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Croire au merveilleux est la suite directe du précédent roman de Christophe Ono-dit-Biot, Plonger... et pourtant il n'est absolument pas nécessaire d'avoir lu ce premier opus pour apprendre à aimer César. Les deux romans s'imbriquent l'un dans l'autre et peuvent se lire dans l'ordre ou le désordre sans que cela ait grande importance.
Si Croire au merveilleux raconte l'histoire d'un deuil, c'est avant tout un roman solaire, empreint de poésie, de chaleur, de ces petits moments merveilleux qui font la beauté de la vie.
"Je regarde la couverture effleurée par les longs doigts manucurés.
Être
lu, c'est être caressé."
Croire au merveilleux est avant tout un récit initiatique, magique, sensuel, et quelque peu mystique.... C'est la résurrection d'un être mais aussi la naissance d'un père qui se construit pas à pas.
"Je m'étais mis à l'espionner.
Regarder la vie des autres, était-ce revivre un peu ?"
Croire au merveilleux est un roman doux, tendre qui pourrait être triste mais qui, bien au contraire, apaise et fait naître le sourire.
Plonger était une pépite, Croire au merveilleux est une pierre précieuse !
Lors de la Conférence Essentielle, Edward Lorenz a donné une définition très simple de ce que chacun connaît désormais sous le nom d'Effet Papillon :
« Le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? »
Cette métaphore est souvent reprise dans la vie quotidienne, historique ou politique mais sert surtout ici à démarrer le roman d'Eric Chavet.
Monsieur Lange est tranquillement chez lui, il fait mijoter un petit plat qu'il se réjouit d'avance de déguster en fin gourmet... Monsieur Lange doit aussi beaucoup d'argent à Roberto Sacchi.
Il
a enfin réuni l'argent qu'il doit quand un papillon va venir perturber l'atmosphère !
Parce que l'argent que doit rembourser Monsieur Lange doit permettre à Roberto Sacchi de rembourser Gras-Double.... qui est loin d'être un enfant de choeur.
Va s'ensuivre un road-book doublé d'un polar aux accents de bordel international mené à un train d'enfer, rythmé à souhait, drôle quand il faut faire retomber la pression et sarcastique au besoin.
L'hypothèse de départ pouvait sembler bien aventureuse et aurait pu très vite donner un polar sans saveur mais Eric Chavet a su assaisonner son roman de tous les ingrédients nécessaires pour le rendre indubitablement excellent !
Un roman à tiroir diablement bien maîtrisé !
Alors que son premier roman, Ressacs, prenait les accents d'un huis-clos, David-James Kennedy choisit ici de faire voyager son lecteur... De Paris à New York en passant par l'Ecosse et la Suède, les personnages principaux vont devoir éclaircir les raisons de meurtres qui semblent leur être intimement liés.
Comment des faits de 1989 peuvent influencer ceux de 2015 et surtout pourquoi Emma semble être au centre de toute cette histoire ?
Voilà les pièces d'un puzzle qui vont se mettre en place au fil des chapitres sans que ne soient soupçonnable les raisons scientifiques réelles de
toute cette histoire.
David-James Kennedy offre ici un road-book au rythme soutenu, très visuel et surtout finement mené jusqu'au chapitre final qui ne peut que surprendre le lecteur.
Si l'auteur avait déjà su faire montre d'un joli talent de conteur d'histoire avec son premier roman, il confirme ici son talent et propose un roman percutant, et efficace.
Un véritable page-turner !
Sous couvert de ce thriller captivant, Ingrid Desjours évoque les bassesses quotidiennes, les petites humiliations qui brisent, condamne la bêtise ordinaire, celle dont nous sommes tous capables, celle que nous refusons quelquefois de voir mais qui.... détruit des vies.
Mais, avant tout, Ingrid Desjours dénonce ces silences insidieux qui ravagent des coeurs, brisent des familles, anéantissent des vies alors qu'un tout petit geste pourrait tout changer.
"L'orgueil est un fléau, un carcan qu'on porte volontairement et qui avorte
chez les autres n'importe quelle tentative de vous approcher,
de
toucher du coeur l'essentiel de votre être.
Il endigue les larmes, muselle les mots d'amour ou les cris de désespoir
et vous drape d'une solitude glacée qu'on prend pour la liberté."
Un thriller psychologique qui pourrait être banal, un Père qui part en croisade pour venger son fils, la Prunelle de ses yeux, et qui remue bien plus de choses que ça...
L'intrigue est tirée au cordeau, les mots sont justes, l'histoire est abordée avec finesse et subtilité mais ne fait aucune concession à la bêtise.... L'écriture d'Ingrid Desjours tape en plein coeur et fait mouche !
Avec ce recueil de nouvelles, Max Obione offre 13 tableaux, 13 portraits essentiellement féminins et plonge au coeur de la vie de ces personnes ordinaires qui cachent, ou pas, des existences d'une tristesse énormissime, des coeurs déglingués, des vies amochées.
