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Ils vivent dans un « terrier ». Les enfants, la mère. Protégés de la lumière extérieure qu'ils redoutent. Sales et affamés, ils survivent grâce à l'amour qui les réchauffe et surtout grâce à Aleph, l'immense, le père, qui les ravitaille, les éduque et les prépare patiemment au jour où ils pourront sortir. Parce que, dehors, il y a des humains. Parce qu'eux sont des monstres et que, tant qu'ils ne seront pas assez forts pour les affronter, ils n'ont aucune chance.
Mais un jour Aleph ne revient pas, un jour les humains prédateurs viennent cogner à leur porte.
Alors, prêts ou pas, il va falloir faire front, sortir, survivre.
Pendant ce temps, dans une chambre d'hôpital, un homme reprend conscience. Une catastrophe naturelle sème la panique dans la région. La police, tous les secours sont sur les dents. Dans ce chaos, l'homme ne connaît qu'une urgence : regagner au plus vite la maison où on l'attend.
Maud Mayeras est une auteure rare et appréciée dans le monde du thriller pour l'originalité de son ton et son exploration des territoires obscurs de la psyché humaine.
Les Monstres est son quatrième roman.
Les monstres n'existent pas, les hommes oui.
« Les Monstres » de Maud Mayeras c'est l'histoire d'une libération qui n'en est pas une, d'une famille grotesque soumise à un Ogre d'homme, tout-puissant, aussi rassurant pour quelques-uns que vil pour tous les autres. Inutile de dévoiler plus que ce qui se trouve sur la quatrième de couverture. Les monstres vous appellent, répondez leurs.
Véritable expérience sensorielle intime et immersive qui se lit en apnée, qui se vit avec les tripes, ce roman c'est une histoire de peurs. La peur des autres, de la différence, la peur de l'abandon et du changement, la peur de mourir et celle de vivre.
Rédigé par une plume magistrale et fluide. « Les Monstres » est un livre parfois insoutenable mais qui l'est toujours au service d'une intrigue, d'un questionnement, d'une recherche poussée et passionnante de la psyché humaine. Un thriller à la construction originale, entrecoupé d'extraits de contes terribles qui résonnent comme autant de métaphores tout au long de cette lecture incroyablement tendue.