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A lire comme un recueil de nouvelles ou un roman peuplé de personnages explosifs, les Chroniques du Sud de l'Indiana sont des perles de littérature noire.
Le destin de chaque personnage est avalé par cet écosystème de la violence et du crime, où la vie est à la fois vaine et précieuse, où l’avidité et les désirs font flamber les esprits et trébucher les corps, où tous les recoins sombres de l'âme humaine trouvent une réponse dans le sang.
Chaque "nouvelle" est ficelée avec un soin et une précision délectable, nous laissant nous repaître sauvagement de ces personnages
sanguinaires, envieux, violents, perdus, ravagés par les drogues et les souvenirs de guerre.
Jérémy Ferrari, dans ce livre et dans ses sketchs, ne concède jamais à la bienséance ou au bien pensant le moindre détail.
Mettant les deux pieds dans le plat dès qu'un sujet devient sensible, son impertinence fait œuvre de catharsis contre une société bercée par la prudence et le « politiquement correct ».
A lire, pour tous ceux qui possèdent ce fameux second (voire troisième) degré d'humour !
Spero Lucas, ancien marine, travaille en marge de la justice. Il recueille des infos pour un ami avocat, surveille les avancées juridiques sur le meurtre d'une lycéenne ancienne élève de son frère, et part à la recherche d'un tableau volé à une honorable citoyenne. C'est sur cette dernière affaire que toute l'ampleur de son savoir-faire va pouvoir s'exprimer : car lorsqu'il s'agit d'entrer en conflit, Spero Lucas n'y réfléchit pas à deux fois. Même lorsque le sale type en face a un passif long comme le bras. Même lorsqu'il s'est acoquiné de deux acolytes aussi peu recommandables.
Le tout en se laissant le temps de se faire séduire par une femme mariée, se prouvant à lui-même une sensibilité qu'il aurait préféré se cacher.
Simple, rapide et efficace, le style de Pelecanos nous emmène droit au but. Dressant un portrait univoque des anciens combattants et des petits criminels, il se sert de son héros pour rétablir une justice de rue.
Une formidable plongée dans la mélasse américaine faite de vaudou, de bouts de cadavres et d'une sensibilité à fleur de peau.
Au travers d'un fin voile de surnaturel et sous une plume envoûtante, Poppy Z Brite excelle dans les mélanges audacieux de pop-littérature. Un recueil de nouvelles magnifiques, à vous hanter les nuits.
Trois hommes et un chien piégés au fond d'un gouffre, attachés par un pied, un bras ou emprisonné dans un masque de métal. Au cœur de leur prison de roche et de glace, saturée d'humidité et soumise à une température glaciale, quels sont leurs chances de survies ?
Thilliez réinvente le huis-clos en nous offrant la plus implacable des prisons : le cœur de la montagne. Et qui de mieux pour entraîner le lecteur qu'un vainqueur des sommets entrainé à la survie ?
A lire d'une traite, sans respirer.
Chaque nuit, la mémoire de Christine s'efface. Tous les matins elle se lève sans aucun souvenir et doit tout réapprendre. Ce qu'a été sa vie, ce qui l'en a privé... C'est alors qu'un médecin l'appelle : jour après jour, dans un journal, elle tente de reconstruire ce qu'elle a été.
Avec une fluidité et un style tout en finesse, Watson nous plonge dans la quête désespérée d'une amnésique contre les mensonges qui semblent la protéger.
Un matin, cinq enfants se réveillent, seuls. La ville est déserte, tout le monde a disparu : parents, frères, sœurs, amis. Il ne reste que les animaux, des chiens, des singes, et quelques rhinocéros qui déambulent dans les rues.
Dans cette histoire en six volumes déjà publiés, les héros comme les lecteurs apprennent à vaincre la peur de la solitude.
Entre suspens habile et intrigue poignante, le lecteur est entraîné dans une grande aventure originale.
Ben et Chon sont uniques sur le marché de la dope : leur produit est le meilleur et leur réseau est le plus cool. Tu veux vendre ? Pas de problème. Tu veux pas ? Tant pis. La recette parfaite pour devenir millionnaire, tomber dans les bras de O, jeune fille débridée multi-orgasmique, sauver des enfants à l'autre bout de la terre et profiter de la vie au maximum.
Mais sur le marché de la dope, leur réseau n'offre pas la rentabilité exceptionnelle qu'il pourrait engendrer. Alors le Cartel de Baja, en la personne d'Elena leur "reine" froide et sans pitié, veut mettre de l'ordre dans
tout ça. Car la guerre des cartels mexicains se jouent jusque sur la côté californienne et qu'il n'y a pas de place pour la tranquillité.
Avec un rythme furieux, déroutant et déjanté, Don Winslow a un style effilé et imparable. Un "dope sex and fight" décalé, réjouissant... du pur polar californien.
Ils sont trois vieillards, à presque cent ans, retirés du monde pour fuir la vie urbaine, les infirmières et les assistantes sociales. Reclus dans une profonde forêt canadienne, vivant de peu et à leur rythme, ils côtoient la mort comme une présence rassurante, prêts à l'accueillir le moment venu.
S'invitent alors dans leur quotidien une photographe, puis une vieille dame. La jeune femme interroge et photographie les survivants des Grands Feux du début du siècle dernier, récoltant leur témoignages. Elle recherche parmi eux celui qu'on appelait Boychuck, un jeune homme que tout
le monde aurait vu errer pendant six jours dans les cendres. La vieille dame, elle, a été recueillie par les deux hôteliers qui protègent la retraite secrète des vieillards. Après soixante-six ans d'internement psychiatrique, elle goûte enfin à une liberté si longtemps refusée.
Au travers des souvenirs poignants et de ce féroce appel à la vie et à la liberté, l'amour viendra, peut-être, si on sait encore l'attendre.
Magnifique roman, à l'équilibre des émotions, d'une justesse et d'une sensibilité touchantes. On est très vite fasciné et captivé par l'histoire de ces vieillards presque centenaires qui ont trouver la force de changer de nom, de changer de vie, pour survivre en forêt bien plus longtemps que s'ils avaient été « emprisonnés » en hôpital ou dans ces mouroirs pour vieux qu'ils exècrent tant.
Rapide et jouissif, à lire entre deux Tarantino
Comment faire tenir un maximum de barjots dans un bar de 15 mètres carrés en plein cœur de Tokyo?
Diniz Galhos a la solution ! Il suffit d'égarer une mallette pleine de fric, d'éduquer sa fille belle mais irascible selon les enseignements des bérets verts, de charger un professeur spécialiste de Zola de voler une bouteille de saké appartenant à Tarantino, de placer un peu partout les yakusas d'un boss en fin de course, d'envoyer un tueur à gage américain profondément nippophobe et d'armer le tout jusqu'aux dents.
Des personnages hauts en couleur, des références à tire-larigot, l'action pulse à chaque scène et le montage est aussi furieux et détonant qu'un Pulp Fiction ou un Kill Bill. Et quand on vous dit que Diniz Galhos est aussi le traducteur du Livre sans nom, vous croyez aux coïncidences ?
Du pur bonheur cinématographique sur papier.