Même sans lire la quatrième de couverture, j'ai trouvé dommage que le titre résume à lui seul le roman.
Pour faire simple : Antoine, un luthier français, se prend de passion pour la cause papiste en Irlande du Nord. Lors d'un voyage, il rencontre Tyrone, personnage haut en couleur, qui le prend en amitié. Mais, vous l'aurez deviné, ce Tyrone est un traitre.
Car nous sommes en Irlande du Nord dans les années 1980, et on ne rigole pas avec l'IRA, à cette époque-là.
Alors bien sûr, j'ai retrouvé un peu de mon enfance au fil des pages : vieilles voitures, vieilles musiques et
pulls torsadés. Et puis l'action se déroule en Irlande, il y fait froid et humide, brrrr.....
Bien sûr, le roman raconte l'engagement d'un jeune homme dans une "guerre" qui n'est pas la sienne, allant jusqu'à se couper de ses anciens amis, et hébergeant clandestinement ses nouveaux "amis" de passage.
Mais ce roman m'a paru bien triste aujourd'hui : le processus de paix balbutiant dans le roman est gage de tranquilité de nos jours ; l'engagement politique des personnages n'en apparaît que plus vain.
Une lecture en demi-teinte, donc.
L'image que je retiendrai :
Celle d'anciens prisonniers revenant visiter leur prison, celle où est mort Bobby Sand.
Sur le chemin de la guerre
Ce livre est beau et triste. Et c'est d'abord pour moi la beauté et la tristesse du combattant, combattant de l'IRA, David contre le Goliath anglais.
Renseigner les anglais après les avoir combattus pendant 40 ans ne dit rien de Tyrone Meehan, le "traître". Mais dit beaucoup de la complexité humaine.
Je vous conseille la lecture de "Le rêve du celte" de Mario Vargas Llossa, pour rester sur cette complexité et sur la lutte des républicains irlandais.