En cours de chargement...
Que ceux qui s’attendent à une saga familiale dans la tradition del’american way of life s’abstiennent, nous avons entre les mains un vrai western digne d’une adaptation hollywoodienne …
Famille… non, gang de malfrats … oui
Pendant la guerre de sécession il y avait les nordistes, les sudistes et les opportunistes … notre famille Winter, constituée de jeunots, délinquants ou déserteurs, sans compassion et même pour certains prêts à endosser la cagoule du Klan. Ils se retrouvent quelques années après pour « faciliter » l’expression de la démocratie à Chicago en
aidant les Républicains.
Des aventures sanglantes, parfois loufoques, souvent racistes et toujours financièrement alléchantes qui se terminent en une apothéose que ne devrait pas renier Quentin Tarantino avec une galerie de personnages atypiques, très hauts en couleurs (toutes couleurs d’ailleurs).
Un troisième roman, le premier traduit en Français, foudroyant pour ce juriste Canadien qui a cependant choisi de situer son action dans les tous nouveaux Etats (presque) Unis. Très bon moment de lecture, dépaysant tant par l’époque que par les décors !
Cette fois, l’auteur polonais s’échappe de la série du procureur Téodore Szacki pour nous entraîner dans un tout autre style, celui du roman d’aventure à suspense. Un « club » de quatre personnes contraintes de jouer ensemble les Monuments Men pour le Gouvernement polonais, menés par « une » Idiana Jones peu préparée à une telle violence. Un aspect « chorale » qui relie habilement le prologue au dénouement … d’une traque hors du commun, de la Pologne montagnarde aux confins de la Croatie, via une banlieue chic de New York et en Suède, sur la trace de collectionneurs
complètement fous ou de spéculateurs sans aucun intérêt pour l’art.
On y apprend beaucoup de choses sur les spoliations d’œuvres d’art opérées par les nazis et des trafics rémunérateurs qui suivirent leur chute, au cours de cette intrigue à tiroirs ô combien captivante. Le style est fluide, percutant et pour avoir eu le grand plaisir de discuter (joyeusement) avec eux, je salue une fois de plus la complicité de l’auteur et de son traducteur qui concoure à cette efficacité remarquable.
Très bon moment de lecture et un auteur qui mérite qu’on complète sa lecture.
Oui je pourrais tout à faire faire « copier-coller » sur ma chronique de Sandrine l’année dernière et l’appliquer mot pour mot au troisième volet de la trilogie psychiatrique de James Osmont.
Il s’agit bien d’une trilogie à lire impérativement dans l’ordre sous peine de sombrer comme les héros … car on y retrouve ses personnages, du moins ceux qu’il a eu la délicatesse de ne pas tuer au cours des deux premiers tomes. Et là je copie : l'auteur nous immerge dans les cerveaux que l'on qualifie communément de malades mais dont les affections guettent chacun(e) d'entre nous,
fragilisés que nous sommes par les accidents de la vie. Éprouvante lecture car elle nous renvoie au jugement que nous portons sur l'autre et pour cela même elle est incontournable. Au-delà du fond « psychiatrique », notons une galerie de personnages hauts en couleurs, qu'il ne ferait pas bon de rencontrer dans un bois …
James Osmont nous étonne encore dans ce récit atypique, émaillé de citations poétiques et musicales … peut-être un tome 4 avec les rescapés ?
Un pseudonyme pour deux sœurs qui en sont à leur 17ème roman et le personnage central n’est plus Victor Legris, quoiqu’encore présent, il cède sa place à Jeremy Nelson, jeune pianiste de jazz.
Dépaysant, car le lecteur est emmené dans le Paris de 1921, aux côtés de Jeremy pianiste de jazz courant le contrat et qui entame une double quête. La première est celle de ses origines, son père qui l’a abandonné en très jeune âge et la seconde celle des meurtriers d’un ami. Et s’il s’agissait d’un meurtrier en série dont la signature serait le serpent et la carte postale
laissés sur les lieux de crimes? Dans le milieu du music-hall tout n’est ni rose ni amour ni bienveillance … il en fera les frais. Quant à la reconstitution de son arbre généalogique, ça n’est pas gagné et il faut malheureusement le dire, un peu touffu pour celui qui ne prend pas de notes au cours de sa lecture.
Le vocabulaire et le mode de vie de l’entre-deux-guerres nous apportent cependant une petite dose d’exotisme bien agréable.
Troisième épisode des enquêtes de Cicéron Angledroit sous la plume de Claude Picq … mais où va-t-il chercher ses personnages ? Il a d’ailleurs la très bonne idée pour les lecteurs qui n’auraient pas lu les débuts de notre trio préféré de résumer les traits marquants de chacun et de ses nombreuses maîtresses (les anciennes avec qui il renoue et la nouvelle à découvrir) en avant-propos. Cette fois sa mère de substitution est accidentellement écrasée par un jeune chauffard serbe, ce qui va permettre à Cicéron de se faire financer son enquête par la mafia … Que du bonheur
et de la truculence, véritable refuge dans ce monde de brutes qui nous entoure … Cicéron ne boit que de l’eau mais ses potes non … et vous ? Moi je vais remettre ça avec la suite !!
Avertissement : à trop vouloir combattre les terroristes, on peut le devenir soi-même !
