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Victoria, petite fille noire, et Thomas, petit garçon blanc attendent dans la cour de l’école que quelqu’un vienne les chercher « Il a oublié. J’avais bien dit à maman qu’il oublierait ». Mais non, Thomas n’a pas été oublié, Edward est venu le chercher, mais…. a oublié Victoria ! Toute seule dans le noir, elle attend tremblante de peur et en pleurs. Edward revient et la ramène chez lui où elle passera la nuit dans la maison des Staveney riche famille blanche, que l’on peut qualifier de bobo. Victoria découvre l’univers de la richesse et passera souvent devant
cette maison sans que personne ne la reconnaisse. Edward deviendra son mythe
Devenue une très belle jeune fille, Thomas la retrouvera et ils auront une histoire d’amour qui aura pour fruit : Mary. Ce fut plutôt la rencontre de 2 amours : Thomas aime les femmes noires et Victoria aime le frère de Thomas
6 ans après, Devant les difficultés rencontrées pour l’éducation de sa fille et ses souvenirs scolaires, Victoria informe le père de l’existence de Mary et renoue avec la famille Staveney qui, petit à petit, pour son bien, accaparera de plus en plus Mary. Victoria doit-elle perdre sa fille pour lui donner une chance supplémentaire dans la vie ?
Tout pourrait être idyllique, mais c’est sans compter sur Doris Lessing. Dans un style simple et direct, nous parle du racisme ordinaire, de l’hypocrisie, de la bonne conscience de classe et de l’univers familial.
Ce livre, très cours, est un petit bijou et un coup de cœur. Issu d’un livre regroupant 3 nouvelles sous le titre « The Grandmothers » que j’espère pouvoir dénicher.
Pourquoi prend-on tel livre dans la pile plutôt qu’un autre ? Je ne saurais le dire, mais le livre de Philippe Fusaro a certainement pâti de mes lectures précédentes (La lettre à Helga et Ormuz).
Pas facile d’être largué, de voir toute sa panoplie, jusqu’aux disques valdinguer par le balcon sous le regard des passants…. Pour oublier tout cela, Sandro part en Italie avec son fils Marino. Qui s’occupe de l’autre ? Sandro chaussures blanches, lunettes noires au volant de son Alfa Romeo Giulietta Spider noire ou Marino et son costume de cosmonaute version Youri Gagarine ?
Encore
un tour d’Italie. Cette fois, j’ai droit à la traversée complète jusqu’au Stromboli ! Je vous parais un brin caustique ? Peut-être. Il faut dire que la détresse de ce trentenaire ( ?) immature m’a laissée de marbre. Son fils, conversant avec son modèle, Youri Gagarine, pour se consoler est beaucoup plus attachant.
Italie consolatrice des maux d’amour, si vous voulez. Cela dit, j’ai passé une bonne soirée à lire ce livre pas prise de tête du tout mais très bien écrit. Je ne me suis pas ennuyée. Je ne pense pas qu’il m’en restera grand-chose, mais c’est là le charme de ces bouquins.
Philippe Fusaro a écrit un livre d’amour plein de poésie sur l’Italie, mais dommage que Sandro ait un peu gâché le paysage.
Imaginez, vous êtes un lapin et vous vous retrouvez face à un loup affamé. Vous avez peur, normal. Mais lorsque vous écoutez Sieur Loup vous crier : « Ze vais te manger, petit lapin blanc, ze vais te manger tout de zuite ! » Qu’est-ce que vous faites ??
1. Zans écouter ze qu’il dit et en écoutant votre courage, vous vous carapatez
2. vous rigolez
3. vous demandez au loup d’ouvrir grande za gueule pour voir le zeveu qu’il a zur la langue
Imaginez maintenant, c’est moment de la lecture du soir avant d’aller faire un gros dodo. Les 3 enfants, sages, sont assis autour de
vous et vous commencez la lecture. Bien sûr, vous y mettez le ton et lorsque le lapin demande au loup de ne pas fermer la gueule, il vous faut vous articuler avec la bouche grande ouverte… Pas facile de parler dans ces conditions… et là, vous êtes la reine des lectrices, les enfants rigolent, rigolent, rigolent. Une fois le livre terminé et votre bouche revenue à une position normale, Noémie vous dit, encore mémé, encore !! et… c’est reparti avec toujours le même succès.
