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Ce roman raconte l'histoire de deux personnes qui ne se connaissent pas, qui sont dans un état de solitude avancé, chacun dans son domaine. Pour Mathilde, c'est une solitude professionnelle et pour Thibaut, la solitude amoureuse et citadine. Les deux personnages sont épuisés.
Je recommande ce roman de Delphine de Vigan parce qu'il décrit la descente aux enfers de celles et ceux qui souffrent ou ont souffert de ce qui est communément appelé la "mise au placard" mieux connu sous le nom de harcèlement moral. L'issue est terrible et le burn out est rarement loin. C'est vrai que je me suis
davantage attaché à l'histoire de Mathilde parce que malheureusement, l'épuisement professionnel fait partie intégrante du monde du travail et donc de notre environnement. Ce livre a été construit par DdV à partir de "témoignages très intimes qu'elle a pu recueillir sur la souffrance au travail de la part de gens qui avaient traversé des périodes d'isolement ou de harcèlement" (source : magazine des Livres N°32 p 40). C'est sûrement la raison pour laquelle ce roman a quelque chose à la fois de très intimiste et de très réel.
Une journaliste d'origine américaine vivant en France depuis une vingtaine d'années est en charge d'écrire un dossier sur la rafle du Vel d'Hiv dans le cadre de la commémoration soixante ans après. Nous sommes en 2002 et sur fond de secrets de famille, nous plongeons dans une des pages les plus sombres de notre histoire. Ce livre est écrit pour ne jamais oublier la nuit du 16 juillet 1942 à Paris au Vélodrome d'hiver.
L'auteur a signé un roman qui devrait être lu par tous les lycéens français car comme chacun le sait "connaitre le passé, c'est préparer l'avenir". La tragédie de
Sarah est émouvante et reste à jamais gravée.
Sophie, est une jeune femme qui exerce un travail passionnant, vit le parfait amour avec son mari, bref, est heureuse dans la vie. Mais, sa vie se gâte sérieusement avec des périodes d’oublis, d’angoisses de plus en plus démesurées qui vont s’accompagner d’états dépressifs successifs. Tout commence à s’effondrer autour d’elle et elle doit fuir le monde qui l’entoure. Trop de proches qui meurent : son mari, le petit Léo dont elle a la garde, des gens qu'elle rencontre. Pourquoi ? Et puis ces trous de mémoire signent-ils une folie meurtrière ?
Les pages de ce livre défilent
au rythme de la cavale de Sophie et il est souvent difficile de lacher ce thriller pour s’adonner à des tâches du quotidien tel que manger, dormir. Ce polar psychologique est une vraie pépite. Le personnage de Sophie restera longtemps en mémoire. C’est ainsi. Il y a des livres qui marquent plus que d’autres. Dans la même veine, j’ai fait un rapprochement avec le polar de Tatiana de Rosnay, le Voisin qui est tout aussi passionnant, à la différence près qu’ici, nous sommes aussi dans la tête du bourreau.
J’ai particulièrement apprécié ce livre et je le conseille vivement. Vibration garantie. J’ai juste été déçu par la chute de la chute que je trouve logique mais un peu bâclée ou trop facile.
Le titre a quelque chose d'impératif et de dérangeant pour celles et ceux qui souhaitent garder une indépendance dans leur lecture ou qui refusent les conseils. Mais, quoiqu'il en soit, ce guide se lit comme un roman des livres. Chaque période est enrichie par ses œuvres et il fait bon s'y promener de page en page ou au hasard des ouvrages présentés. Les articles ne sont pas de simples résumés et donnent envie de lire ou relire les livres présentés. Les auteurs ont pris soin de ne pas tout dévoiler du récit pour qu'il nous reste le plaisir de la découverte. Pour ma part, cet ouvrage somme toute assez volumineux, est une source de culture littéraire qu'il m'est très agréable de feuilleter.
