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Dans un village reculé de Tchétchénie, Havaa, une fillette de huit ans, cachée en pleine nuit dans les bois, voit des soldats russes emmener son père, accusé d'aider les rebelles. De l'autre côté de la rue, Akhmed, un voisin ami de sa famille, observe lui aussi la scène, redoutant le pire. Lorsqu'il retrouve Havaa dans la forêt, Akhmed décide de chercher refuge dans un hôpital abandonné où il ne reste qu'une chirurgienne russe, Sonja, pour accueillir les blessés.
Au cours de cinq jours extraordinaires, le monde de Sonja, d'Akhmed et de Havaa va basculer. Un premier roman majestueux sur l'amour en temps de guerre, qui révèle l'histoire d'un pays et d'un peuple martyr. Une constellation de phénomènes vitaux, traduit dans treize pays, a été salué par la critique comme un des meilleurs romans américains parus en 2013 et récompensé du prestigieux prix du Premier roman du National Book Critics Circle.
Se constuire dans un pays détruit
La lecture d'Une constellation de phénomènes vitaux peut sembler laborieuse. En effet, bien que l'histoire se déroule sur cinq jours, Anthony Marra promène son lecteur sur une échelle qui va de 1994 à 2004, enchainant les allers-retours temporels.
Bien que cela puisse être déstabilisant, ce voyage dans le temps est indispensable au lecteur pour comprendre l'histoire du pays.
La galerie de personnages est complètement pittoresque mais décrite avec brio. Ainsi, Anthony Marra arrive à concentrer l'ensemble des enjeux politiques d'un pays dans le microcosme d'un village.
Si chacun doit répondre de ses actes en son âme et conscience puisqu’
"[...] un pays sans loi était un pays sans crime."
Par conséquent, seule la conscience des uns et des autres leur permet de juger de ce qui est bien ou mal.
Un roman d'une grande force qui concentre l'amour sous toutes ses formes, qui interpelle sur la possible construction de l'individu dans un pays complètement détruit, mais qui rappelle que le destin d'une enfant peut être l'espoir de tout un peuple.