général forts ennuyeux dès lors qu'ils ne font que raconter des faits et évènements historiques plus ou moins intéressants. Alors certes il y en a mais savamment placés et intégrés dans une histoire romanesque passionnante où il est question d'ambition professionnelle, d'amour, d'amitié et de trahison.
J'ai également beucoup aimé la postface où l'auteur nous explique les raisons qui l'ont conduit à écrire ce roman .
Bref, réfractaire aux romans historiques j'ai beaucoup aimé ce roman (c'est dire s'il est excellent!!) dont je vous recommande vivement la lecture.
Il ne s'agit pas vraiment d'un roman mais plutôt d'un recueil d'anecdotes, d'épisodes de vie racontés par les otages pendant leur captivité et enregistrés par la Croix rouge. Ce sont des histoires très bien écrites, dans un style simple mais qui donne de la légèreté à ces récits plus loufoques les uns que les autres et qui pourraient être jugés ennuyeux s'ils n'étaient pas aussi bien écrits.
En effet, ne cherchez pas l'action il n'y en a pas, il n' y en a plus. Les otages sont morts dans la vaine tentative pour les sauver et il ne reste d'eux que ces enregistrements de "tranches
de vie" qu'ils se sont racontés les uns les autres.
On découvre chaque otage par l'histoire qu'il raconte, une histoire à chaque fois teintée de bizarrerie mais avec un brin d'émotion. Il faut attendre la fin de chaque histoire pour connaître l'âge, la profession et les raisons qui ont conduit l'otage à voyager et j'ai bien aimé pouvoir faire la relation (ou pas) entre l'histoire racontée et l'évolution de celui qui raconte.
Bref, c'est un livre très intéressant à lire car l'écriture est simple mais tres belle et si l'action n'est pas au rendez-vous l'émotion bien au contraire.
Deuxième opus de la "trilogie" de carlos Ruiz Zafon, le palais de minuit est un conte très sombre qui plonge immédiatement le lecteur dans le surnaturel et l'horreur.
Très facile à lire, l'histoire est simple et sans surprise : deux gentils, des faux jumeaux, Ben, le garçon et Sheere, la fille, séparés à la naissance pour les protéger du méchant, se retrouvent à l'adolescence et devront ensemble affronter leur histoire.
Les personnages sont trop peu décrits pour les rendre attachants mais on suit tout de même avec attention leurs aventures. Quand Ben a été elévé dans un orphelinat
où il s'est fait de nombreux amis, Isobel, Ian (le narrateur), Siraj, Michael, Seth et Roshan, Sherre, elle, a été elévée par leur grand-mère, errant de viles en villes pour échapper à leur destin commun. On sent bien l'immense force d'amitié qui unit Ben et ses amis qui sont prêts à donner leur vie pour lui.
L'histoire en elle-même est très simpliste et on devine assez aisément l'identité réelle du méchant pour peu que l'on soit attentif aux prénoms de chacun des protagonistes.
La lecture de ce conte m'a laissé un sentiment assez mitigé. J'ai aimé lire cette histoire mais partant de l'idée qu'il s'agissait du deuxième opus d'une trilogie, j'ai attendu pendant toute ma lecture qu'apparaisse le lien avec la précédente, Le prince de la brume, et là ce fput une déception. Il n'y a aucun point commun entre les deux, endroits différents, personnages complètement étrangers, bref rien de permet de relier les deux histoires qui peuvent être lues indépendamment l'une de l'autre et pas forcément dans l'ordre de sortie. Sauf à ce que la lecture du troisième volet, Les lumières de septembre, offre une révélation, je ne pourrai qu'être contrariée d'avoir été bercée par l'idée d'une continuité dans les trois ouvrages.
Bref, c'est un conte agréable à lire mais uniquement à l'occasion.
Alors je vous le dis tout de suite, j'ai adoré ce roman catalogué jeunesse mais qui, à mon sens, peut largement viser un bien plus large public.