Je vous recommande ce livre, c’est le succès A S S U R E !!!
Quel tempérament cette Evangelista ! Sa mère vient de mourir, elle vit chez sa tante mais a décidé de prendre sa vie en main. Elle veut retrouver, grâce à son père putatif -qu’elle n’a jamais vu, ne connait pas du tout- son géniteur. Un échange s’engage avec Fernando et la voici partie pour le rejoindre dans le Colorado. Elle n’a que treize ans !! « Ce n’était pas une aventure. Ce n’était pas des vacances, ni une diversion, ni un passe-temps, ni un changement d’air, je partais aux Etats-Unis pour habiter chez Fernando avec un objectif bien particulier en tête : chercher
mon père ».
Ces deux là vont apprendre à se connaître. Fernando se dévoilera à la jeune adolescente comme il ne s’est jamais confié. Il déposera son fardeau à ses pieds. Elle découvrira l’homme qui a aimé sa mère et, à travers lui, l’histoire du Brésil.
La gamine passe d’une ville bruyante, bruissante, arborée, luxuriante, humide, colorée à Denver chaude et sèche en été, froide et ventée en hiver, avec peu de verdure, vide, terne.
Ce n’est pas un récit linéaire, il va au fil des pensées d’Evangelista, des « confessions » de Fernando. Jeune homme, il fut activiste, il a combattu au nom d’un idéal gauchiste qui a fait de nombreux morts au Brésil et qui est passé sous silence. Des pages dures, certainement encore plus dures pour les oreilles d’Evangelista.
Evangelista nous parle de filiation, du choix du sol, de l’exil choisi ou subi. Au contact de Fernand, ce père qu’elle s’est choisie et qui la sauve d’une certaine solitude, elle suit le parcours de sa mère jusqu’à retrouver sa grand-mère et… trouver son propre chemin.
Bleu corbeau est plein de la vitalité d’Evangelista. Adriana Lisboa d’une écriture délicate et fine transmet les émotions sans avoir à nous faire sortir les mouchoirs, ce que j’apprécie énormément. Elle sublime le quotidien de Fernando, Evangelista, Carlos. Pas de super-héros dans ce livre, tout est juste, justement écrit. Les personnages sont humains, pas geignards, ils essaient de vivre le mieux possible.
Un très bon roman fin, séduisant, fort bien écrit, comme je les aime.
Comment parler d’un livre qui m’a mise mal à l’aise ?
Enzo est collégien, qu’il soit dans un collège huppé a certainement augmenté la prise de risque. Ce pauvre gamin cumule les ennuis ou plutôt, les causes d’ennui. Sans père, il s’appelle Enzo Popov, est obèse, mal dans sa peau avec un fort sentiment d’infériorité, une mère aimante mais trop et un peu infantile.
Pov’Enzo, pas de chance ! Il est le souffre-douleur de sa classe depuis le primaire. Comme tous ces enfants, il souffre en silence, sans en parler autour de lui. Il a bien essayé d’en parler à son seul
copain Charles. « C’est parce que je suis gros ? – Un peu. Mais ce n’est pas ça. C’est mon nom ? Charles avait haussé les épaules : -Le nom… disons que ça rajoute… - La profession de ma mère ? Ma mère ? Le look de ma mère ? Le nom de ma mère ? –Oublie ta mère avait dit Charles. Il savait donc. Enzo avait continué : - Mon visage, mes fringues, ma voix, mes bonnes notes en français, mes mauvaises notes en gym… ? Charles l’avait arrêté : - C’est ton odeur, ils disent que c’est ton odeur qu’ils ne peuvent pas supporter »
Simple et efficace ce mot : ODEUR qui me rappelle certaines paroles entendues ….
Son odeur ! Que peut-il faire contre ça ? Se parfumer à mort, il a essayé, ce fut pire. Les tourments endurés iront jusqu’à l’indicible.
