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Cher Vous,
Cette série de bandes dessinées est une adaptation de l’œuvre d’Albert Bonneau, c’est lui le créateur de ce personnage, dont les aventures furent publiées des années 1920 aux années 1950. Lorsque l’on recherche des informations sur Catamount sur la toile, on trouve ceci :
« Catamount est à la fois le d’Artagnan et le Jean Valjean du Far West qui consacrera sa vie à lutter courageusement pour le triomphe de la Justice et la défense des faibles et des opprimés. Les aventures de Catamount, c’est le Far West avec ses Indiens, ses outlaws, ses cow-boys, ses
ranchmen, ses rangers, ses shérifs, ses chercheurs d’or et ses aventuriers de toutes sortes. C’est l’épopée des pionniers, la victoire du rail, la lutte incessante que se livrent les éleveurs et les audacieux voleurs de bestiaux. Ce sont les combats au hasard de la Piste, les aventures passionnantes ayant pour cadre l’immense décor de la Prairie sans Borne ! Sur la piste de Catamount, le lecteur connaîtra les régions les plus pittoresques de l’Amérique, les plaines verdoyantes du Texas, les collines fréquentées par les bandes d’Indiens pillards, la vallée sauvage du Rio Grande, le delta du Mississippi avec ses légendaires steamboats, la Sonora, paradis des rebelles mexicains, le Grand Canyon du Colorado, les vastes déserts aux cent mirages… »
Dans ce premier opus, on découvre le personnage, comment naquit la légende. L’histoire de ses pionniers qui quittaient leur lieu de vie avec tout ce qui leur appartenait dans des chariots bâchés. Ils traversaient les États-Unis, pour trouver de meilleurs pâturages, pour coloniser de nouvelles terres. Prenant le risque de perdre la vie lors des attaques de convois.
Catamount est l’un d’eux, tout du moins le rescapé d’un raid indien.
Sauvé, il est recueilli par une famille de migrants, on suit son éducation, ce vieux trappeur qui va lui enseigner son savoir, et ce qui va faire naître la légende.
La mise en page et le cadrage des scènes d’actions sont fort intéressants, mettant en avant la violence du moment. Ce découpage se marie très bien au genre western, qui se fait un peu trop rare à mon goût.
Il n’existe que peu de séries dans cette thématique, mais coup de bol, celle-ci aussi promet une belle saga !
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/03/08/38854626.html
Cher Vous,
Avec "La nuit de feu", Eric-Emmanuel Schmitt proposait déjà d'entrer dans une part de son intimité et se livrait, avec pudeur.
Avec "Journal d'un amour perdu", l'auteur met à nu, sans complexe, la tristesse immense qui l'envahit au décès de sa mère.... Ce cataclysme inattendu qui le secoue sans qu'il puisse résister au spleen qui, immédiatement, le prend à la gorge.
"Un jour comme les autres, tout devient différent.
On nous annonce une mort, une naissance, et dès lors rien ne sera plus jamais pareil."
Au fils des pages, il révèle, petit à petit, la vie de cette
femme extraordinaire qui lui a permis de devenir, sans jugement mais avec fermeté, l'Homme qu'il est devenu.
Il y a tant de respect, d'admiration, de douceur et d'Amour entre ces deux êtres-là, particulièrement proches, que ce qui pourrait être impudique devient une déclaration d'Amour, non pas seulement à cette mère disparue ou à la Femme qu'elle a pu être, mais aussi à la vie, à ses bonheurs et ses choix.
Petit à petit, le lecteur suit Eric-Emmanuel Schmitt dans son travail de deuil, l'accompagne dans les cinq étapes qui permettent, enfin, d'atteindre la sérénité.
"Le chemin du deuil amorce un grand virage lorsque la joie succède à la tristesse : on se réjouit de la vie d'un être au lieu de se lamenter sur sa mort."
Ce récit est certes impudique, l'auteur ne nous épargne ni ses larmes, ni son désarroi, ni sa dépression...Mais, il est surtout poétique et tendre.
