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Stefan Zweig est fasciné par les grandes aventures de l'esprit humain, et particulièrement celle de la création romanesque. Trois maîtres, ce sont trois "géants" du XIXe siècle qui ont forgé un univers autonome, portant l'empreinte d'une puissante personnalité, avec ses types humains, ses lois morales, sa métaphysique. Chez Balzac, l'élan créateur exprime une volonté de puissance par rapport à la société ; chez Dostoïevski, l'affirmation d'un destin tendu entre extase et anéantissement ; chez Dickens, l'accord entre un génie individuel et les traditions d'une époque.
Chacun incarne ainsi un "type" d'artiste exemplaire. Pénétration psychologique, admiration passionnée, intime complicité d'un romancier avec ses grands modèles, font de Trois Maîtres un chef d'oeuvre critique inégalé.
L'éloge du maître.
Trois maîtres, c'est la volonté de Stefan Zweig de nous parler des trois écrivains qu'il considère comme les plus importants de leur époque : Honoré de Balzac, Charles Dickens et Fiodor Dostoïevski.
On retrouve un tant soit peu le style de Zweig que l'on avait pu voir à l'œuvre avec brio sur des biographies de Marie-Antoinette ou Marie Stuart (entre autres) mais moins développé tout de même et composant avec un aspect plus "essai" que biographique même si l'on retrouve beaucoup d'éléments de ce dernier genre.
On boit les paroles de Zweig qui me donne envie de commencer La Comédie humaine, de lire plus de Dickens et de relire quasiment tous les Dostoïevski.
Avec cet essai, grande est la soif de connaissance qu'il procure tout comme la frustration de ne pas avoir quelque chose de plus profond, détaillé et conséquent. On n'aurait vraiment pas été contre une biographie de chacun des trois maîtres séparément.