Même sans lire la quatrième de couverture, j'ai trouvé dommage que le titre résume à lui seul le roman.
Pour faire simple : Antoine, un luthier français, se prend de passion pour la cause papiste en Irlande du Nord. Lors d'un voyage, il rencontre Tyrone, personnage haut en couleur, qui le prend en amitié. Mais, vous l'aurez deviné, ce Tyrone est un traitre.
Car nous sommes en Irlande du Nord dans les années 1980, et on ne rigole pas avec l'IRA, à cette époque-là.
Alors bien sûr, j'ai retrouvé un peu de mon enfance au fil des pages : vieilles voitures, vieilles musiques et
pulls torsadés. Et puis l'action se déroule en Irlande, il y fait froid et humide, brrrr.....
Bien sûr, le roman raconte l'engagement d'un jeune homme dans une "guerre" qui n'est pas la sienne, allant jusqu'à se couper de ses anciens amis, et hébergeant clandestinement ses nouveaux "amis" de passage.
Mais ce roman m'a paru bien triste aujourd'hui : le processus de paix balbutiant dans le roman est gage de tranquilité de nos jours ; l'engagement politique des personnages n'en apparaît que plus vain.
Une lecture en demi-teinte, donc.
L'image que je retiendrai :
Celle d'anciens prisonniers revenant visiter leur prison, celle où est mort Bobby Sand.
Un livre sur fond d'indépendance en Irlande du nord. Mais le "héros" principal est Mon Traître.
7/10
Un roman qui nous rappelle des moments douloureux pour l'Irlande du nord. Ce livre est aussi axé sur l'admiration, sans borne, qu'Antoine voue pour ce pays. Elle est renforcée par ses rencontres avec Jim et Cathy et bien sur celle de Tyrone. Cet homme est la référence pour la cause.
On vit avec lui dans son atelier parisien et on fait les voyages à Belfast où il retrouve ses nouvelles connaissances, sa nouvelle famille. On voit le cheminement de son intégration à la vie de Belfast et auprès des habitants.
L'amitié de Tyrone pour Tony était-elle aussi une trahison? Antoine n'obtient pas de réponse.
Vie quotidienne de FLaure