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Je gardais un très bon souvenir de ma lecture de « Là où les tigres sont chez eux« . Je pris donc mon souffle et me lançais dans cette lecture.
Ca commençait plutôt bien : une aventure intemporelle qui débute à Londres avant un grand tour du monde direction la Russie et la Chine.
En parallèle, les différents personnages de la fabrique de liseuse nous sont présentés sous forme d’anecdotes.
Oui mais voilà, dans le Transsibérien, l’auteur m’a perdu : trop d’inventions et d’invraisemblances pour ma pauvre petite tête. Seule la fabrique de livres électroniques continuait
de m’intéresser. Jusqu’à la fin un peu étrange.
L’écrivain a sans doute voulu rendre hommage à Jules Verne (d’où le titre, j’aurais dû me méfier).
Une première partie passionnante, la suite l’était beaucoup moins pour moi.
L’image que je retiendrai :
Celle du pigeon de Monsieur Wang qui se retrouve dans les chapitres des aventuriers intemporels.
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/29/lile-du-point-nemo-jean-marie-blas-de-robles
Un récit étrange, à la limite du fantastique dans une Amsterdam comme on la connait peu.
J’ai découvert un monde protestant fermé sur lui-même et anti-papiste à l’excès. Une ville qui interdit le sucre sous toutes ses formes et qui pourtant en produit et en exporte. Un bourgmestre qui traque les homosexuels tout en se régalant des récits de leurs extravagances.
J’ai aimé chercher les secrets du frère et de la soeur avec Nella, sans me douter une seconde du pot aux roses final.
Il m’aurait plu de rencontrer Johannes, homme en avance sur son temps, si doux avec sa femme.
J’ai
eu plus de mal avec la psychologie des personnages, comme Nella a eu du mal à comprendre sa servante à la langue bien pendue.
Une lecture qui m’a plongée au coeur du 17e siècle hollandais.
L’image que je retiendrai :
Celle du perroquet de Nella qui s’envole pas la fenêtre un froid matin d’hiver et qui sera remplacé par une miniature.
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/27/miniaturiste-jessie-burton
La tempête fait rage dans ce récit, l’orage gronde, la mer est houleuse, créant une atmosphère de fin du monde sur ce petit bout de cap basque.
Thomas, l’interne que le narrateur suit, mène son enquête incognito, se frottant parfois à plus fort que lui.
La brigade de gendarmerie explore elle une autre piste.
Enfin, Sophie, une femme étrange habitant seule face à l’océan, mène elle aussi ses investigations.
Le tout avec pour décor un ancien hôpital militaire et une légende racontée par un schizophrène.
Une atmosphère particulière que j’ai aimé retrouver
après chaque interruption.
L’image que je retiendrai :
Celle de Tom faisant du surf entre deux gardes.
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/25/ressacs-david-james-kennedy
Lorsqu’il prend sa garde aux urgences, le docteur Galvan n’a qu’une question en tête : comment présenter sa carte de visite.
Mais voilà, un malade ne se sent pas bien et s’écroule au milieu du couloir en plein répit.
Commence alors un marathon qui va mener urgentiste et malade chez le cardiologue, le pneumologue et stomatologue, entre autre. Tout cela sur un chariot dont les roues ont été huilées au préalable, heureusement.
Et chacun de sortir sa propre carte de visite, selon sa spécialité.
Mais qu’a donc ce mystérieux patient ?!
L’image que je retiendrai
:
Celle du brancard glissant sans bruit dans les couloirs de l’hôpital.
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/23/ancien-malade-des-hopitaux-de-paris-monologue-gesticulatoire-daniel-pennac
J’ai aimé les deux premières parties qui nous parlent d’Aziz et d’Amed, de leur complicité entre eux et avec leur mère.
J’ai aimé me promener au milieu des orangers plantés par le grand-père, je sentais presque leur parfum.
Puis est arrivé Soulayed pour parler de la guerre et des martyrs.
La troisième partie est à mon avis la moins intéressante du roman, car replacer le récit sur une scène de théâtre n’a pas vraiment d’intérêt. Le propos de l’auteur était suffisamment fort auparavant sans qu’il ait le besoin d’en rajouter dans un discours final qui
tombe comme un cheveux sur la soupe. Il fait perdre au roman toute sa poésie. Dommage.
L’image que je retiendrai :
Celle des cailloux sur lesquels poussent les orangers du grand-père.
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/21/lorangeraie-larry-tremblay
Me voilà replonger dans un polar suédois bien classique, à l’écriture fluide.
Celui-ci nous parle des adolescents grandissant dans une banlieue pauvre de Stockholm. L’un tente de trouver de l’argent par tous les moyens ; l’autre se fait harceler et harcèle à son tour. Sauf que ce dernier tombe amoureux de la soeur de son ami.
