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Les Sailors sont réunies mais n'ont toujours pas trouvé trace, ni de la princesse qu'elles doivent protéger, ni du cristal d'argent. La mystérieuse Sailor V se joint à elles et déclare être la princesse. Pourtant les souvenirs de leur vie antérieure affleurent dans leur mémoire et bouleversent les Sailors. Elles vivaient sur la lune dans un royaume paisible, leur véritable princesse s'appelait Princess Serinity et sa nouvelle identité n'est autre que Sailor Moon elle-même ! Plus décidées que jamais à combattre leur ennemis, elles mettent toutes leurs forces dans la bataille mais,
au grand désespoir de Sailor Moon, Tuksedo Mask, en qui elle a reconnu Endymion, son amour de toujours, est enlevé par un des sbires du Royaume de l'Ombre. Réussira-t-elle à surmonter son chagrin et à empêcher ses ennemis de détruire la terre ?
Contrairement à certains mangas qui tirent la trame d'une intrigue sur de nombreux tomes, Sailor Moon est mené tambour battant par un mangaka qui n'aime pas faire traîner les choses. Aussi, ce deuxième tome est riche en révélations. On y apprend la véritable identité de Sailor Moon et celle de Tuksedo Mask, on découvre leur passé, leur histoire commune, les drames qu'ils ont traversés. Sans temps mort, Naoko TAKEUCHI passe avec d'un combat à une révélation, de l'humour au drame, du désespoir à l'envie de se battre. Le rythme effréné de ce tome ne laisse pas souffler le lecteur qui va de découverte en découverte et n'a pas le temps de s'ennuyer. Un vrai bon point pour l'action, le second degré et l'émotion qui se combinent parfaitement pour une lecture rapide et sympathique. A suivre.
Y a-t-il encore quelqu'un sur la planète qui ne cuisine pas au curcuma ? Il serait bien sot celui qui se priverait de cette ''épice en or'' qui prévient ou soigne presque tous les aux dont l'être humain peut être affecté, de l'obésité au cancer, de la maladie d'Alzheimer aux règles douloureuses, des problèmes de peau aux maladies cardio-vasculaires. Le curcuma n'est pas encore remboursé par la sécurité sociale mais cela ne saurait tarder...
On l'aura compris, cette épice venue d'Inde, est plus que bénéfique pour la santé mais encore faut-il savoir l'utiliser. Il ne s'agit pas
de saupoudrer de curcuma tout et n'importe quoi ! En fait, si ! Pascale de LOMAS promet 100 recettes ''originales'' mais il n'en est rien. Elle se contente d'ajouter une cuillère à café de curcuma dans des recettes aussi connues que la blanquette de veau, la bouillabaisse, la soupe de lentilles, le caviar d'aubergine et même la Chantilly ! Elle tente bien un virage exotique avec la chorba, le couscous, le dal ou le curry d'agneau mais tout cela reste bien classique. Le petit plus viendra-t-il du ''conseil magique'' qui conclut chaque recette ? Voyons cela avec un basique en cuisine : La vinaigrette. Celle-ci est dite tonique et contient ½ citron, 4 cuillères à soupe d'huile d'olive, une pincée de sucre, de la fleur de sel, du poivre et, bien sûr, ½ cuillère café de curcuma. C'est simple, c'est clair, c'est facile. Attention, voici THE conseil magique : ''Cette vinaigrette accompagnera agréablement toutes vos salades''. On reste pantois devant cette magie. Mais c'est vrai qu'on était bien tenté de la siroter en smoothie pour soigner d'éventuelles règles douloureuses ou de se la tartiner sur le visage pour camoufler une crise d'acné intempestive. Que nenni ! Le curcuma est une affaire sérieuse et cette vinaigrette est destinée à assaisonner une salade, qu'on se le dise ! Tout de même, il fallait y penser...
En bref, un livre de cuisine dont on peut faire l'économie. Mais rien n'empêche de colorer et d'épicer ses plats avec le curcuma qui lui n'y est pour rien !