Comme une douce nostalgie !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/03/02/38844131.html
Cher Vous,
La Pâqueline, c’est la mère de Victor, l’Embaumeur, qui vient d’être condamné pour des trucs pas sympas avec un cadavre, si tu vois ce que je veux dire. Et en 1798, les gens ne font pas la belle vie à la Pâqueline, c’est tout juste si on ne lui crache pas au visage quand elle passe dans la rue.
A l’époque la médisance régnait, on adorait dire du mal de son prochain. Ah, on me signale dans l’oreillette que c’est toujours la même chose en 2021, voir encore pire grâce, à cause, des réseaux sociaux…
Mais revenons à ce formidable roman, qui mêle la vie
de cette femme, dont on hésite à chaque chapitre à la haïr ou à la plaindre, et la chronique d’une époque.
Isabelle Duquesnoy sort des sentiers battus, des personnages hauts en couleur et forts sordides, un récit totalement insolent qui fait plaisir à lire.
Un magnifique travail de recherche historique, une vision sombre de cette période post-révolutionnaire.
Victor est emprisonné suite à son procès, la Pâqueline va prendre possession de son habitation, de son commerce, elle le déteste ce fils, et va lui faire savoir, lui faire comprendre pourquoi.
Je dois avouer que j’ai lu ce livre, sans avoir lu le précédent, je n’ai pas pour autant été perdu dans ma lecture, en revanche, je n’ai qu’une envie maintenant, lire L’Embaumeur.
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/01/15/38842537.html
Mes Chers Vous,
Avec Sa majesté des ombres, Ghislain Gilberti entame une nouvelle trilogie mettant en scène Cécile Sanchez, commissaire spécialisée en synergologie, victimologie, et psychologie clinicienne.
Il faut dire qu'il fallait au moins une commissaire de cette trempe pour mener l'enquête dans ce nouveau réseau de dealers composé de membres versés dans l'art de la dissimulation, de la discrétion absolue et de la violence totale.
Composé de 4 parties distinctes mais inexorablement entrelacées, l'histoire démarre en 2003 par un foirage total, une intervention de police
qui se termine dans un bain de sang, un guet-apens impitoyable imaginé pour ne laisser absolument aucune chance de survie aux forces de police.
Mais, quand le même modus operandi ressurgit des années après, ce sont des fantômes qui semblent ressurgir du néant... Il faut dire qu'ils ont bien décidé de faire sonner les trompettes de l'Apocalypse.
"Quelquefois, il n'y a que le mal pour combattre le Mal.
Certaines atrocités sont indispensables à l'équilibre de cette société pourrie. Ce monde ne tient qu'à un fil."
Ghislain Gilberti aurait pu céder à la facilité d'un récit ultra-violent, brutal, nerveux. Il n'en est absolument rien. La densité de l'histoire permet aux personnages d'être hyper-travaillés. Leurs caractères se révèlent au fil des pages, évoluent, dansent entre le bien et le mal, se complexifient pour mieux prendre corps.
L'intrigue est dense, tout comme le réseau que devra démanteler Cécile Sanchez, et il faudra bien ces 717 pages pour que quelques pièces du puzzle se mettent place...
Mais ne doutons pas que l'intensité de l'écriture de Ghislain Gilberti, sa capacité à rebondir et à surprendre nécessite qu'effectivement deux autres tomes viennent compléter ce récit, voir sûrement l'éclairer, crûment, tel une lampe scialytique... disséquant les faits pour mieux les révéler.
Un premier tome nerveux, violent, radical mais tellement bien maîtrisé qu'il en devient addictif !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/02/16/38819883.html
Cher Vous,
Oui, tu as bien lu…
Un traité du trou du cul…
Ne va surtout pas croire que cet essai ne te parle que de la sexualité liée à l’anal. Certes, tu as bien sûr une partie qui lui est consacrée, cela fait partie « des utilités de l’organe ».
