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Une lecture assez troublante mais passionnante. Inspiré d'une histoire vraie, le désir fou d'un artiste de faire fabriquer une poupée grandeur nature représentant sa muse, son amante perdue. C'est Hermine Moos, costumière et marionnettiste qui est chargée de cette "étrange entreprise". Une jeune femme libre et solitaire, qui bientôt sera aussi soumise à l'artiste que la poupée qu'elle tente de créer. Un premier roman réussi et prometteur !
Ce recueil de nouvelles m'a beaucoup plu. L'écriture est très agréable et le ton plein de sensibilité et de douceur pour traiter de sujets pas toujours légers. Il est difficile de résumer ces nouvelles dont l'intrigue est assez ténue, c'est bien souvent une question d'ambiance. Une petite ville américaine, New-York en 1918, un mystérieux pays en proie à la guerre civile (Afrique ou Amérique du Sud, mais à quelle période ?), Buenos Aires dans les années 60, la campagne française pendant l'Occupation... Autant de lieux, d'époques qui donnent à Lauren Groff l'occasion de nous entraîner d'une histoire à l'autre, d'un mystère à l'autre. (Avril 2010)
C'est toujours difficile de terminer un livre et de se séparer des personnages qui nous ont plu. Mais quand on les a suivi sur trois tomes, c'est encore pire. Je me sens comme orpheline de cette famille insolite et attachante. C'est dire si l'auteur a atteint son but : nous rendre accro à une famille d'éleveur de porcs !
Ce deuxième tome est à la hauteur du premier. On replonge immédiatement dans l'histoire de la famille Neshov et leurs rapports si... particuliers. C'est toujours aussi prenant et je me demande comment je vais faire pour attendre le tome 3 !!! Vite vite vite !
Premier volet d'une trilogie qui a très bien marché en Norvège, La Terre des mensonges nous fait entrer dans les secrets de la famille Neshov. Trois frères, que tout oppose et qui ne se sont pas vu ni parlé depuis plus de 10 ans, se retrouvent au moment du décès de leur mère. L'occasion de se connaître et de faire ressortir tous les non-dits et les secrets. Une écriture fluide et agréable, un humour grinçant. Vite, vite, le tome 2 !
Encore une belle histoire d'amour, mêlée de poésie et d'un soupçon de merveilleux. Je ne me lasse pas de le lire... et le relire. Merveilleuses sœurs Brontë !
Au moins la plus belle histoire d'amour de l'histoire de la littérature, d'après moi. L'une des plus tragiques aussi. Deux familles de notables, dans une lande hostile. Arrive un bohémien, qui va semer la zizanie. Histoire d'amour, de vengeance… sur plusieurs générations.
Je dois avouer que je n’ai pas été très « juste » avec ce livre. Je l’ai entamé uniquement pour patienter en attendant de recevoir « mon » exemplaire de Masse Critique sur Babelio (qui est arrivé entre-temps…) et « mon » avant-première de la rentrée littéraire 2012 sur Libfly (que j’attends toujours d’ailleurs…). Du coup, je l’ai lu en diagonale, très rapidement, en survolant certains passages, pour aller à l’essentiel, au plus vite. Pas très sympa, hein ?!
Alors qu’en fait, il est plutôt pas mal ce roman. Pas vraiment un polar, malgré sa parution dans la
collection Actes Noirs. Plutôt un roman noir, mais noir : NOIR ! Car, franchement, le fait divers dont il est tiré fait froid dans le dos. Et c’est tout à fait ce que l’on ressent à la lecture du roman. Une telle lâcheté, une démission généralisée, pas par manque de compassion, mais en se disant que quelqu’un d’autre le fera, c’est inimaginable.
Les chapitres sont très courts et à chaque chapitre, on change de personnage (qui sont assez nombreux). Et (peut-être un peu par inattention), je mettais parfois plusieurs lignes à resituer le personnage dont il était question.
Les scènes décrivant l’agression et l’agonie de Kat sont très dures. Le style est saccadé, les phrases courtes, objectives.
En bref, un roman coup de poing, dérangeant, qui aurait mérité un meilleur accueil de ma part ! (juin 2012)
Reçu dans le cadre de l'Opération "Un poche, un(e) Mordu(e), une critique !", je remercie Libfly et les Éditions Points de m’avoir permis de lire Joyce Carol Oates pour la première fois. J'ai longtemps reculé avant d'attaquer ce roman, je crois qu'il me faisait un peu peur. Un tel sujet (le suicide d'un jeune marié au lendemain de sa nuit de noce et sa veuve qui reste en plan) me paraissait difficile à tenir sur la durée.
En réalité, cela ne résume qu'une toute petite partie du roman. Car ensuite, nous suivons Ariah, la "veuve blanche des Chutes", son mariage, sa famille. Ce qui
est assez surprenant, c'est que la narration est prise en charge successivement par chaque membre de la famille Burnaby. Et à chaque changement de narrateur, il semble qu'on parte dans une toute autre direction, même si on gravite toujours autour de la famille Burnaby . J'ai eu comme l'impression de lire plusieurs romans en un seul roman. Et j'avoue que, si c'est assez fort au niveau de la construction, du style, j'ai parfois regretté de ne pas m'arrêter sur tel ou tel personnage. J'aurais aimé fouillé dans le passé du jeune marié pour découvrir les raisons de son suicide. J'aurais aimé connaître le dénouement de l'affaire de la pollution industrielle du Love Canal.
J'ai beaucoup aimé le personnage d'Ariah, complexe et ambivalente mais attachante.
Au final, un roman trouble, flou, déroutant. A l'image des Chutes... (juin 2012)
Un roman d'amour et de musique
Anna Song, pianiste-concertiste, se meurt d'un cancer. Son mari, Paul Desroches, s'efforce de lui offrir la gloire qu'elle mérite en enregistrant et en produisant une centaine de CD qui font grand bruit dans le monde feutré de la musique classique. A la mort d'Anna, Paul est là pour entretenir la légende. Mais par la suite, le doute s'installe quant à l'authenticité des enregistrements. le mystère prend forme : qui ment ? Qui a triché ? Est-ce Anna, la pianiste en mal de reconnaissance ? Ou bien Paul, le mari dévoué et admiratif ? Les médias, frivoles et versatiles, font-ils erreur en doutant de celle qu'ils avaient encensée ? Paul est le seul narrateur de son histoire et de sa relation avec Anna. Il évoque leur enfance, l'absence de leur parents, leur lien naissant et grandissant, jusqu'au départ d'Anna pour les Etats-Unis, avant leurs retrouvailles lors de la mort de la grand-mère de Paul. De belles pages sont aussi consacrées à l'évocation de la culture et des traditions vietnamiennes de la famille d'Anna. Ce récit est entrecoupé de coupures de presse, qui rendent compte d'une véritable « Anna-Mania », élogieuses dans un premier temps, puis de plus en plus suspicieuses et accusatrices. Ce roman d'amour et de musique n'a rien à envier aux meilleurs thrillers tant la psychologie y est importante et tant le dénouement stupéfie. A tel point qu'on a envie de le relire de suite pour tenter de recomposer les morceaux du puzzle.