Ils s'étaient rencontrés par hasard à l'adolescence, s'étaient rapprochés, étaient devenus les meilleurs amis du monde. Trois garçons, deux filles. Unis comme les doigts de la main, ils formaient un cercle d'amitié parfait, partageaient tout, étaient inséparables. Leurs noms représentaient chacun une couleur : Kei Akamatsu (pin rouge), Yoshio Ômi (lac bleu), Yuzuki Shirane (racine blanche), Eri Kurono (prairie noire), sauf Tsukuru, dont le nom signifie ''celui qui construit'', un nom de bâtisseur, certes, mais totalement incolore. Quand arriva le moment d'intégrer une université,
tous étaient restés à Nagoya, sauf Tsukuru qui se démarqua encore une fois. Passionné depuis toujours par les gares, il était parti pour Tokyo et une filière technologique spécialisée. Mais le cercle ne s'était pas rompu, l'exilé volontaire revenant passer toutes ses congés scolaires dans sa ville natale, auprès de ses amis. Jusqu'aux vacances d'été de sa première année de fac. Alors que comme d'habitude, il prenaient contact avec eux, tous refusèrent de lui parler. Trop peiné pour demander des explications à cette cruelle exclusion, Tsukuru retournait à Tokyo et flirtait avec l'idée de la mort pendant plusieurs mois. Finalement, il survécut à sa blessure et se construisit une vie, solitaire mais tranquille. Mais la blessure ne s'était jamais refermée.
Seize ans après cet épisode douloureux, alors qu'il se sent prêt à entamer une relation durable avec Sara, celle-ci l'encourage à retourner à Nagoya et à demander à ses amis une explication qui pourra enfin lui permettre d'oublier le rejet et de panser ses plaies. Elle localise les membres du groupe et prépare le voyage de Tsukuru, à Nagoya, et jusqu'en Finlande où s'est installée Eri.
Un pèlerinage dans son passé pour pouvoir envisager un avenir, tel est le voyage de Tsukuru Tazaki. Traumatisé par un abandon, il a vécu dans une solitude volontaire, et pense-t-il, propice à lui éviter d'autres peines. Mais cette façon de vivre dans le monde sans s'y mêler ne pouvait durer. Il va devoir déconstruire son passé pour se construire un futur. Quête de la vérité mais aussi quête de soi, son parcours nostalgique dans les méandres de l'amitié est aussi une analyse de la nature humaine.
Tantôt mélancolique, tantôt dur, ce roman s'inscrit dans la réalité pure, même si on y retrouve quelques touches de fantastique, très légères et qui s'intègrent bien dans un récit éthéré ais non dénué d'un certain suspense. Les sombres raisons du rejet qui hante le héros finiront par être dévoilées. Ses rencontres avec ses anciens amis l'amèneront à s'interroger sur le sens de l'amitié, la capacité d'aimer, le travail comme moyen de s'épanouir, les choix de vie et les voyages. De Nagoya à la Finlande, accompagné par la musique de Liszt, le lecteur s'immerge dans l'univers de MURAKAMI, sans jamais perdre pied comme cela a pu être parfois le cas dans certains de ses livres.
Un opus très réussi qui séduira les fans et pourra même en convertir de nouveaux.
Qui pourraient être plus différents qu'un trapéziste, un yakuza, un psychiatre, un sportif et une romancière ? Ces cinq personnes ont pourtant en commun de s'être égarées au sous-sol de la clinique Irabu et d'avoir frappé, pour le meilleur et pour le pire, à la porte du docteur du même nom. Obèse et court sur pattes, Ichirô Irabu est un psychiatre non conventionnel qui démarre chaque séance par une injection de vitamines; derrière la seringue : Mayumi, une infirmière aussi gironde qu'exhibitionniste. La piqûre a le double avantage d'exciter Irabu et de clouer le bec de ses patients.
Puis la consultation se poursuit par un bavardage à bâtons rompus : Irabu pose des questions et, la plupart du temps, n'écoute pas les réponses. Mais sous ses airs insouciants et ses comportements puérils, le psychiatre réussit bel et bien à soigner des maladies aussi variées que la paranoïa, les crises destructrices, les TOC, etc.
Cinq nouvelles, cinq cas psychiatriques plutôt bénins, cinq patients, cinq univers et un médecin pour ''sauver'' ses contemporains de la folie. Car, même s'il semble désinvolte, le Docteur Irabu n'hésite pas à payer de sa personne, se lançant dans les airs sur un trapèze, s'épuisant sur un terrain de base-ball, jouant les gardes du corps pour un yakuza, sombrant dans la petite délinquance ou faisant ses premiers pas d'écrivain. Est-il fou ou génial ? A-t-il simplement de la chance ? Quoi qu'il en soit, ses patients, d'abord réticents, finissent par tirer bénéfices de son traitement de choc.