Mais ça ne cause pas que de cela, non, bien loin de là, il y a aussi son anatomie et toutes les pathologies qui sont liées à l’orifice.
Ne ris pas !
Si tu savais comme nombre d’entre nous ne connaissent pas véritablement leur corps. Encore plus lorsque l’on tourne autour la zone génito-anale.
Il y a aussi la culture
du trou du cul.
NON ! Sombre idiot, pas comment cultiver un trou cul !
Bien que le fil conducteur du livre soit ce que les médecins retrouvent parfois en ce lieu. Non, l’anus est source d’inspiration artistique depuis fort longtemps. Que ce soit dans Gargantua de Rabelais, en passant par les vers de Rimbaud et Verlaine, la crudité de Louis-Ferdinand Céline, j’en passe et des meilleures.
Tu trouveras aussi toute la mythologie autour de l’œil de bronze, et bien sûr la très riche étymologie de la rondelle !
Avec humour Isabelle Simon fait le tour complet du trou du cul. Dans tous ses états…
Ce genre de livre peut paraître absurde, idiot, c’est une très mauvaise idée reçue que tu as là… Sache qu’avec ce genre de lecture, en plus de rire, tu t’instruis.
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/02/15/38817992.html
Cher Vous,
On ne va pas passer par quatre chemins, si tu as aimé le roman éponyme de Franck, tu ne vas pas être déçu, l’adaptation est correcte.
Si tu te souviens, c’est dans ce bouquin que Sharko et Henebelle vont se rencontrer !
Tu vois, si pour Lucie je n’ai rien à redire, le Franck, je ne le voyais pas vraiment comme ça. Comme quoi, c’est marrant la tronche que l’on se fait des personnages des romans.
Pour revenir à cette adaptation, le dessin est chouette, le trait intéressant, faut dire que Brahy n’est pas loin des cent albums de BD. Mais surtout le scénario est
totalement maîtrisé, jusqu’à la dernière planche, l’ultime image…
Si tu te souviens bien, Le syndrome [E], est le premier opus d’un diptyque de Thilliez sur la violence, son Orange mécanique, la suite est Gataca. Eh bien, la dernière case t’envoie directement chez ton libraire chercher la seconde bande dessinée, c’est con, elle n’est pas encore sortie…
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/01/24/38777637.html
"UnPur" d'Isabelle Desesquelles
Mes Chers Vous,
UnPur est l'histoire terrible d'un petit garçon devenu un homme bancal, complexe qui doit aujourd'hui répondre de ses actes devant la justice et qui préfère se raconter, se justifier même, à son frère... ce jumeau qui lui a toujours manqué.
"Tout ce qui manqué me démange et je gratte, j'entretiens la plaie qui est la nôtre, et tu ne dis rien. Évidemment que tu ne dis rien."
UnPur commence par la réponse de Julien à son frère, Benjamin. Il a attendu 40 longues années que cet appel arrive. Il s'est tout imaginé, a construit mille
fois le scénario de ces retrouvailles... attendu, tellement, d'être de nouveau deux, ensemble, ce tout unique que seuls les jumeaux savent former.
"Je ne sais si de ton box de l'accusé tu l'as remarqué, je frotte sans arrêt la pulpe de mes doigts, je cherche... une sensation, un relief... de quand on faisait bloc."
UnPur est le récit terrible d'un enfant enlevé, manipulé, violenté qui doit se raconter lui qui a fait le choix de la solitude et du silence.
Par la voix de Benjaminquejet'aime, Isabelle Desesquelles dissèque le terrible, l'inconcevable et donne ainsi substance à ce petit garçon qui, bien que devenu homme, sera toujours enfermé dans sa tête de petit être de 8 ans à tenter de survivre, parce qu'il ne s'agit de rien d'autre que de décrire la bataille de cet enfant a qui l'on vole l'amour de sa mère, l'amour de son frère pour enfin mieux lui voler l'amour de lui-même.
