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Monsieur Faustini habite Hörbranz, une bourgade sur les hauteurs du lac de Constance. Célibataire retraité, il vit seul avec son chat. Il porte depuis des années le même veston avec lequel il a fini par ne plus faire qu'un. De temps en temps, Monsieur Faustini prend l'autobus et se rend à Bregenz, la grande ville toute proche... A cet antihéros esquissé avec ironie, l'auteur réserve des surprises propres à le déstabiliser toujours plus, pour notre plus grand plaisir.
Après l'avoir promené dans des décors autrichiens de carte, postale, il va conduire Faustini loin de son cher pays natal. Des émotions trop fortes le pousseront à abandonner son veston - autant dire, à perdre la tête.
Le voyageur à l'échelle du minuscule
Monsieur Faustini appartient à la lignée de ces personnages que l'on aime dès les premières lignes : simple, silencieux, faussement naïf, drôle à force d'erratiques pas. On pense au Candide de Voltaire, à Plume, de Michaux, au Lucas de Cortázar, à Marcovaldo, de Calvino, mais aussi à ces personnages inoubliables du cinéma : Charlot, Keaton, M. Hulot.
Il y a du merveilleux dans ce texte. Il y a du bonheur – celui de la lecture, certes, mais pas que. De l'air frais, aussi. De l'ouverture vers l'impossible et le renouveau.
Subtile satire du monde contemporain et de ses dérives, ce petit et savoureux roman ne décevra pas qui cherche dans la littérature – et dans la vie – l'étincelle du miracle.