L'écriture simple et les chapitres courts font que ce roman se lit facilement même si le sujet traité est très dur. C'est un roman qui marque le lecteur par son coté très réaliste car qui n'a jamais vu aux informations télévisées ces images horribles d'adolescents en panique sortant d'un lycée sous les balles d'un tireur fou. Alors ici il n'est pas question de la "tuerie" en elle-même mais de l'après, comment continuer à vivre quand
on a vécu pareil tragédie? d'autant plus quand on y a "participé"?
Cette histoire nous est racontée du point de vue de Valérie, une jeune adolescente, bouc émissaire de ses camarades de lycée, qui un jour a décidé de créer une liste des personnes qui devraient mourir et qui a vu sa vie basculer lorsque son petit ami Nick a ouvert le feu et tué ces personnes avant de mettre fin à ses jours. Elle est toujours là et elle doit retourner au lycée. Elle doit non seulement affronter le regard et le jugement des autres, élèves et professeurs qui voient en elle la coupable idéale puisque toujours vivante mais également sa propre culpabilité de n'avoir rien vu venir, d'avoir toujours cru que parler de cette liste et de ce qu'ils voulaient faire était un "délire" qui en resterait toujours au stade de l'imagination.
Le personnage de Valérie est extrêment travaillé et profond. C'est la narratrice et tout est vécu de son point de vue. C'est par ses relations avec tous les autres personnages que l'on découvre quelles ont été les conséquences du drame sur chacun d'eux, qu'ils soient parents, adolescents ou professeurs. Elle est très touchante et juste dans ses agissements. Quand tout le monde ne voit en Nick que le tueur fou, elle se rappelle les moments heureux qu'elle a passés avec lui. J'ai beaucoup aimé suivre son évolution tout au long du roman.
C'est un roman magnifique, plein d'émotions qui montre bien les problèmes de l'adolescence et les ravages que de simples mots peuvent faire entre jeunes gens en pleine évolution physique et psycholgique. J'ai été très agréablement surprise par ce roman car je m'attendais à une histoire simplette, à des "gamineries" comme cause du drame. Et au lieu de ça j'y ai trouvé des sentiments profonds de mal être et une histoire complexe et très bien menée.
Bref, c'est un énorme coup de coeur, un livre qui marque et qui doit être lu impérativement.
Une lecture intrigante !!!
C'est un roman qu'on pourrait qualifier de thriller et qui se lit facilement.
Il est rédigé à la troisième personne du singulier, dans un style très simple, ce qui instaure une certaine distance entre le lecteur et les personnages. Le lecteur se retrouve être un observateur extérieur des faits décrits par le narrateur non identifié, mais ce choix rédactionnel est sans incidence sur l'attachement qui s'opére entre le lecteur et Kate, la jumelle incarcérée depuis ses 12 ans pour un crime horrible. L'auteur a su la décrire comme une jeune fille sensible, un peu perdue et dont on doute immédiatement de la capacité à commettre un acte horrible quel qu'il soit.
Les autres personnages que sont le père Mickael Falcone et Soeur Gidéon/Sarah sont plus fades et beaucoup moins attachants.
On suit donc alternativement les vies de Soeur Gideon, du père Falcon et de Kate, avec quelques longueurs narratives en tous cas en ce qui concerne les deux premiers jusqu'à ce que tout se recoupe. En effet, ce roman est très très long à démarrer avec de longs passages sur la religion et notamment la difficile question du celibat des prêtres, la vie des religieuses qui choisissent de vivre retirées du monde. Il y est aussi question des la géméllité et les mystères qui entourent les relations fusionnelles et particulières qui existent entre les "vrais" jumeaux.
Cela étant, le mystère est tout de même bien présent et malgré les longueurs l'auteur a su faire sorte que l'histoire devienne prenante et entraîne le lecteur à tourner les pages pour connaître le fin mot de l'histoire.
Bref, c'est un bon roman à lire qui sans être captivant arrive à intéresser le lecteur jusqu'au bout. A lire à l'occasion.