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Hélène Jegado est un personnage tout à fait pittoresque qui a commis sont premier crime à l'âge de 8 ans en se débarrassant de sa mère.
Son père devra alors la laisser partir chez une tante, ce qui sera le point de départ du périple d'Hélène au cœur de la Bretagne.
Hormis la biographie tout à fait d'Hélène Jegado, Jean Teulé offre à son lecteur une promenade au cœur de certains mythes celtes.
Et fort heureusement parce que l'histoire en elle-même n'est qu'une longue succession d'empoisonnement et d'errance jusqu'à l'exécution de Fleur de Tonnerre.
Si l'écriture de Jean
Teulé reste unique et plaisante, et même si Fleur de Tonnerre se lit bien et rapidement, il est tout de même victime de quelques longueurs qui n'en font pas le meilleur roman de l'auteur.
Sandrine Collette aurait pu juste offrir un conte moderne reprenant les codes de "La Belle et la Bête", elle a préféré entrainer son lecteur sur une pente beaucoup plus noir.
Alors que l'histoire continue de se jouer au grand air, l'orage qui couve apporte soudainement une ambiance lourde et menaçante.... D'ailleurs, chacun devient nerveux et irascible, ne prenant pas en compte les craintes de Camille lorsqu'elle découvre que Malo est soudainement absent.
Les personnages sont travaillés à la perfection et oscillent entre obsession, folie ordinaire, souffrance et force de vie... Octave
est absolument fascinant parce que mystérieux jusqu'à la toute fin.
La structure du roman, découpé en 9 sections, crée doucement le sentiment d'angoisse et fait lentement monter le suspens jusqu'à un dernier chapitre particulièrement percutant.
Sandrine Collette appréhendait l'épreuve du second roman... qu'elle se rassure, elle a su confirmer son talent de conteuse à suspens.
Voilà un excellent roman à l'américaine qui maitrise parfaitement les codes du genre.
Le méchant est vraiment très très méchant. Ses crimes sont mis en scène et sont particulièrement affreux. Alors que les inspecteurs Bridge, Alves et Morgans pensent que les victimes sont choisies au hasard, ils découvriront vite que Le Cyclope a choisi de les punir par où elles ont pêché... (un peu comme dans le film de David Fincher, Seven).
Pour les amener sur sa piste, il joue sur l'image et leur envoie régulièrement des vidéos énigmatiques.
Les trois inspecteurs de police, ainsi que leur
supérieur, sont particulièrement bien décrits et campent de fortes personnalités que l'on imagine tout à fait retrouver dans d'autres aventures.
L'écriture de Franck Parisot est ciselée et précise. L'auteur respecte le rythme soutenu typique des meilleurs polars américains.... créant un véritable page-turner.
Play est un vrai bon polar à l'américaine... et pourtant, c'est un premier roman français, parfaitement maîtrisé et indiquant qu'il faut absolument garder un œil sur Franck Parisot..
Wonder est écrit à la première personne, ce qui lui confère une tonalité particulière et permet au lecteur d'entrer directement dans la peau des différents protagonistes (puisque ce roman est construit en alternance de point de vue) et de mieux comprendre comment peut se manifester la lâcheté mais aussi le courage chez chacun de nous.
R.J. Palacio nous offre un très joli roman sur la force, le courage, la tolérance et le respect... parce que Auggie est terriblement attachant par sa capacité à rebondir sur les situations les plus délicates.
Sans pathos aucun, le thème du handicap
est abordé avec beaucoup de tendresse. D'ailleurs, cette lecture m'a beaucoup rappelé ce vieux film avec Cher, Mask.
Un premier roman touchant... vraiment Wonder.
Alors que Maxime Chattam n'épargne pas ses héros en difficultés et autres aventures périlleuses, il les fait doucement grandir et évoluer vers l'âge adulte.
D'ailleurs, Matt va commencer à se poser de plus en plus de questions quant à son statut de futur adulte mais également quant à sa relation avec Ambre.
En effet, tout "super-héros" qu'il soit, il est dans le même temps confronter au fort sentiment amoureux qui l'unit à Ambre ce qui le perturbe bien souvent.
D'ailleurs, NEVERLAND n'est-il pas ce pays imaginaire où vit Peter Pan, ce garçon qui ne veut pas grandir ?
