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Ce deuxième et dernier tome de la série nous plonge de nouveau dans la France des années 60. Linh découvre la défiance de certains villageois vis à vis d'elle, teintée de relent raciste. Ses souvenirs du Vietnam et de la guerre civile sont présents et la font souffrir particulièrement la nuit. Un drame va bouleverser ses relations avec son frère Jean et linh va redécouvrir le bonheur d'avoir une vraie famille aimante. Son père, parti à la recherche de la mère de Linh revient avec de mauvaises nouvelles.
Intéressant et un bon moment de lecture.
Sur fond d'histoire de la guerre du Vietnam, durant les années 60, cette BD nous emène à St Roch, dans un village au coeur de l'Auvergne. Linh, jeune eurasienne victime de la guerre est obligée de fuir le Vietnam pour la France. Elle rejoint sa famille française et va découvrir son quotidien. Son père, Paul est médecin militaire. Il souffre de ne pouvoir exprimer ses sentiments et a gardé secret l'existence de Linh à son fils. Ce dernier va difficilement accepter cette découverte et le passé de son père.
L'histoire est touchante et les dessins sont d'une grande qualité. Pour passer
un bon moment tout en apprenant sur cette terrible guerre civile.
Arnold Francart passe son temps à cultiver son jardin. Le vieil homme vit au rythme des saisons et s’isole dans un abri qu’il a aménagé spécialement. Il est rongé par une maladie incurable. Sa femme, un ancien médecin, vit dans la maison, ne sort jamais et intervient auprès de son mari lorsque sa santé le met en danger. Une étudiante en géographie va bouleverser cet équilibre fragile. Elle prépare une thèse sur les climats et souhaite interroger le vieil homme sur son passé d’explorateur des Pôles. Les souvenirs sont tabous et douloureux pour le couple.
Véritable thriller
psychologique, la magie des dessins et de l’aventure nous entraîne entre les Ardennes et la banquise. Dans l’ère du développement durable, en s'inspirant du parcours de l’explorateur belge Alain Hubert, Servais apporte un regard original sur le réchauffement climatique et parvient à éveiller notre conscience.
Eva sort de l’école et, paniquée par le retard de sa mère, traverse brutalement la route et heurte la camionnette d’Etienne Vollard, libraire solitaire. Après une nuit passée dans la grande chartreuse, submergé par l’horreur, Vollard se rend à l’hôpital dès le lendemain. Il va faire la rencontre de la mère d’Eva en proie elle aussi à une énorme solitude. Eva est dans le coma et Vollard va lui rendre visite tous les jours et lui conter des histoires qu’il connait par cœur jusqu’au jour où la fillette va reprendre connaissance. Mais les séquelles de l’accident vont
la plonger dans un silence irréversible. Depuis l’accident, Vollard change. Il délaisse les livres pour s’occuper de la fillette et va se réapproprier la vie au contact d’Eva et d’une nature luxuriante jusqu’à enfin ressentir un certain apaisement.
L’écriture est précise et particulièrement soignée. Les amateurs de littérature vont se régaler. La mémoire prodigieuse de Vollard redonne vie aux écrivains et j’ai apprécié particulièrement les citations de romans qui surgissent sans noms d’auteurs ou de références, comme un labyrinthe littéraire. Des phrases totalement épurées, sans verbe, réduites au plus strict minimum donne une grâce, une pureté poétique et un style hors norme, dense et nerveux.
Le monde de l’entreprise moderne avec ses codes, son désir d’humanisation et ses open space vit un bouleversement sans précédent. Il suffit pour s’en rendre compte de lire ce livre qui n’est ni un roman, ni un pamphlet mais plutôt un récit sociologique du travail moderne des jeunes cadres (et moins jeunes) dont l’origine est un mail collectif envoyé par un salarié qui annonce sa démission sous forme « d’un quiz pour un départ ».
Les auteurs brisent le silence qui entoure la positive attitude. Il en faut du courage pour bousculer l’imaginaire collectif du bien-être
au travail dans les SSII, les sociétés de consulting et autres « web corporate ». Pourquoi tous ces jeunes cadres démissionnent, cherchent à se reconvertir, dépriment parfois jusqu’à se « burn-outé » alors qu’ils exercent des métiers de prestige ? Pour le savoir, lisons ce livre pour garder les yeux ouverts sur notre monde et surtout, ne sous-estimons pas la souffrance au travail.
Ce roman est un pur chef d'oeuvre de la littérature anglo-saxonne. Christopher Boone est un adolescent autiste qui mène une enquête très spéciale : celle de la mort du chien de Mme Shears, une voisine de quartier. Son enquête va le mener dans une aventure difficile pour lui où les sentiments vont le déstabiliser, lui qui vit dans une logique cartésienne, physique et mathématique. Il se passionne pour les romans de Sherlock Holmes et sa logique implacable. Il adore les nombres premiers. Il rêve de passer son A level en mathématique. Ce qu'il va découvrir lors de son investigation
va bousculer son équilibre de vie.
Sans conteste, ce livre coup de foudre est un évènement littéraire où l'émotion est forte. A découvrir absolument.
Peinture sociale sur fond de série noire, ce roman de Virginie Despentes ne laisse pas indifférent. Deux détectives privées que tout sépare partent à la recherche d'une adolescente qui va les entraîner de Paris à Barcelone. Ce roman est survitaminé avec des personnages qui ont pu croiser Valentine sur leur chemin. Chacun, comme un jeu de rôle, nous livre ses doutes, ses fragilités, ses désirs. Les portraits sont touchants et méritent le détour.
L'esprit lesbien parfois orgiaque et consommant des drogues décrit par Virginie Despentes accompagne l'enquête. Malgré certaines prises
de positions radicales et provoquantes, le style sobre mêlé d'ironie rend l'intrigue savoureuse.
La couverture du livre attire le regard, l'écriture est contemporaine, urbaine et parfois torturée. Malgré quelques longueurs, le regard porté sur notre société rend crédible ce road movie à la française.
L'issue de l'enquête est certes inattendue mais trop caricaturale et se révèle décevante.
Ambiance western moderne pour notre plus grand plaisir
Vincent, gâté par la vie, souffre de ne pas savoir choisir la vie qu’il veut. Dentiste, comme l’a été son père, il pourrait reprendre le cabinet. Pianiste amateur doué et repéré par les professionnels, il pourrait en faire également son métier. Mais ses ambitions sont trop floues. Récemment divorcé et depuis peu au chômage, il décide d’accepter un petit boulot qui consiste à mettre des prospectus dans les boîtes aux lettres. Il rencontre Carell, son nouveau collègue, et va rapidement se laisser entraîner dans une galère et un périple à n’en plus finir avec cet homme si différent de lui. 4000 kilomètres de cavale où ils croiseront un collectionneur de R16, une secte, où ils multiplieront les vols de voiture, feront un braquage et deviendront les rois de la loose.
Magnifiquement drôle, rythmé, ce polar est tellement bien construit que sa lecture nous plonge en plein cinéma ambiance Les valseuses et Les tontons flingueurs. Les dialogues sont généreux, pimentés sans être vulgaires et nous redonnent l’envie de lire les meilleures séries noires. Une vraie réussite qui redonne sourire et bonne humeur. Les amateurs du genre vont se régaler.