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Florent Gaillard n'a pas encore complété son profil
Abraham, « Abe », comme de nombreux jeunes issus de la rue, ne compte que sur lui-même et les potes qui l'entourent. Il vadrouille, deal, drague des étudiantes, et cherche les embrouilles à la sortie des bars. Lorsqu'il entraperçoit dans une arrière salle plus de frics qu'il n'en souhaite, c'est le déclic. Désormais, il n'aura qu'une envie : mettre en place le braquage.
Court, vif et percutant, mené par les sensation à chaud du narrateur, ce roman ouvre à merveille un triptyque parisien aux grandes promesses.
Paraguay, Argentine et Brésil : trois pays, trois frontières, trois villes en une seule, véritable zone de non-droit où le nerf des narco-trafics et du crime sud-américain pulse à travers le monde.
Ce roman nous offre une cartographie impeccable de la criminalité sud-américaine : narco-trafics, contrebande, plate-forme tournante du terrorisme, trafics d'armes et traite d'humains sous couvert d'immigrations forcées. Le destin de chaque personnage, d'un agent américain de la répression frontalière, un inspecteur justicier mexicain à la tête d'une ligue anti-corruption, son homologue
américaine et une représentante mexicaine de la commission des Droits de l'homme, se trouve enchevêtré dans la répression de la criminalité sévissant à la frontière mexicano-américaine symbolisée par la ville de Tijuana. Une Ligne commune qui les forcera à remonter pas à pas le réseau d'une famille mafieuse à la tête d'un empire du crime jusqu'aux confins de la fameuse Triple Frontière au cœur du continent sud-américain.
Rotella, journaliste d'investigation renommé nous offre une vision imparable de la situation actuelle, de façon bien plus intense que n'importe quel reportage médiatique. Ce roman est à la fois un polar efficace, rythmé et bourré d'adrénaline, mais encore plus une vision limpide et pointue sur une région où se concentre la mondialisation du crime.
Un premier roman exemplaire !
En musique on appelle ça un canard
Si le projet était ambitieux et alléchant (écrire en marge des concerts du "Boss" Bruce Springsteen), le résultat tombe comme un soufflé. Un peu de fesses fades, des caricatures de gendarme et de flic, et un style français trop scolaire où l'on retrouve les immanquables ersatz d'écrivaillons en pleine remise en cause de leur talent, comme une trahison du manque de confiance à l'écriture de ce roman.
Tout ceci aurait été pardonné si bien sûr le rendu des concerts aurait enchanté le lecteur. Mais une simple énumération des titres ne suffit pas à rendre la transcendance de la scène et de la salle en ébullition. Seuls les détails mécaniques hors-intrigue des fans nous sont donnés, noyant l'intrigue elle-même.