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Je n’ai pas accroché à la façon de narrer cette autobiographie romancée. Le récit est discontinu et m’a paru décousu. Je n’aime pas beaucoup ces « semi-biographies » qui mélangent réalité et fiction. Il est rare que j’abandonne un livre mais, en ce qui concerne celui-ci, je l’ai assez vite remisé. Si je ne l’ai pas terminé, je veux préciser que cela n’a rien à voir avec la teneur des textes.
Voici un beau livre d’aventure : un loup dressé pour défiguré ses victimes dans l’immense parc naturel de la forêt de Lozère, des Roms qui vivent à proximité, un jeune homme rendu hideux suite à une chute du haut d’une falaise et un docteur ayant perdu sa femme et sa fille lors d’un accident de voiture. On y reconnaît une adaptation de « La bête du Gévaudan » quoique actualisée puisqu’on y retrouve de nombreux préjugés de notre époque, à savoir les problèmes avec les Roms, ceux provoqués par la création d’un parc naturel où sont réintroduites des espèces menacées
mais pouvant être dangereuses, ceux provoqués entre les écolos et les chasseurs, … Sans faire de mauvais jeux de mots, voici, en résumé, un livre qui se laisse dévorer d’une traite.
Sophie se croit folle car des cadavres semblent éparpillés tout au long de sa route et elle n’a aucun souvenir des meurtres. Voici un écrit diabolique où l’auteur met en scène le cheminement d’une femme dont la mémoire fait défaut. La structure du roman est maline, efficace et le suspens se distille de page en page. La démence de Sophie relate tout à fait l’état de folie qui est la déstructarisation des faits. Le rythme effréné et la qualité du récit empêchent le lecteur de décrocher. On est ballotté entre réalité et paranoïa. Sueurs froides assurées
Il est rare de pouvoir faire cohabiter les trois noms d'Erotisme, de passion et de romantisme et pourtant l'auteur réussi ici ce tour de force. Alexandre est amoureux de Fanfan mais il est persuadé que la passion expire quand l’attente est finie. Il va donc vouloir prolonger l'ivresse du prélude où le désir est suspendu. Fanfan acceptera-t-elle un tel jeu et pendant combien de temps tiendra-t-elle ? C’est plus qu’un roman, c’est un jeu subtil et dangereux qui nous livre un autre aspect psychologique de l’amour : un aspect où le héros a tellement peur de perdre son amour qu'il
ne veut pas se déclarer ouvertement. Un livre que j’ai eu plaisir à lire, à relire et à en visionner le film.
Une véritable richesse poétique inonde ces deux rencontres entre le braconnier et le chamois, d’une part, et entre l’homme et l’arbre, d’autre part. La beauté d’écriture et la splendeur des images qui naissent sous sa lecture, font de ce récit de 81 p, un livre d’une grande richesse. Il s’agit ici de l’encensement du « vivant » dans toute son essence. A lire et à relire.
Il s’agit des pérégrinations d’un loser. Selon Frédéric Beigbeder, ce roman était qualifié de «roman le plus drôle de l’année 2011». Désolé de ne pas être d’accord avec la majorité des critiques qui ont encensé ce livre mais cela prouve bien que leurs avis ne sont pas probants pour tout le monde. Pour ma part, cet écrit n’est pas à classer dans les romans d’humour. Dès lors, j’ai été déçue car ce n’était pas mon attente. Ce type de héros qui chercher sa route sans jamais la trouver et se prélasse dans les bas-fonds ne m’a jamais fait rire. Le style est assez léger et se lit facilement mais j’ai éperdument chercher les situations cocasses (je n’en ai trouvé qu’une).
Un écrit autour d’un échange épistolaire : un soldat américain en guerre à Bagdad devient obèse et explique à Amélie que c’est le cas de bon nombre d’autres militaires. Ils mangent au début pour vaincre leur peur puis cela devient une addiction. Il s’ensuit une correspondance assidue car Amélie met un point d’honneur à répondre aux lettres qui lui sont adressées. Que dire de cet auteur sinon qu’elle est unique. J’aime tout de son personnage : son humour noir, son rire jaune et son style empreint d’une fantaisie débridée. Beaucoup de ses livres sont en rapport avec la nourriture, qu’elle soit celle de l’âme, de l’esprit ou du corps alors allons-y, dégustons ses romans, TOUS ses romans.
Livre défoulatoire des parents disait le 4ème de couverture. Je pensais prendre un moment de détente et rire un peu mais j’ai été déçue. Ce livre se veut humoristique mais ici le « bouchon » est poussé un peu loin. Les réponses données aux questions des enfants sont méchantes, cyniques, malsaines et vulgaires. Les contes revisités par l’auteur sont horribles. Franchement, je n’ai pas du tout aimé. Seule la conclusion est valable et humoristique : « Lorsque nos enfants auront des enfants à leur tour, ils comprendront enfin leur douleur et là vous serez vengé ! »
Deux frères et leurs femmes se rejoignent dans un restaurant pour parler de leurs enfants. Tout commence, en entrée, comme une comédie piquante pour évoluer, au plat principal, vers un règlement de comptes et sombrer, au dessert, lorsqu’on apprend que les jeunes des deux couples ont commis un acte tout à fait immonde, qui a été filmé sur vidéo, quelques jours auparavant. Ce roman, si bien construit, est réellement glaçant de par l’attitude des parents. L’auteur nous fait le portrait d’une société en pleine crise et nous laisse avec une impression amère et une poignée de questions sur la morale et ses « arrangements ». Il s’agit d’un récit noir, très noir. Au final on se dit : qu’aurions-nous fait nous, parents, si nos enfants avaient agi ainsi ?
Un mémorable moment de lecture
L’apport d’un nouvel organe peut-il modifier la psychologie et le comportement d’un individu ? Un lien spécial unit Constance Delambre et Bruce Boutard ; c’est celui entre le donneur d’un cœur et celui à qui il a été greffé. Une douceur exquise et un charme certain émanent de ce roman empreint de finesse, d’art et de sentiments. Décidément, Tatiana possède une plume magnifique. J’ai adoré.