Pour le plus grand plaisir du lecteur, Hideo OKADU imagine les situations les plus loufoques, les dialogues les plus farfelus pour son psychiatre aux méthodes peu orthodoxes mais triomphales. On l'aura compris, l'humour est au rendez-vous de ces nouvelles déjantées et réjouissantes. On ne s'en lasse pas et même on en redemande. A quand le tome 3 ?
Une éternelle amoureuse qui n'a vécu que par et pour l'amour peut-elle s'assagir ? Colette y croit, elle qui, la cinquantaine aidant, n'aspire plus qu'au calme dans sa maison des hauteurs de Saint-Tropez. Promenades, baignades, jardinage, repas entre amis, siestes réparatrices...les chaudes journées provençales sont propices à un retour à la nature. Le jardin florissant, les vignes gorgées de soleil, les chats alanguis, la chienne fidèle, des amis attentionnés, voilà la recette du bonheur pour une Colette mature et libérée des exigences de l'amour. Pourtant, parfois ce dernier frappe
encore à la porte, dans sa retraite estivale, il prend les traits de Valère Vial, un ''homme ordinaire'' de quinze ans son cadet. Faut-il s'en embarrasser ou le jeter dans les bras d'une jeune peintre qui semble tenir à lui ?
Que dire... ? La langue française est joliment maniée, les descriptions de la nature sensuelles à souhait, l'attachement à une mère adorée presque émouvant, mais, mais, mais... Quelle emphase ! Quel manque de simplicité, et dans l'écriture et dans ses sentiments. Comme tout récit autobiographie, La naissance du jour est une mise en scène de soi-même, et Colette excelle à se dévoiler tout en se cachant derrière les non-dits. Par souci de se donner le beau rôle ? Pas forcément, puisqu'elle n'apparaît pas toujours sous son meilleur jour dans les traits de cette femme mûre qui se voudrait détachée de tout et joue, hypocritement, les entremetteuses.
Un texte assez ennuyeux, plombé par une grandiloquence agaçante. Rendez-vous manqué avec Colette...
Enfant, Danny a perdu ses parents, et ses facultés mentales, dans un tragique accident. Depuis, l'amour a déserté sa vie. Son enfance n'a été qu'une suite de coups et d'humiliations. Les habitants de Wyalusing , petit bourg de Pennsylvanie, ne sont pas de doux agneaux et le pire d'entre eux est sans doute Tom Sokowski. Il a fait de Danny son punching ball depuis les bancs de l'école. Des années plus tard, rien a changé. Les fermiers continuent à le regarder de travers et Tom, devenu adjoint du shérif, continue à la harceler, rendu plus violent encore par l'alcool et la drogue. Colosse
au cœur tendre, Danny a l'innocence de l'enfance et fait tout pour éviter, et Sokowski, et les ennuis. Heureusement, il peut compter sur la bienveillance et l'amitié des Bennett qui l'emploient à l'entretien de leur laverie. Et surtout, Mindy, son amie d'enfance, continue de le protéger comme elle l'a toujours fait. D'ailleurs, en ce jour d'hiver où tous deux fêtent leurs 40 ans, Danny est très fier de lui offrir un petit rouge-gorge qu'il a sculpté dans le bois. Mais la belle dort profondément et il n'arrive pas à la réveiller. Mindy a été assassinée et Danny, couvert de son sang est le coupable tout trouvé. Sokowski, qui considérait Mindy comme sa propriété, veut la peau de son éternel souffre douleur.
Un bon gros géant poursuivi par la vindicte populaire alors qu'il est l'innocence faite homme...On aimerait s'y attacher, prendre faits et causes pour lui...Et c'est d'ailleurs ce qui se produit, à moins d'avoir un cœur de pierre. Mais l'accumulation de clichés finit par lasser : le gentil qui subit sans jamais se rebiffer; le méchant, alcoolique, drogué, ripoux, violent; son acolyte, bourreau pour ne pas être victime; les bouseux qui ne réfléchissent pas plus loin que le bout de leur nez; l'Amérique profonde confite dans son ignorance, etc. Le sentiment de révolte qui naît tout naturellement chez le lecteur s'étouffe dans un trop plein d'injustice, de noirceur, de drames, de violence. Il n'en demeure pas moins que Samuel Gailey maîtrise son sujet, dommage qu'il n'ait pas su refréner ses ardeurs... Restent de magnifiques descriptions d'une nature magnifiée par l'hiver et la neige. A découvrir tout de même.