Enzo se réfugie dans ses rêves nocturnes auxquels il donne une dimension quasi réelle qui lui permettront d’avancer, de grandir ; non pas d’oublier le supplice, mais de vivre avec. Il partira, fuira pour mieux se retrouver et retrouver Liouba, sa mère, enfin, peut-être.
Comme l’a chanté Ferrat : « Nul ne guérit de son enfance », ce qui est entièrement vrai, mais il faut faire avec.
J’ai beaucoup peiné à lire ce livre, l’écriture de Véronique Olmi n’est pas en cause, loin de là. Ce qui m’a gênée, voire agacée, ce sont ces pages inutiles, ces longueurs qui m’ont fait sauter des pages, l’ouvrir puis le fermer, pour le reprendre un peu plus tard.
« L’ange de la mort », alias Josef Mengele, médecin SS connu pour ses expérimentations sur les humains enfermés dans les camps de concentration s’est enfui en Amérique du Sud. Lucia Puenzo a utilisé cette base historique pour ce livre parfaitement maîtrisé.
Josef rencontre fortuitement Lilith. Sa chevelure blonde, ses tresses, son grand retard de croissance, sa poupée très « aryenne » l’attirent… Toujours en quête d’expérience ou de travaux pratiques, il suivra sa famille jusqu’à destination. Lilith est, elle aussi, captivée par cet homme. Elle laissera Josef faire
ses expériences sur elle jusqu’au moment où….
Josef est un monstre, on le sait, mais Lilith n’en savait rien bien qu’elle trouve de la noirceur dans le personnage. Petit à petit, se tisse entre eux un lien très fort qui hésite entre les bienfaits de la science et l’attraction amoureuse, entre le bourreau et sa victime, entre fascination et peur.
Josef est obsédé par la pureté de la race, par la perfection, par la gémellité (la mère de Lilith attend des jumeaux). Pour lui, chaque humain rencontré entre dans une case, étiqueté, comme les rats de laboratoire ou comme les cobayes humains des camps de la mort. Là, il se trouve être déstabilisé et attiré par cette gamine. Chacun tire une ficelle et Lucia Puenzo joue de cela.
Pourquoi faire confiance ? Comment un être machiavélique parvient à attirer une famille entière dans ses rets en se rendant, petit à petit, indispensable ? Lucia Puenzo le démontre avec le cheminement de Josef et son art de la manipulation poussée à son paroxysme. La création de l’usine de poupées en est un exemple fort. Pourquoi cette fascination qu’exerce encore et toujours de tels hommes et un tel régime ? Josef Mengele est accepté, voire adulé par des argentins ou d’anciens nazis, il a même une plaque à son nom et peut exercer, officiellement, son ancien métier de vétérinaire qui lui sert de couverture. Pourquoi ces personnes acceptent-elles sa folie, pourquoi les parents de Lilith, et Lilith elle-même, acceptent-ils ces piqûres ?
Ce livre, fort bien écrit et traduit, est un condensé de trouble, d’attirances ; Un livre qui a eu les mêmes effets sur moi. Ce pas de deux entre une gamine innocente et un monstre nazi aurait pu tomber dans la morbidité. Lucia Puenzo a évité cet écueil pour nous offre un livre dense.
Un coup de cœur. Lisez le très bon commentaire de Philisine. Je te remercie de l’avoir fait voyager jusqu’à moi.
Après avoir lu plusieurs commentaires élogieux sur ce livre, Je suis entrée sans effraction dans la vie de Daria.
« Bien sûr, coucher avec moi reste l’aspect le plus agréable du travail ». Daria entend cette phrase alors qu’ils venaient de trinquer, son futur patron et elle, « à notre fructueuse collaboration ». Une phrase comme celle là vous remet les pieds sur terre !
A Odessa, pas facile de trouver un job bien payé. Daria, ingénieur de 25 ans, accepte pourtant ce poste d’assistance commerciale bilingue. Pour éviter le chômage si elle perd cet emploi, elle travaille
également dans une agence de rencontre « Import-Export » de fiancés et fiancées. Commerce très lucratif que celui de chercher une fiancée ukrainienne à des occidentaux en mal de femelles domestiques. Oui, je n’ai pas trouvé d’autres mots pour définir ce que ces hommes viennent chercher, « lassés » qu’ils sont de leurs prétendantes ou ex américaines refusant de repasser leurs chemises ! Un véritable marché de la viande fraîche !