Ce sixième
et avant dernier épisode entraîne le lecteur dans de nouvelles aventures périlleuses sur les routes de France, complètement détruite et aux frontières déplacées, et laisse présager un ultime épisode en apothéose... qui devrait a priori se déroulait en Italie.
Barbara Abel a un style complètement personnel. L'environnement de ses thrillers est basé sur le quotidien. Ses personnages sont a priori des monsieur-madame tout le monde... Et puis, doucement, par petite touche, elle pousse son lecteur sur un terrain psychologique beaucoup plus instable posant la question suivante :
Jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour protéger sa famille ?
Alors que Derrière la Haine posait la question de savoir comment une mère pouvait survivre à la perte de son enfant, Après la fin aborde le terme de la culpabilité. Peut-on vivre normalement après avoir commis
le crime idéal ?
Barbara Abel, avec son style percutant et addictif, ses chapitres courts et terriblement bien amenés, confirme son talent... en grande partie grâce au tout dernier chapitre qui laisserait présager un troisième tome ("Derrière la fin ?")
Susan Fletcher aborde ici de nombreux sujet : l'intégration et la peur de l'étranger, les non-dits, la méchanceté des uns, la solidarité, mais aussi la suspicion et la préjugés puis la simplicité d'une vie rurale.
Tout au long des pages, Susan Fletcher nous conte le parcours initiatique d'une petite fille rejetée de tous vers l'âge adulte, induisant d'accepter de perdre sa part d'innocence.
Susan Fletcher crée une ambiance douce et sobre qui donne l'impression au lecteur de regarder cette petite fille rousse évoluait doucement dans sa vie.
Un joli premier roman tendre et sobre.
De multiples sujets sont abordés dans ce roman...
Le premier étant la multiplication des adoptions en Russie par les américains. En effet, le comportement étrange de Tatiana envers sa mère pousse cette dernière à se remémorer cet énorme coup de foudre qu'il y a eu 13 ans auparavant lorsqu'elle a croisé pour la première fois les yeux magnifiques de cette petite fille sans histoire familiale.
La description de l'orphelinat est un crève-cœur et les anecdotes secondaires absolument hallucinantes....
Le second sujet est accentué par le brouillard qui envahit l'extérieur de la maison,
la coupant définitivement du reste du monde et enfermant le lecteur auprès d'Holly.
A partir de ce moment, impossible d'échapper au duel psychologique qui se joue et qui fait glisser le lecteur d'une chronique familiale à un thriller psychologique envoutant et vénéneux accentué par cette phrase qu'Holly se répète tout au long de cette journée :
"Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux."
Quelle est cette chose ? Pourquoi Holly semble-t-elle sombre petit à petit ? Il faut attendre le tout dernier chapitre pour le découvrir... Et le génie de Laura Kasischke nous laisse KO alors qu'au final tous les éléments étaient présents dans le récit pour permettre au lecteur d'avoir une explication rationnelle très rapide.
Laura Kasischke signe ici un excellent roman sombre et captivant entrainant son lecteur dans une angoisse à la limite de l'asphyxie !
Je dois vous avouer que je n'ai pas réussi à aller au bout de ce pavé de 765 pages.
Pourtant, ce roman commence comme tous les thrillers avec un crime atroce, un serial killer à la psychologie qui mérite d'être fouillée et un flic déterminé à le traquer jusqu'à ce que mort s'en suive au besoin.
D'ailleurs, Jack Scott, l'enquêteur, est ce que l'on peut qualifié de profiler... Et c'est peut-être là que le bas blesse et que j'ai capitulé.
Parce qu'au-delà du roman, Derek Van Arman offre une analyse particulièrement détaillée du travail de profiler et noie le lecteur dans nombre
de détails sur les méthodes d'investigations américaines qui m'ont personnellement emmenée au bord de l'overdose.
Un bon noir historique
Les amateurs de littérature noire pure risquent de trouver ce roman bien long puisque, finalement, l'intrigue n'intervient qu'en arrière-plan. L'intérêt principal de cette lecture est placé dans la formidable reconstitution historique livrée par l'auteur.
Une lecture vraiment passionnante, des personnages intrigants et fascinants... voilà un bon roman plus historique que thriller mais, quoiqu'il est en soit, extrêmement noir.