Selon ses propres dires, Usagi Tsukino est une adolescente comme les autres qui a trois passions dans la vie : manger, dormir et flemmarder. Au collège, elle accumule les retards et les mauvaises notes mais si elle avoue être parfois pleurnicharde, elle est en générale plutôt gaie et de bonne humeur. Un matin comme les autres, alors qu'elle court vers le collège après une énième panne de réveil, sa route croise celle d'une petite chatte noire. N'écoutant que son bon cœur, elle arrache le pansement qui orne le front de l'animal. Elle est loin de se douter que cet acte anodin va changer
sa vie. Luna, la chatte, lui apprend qu'elle a été choisie pour être Sailor Moon, la guerrière de la lune. Dotée de pouvoir magique, elle a pour mission de trouver des alliées, une princesse et un cristal d'argent. L'aventure est dangereuse, les ennemis nombreux mais heureusement le mystérieux Tuksedo mask, séduisant à souhait, sait faire battre son cœur, et, à l'occasion, lui sauver, in extremis, la vie.
Sailor Moon, emblématique magical girl, a fait les beaux jours du Club Dorothée dans sa version animée, pas étonnant donc que le manga ait de nombreux fans, nostalgiques de leur enfance. Mais son succès ne s'explique pas uniquement par l'engouement de trentenaires en mal de jeunesse. Sailor Moon est aussi un bon manga bourré d'humour, porté par la personnalité attachante de son héroïne.
Comme tout premier épisode, celui-ci présente les personnages et l'intrigue générale. On y fait donc connaissance avec Usagi, ses amies, ses alliées dans la lutte pour la justice, ses ennemis. Les situations sont peut-être un peu répétitives, mais ce défaut est compensé par un rythme effréné et un ton volontairement frivole. Une lecture sympathique, légère et joyeuse.
Le soleil, le sable, la mer, la montagne, un décor paradisiaque dont Samira est tombée amoureuse au premier regard. C'est là, à Stavros, dans la péninsule d'Akrotiri, qu'elle a choisi de commencer une nouvelle vie, loin de la France où elle a laissé de mauvais souvenirs. Dans ce cadre idyllique qui vit danser Zorba le Grec dans les années 60, elle a rencontré Eleftheris. Ils se sont aimés et se sont mariés. Pendant que son mari pêche, Samira cuisine pour les touristes dans sa petite cantine sur la plage. Ce pourrait être le bonheur si pour l'atteindre elle n'avait pas été obligée
de trahir sa meilleure amie Claudie et son mari Fred. Cette trahison, elle l'a cachée au fond de son cœur avec ses remords et ce n'est pas là son seul secret. Témoin du meurtre d'Elios, un restaurateur voisin et ami, elle a gardé le silence. Pour préserver son rêve de bonheur, pour préserver son mari. Mais en Crète, comme partout ailleurs en Grèce, les Dieux aiment à tourmenter les hommes et la tragédie n'est jamais bien loin.
D'abord, il y a la Crète, personnage à part entière du roman. Encore préservée, mais menacée par les promoteurs immobiliers, la péninsule d'Akrotiri offre au regard ses eaux bleues et ses montagnes, une nature intacte avec laquelle Eleftheris et Samira vivent en harmonie. Quand il va mal, le crétois prend son bateau et se laisse ballotter par les flots, ou va errer dans la montagne, plus haut, plus proche des Dieux. S'il forme avec Samira le couple central, autour d'eux gravitent des personnages tout aussi forts. Walter, le chef-opérateur de Zorba le Grec, oscarisé à Hollywwood, allemand établi sur l'île, qui sert sinon de père, du moins de conseiller et d'ami à la française. Yannis, le frère aîné d'Eleftheris, un crétois l'ancienne, viscéralement attaché à son île et à ses traditions, abusant de son droit d'aînesse, violent, arrogant, détestant les touristes. Nadine, la belle belge, l'amie trahie qui évite la plage mais dont l'ombre plane sur le bonheur de Samira, Nadine qui rumine sa rancoeur et pourquoi pas sa vengeance...
