Un polar qui ne vous laissera pas indifférent. Un sentiment de malaise qui se prolonge tout au long du récit. Ce n'est que dans les dernières pages que tout " s'éclaire " ou que tout s'assombrit.Un livre dérangeant, déroutant et qui reste en mémoire longtemps après l'avoir refermé.

• policier

Je retrouve avec plaisir la plume de l'auteure : saccadée, mais pas trop, au rythme haletant.

Qui plus est, l'auteure alterne les points de vue entre le personnage principal, Iris, qui raconte ses 5 jours dans la ville de son enfance, et les silences, qui nous content la généalogie et la vie d'Henry.

Le lecteur, tel Sherlock, cherche les liens entre les deux histoires. Et bien sûr, ne les trouve pas !

Pourtant, on devine une troisième histoire dans les deux histoires. J'adore !

Encore une fois, l'auteure m'a bien eue.

L'image que je retiendrai :

Celle du lac au fond du bois, dans lequel le tueur commet ses forfaits.

http://motamots.canalblog.com/archives/2014/10/17/30379750.html

Dès le départ j'ai trouvé qu'Iris était dérangeante. Cette impression a duré tout au long du roman jouant tantôt sur la fragilité tantôt sur un côté sombre.
Elle est photographe judiciaire et perçoit le monde et la mort au travers l'œil de son objectif. Peut être pour rester objective, pour ne pas repenser à ce qui s'est passé il y a 8 ans : la mort de son fils. Elle ne s'est jamais remise de ce drame.

En revenant sur les lieux du drame, elle ne se doute pas que ses vieux démons vont se réveiller. Vont-ils se réveiller totalement ? Difficile à dire à mon avis, ils n'ont jamais été endormie.

Bien qu'Iris a énormément souffert, je n'ai pas vraiment pu ressentir de l'empathie, il y avait quelque chose qui me dérangeait énormément sans réellement pouvoir mettre le doigt dessus.
Ce n'est que dans les toutes dernières pages que j'ai compris ce qui me gênait tant.

L'individu n'est pas noir ou blanc, il fluctue entre les deux. Selon son éducation et son environnement, celui-ci fait des choix bons ou mauvais qui construisent la personne qu'il devient. Iris en est un exemple.

On l'aime ou la déteste mais une chose est sure on ne peut pas l'oublier facilement.