Elle est comme ça la guerre. Elle détruit tout, maison, cinéma, théâtre. Elle détruit même les hommes. Elle les tuent ou elle les détruit dans leur tête. Elle ne compte pas la guerre, elle prend dans chaque camp sans compter. Elle met tout par terre et même elle vous rattrape chez vous même quand vous êtes en paix hors de ses frontières étranges. Vous êtes trop loin d'elle, elle broie, elle fascine, elle sidère, elle vous marque, elle vous rappelle, elle a faim de vous. Vous êtes sa chair et son sang, vous ne pouvez passé à côté, vous en extraire, être spectateur ou rentrer chez vous. Elle vous sort par les yeux, même les paupières scellées ou l'amour retrouvé. Vous ne pouvez l'oublier, la laisser derrière, faire sans ou avec. Ici, on fait de la politique, du théâtre, on distribue les rôles, les bons points, on choisit son camps, on rejoue sa rage, ses préjugés. Le théâtre ça engage même parfois, c'est un peu de repis pour peser chaque parole, chaque dialogue si bref soit-il entre les hommes. Le théâtre, c'est une troupe qui ne fait pas la guerre quoique. La tragédie ? Le tragique dans tout ça ? Votre parti ? Votre idée sur le conflit ? Sur les palestiniens ? Les israéliens ? Oubliez la version latine, même Antigone d'Anouih qui mettait déjà l'absurde sur les planches depuis nos dernières guerres n'a plus d'acteurs. La guerre, la force, l'absurdité les a avalé, broyé, mangé, exposé et oublié. Il n'y a plus qu'un cinquième mur, celui du silence et de la folie qui nous sépare du théâtre de guerre aussi invisible et silencieux que le quatrième au théâtre. Il n'y a même plus de place pour la paix.
Elle est comme ça la guerre. Elle détruit tout, maison, cinéma, théâtre. Elle détruit même les hommes. Elle les tuent ou elle les détruit dans leur tête. Elle ne compte pas la guerre, elle prend dans chaque camp sans compter. Elle met tout par terre et même elle vous rattrape chez vous même quand vous êtes en paix hors de ses frontières étranges. Vous êtes trop loin d'elle, elle broie, elle fascine, elle sidère, elle vous marque, elle vous rappelle, elle a faim de vous. Vous êtes sa chair et son sang, vous ne pouvez passé à côté, vous en extraire, être spectateur ou rentrer chez vous. Elle vous sort par les yeux, même les paupières scellées ou l'amour retrouvé. Vous ne pouvez l'oublier, la laisser derrière, faire sans ou avec. Ici, on fait de la politique, du théâtre, on distribue les rôles, les bons points, on choisit son camps, on rejoue sa rage, ses préjugés. Le théâtre ça engage même parfois, c'est un peu de repis pour peser chaque parole, chaque dialogue si bref soit-il entre les hommes. Le théâtre, c'est une troupe qui ne fait pas la guerre quoique. La tragédie ? Le tragique dans tout ça ? Votre parti ? Votre idée sur le conflit ? Sur les palestiniens ? Les israéliens ? Oubliez la version latine, même Antigone d'Anouih qui mettait déjà l'absurde sur les planches depuis nos dernières guerres n'a plus d'acteurs. La guerre, la force, l'absurdité les a avalé, broyé, mangé, exposé et oublié. Il n'y a plus qu'un cinquième mur, celui du silence et de la folie qui nous sépare du théâtre de guerre aussi invisible et silencieux que le quatrième au théâtre. Il n'y a même plus de place pour la paix.