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Sarah Jane Pullman est appelée "Mignonne" par son père, mais elle ne se voit pas ainsi. Histoire de démentir son surnom, elle fugue et s'écarte du droit chemin. Comment parvient-elle à redresser la barre et à être engagée comme officier de police dans la petite ville de Farr ? Elle ne le sait pas très bien elle-même. Elle se lie avec Cal, le shérif, un homme qui a lui aussi beaucoup vécu. Lorsqu'un jour, ce dernier disparaît sans laisser de traces, Sarah Jane se met à sa recherche et s'interroge : pourquoi a-t-il disparu ? Est-il encore vivant ? Qui était-il vraiment ? Au cours de cette quête, elle va peut-être résoudre l'énigme de sa propre vie.
Sarah Jane
James Sallis, c'est une certaine manière d'écrire le noir, un croisé méditatif paysager, une ambiance feutrée, peuplée d'un passé dont on ne peut se défaire, une architecture parfaite de sentiments et réflexions intimes.
Par un souci pointu du détail où chaque chose trouve sa place, où chaque événement a lieu d'être, une vision éclairée de la psychologie, une justesse languide, la phrase de Sallis se prononce au crépuscule quand les cigales entonnent leur dernier chant.
Il possède l'art de créer des personnages immortels ; Sarah Jane Pullman est immortelle.
James Sallis est le rejeton ultime de Jim Thompson, un Smooth operator à la voix si singulière, unique, en ce sens qu'elle rebat les cartes du roman noir, poker silencieux, évitant avec noblesse les écueils du macabre facile et des larmes de désespoir, la violence y est distillée dans les recoins poussiéreux d'une vie de cahots et de fuite en avant.
En un mot : somptueux.