Daria va succomber aux sirènes américaines, poussée par sa grand-mère, elle va retrouver son fiancé, un enseignant de San Francisco. Pourtant, elle est intelligente Daria, elle ne se fera pas avoir, non, non, non…. Si fait, son enseignant citadin se révèle n’être qu’un homme de ménage habitant la cambrouse, un goujat, ergotant sur tout…. Que veux-tu chère Daria, il t’a achetée et en veut pour son argent !!
J’ai aimé la première partie de ce roman qui décrit la vie à Odessa. Une vie faite de privations, de mâles alcooliques, d’espoirs de partir ailleurs, c’est-à-dire à l’Ouest, pour une vie meilleure ou plus dorée. La mafia gouverne le pays et les dessous de table sont inévitables et quotidiens, les salaires sont misérables...
La seconde partie résumant sa vie américaine est un peu terne et prévisible.
Un livre que j’ai lu d’une seule traite. Un livre sur les désillusions des fiancées, les réveils américains moins roses que promis, mais un livre qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, il me manque un petit quelque chose.
C’est un régal d’écouter, chaque vendredi matin François Morel sur France-Inter, le lire en fut un autre.
Comment lier l’eau et le feu, comment des personnages aussi dissemblables ont pu faire 12 enfants qui leur donnèrent 9 petits-enfants, donc peut-être s’aimer ?
« C’est bien simple : Rose et Hyacinthe, mariés depuis quarante-cinq ans, ensemble depuis toujours, ne s’entendaient sur rien. Hyacinthe était coco, Rose était catho. Hyacinthe aimait boire, Rose aimait manger. Hyacinthe préférait la bicyclette, la pêche à la ligne, le vin rouge, la belote et les chants
révolutionnaires. Rose préférait les mots croisés, le tricot, l’eau de mélisse, les dominos et les cantiques. » Et la litanie n’est pas terminée !! Bref, leur seule passion commune, ce sont les fleurs de leur jardin.
Chaque année, le petit Parisien, un des 9 petits-enfants, vient se refaire une santé à la campagne.
François Morel, est peut-être ce petit Parisien. En tout cas, dans ce grand livre, il brosse un portrait empli d’amour pour Rose et Hyacinthe et leurs fleurs. Avec leurs prénoms floraux, ses deux-là ne pouvaient se retrouver que devant des fleurs. François Morel par ses textes et Martin Jarrie avec ses peintures ont créé un petit monde ou Hyacinthe et Rose sont soignés comme des roses précieuses, avec leur parfum suave mais aussi, leurs épines. Un tout petit bémol, les fleurs sont un peu rigides, mais ce n’est que mon avis. Après tout, c’est peut-être fait exprès, en souvenir du petit garçon qui essayait de peindre ! Ne croyez pas que ces peintures ne sont pas réussies, loin de là. Martin Jarrie nous propose, entre autre, des tulipes, des fritillaires de toute beauté
Un vrai beau livre qu’il faudra que je rende à la bibliothèque. Un vrai moment de poésie comme François Morel sait si bien les créer, un réel condensé d’humour, d’amour, d’émotions. Merci Monsieur Morel pour le partage de vos souvenirs heureux.
Un gros coup de cœur. Un livre à offrir ou à s’offrir. Pourquoi est-il classé dans les livres jeunesse ? N’y croyez pas et…. Ecrivez vite au Père Noël !!
Devant les commentaires élogieux que j’ai pu lire, j’ai pris ce livre. L’écriture d’Edna O’Brien est exigeante quoique parfois, pour moi, un peu lourde. Le regret ? C’est que ce livre ne laisse sortir aucune émotion.
J’ai beaucoup apprécié la première partie où elle nous raconte sa jeunesse dans une Irlande catholique, réactionnaire, fermée à tout modernisme (pour la femme). Son « incarcération » dans un pensionnat régi par un couvent est édifiante. « De retour au couvent, je passai mon temps à étudier, ne voulant pas rater mon examen final, ce qui eût signifié
une année d’incarcération supplémentaire. Le monde avec ses pêchés, ses ruses et ses blandices m’appelait.»
