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À découvrir
Cher Vous,
Un roman court écrit à quatre mains où une gamine va avoir son destin entre ses mains, et pas que le sien.
Un mystérieux inconnu lui offre une boîte magique munie de deux manettes et de boutons qui ont le pouvoir d’influer sur sa vie... En lui offrant un simple chocolat délicieux qui ne fait pas grossir, ou bien pire. Puis il y a ce bouton sur lequel elle ne peut appuyer qu’une fois, et aussi le noir…
Sous des airs de science-fiction, les deux auteurs offrent un récit qui prête à réfléchir sur le pouvoir de presser des boutons, de pouvoir moduler son avenir et celui
des autres… Que le pouvoir de la boîte diffère selon celui qui l’utilise.
Sorti en 2017 lorsque Donald, pas le canard marrant Disney, l’autre, était au pouvoir aux USA, un esprit mal tourné comme le mien pourrait y voir un drôle de parallèle…
Une novella sympathique, mais qui ne restera pas dans les meilleures de l’œuvre du King (j’avoue après Shining, Misery et d’autres ça va être dur…), il est à noter que deux suite ont vu le jour sous la plume de Richard Chizmar seul.
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2023/01/08/39773550.html
Cher Vous,
Tout commence par une jeune fille en errance... au fil du prologue, son histoire se livre peu à peu... et fend le coeur... parce que de cette toute jeune fille dépend deux toutes petites vies.
Deux vies qui seront confiées à l'Assistance Publique... Enfin, pour l'un des deux enfants parce que l'autre sera vite adopté. Commence alors deux nouvelles vies... avec à l'origine les mêmes cartes... jusqu'à ce qu'elles soient séparées.
Au fil des pages, l'histoire de Tony se livre peu à peu... et Tony est celui-ci qui n'a pas tiré le brelan d'as. Il va errer de foyer de l'ASE
en familles d'accueil. Il va découvrir la violence, l'absence, l'abandon encore et encore, la galère encore et toujours.
Jusqu'à ce que Raf sonne à sa porte... avec une révélation qui peut tout faire changer.
Avec De nulle part, Claire Favan traite, comme elle l'avait fait avec Dompteur d'ange, de l'enfance maltraitée, bousculée. Toutefois, c'est un angle bien différent qui est ici proposé au lecteur.
En s'appuyant sur la gémellité et les particularités qui lui sont régulièrement prêtées, Claire Favan offre une intrigue machiavélique sous fond d'aide sociale à l'enfance, et de ce que malheureusement elle peut représenter de pire.
L'intrigue se dévoile tout doucement et brouille les pistes, mêlant les personnalités d'Antoine et Raphaël, les noyant doucement dans des situations dont ils vont devoir se sortir en tout impunité.
Si la première partie est principalement centrée sur Antoine et les galères à répétition qu'il va rencontrer.
"A quel moment a-t-il réclamé du rab de merde dans l’assiette de sa vie ?"
La deuxième partie s'ouvre sur un élément tout à fait inattendu qui va peut être lui permettre de devenir le maitre de son destin...
Mais, sera-t-il assez fort pour devenir alors le Capitaine de son Âme ?
Entre roman noir et peinture sociale, De Nulle part devient doucement un thriller addictif, qui se lit en une seule fois pour savoir si, enfin, Antoine aura droit à une vie digne de ce nom...
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2023/01/07/39772612.html
Cher Vous,
Nous étions deux amis et Fanette m'aimait…
Enfin, celle du grand Jacques !
La Fanette de Gaet’s et Monier, ce n’est pas dit qu’elle aime, qu’elle ait aimé, peut-être, mais aimer dans le présent… C’est autre chose... elle aurait plutôt tendance à détester ses contemporains la Fanette !
Fanette, elle est là depuis le début, pas dans la troupe des nettoyeurs de l’extrême, non, c’est plus un témoin, celle qui est derrière le zinc à les servir et écouter leurs élucubrations, celle qui entend et ne parle pas forcément…
Cinquième tome de la série
RIP, les auteurs arrivent toujours à tenir le rythme. On cerne de plus en plus les personnages, même si l’on ne sait toujours pas où l’on va exactement.