Avec ce deuxième volume, nous poursuivons le périple de Lulu dans sa quête d'un bonheur inconnu dans sa fuite. La fille aînée et un ami proche de Lulu la découvrent dans son nouvel environnement en partant à sa recherche. Parmi les rencontres que Lulu fait, il y a cette dame âgée qui va guider Lulu dans ses choix, dans sa recherche de la vérité sur elle-même.
Les dessins et le scénario de Davodeau sont beaux, pleins de tendresse, où il ressort toutes sortes de vérités sur des vies trop souvent gâchées par les habitudes et la lassitude. A découvrir.
Avec ce premier volume, nous suivons Lulu, femme d'une quarantaine d'années, qui décide de quitter son cercle familial et ses amis en suivant son instinct et ses envies. Las d'une vie où elle s'ennuie, elle décide de partir de l'Anjou pour passer quelques temps sur le littoral vendéen en vivant au jour le jour, au fil de l'eau sans aucune visibilité sur cette décision. Elle y fait des rencontres incongrues. Son mari, dur avec elle, ne comprend pas cette décision. Lulu rencontre un homme qui va bouleverser son quotidien.
Rien que le titre est déjà tout un symbole. Non, il ne s’agit pas d’un livre d’économie sur des données chiffrées de l’INSEE. Ce roman, car il s’agit bien de cela, nous ouvre les portes dans une famille française que nous suivons depuis les années 70 jusqu’aux années 2000.
Terrifiant, captivant et irritant sont les qualificatifs que j’ai choisi pour parler de ce livre un peu « Trash ».
Terrifiant parce qu’il nous donne à lire nous-même. C’est l’histoire d’une famille française, installée en banlieue parisienne dont l’épouse tient la maison en rationnant
les dépenses inutiles, le mari, technico-commercial, tente tant bien que mal de diriger sa carrière rempli d’aléas et des enfants spectateurs avant de devenir eux-mêmes acteurs d’un désastre familial. Le narrateur nous livre sa colère et l’ironie qu’il porte sur une vie à laquelle il refuse d’adhérer. Terrifiant sont les portraits qu’il nous livre et ses pensées ont parfois le don d’agacer. Son égocentrisme en devient débilitant dans le sens déprimant.
Captivant parce que nous avons vraiment envie de suivre l’histoire de cette famille française ordinaire. Son récit nous parle et certains souvenirs rejaillissent forcément en chacun de nous. Chapeau l’auteur.
Irritant parce que cette vie de la classe moyenne est celle qui nous déprime parfois. Suffisamment d’argent pour vivre mais pas assez pour en profiter pleinement. Tout est rationné. Forcément, Eric Reinhardt mais le doigt là où ça fait mal. Le regard qu’il porte sur la classe moyenne peut déranger.
Rassurez-vous, si vous aviez besoin d’être rassuré, ce narrateur narcissique, rempli de convictions qui le portent au-dessus des autres, égocentrique finit par s’en prendre plein la tronche par sa propre fille. Délaissé, haït par sa propre famille comme il hait la sienne, sa vie n’en est pas moins misérable. C’est aussi pour ça que ce livre ne laisse pas indifférent. Il s’agit bien d’une autopsie d’une famille française d’une rare qualité parce que chaque protagoniste, campé sur ses positions, s’en prend plein la tête par la vie qui, comme chacun le sait, n’épargne personne. C’est sûrement la raison pour laquelle ce genre de roman est unique et la force qu’il dégage est impressionnante.
L’écriture du roman oscille entre des moments de pure beauté dans le phrasé et d’autres qui sont parfois laborieux à lire. Il y a quelque chose de Célinien dans ce roman. Ame sensible s’abstenir.