Edna O’Brien au début de sa gloire a vu ses livres interdits, voire brûlés en Irlande. Ses parents, surtout sa mère, n’ont pas accepté (c’est un doux euphémisme) le fait qu’elle rejoigne son amoureux, l’écrivain Ernest Gébler, sans être mariée alors que, comble d’horreur, il est déjà marié. Les forces de police débarqueront chez eux sur l’île de Man. Le poids de la tradition, fera que sa propre mère ne lui pardonnera jamais ses frasques, son divorce alors qu’elle, telle la mater dolorosa, endure tout de son mari. Le couple maudit finira par convoler en justes noces, mais… oui il y a souvent un mais, Gébler se révèle jaloux aussi bien de la femme que de l’écrivain.
Elle divorcera pour mener une vie de femme libre et d’écrivain à succès. Cette partie où elle nous narre ses rencontres avec des personnalités des arts et de la littérature m’a agacée. J’eus aimé un peu moins de déballage. Oui j’ai vraiment eu l’impression d’ouvrir le Who’s who de l’époque. Est-ce pour faire moderne ou est-ce parce qu’elle ne s’est jamais départie de sa « candeur » paysanne ? J’espère le second. J’avais déjà trouvé ce catalogue de personnalités dans « Danseur » de Colum Mac Cann.
Le livre n’est pas facile à lire, touffu avec une écriture, de temps à autre, peu fluide. Des coquilles et des traductions approximatives m’ont gênée. D’accord je n’aime pas trop les autobiographies, mais je m’attendais à autre chose. Ceci dit, ma curiosité est piquée et j’ai retenu, à la bibliothèque, le pluriel de ce livre : les filles de la campagne.
Pourtant, j’ai aimé son courage pour fuir, suivre un homme marié, divorcer, élever seule ses enfants, être un écrivain « maudit » dans son propre pays….
Quand l'auteur joue avec les stéréotypes
La 4ème de couverture devra vous suffire quant à l’intrigue !
Dans ce livre, Marie Vindy, joue beaucoup avec les stéréotypes. Le flic, ici un gendarme, pas mal fait de sa personne, bourru, bourreau de travail, lâché par sa femme (par contre, celui-ci ne boit pas comme un trou, il y a du progrès !). Nous avons l’héroïne belle comme un cœur, mystérieuse et solitaire, traînant un lourd secret. Là, je dois avouer qu’il y en a plusieurs couches ! Les « accompagnants » ou seconds couteaux (très bon ça pour un polar !!) sont nettement moins affriolants (de peur qu’on les confonde avec les Héros ??). L’adjoint d’Humbert, Ladro, répond également à l’archétype du second. Je pense qu’il doit y avoir ces codes à respecter dans l’écriture des polars.
Ceci étant établi, j’ai passé une super nuit à lire ce livre très bien ficelé. J’aime ces polars où cela ne défouraille pas à chaque page.
Humbert, le capitaine est un type sérieux (quoique…) qui suit son enquête pas à pas, il n’a aucune fulgurance (que ça fait du bien !), il ouvre toutes les pistes, suit les moindres indices jusqu’à se trouver très, très près de Marianne, l’héroïne. L’enquête nous ait bien expliquée, on suit les progrès des enquêteurs jusqu’au dénouement final, sans exaltation, mais avec beaucoup d’intérêt. Impossible de lâcher le livre et je n’ai pas sauté de pages pour arriver plus vite au dénouement, j’ai aimé suivre le capitaine dans ses détours. Le livre à de la chair, de la tripe, ce n’est pas qu’une enquête froide et méthodique, nous entrons dans la vie privée des « héros », ce sont des êtres vivant dans un milieu géographique bien décrit.
Il faisait froid à Chaumont et dans sa région. J’ai bien retrouvé cette sensation de boue, pluie, neige, vent que je connais lorsque je vais dans la région nord-est. Que j’étais bien sous ma couette bien au chaud à lire leurs aventures.
J’aimerais bien que Marie Vindy revienne avec une nouvelle enquête du capitaine Humbert dans sa nouvelle région de Bourgogne.