Pour son deuxième roman, l’auteur nous livre un récit actuel, que l’on espère être une fiction plutôt que de l’anticipation. Big Brother version 2.0 va entraîner plusieurs innocents et les amener à devoir se disculper, en occasionnant de nombreux et douloureux dommages collatéraux, entre théorie du complot et manipulation.
Ce long roman de près de 600 pages ne laisse aucun répit et ses multiples rebondissements surprennent par leur caractère parfois improbable. Mais le lecteur le sait
: on ne lui dit pas tout dans la fiction comme dans la vraie vie ! L’auteur suédois nous livre une intrigue qui surfe entre l’espionnage et le polar, en plus d’être une réflexion sur notre mode de communication actuel, les limites de l’usage abusif de la haute technologie et la hiérarchisation de nos valeurs.
Il est très difficile d’en dire d’avantage sur les aventures de William, cryptologue récemment placardisé, qui va au-devant du danger pour « rendre service » à une vielle connaissance pas si sympathique en fait. Il va devoir s’opposer à son ancienne hiérarchie et demander de l’aide à son ex-épouse tout en faisant le deuil de leur fille.
Quand on sait que le premier roman de cet auteur est en cours d’adaptation cinématographique, compte tenu de l’intensité et du rythme de celui-ci, on peut aisément penser qu’il en sera de même … c’est tout le mal qu’on lui souhaite ! L’une des scènes finales n’est pas sans filiation avec « 2001 Odyssée de l’espace » …
C’est le deuxième roman où apparaît Elvis Cadillac (après le roman éponyme). Sa profession : sosie … c’est lui le King de Charleroi, poète autodidacte et adepte d’art brut. Il croise avec sa chienne Priscilla qui a de curieuses façons de manifester ses désaccords, de nombreux assassinés qui finissent entiers ou en morceaux, souvent dans un lac et parfois brûlés. Nous retrouvons à ses côtés la célèbre Mémé Cornemuse, reine des caricoles « améliorées », hyperactive, citant volontiers Nietzsche et Jean-Claude Van Damme, son amour de toujours. Où se trouve le magot de
l’ancienne star Joël Bermude ? Où et comment est disparue la lumineuse Lou ? Autant de questions que l’auteure avec sa truculence habituelle, nous pose en émaillant son récit de références en bout de chapitre qu’il ne faut absolument pas dédaigner sous peine de passer à côté de la Belgique, son humour, sa gastronomie et sa culture. En fin de récit Nadine Monfils nous fait part de sa nostalgie de la Belgique « d’avant » et de son amour de Montmartre.
J’avais laissé cette auteure au milieu de Mémé goes to Hollywood, un peu déçue par le manque d’intrigue. Ce n’est pas le genre de reproche que l’on peut faire à cet opus très riche malgré sa taille … seulement 215 pages mais quelle jubilation!
Ni mystique ni tout à fait fantastique, l'auteur s'amuse avec les malheurs d'un enfant abandonné dans un kiosque à journaux à l'angle de la rue de Tolbiac, fin juillet … il s'appellera Tolbiac Juillet. Ca c'est pour l'intrigue principale. Nous suivons également les malheurs d'un perfecto sans fermeture et ça c'est l'intrigue secondaire. La quatrième dimension fait partie également de la galerie de personnages, tous hauts en couleurs et souvent complètement barrés … un délice ! Il s'agit néanmoins d'un vrai roman à suspense, dans un style tout à fait personnel qui fait de ce roman un « page turner » attachant et original. J'attends la suite … ou du moins le prochain roman de ce nouvel auteur
Difficile d’en dire plus que le résumé de l’éditeur sans dévoiler le principal … alors, disons que vous regardez une mini-série TV en 2 épisodes et que vous avez juste enregistré le premier. Je suis sûre que vous ne manquerez pas le second à paraître en juin, tant l’idée est originale. En effet on a peu de décoratrices dans nos personnages de thrillers préférés, car il s’agit bien d’un thriller, bien trop court, avec une galerie de personnages originaux et des paysages apocalyptiques quoique bien contemporains et au bout du bout une quête de la vérité sur la disparition
brutale de la mère de l’héroïne !
Je viens donc avec ces 100 pages de découvrir Serge Brussolo , auteur prolifique et touche à tout sous divers pseudonymes. Sympathique découverte !
Qui donc est ce noyé sur la plage ?
Tome II de la série qui a vu la rencontre de l’héroïne avec les Brigades du tigre et qui confirme sa persévérance à aboutir dans des enquêtes improbables. Un noyer cette fois, qui ressemble à Raspoutine et Amandine déjà bien introduite dans la noblesse russe qui passe l’été à Berck va aller risquer sa vie à Saint-Pétersbourg. Raoul, le mobilard parisien et ange gardien amoureux, n’est jamais bien loin.
Encore un court roman bien plaisant à lire, aux tous débuts de la police scientifique qui n’a pas encore découvert les bons côtés de l’ADN. Un contexte historique bien documenté nous plonge après les premières émeutes ouvrières dans les prémices de la révolution russe et la chute sanglante de la maison des Romanov.
La belle plume de Lucienne Cluytens est ici au service d’une collection « belle époque » au ton suranné, qui nous fait passer un agréable moment de lecture en nous disant que ses autres héros récurrents (Flahaut et la panthère) nous manquent néanmoins.