"Elle dure longtemps, la fin d'une enfance les poings serrés sans pouvoir les décoller de mon corps. Demain a fini d'exister."
Isabelle Desesquelles, nécessairement, décrit des choses innommables et pourtant, parce que ses mots sont pudiques, ellipsent et pourtant disent tout, jamais le lecteur ne se sent voyeur...
Toute cette histoire bouscule, dérange, donne la chair de poule, sert la gorge, interpelle.
Isabelle Desesquelles, avec ce roman relativement court mais terriblement intense, oblige le lecteur à remettre en question toutes ses convictions.
UnPur est un roman d'une noirceur terrible, viscérale, intime, violent, tragique mais servi par une écriture si fine et singulière !
Un roman, coup de poing, glaçant par sa beauté terrible !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2019/09/25/37662160.html
Cher Vous,
Éditions Gallmeister continue d’exhumer les grands textes de la littérature noire américaine.
Avec Le corbillard zébré, The Zebra-Striped Hearse, de son blase original, tu découvres, ou retrouves, le détective Lew Archer.
Archer est apparu pour la première fois en 1946, dans la nouvelle Find the Woman parue dans Ellery Queen’s Mystery Magazine. Il a fallu attendre 1949 pour que le privé déboule dans un polar The Moving Target, et encore, ça c’est pour les Ricains. En France ce fut 1954. Ce premier tome des aventures de ce détective a d’ailleurs été réédité
par Gallmeister en 2012 sous le titre Cible mouvante.
Mais revenons à nos moutons, enfin à notre zèbre…
Si tu ne le connais pas, Archer est un privé dans la veine de Marlow, le héros de Raymond Chandler. À la différence que Archer est plus «humain», il compatit, comprend, que ce soit les familles des victimes, mais aussi les accusés.
Souvent, et c’est le cas dans ce roman, il est confronté à la bourgeoisie ricaine, lui qui aurait plus des tendances du côté des Démocrates, se retrouve souvent embauché par des Républicains…
Cette fois-ci, c’est le colonel Blackwell, un militaire à la retraite, raide comme la justice, qui fait appel à Archer. Sa fille âgée de vingt-quatre carats, toute prête à hériter d’un demi-million de dollars, s’est entichée d’un artiste ! Pense donc, un peintre bohème sans le sou, Blackwell n’aime pas ça ! Alors il demande à Lew de fouiller, un type comme ça ne peut pas être net…
Larcher fouine, tel un ratier, il creuse, déterre des cadavres… Mais qui sont ces macchabées ? Qui les a occis ? Rien n’est certain, et Archer n’a pas pour habitude d’avoir des certitudes…
C’est du bon vieux polar à l’ancienne, le genre que tu lis dans ton canapé avec un bon rhum, voir un excellent whisky tourbé et un cigare.
Est-ce les vapeurs éthyliques du Bayou Spiced ou la fumée du Roméo & Juliett 1 000 fleurs ?
Mais je lui trouve un côté Columbo à Archer, me demande si Richard Levinson et William Link ne se sont pas inspirés de ce personnage pour créer le leur.…
Il reste encore à Éditions Gallmeister huit tomes de la série Lew Archer à retraduire et rééditer, je les attends de pied ferme !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/01/21/38772335.html
"Bénie soit Sixtine" de Maylis Adhémar
Mes Chers Vous,
2013, Sixtine est étudiante. Elle est jolie, elle a reçu une très bonne éducation, elle fait de belles études. Lorsqu'elle croise Pierre-Louis a un mariage, elle est de suite séduite. Lui-même voit en elle l'épouse idéale : ils ont reçu la même éducation religieuse, leur foi est au coeur de leur vie. Leurs familles respectives voient comme une bénédiction leur union.
Tout va très vite, les fiançailles au bout de 3 mois, le mariage au bout de 6... Sixtine emménage dans la très belle maison achetée par son époux comme
cadeau de noces. Cinq semaines après leur mariage, elle est enceinte....