Extraits choisis
« on peut dire que j’ai connu sans répit, durant toute mon enfance et mon adolescence, pourrissant l’atmosphère familiale, la spirale du désastre. C’est à croire qu’un complot maléfique s’était tramé autour des affaires de mon père. Il n’était guère de bonnes nouvelles qui n’étaient pas dynamité le lendemain soir par un démenti brutal. Les joies d’un jour n’annonçait rien d’autre qu’une imminente désillusion ».
Un roman ? Peut-être. A lire comme une immersion dans le milieu gynécologique où les IVG font aussi parties des consultations. Ce livre est un plaidoyer sur la relation soignant-soigné où le prendre soin prend toute sa dimension.
Jean (Jinn) est une jeune interne en 5ème année de médecine qui vit mal l'idée d'effectuer un stage de six mois dans une Unité de consultation de la Femme. Il faut dire qu'elle rêve de faire de la Chirurgie gynécologique, rien à voir avec ces consultations où il faut écouter des femmes à longueur de journées qui racontent leur vie. Il est où le soin
? Le "patron" du service est un médecin généraliste atypique qui va lui enseigner l'Art de l'écoute des patientes qui viennent consulter dans cette Unité complètement à part dans le milieu médical.
Ce livre est bien écrit et instructif, surtout pour celles et ceux qui souhaitent savoir ce qui se passe dans le bureau des soignants. Mais il ne faut pas se leurrer. Si ce genre de pratique médicale existe, et je pense que Martin Winckler, médecin généraliste est un adepte de cette conduite, celui-ci est malheureusement trop rare dans la vraie vie pour se convaincre d'une posture aussi humaniste soit elle. Bien sûr, l'écoute, le non jugement et l'accompagnement dans le prendre soin sont importants, les patients l'ont bien compris et ce livre sur les consultations gynécologiques le prouve. Mais, parfois, la réalité relation médecin-patient est loin d'être aussi prévenante.
Sur l'aspect romancé du livre, l'intrigue (oui, il y en a une) est intéressante mais la chute décevante. Non sincèrement, je conseille ce livre pour l'approche soignante qui est présentée.
Pièce de théâtre en cinq actes où un groupe du parti socialiste révolutionnaire russe essaye de libérer la population russe contre la tyrannie exercée à Moscou par le grand-duc Serge et son gouvernement en février 1905. Cinq des membres du parti révolutionnaire cherchent à tuer le grand-duc responsable de cette tyrannie. Kaliayev, un des membres du groupe de révolutionnaire et l'auteur de la première attaque échoue dans sa mission. Il n'a pas eu le courage de lancer la bombe sur le grand-duc accompagné, dans son déplacement par sa femme et ses neveux. Il est alors jugé sévèrement
par Stépan, autre membre du groupe. Une seconde chance est accordée à Kaliayev qui finit par réussir sa mission mais sera arrêté sur place et jeté en prison. Il reçoit alors la visite du directeur de la police et de la grande-duchesse Elisabeth venus tous deux pour lui offrir la vie sauve s'il avoue son crime et dénonce ses amis. Kaliayev refuse le chantage et est condamné à mort. Le jour de son exécution, Dora, amoureuse de Kaliayev, refuse de croire en la trahison annoncée par les autres membres du groupe. Des évènements vont donner raison à Dora qui, pour se venger et rejoindre Kaliayev dans la mort, décide de devenir terroriste et détruire le despotisme régnant dans l'empire russe en 1905.
Une des scènes historiques de cette révolution, dimanche Rouge, figure dans le film culte "la mutinerie du Cuirassé Potemkine".
Efficace
Albert, ancien combattant sur la ligne Maginot et prisonnier de guerre, est ouvrier chez Michelin. Depuis la guerre, il s’est muré dans un silence. Sa femme rêve d’une vie moderne et ses enfants lui sont étrangers. En proie à ses angoisses, il décide que ce jour de juillet 1961 sera son dernier.
L’hommage rendu aux appelés de la ligne Maginot qui se sont battus réhabilite ces héros de guerre à travers des pages magnifiques de vérité et de sincérité.