Un gros travail a été effectué par les deux compères pour noyer le poisson depuis le premier tome !
J’ai hâte de découvrir le sixième tome, Eugène, même si je sais par avance que j’aurai déjà le spleen en le lisant, vu que logiquement la série est en six tomes…
Les dessins et le scénario sont dans la même veines que les premiers opus, c’est-à-dire au top.
Est-il besoin de te rappeler que ces bandes dessinées sont indispensables ?
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2023/01/06/39771731.html
Cher Vous,
Vadim a douze ans. Il est né à Paris, la plus belle ville du Monde. Mais quand on est asthmatique, la plus belle ville du Monde peut être plus source d'inconfort que de bonheur.
Heureusement, des amis de sa famille lui propose de partir à la Montagne pour se soigner... avec le bon air pur des Alpes, son asthme sera vite soigné.
Vadim monte alors dans le train à Paris... quand il arrive après de longues heures, tout est nouveau : il découvre la neige, le froid et les personnes chez qui il va loger... de parfaits inconnus pour lesquels il est Vincent... parce que même son
prénom est une nouveauté.
Si les premiers jours, Vincent reste replié sur lui-même, il se laissera doucement apprivoiser par cette famille, certes un peu rude, mais au coeur si grand qu'elle lui a offert l'asile sans poser de question.
Et puis, il y aura le premier choc, celui de la montagne, de ses hauteurs, de ses couleurs changeantes, de ses odeurs, de ses saisons intenses, de son immensité...
"Il n'écoute pas, il a de la montagne plein les yeux, les tympans, les poumons, les synapses, il est envahi de montagne, elle est trop immense, trop étrange, trop nouvelle pour qu'il s'en détache."
Et puis, et puis surtout, il y a Moinette...
"Moinette est une chouette, une fée, un lutin, Moinette guide, surprend, se moque, rit, se vante, râle [...]"
Avec L'île haute, Valentine Goby offre un roman à plusieurs dimensions, dans lequel la montagne devient un personnage à part entière, et pare l'histoire de Vadim d'une dimension onirique tout à fait particulière.
L'île haute est un roman de l'abandon des siens, de soi-même, de l'insouciance qui demeure malgré tout, de la résilience et puis surtout de la transition entre l'enfance et l'adolescence.
Un roman intense, initiatique, très émotionnel... à la fin bouleversante !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2023/01/04/39768407.html
Cher Vous,
J’avais déjà lu Némésis du même auteur, une lecture appréciée, sans plus.
En revanche, avec 30 secondes..., Xavier Massé monte d’un cran…
Que cela soit dans son scénario, son intrigue, sa façon de traiter ses personnages et aussi et surtout, le réalisme.
30 secondes dans une vie c’est que dalle, peanuts... La preuve, sans entraînement tu peux cesser de respirer ce laps de temps sans problème… Pourtant dans ce roman, ces trente secondes sont importantes, très importantes…
Un joueur de foot américain subit un grave accident sur un match. Quand il se réveille,
il ne se souvient de rien, même pas des trente secondes précédent le drame. Un toubib va l’aider à retrouver la mémoire, l’homme va découvrir sa vie, pour aller de surprise en surprise.
Un très bon thriller signé Xavier Massé.
Quand on voit l’évolution de l’auteur en deux livres, on peut se dire que s’il continue sur cette lignée, il est appelé à faire parler de lui…
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2023/01/03/39767220.html
Deuxième roman de Yannick Provost, Il ne rentre pas ce soir... change complétement de registre.
Si avec Tu joues, tu meurs !, l'auteur mettait en scène de jeunes adultes complétement geek, avec Il ne rentre pas ce soir..., c'est dans la peau d'un cadre à l'approche de la cinquantaine que Yannick Provost se glisse.
Mathis, ce matin, en se levant un peu péniblement, n'imagine pas qu'il vient de mettre le pied dans l'effroyable cercle de la loi de Murphy.