Le tableau est idyllique....
Mais 2013, c'est aussi l'année des manifestations contre le mariage pour tous.... C'est aussi l'année où l'intégrisme catholique a montré un peu plus son visage, pourtant toujours très secrètement dissimulé.
2013, c'est l'année où Sixtine va découvrir, violemment, que tous les principes d'éducation qu'elle a reçus ne sont peut-être pas si idéaux que ça... que peut-être on peut croire en Dieu et vivre autrement... que peut-être qu'il est possible d'apporter un peu de tolérance dans tout ça... que peut-être son bonheur est autrement !
Maylis Adhémar offre un premier roman à la construction habile, qui dénonce un intégrisme sans jamais remettre en cause la foi. Elle offre la peinture d'un milieu rarement décrit dans un roman avec subtilité, finesse et délicatesse...
Son écriture est fluide, bienveillante, touchante souvent. La construction de l'histoire, alternant le quotidien de Sixtine et les lettres de sa grand-mère écrite pour sa mère, met tout doucement à jour les contradictions, les secrets et les petits arrangements de conscience de chacun, offrant ainsi tendrement à Sixtine la possibilité d'une autre vie.
Un très joli roman doux, quelquefois violent, souvent tendre, des fois triste, d'autres fois drôle.... Bref, la vie !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/01/20/38770751.html
Quand les mots des uns réparent les maux des autres !
Mes Chers Vous,
Qu'est ce qui peut bien pousser un homme à suivre une inconnue, à monter dans un bus sans connaitre la destination finale et à abandonner femme et bagages sur le quai d'une gare ?
Et quand bien même ce soit un coup de folie, qu'est ce qui peut le pousser à rester dans ce gîte dans lequel il ne connait personne ?
Pourquoi ne répond-il à aucun des appels qu'il reçoit ?
Pourquoi ne donne-t-il pas de nouvelles à cette femme quittée brutalement sur un quai de gare ?
Et qui sont-ils, ces gens, qui occupent cette chambre d'hôtes ? Qu'ont-ils de plus pour retenir Edouard, ici, dans la forêt de Brocéliande ?
Septième roman d'Agnès Ledig, Se le dire enfin dévoile doucement, au fil des pages, les histoires d'Edouard, Gaëlle, Gauvain, Raymond et Adèle... sous le regard énigmatique de Platon le chat.
Et si ces cinq-là n'avaient, en théorie, aucune raison de se croiser, il fallait bien un peu de la magie de la forêt de Brocéliande pour que leur cohabitation fonctionne.
Il faut dire qu'ils ont tous des bosses, des plaies et des cicatrices qui ne leur facilitent pas la vie. Et quand, certains de leurs secrets sont mis à jour, c'est un avis de tempête qui se lève sur leur petite communauté
"Des débris de femme qui retombent en une pluie de gravats et de longs sanglots qui vous transpercent le corps comme un vent du pôle nord."
Il leur faudra du courage, de la persévérance et surtout beaucoup de bienveillance pour que les mots des uns réparent les maux des autres
Au fil des pages, Agnès Ledig donne de la consistance à ses personnages. Ils gagnent en épaisseur et en humanité et, petit à petit, entrent en résonnance avec le lecteur.
Et puis, il y a la forêt... cette nature qui devient élément central parce qu'elle permet d'exprimer ses chagrins, ses douleurs, ses bonheurs... Parce qu'on peut y marcher, y enlacer un arbre, y crier sans que personne n'entende, y chuchoter des secrets un peu trop lourds à porter, y faire des déclarations d'amour enflammées, y puiser la force d'avancer encore...
Se le dire enfin est une ode à la simplicité des choses, à tous ses petits riens que l'on oublie trop souvent de savourer... et puis à la valeur de la vie, de l'écoute, de la transmission, du respect de soi-même comme des autres...
Un roman lumineux, doux, drôle aussi, comme un rayon de soleil qui caresse la joue.
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/03/13/38863574.html