Si ces treize histoires pourraient paraître sordides, elles sont surtout tristes, noires, poignantes, caustiques mais surtout elles sont de grands cris d'amour.... comme dans Fin de Maddy émouvante aux larmes.
Reine des Neiges est un hommage à la vie, pas idyllique pour deux sous, mais avec ces petits riens qui font qu'elle
vaut quand même le coup !
A découvrir petit à petit, en prenant le temps de faire une pause entre chacune d'elles pour respirer et mieux s'imprégner de la nouvelle suivante, toujours plus touchante !
Par l'ensemble de ses mots, posés avec délicatesse et justesse, Valérie Tong Cuong tente de comprendre comment, lorsque l'on est sacrifié pour le bien de l'Humanité, on peut trouver la force de lutter.
Si Par amour est un véritable hommage à une ville et un magnifique devoir de mémoire, c'est avant tout un roman d'amour, vivant, fort et puissant mettant au centre la Famille et questionnant sans arrêt le lecteur.
Au fil des neuf chapitres, tinte sans arrêt à l'oreille la question suivante : Dans les mêmes circonstances, qu'aurais-je fait ?
Et puis immédiatement, une autre
interrogation : Jusqu'où serais-je capable d'aller Par amour ?
Un roman violent parfois, difficile souvent mais avant tout d'une grande force d'amour et d'une beauté pudique, respectueuse et sensible.
Borya Zavod... cet auteur totalement inconnu qui offre son premier roman à L'Atelier Mosesu dans la collection Slash est tout simplement... génial ? fou ? cocaïnomane ? barré ? péter du casque ? délirant ?
Certainement un peu de tout ça ! (enfin cocaïnomane, je n'en sais rien)
Imaginez un peu la France, dans un futur qui pourrait être proche, a basculé du côté de l'extrême droite dure. L'ensemble de la politique européenne est remis en question, les frontières telles que nous les connaissons n'existe plus... D'ailleurs, la France telle que nous la connaissons n'existent plus.
Le
pays est ravagé, l'économie a basculé, la population est en perdition totale et tente de survivre comme elle le peut.
Au milieu de ce joyeux bordel, Borya Zavod propose de partir à la rencontre d'une bande de motards qui sillonne le pays au gré de contrat un peu particulier.
Leur spécialité : tanner des peaux humaines.
Lorsqu'une demande spéciale leur est faite, ils ne s'imaginent pas s'embarquer dans une traque sans limite qui va les mener dans les profondeurs de ce qui reste de notre civilisation !
Servie par une galerie de personnages atypiques et terriblement sympathiques (enfin... comment dire ? Ne vous trompez pas, ce ne sont pas des enfants de choeur mais qu'est-ce qu'on les aime !), un humour acide et décapant et un rythme à 300 à l'heure, Le Tanneur est un slasher complètement azimuté, diablement bien écrit et surtout complètement incontournable.
Un pur moment de lecture !
Le lecteur a l'impression de suivre le pas des enquêteurs comme dans un polar des années 60, avec justesse et méthode, se laissant bercer par les mots souvent teintés d'humour de l'auteur.
Et puis, il y a les personnages. Cette Marie Sevran touchante et incontrôlable, Arsène et Malik, ses coéquipiers incroyablement efficaces et solidaires... et puis les autres, ceux que l'on traque pour reconstituer le fin mot de l'histoire, certains pourris, d'autres touchants, et quelquefois les deux à la fois.
Malik Agagna offre un vrai bon premier roman noir, teinté d'Histoire mais pas que....
roman policier, roman d'amitié, roman d'espionnage ou roman d'aventure un peu aussi...
Bref, un roman excellent !
Avec La Dame de Pierre, Xavier-Marie Bonnot offre un roman noir aux multiples facettes, intense et émouvant.
La psychologie des personnages est livrée avec délicatesse mais force. D'ailleurs, tout est en contraste dans ce roman : le duo Pierre-Claire, la vie de l'une intense et bruyante opposée au monde de l'autre, silencieux, solitaire, sombre....
Et puis, il y a la Montagne avec tout ce qu'elle a de dangereux, d'écrasant, de surprenant. Elle devient d'ailleurs un personnage à part entière, cette Montagne capable de voler des vies et de faire sombrer les esprits.
Avec ce presque
huis-clos, Xavier-Marie Bonnot livre un roman à la fois social et familial, un plaidoyer pour la tolérance et un magnifique roman d'amour... un pur moment de plaisir de lecture.
C'est noir, Le Havre, la nuit !
Astrid Manfredi offre un roman noir, âpre, amer mais avant tout d'une grande puissance.
Havre nuit est un roman hypnotique qui ne peut que se lire en une seule fois tellement les mots sont à la fois poétiques, subtils et forts.
Havre nuit est un roman d'amour sombre, sûrement parce que l'amour finit mal en général, mais surtout parce qu'il donne corps à des personnages à la psychologie finement travaillée, à l'âme douloureuse et à la vie torturée.
Un roman d'une grande force qui ne peut laisser indifférent.... un roman beau et tragique sur l'Amour-fou !