Malgré tous les efforts fournis, les heures données à son entreprise, ses plus belles années cédées au Dieu Travail, les statistiques
et la DRH ont tranché :
"Merci pour toutes ces années, Signez en bas de la feuille, Au revoir Monsieur... Vous êtes prié de quitter les lieux dès maintenant et sans faire d'histoires s'il vous plait..."
Et c'est comme ça qu'une journée somme toute banale devient une belle grosse journée de mouise. Parce qu'il ne faut jamais oublier que :
"Le pire est toujours certain même s'il est improbable."
Et le pire, Mathis va mettre les deux pieds dedans quand, dans un moment d'inattention, il va bousculer le scooter d'un livreur de pizzas...
Yannick Provost est amateur de Jazz, de films d'action... et de whisky aussi... Et le tout se trouve réuni avec beaucoup de fluidité dans ce second roman.
A nous compter cette vie qui part totalement en quenouilles, il fallait pouvoir assumer le rythme qui se devait d'être effréné. Et c'est un pari réussi parce qu'il n'y a absolument aucun temps mort dans cette journée absolument incroyable que l'auteur fait vivre à son personnage principal.
Il faut dire que l'histoire est très joliment servie par une bande son de qualité mais également une galerie de personnages secondaires tout aussi travaillée que la personnalité de Mathis.
Un roman sur les chapeaux de roues qui se lit en une seule traite afin de savoir comment va se terminer, pour Mathis, cette journée absolument délirante.
Un polar mais pas que... parfaitement rythmé qui permet à l'auteur de passer le fameux cap du "second roman" haut la main.
A lire, si vous pensez que votre journée a été réellement pourrie... histoire de relativiser :-)
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2023/01/02/39765854.html
Cher Vous,
Imagine un monde où le réchauffement climatique est tel que tout est sous contrôle, ce que tu manges, ton empreinte carbone, ton temps d’écran, et dès que tu déconnes, paf ! Tu te prends une prune, ou pire, tu vas carrément en maison de redressement alimentaire…
Ça fout les chocottes non ?
Ben pour Chantal Pelletier, ce sera en 2046... demain quoi…
Sens interdits, fait partie de ces livres qui sont anxiogènes, parce que le réchauffement, tout ça, on t’en cause pas mal aux infos, pis l’autre il dit que l’opulence c’était fini… Alors si ce roman c’était
de l’anticipation ? Si demain ?
Non, enfin je ne crois pas, du moins, je n’espère pas.
Une dystopie amère où deux flic alimentaires doivent mener une enquête. Une femme est décédée, gavée comme une oie en pleine période de « prohibition culinaire ».
Une enquête qui leur réserve pas mal de surprise, et pas des bonnes, tu te doutes bien…
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2022/12/11/39741658.html
Chers Vous,
Un joli livre, biographie légèrement onirique, sur le grand Jacques.
Pas toute sa carrière, du moment où il fait ses adieux, quitte tout pour rejoindre son bateau… Puis de la navigation, il passe à l’aviation, toujours cette soif de voyage, de partage, de découvertes...
On y voit l’artiste, le poète, mais surtout l’homme au grand cœur, celui pour qui l’amitié est sacrée, pour qui les autres ne sont pas rien, qui prend soin de tous.
Une belle histoire sur les quatre dernières années de Brel.
Ses joies, ses angoisses, ses peines, son amour des Marquises.
Un
roman empreint d’une grande émotion, pas destiné au seul fan du chanteur. Il se lit comme une œuvre de blanche, on visite avec Jacques, on l’accompagne pour son dernier voyage….
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2022/11/27/39724610.html
"L'inconnue du 17 mars" de Didier Van Cauwelaert
Cher Vous,
Lucas Norden a été prof... Aujourd'hui, il est SDF... Lucas s'est plutôt bien acclimaté à son nouvel état, finalement. Il a trouvé sa place sur une grille d'aération, les commerçants du coin ont un oeil sur lui et lui donnent ce dont il a besoin.
Lorsque, le 17 mars 2020, le confinement est annoncé pour la France entière, Lucas sait une chose : il refuse de se retrouver en centre de desserrement. Non pas qu'il estime être à l'abri du coronavirus, bien au contraire.