L’auteur démontre que le harcèlement adolescent n’est jamais anodin, au cas où l’on en douterait. Dans ce roman, il a des conséquences meurtrières.
N’oublions pas l’alcoolisme des parents, le chômage, la drogue et la dépression post-partum
et vous aurez un tableau assez complet de l’ambiance du roman.
Une lecture intéressante mais qui ne me restera toutefois pas en mémoire de façon indélébile, je pense.
L’image que je retiendrai :
Celle du quartier de Salem et des Triades, groupe de trois immeubles, dans lesquels habitent Leo et Grim. Les banlieues dortoires sont les mêmes partout.
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/19/le-syndrome-du-pire-christoffer-carlsson
Un auteur que je découvre avec cette nouvelle collection Néonoir de Gallmeister. Un auteur qui avait déjà fait très fort, paraît-il, avec son précédent ouvrage « Pike« .
La narration est hachée, dans ces pages. Peut-on même parler de narration tant le propos est décousu. L’auteur procède par touches et courts chapitres. Ne cherchez pas de liens logiques, il n’y en a pas.
Et c’est là que l’auteur est noir : il nous décrit une Amérique des campagnes qui vit sans logique et sans ordre. Des personnes qui vivotent de petits larcins et de grosses bitures entre deux coups
de poings ou deux coups de feu.
Les seuls à tirer leur épingle du jeu sont bien sûr les bars, que l’auteur nous décrit à l’envie (comprenez que j’ai passé ces passages-çi en avance rapide).
Sans oublier le prédicateur radiophonique qui dénonce les moults complots du gouvernement, même les plus abracadabrantesques.
L’auteur s’interroge bien sûr sur la paternité, mais il nous donne à voir avant tout un pays ravagé par la drogue et l’alcool. C’est noir, très noir.
L’image que je retiendrai :
Celle de Paterson expliquant qu’après le passage de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans, les premiers à rouvrir leurs portes, avant même le déblaiement de la ville, ont été les bars.
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/17/cry-father-benjamin-whitmer
Le silence, c’est ce dont on a besoin en refermant ce livre.
Après les mots de l’auteur, après la violence des faits, seul le silence permet de revenir au calme.
Car entrer dans le récit, c’est entrer dans la ville d’Adana à la veille de Pâques 1908. On y découvre une communauté arménienne présente depuis des siècles en Cilicie et au passé riche.
Mais un événement va déclencher la haine et le ressentiment entre communauté turque et arménienne.
Avec des phrases ciselées, des adjectifs évocateurs, l’auteur nous plonge peu à peu au coeur du drame.
Avec
beaucoup de poésie, il nous décrit le massacre d’Adana et des villages environnant.
Les noms des personnages sont répétés, comme une litanie, afin qu’il se gravent dans nos mémoires et que l’on ne les oublie pas.
Loin de toute polémique politicienne, l’écrivain romance le massacre d’Adana. Ainsi, il ne sera plus couvert de silence.
Un roman fort sur une page d’histoire sombre.
L’image que je reteindrai :
Celle du train arrêté en gare d’Adana, mais qui, le dernier matin, ne démarrera pas.
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/15/un-certain-mois-davril-a-adana-daniel-arsand
Le sujet est intéressant, et l’auteur va même plus loin que d’autres dans l’horreur infligé aux enfants.
Oui mais voilà, je n’ai pas du tout accroché au style. Même les promenades dans les rues de Marseille ne m’ont pas passionnées.
C’est brouillon, c’est répétitif dans le propos, c’est exagéré : les personnages en font trop pour être crédibles à mes yeux.
Yv, Oncle Paul et DBLO avaient pourtant adorés.
L’image que je retiendrai (attention divulgâchion) :
Celle des lits des trois filles dont les têtes pointent les unes vers les autres et dont
les doudous regardent le même poster de Harry Potter.
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/13/hyenae-gilles-vincent
L'enfant allemand
De l’auteure, je n’avais pas spécialement apprécié le premier roman « La princesse des glaces« , mais une amie m’a convaincue de tenter la lecture de celui-ci. Bien m’a pris de l’écouter.
Ce roman policier est bien écrit, les personnages multiples sont attachants – même le chef ronchon avec son chien – et l’humour pointe discrètement.
L’intrigue est elle aussi à la hauteur qui nous plonge dans le passé d’Erica, et surtout celui de sa mère pendant la seconde guerre mondiale.
Une lecture qui fut un pur régal et qui me réconcilie avec l’auteure.
L’image que je retiendrai :
Celle de la brassière ensanglantée retrouvée par Erica, le début d’une longue quête.
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/06/02/lenfant-allemand-camilla-lackberg