Roman de la trahison, des remords mais aussi du pardon, On aurait dit une femme couchée sur le dos est aussi un hymne à La Crète et à la beauté de ses paysages, que l'on lit avec en fond sonore la musique de Mikis Theodorakis sous l'oeil bienveillant de Zorba. Racontée par le fils de Samira et E, l'histoire de ses parents est surtout le roman de l'amour, doux, entier, parfois tragique. Une très belle découverte.
Naru, collégienne timide et peu sûre d'elle, aimerait changer de vie, trouver sa voie pour enfin s'épanouir comme son amie Yaya qui se prépare activement pour un casting avec son groupe de musique. Un soir, elle tombe par hasard sur une très belle jeune fille qui danse avec beaucoup de grâce. Pour Naru, bercée par ses lectures fantastiques, il n'y a pas de doute, il s'agit d'une fée ! Mais cette beauté blonde est en fait une nouvelle élève américaine, venue au Japon pour concrétiser un rêve : faire partie d'un groupe de Yosakoï. Enjouée et dynamique, Hana met tout en œuvre pour
intéresser ses camarades à cette danse festive, traditionnelle et pourtant méconnue. Elle va même jusqu'à harceler Naru qui se sent incapable de danser en public. Mais, touchée par l'optimisme et la persévérance d'Hana, elle finit par céder.
Aucun bellâtre n'ayant fait son apparition pour faire chavirer le cœur de l'héroïne nunuche, on peut donc dire que ce shôjô se démarque de la production habituelle. Ici la passion trouve son objet dans le Yosakoï, une danse traditionnelle japonaise un peu oubliée par la jeunesse. On n'échappe pas pour autant à la mièvrerie inhérente au genre. L'adolescente rêveuse et timide, qui se trouve moche et ennuyeuse et ne trouve pas sa place parmi ses amies plus délurées et sûres d'elles est un classique et on sature devant tant de gentillesse, voire de stupidité. Visiblement peu douée pour la danse - et ses nombreux bleus et égratignures sont là pour le prouver ! - elle s'accroche tout de même, fait de son mieux et gageons que la mangaka, forte de l'idée que quand on veut, on peut, va en faire une star du Yosakoï en deux ou trois tomes. L'intérêt de ce premier volume réside d'ailleurs dans la présentation de cet art et des costumes, accessoires et instruments traditionnels utilisés. Cela permet de jolis dessins qui donnent du charme à l'ensemble. A part cela, rien de bien neuf pour cette série sans surprise qu'on n'a pas vraiment envie de continuer à suivre.
Un peu lent
La lutte continue entre les partisans de St Kleio et ses opposants dont le clone d'Hitler est le représentant emblématique. Sur toutes les chaînes de télévision, il clame la nécessité de détruire l'académie. Shiro, dont certains voudraient qu'il soit le sauveur de l'école, refuse dans un premier temps d'endosser ce rôle, mais finit par comprendre que s'il ne s'implique pas, ce n'est pas seulement St Kleio qui est en danger mais aussi tous ses amis clones qui y vivent encore. Il décide de combattre Hitler sur son terrain et d'investir lui aussi les médias avec Napoléon en porte-parole de l'école.
Au-delà du combat entre deux factions devenues ennemies, ce sont surtout deux visions du clonage qui s'affrontent. Pour Hitler, il est évident que les clones sont des êtres supérieurs qui se doivent de représenter dignement la célébrité dont ils sont issus. Ils n'ont d'autre choix que d'accomplir leur destin, aussi funeste puisse-t-il être. Pour Shiro, les clones sont des êtres humains comme les autres et leur patrimoine génétique n'est rien comparé à la personnalité qu'ils se forgent au gré de leurs expériences de vie et qui les démarquent de leurs originaux. Quelle thèse emportera l'adhésion du public ? Et quel avenir pour St Kleio ? Kumiko SUEKANE aime prendre son temps et sa série souffre de quelques longueurs. Après les révélations du tome 9 et le cliffhanger final, on s'attendait à un peu plus d'action mais il n'en est rien...Par contre, les dessins ont gagné en clarté avec des planches plus grandes, plus aérées. Un bon tome mais il faudrait accélérer un peu le mouvement.