"Nous risquions de choper le coronavirus, comme tout
le monde, mais nous avions, habitués à baigner dans les germes, la supériorité de l'expérience et les défenses naturelles du détachement - un système immunitaire comme un autre."
Juste, il veut rester libre de ses mouvements... Alors quand il voit que des contrôles vont être fait dans la rue où il est installé, il s'enfuit.
Malheureusement, ou heureusement, l'avenir le dira, Lucas est percuté par une voiture...
Démarre alors une bien étrange rencontre !
Avec son humour et sa finesse d'écriture habituelle, Didier Van Cauwelaert dissèque une période inédite pour le monde entier : un confinement de l'ensemble des populations.
Mais qui a envie de lire une histoire sur cette période dont nous sortons à peine, pouvez-vous vous demander ?
Et bien, chacun de nous... Parce qu'ici, pas de claustrophobie ni de grogne mais bien un conte philosophique drôle, rythmé et bien mené qui reprend l'ensemble des thèses évoquées à l'arrivée du Coronavirus (le complotisme, la 5G, la chloroquine, tout y passe !) pour au final rappeler que deux seules choses peuvent sauver le Monde et l'Humanité : l'Amour et la Bienveillance.
Une histoire d'enfermement qui, au final, n'aura jamais autant rendu sa Liberté à un Homme.
Un tout petit roman par son nombre de pages mais immense par sa finesse, sa fraîcheur, sa drôlerie et surtout par le plaisir de lecture qu'il procure !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2022/11/26/39723865.html
L'Histoire du Brésil... mais pas que !
Cher Vous,
Tiago est un jeune journaliste brésilien. Alors qu'il rentre chez lui avec sa dernière conquête, il entend des hurlements chez son voisin, un vieil homme avec lequel il n'a eu que peu de contacts jusqu'alors.
De peur que celui-ci ne soit vraiment en danger, Tiago décide d'entrer dans l'appartement. Il découvre Fabiano au sol... Les hurlements proviennent de son perroquet... un bien étrange volatile qui chante, parle ou hurle sur son maître au gré de ce qui semblent être des humeurs changeantes.
Quand une amitié s'installe entre Tiago et Fabiano, celui-ci commence à dévoiler sa vie, et par là-même celle de ce bien étrange compagnon.
Fasciné par ce qu'il entend, Tiago décide que la vie de Fabiano sera la trame de fond de son premier roman... Et pour compléter un peu le récit, il décide d'enquêter par lui-même.
Mais, ce qu'il va découvrir au fil du temps le fera passer par de multiples émotions : admiration, doutes, amour, haine... parce que rien n'est simple et surtout parce qu'on le sait : tout le monde ment !
A travers l'histoire de Fabiano, ce jeune paysan du Nordeste qui quitte sa campagne pour réaliser le projet complétement fou de construite une ville nouvelle qui viendra supplanter la Capitale, Charline Malaval livre l'histoire du Brésil.
"- Le Brésil a commencé à compter sur l'échiquier mondial. Seul un grand pays peut envisager de déplacer sa capitale, surtout quand la précédente était Rio de Janeiro [...]"
Parce que la Grande Histoire n'est faite que de l'histoire de milliers d'anonymes, c'est un roman choral qui permet au lecteur de remonter le temps pour découvrir comment tout un pays a vécu la révolution industrielle, un coup d'Etat, une dictature, une révolution... Toute cela au son de la musique et de l'émergence de la Samba.
Parce qu'il saisit toute une époque, doucement, Le Chant du Perroquet quitterait presque la littérature blanche pour se teinter de roman noir, voir de thriller...
Un roman à la narration alternée et à double temporalité, absolument fascinant que l'on s'attache plus à l'histoire d'amour de Fabiano ou à l'histoire du Brésil, ce pays qui a obtenu la Démocratie au prix de la torture et du sang !
"Seuls les combats dans lesquels tu laisseras des plumes seront des victoires."
A lire pour la chaleur, pour la musique, pour l'Histoire et pour l'Amour !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2023/01/22/39788277.html