Certains romans noirs ont le même don qu’une belle mélodie. On en relit certains passages, comme on réécouterait ceux d’une musique, on en retient des phrases comme s’ils étaient des refrains, et ils ont la capacité de nous rendre rêveurs ou mélancoliques, en fonction du moment de le journée où l’on se les remémore.
Willnot fait partie de ces romans.
Ou plutôt devrais-je dire que c’est James Sallis qui a le talent de le rendre ainsi.
En racontant une histoire.
En modelant un contexte.
En jouant avec ses personnages.
En étudiant la psyché des hommes face au
désœuvrement, à l’isolement, à l’oubli.
Et surtout face à eux-mêmes.
Alors, oui, bien sûr, c’est un roman policier. Avec force de l’ordre, corps, mystères, suspicions et questionnements.
Et oui, bien entendu, c’est un bon polar, pas du doute là-dessus.
Mais c’est également bien plus que cela.
Car même si l’enquête est là, même si l’envie de savoir est dévorante, elle pousse surtout le lecteur à s’interroger sur tous ceux qui l’entourent.
Et si la mélodie est belle, les paroles ne le sont pas moins.
La forme choisie est d’une simplicité élégante. L’auteur a une maitrise des mots qui met le lecteur à l’aise.
Une certaine poésie qui pousse à la confiance.
Forcément.
Pourtant, ne vous y fiez pas trop. Derrière ses mots simples, ses phrases élégantes et ses références plus que plaisantes, l’auteur ne nous fait aucun cadeau.
Son roman analyse le monde, comme Lamar ses patients.
Et le résultat est aussi complexe que fascinant.
Quand une petite ville perdue, dans laquelle il ne se passe pas grand chose et dont personne ne se soucie, fait face à la découverte de plusieurs corps, le réveil est brutal.
En particulier pour Lamar.
Après tout il est le médecin.
Celui qui soigne. Celui qui connaît. Celui à qui l’on se confie. Celui qui sait presque tout sur quasiment tout le monde.
Parce que petite ville perdue ne veut pas dire sans secrets. Sûrement pas.
Il est plus facile de cacher ses failles dans une multitude que dans une rue déserte.
James Sallis se sert de Lamar pour nous conter cette histoire. Son histoire. Et il le fait si bien qu’on en redemande toujours plus.
Merci Mr Sallis.
À lire, si ce n’est pas déjà fait.
Merci Mr Sallis.
Certains romans noirs ont le même don qu’une belle mélodie. On en relit certains passages, comme on réécouterait ceux d’une musique, on en retient des phrases comme s’ils étaient des refrains, et ils ont la capacité de nous rendre rêveurs ou mélancoliques, en fonction du moment de le journée où l’on se les remémore.
Willnot fait partie de ces romans.
Ou plutôt devrais-je dire que c’est James Sallis qui a le talent de le rendre ainsi.
En racontant une histoire.
En modelant un contexte.
En jouant avec ses personnages.
En étudiant la psyché des hommes face au désœuvrement, à l’isolement, à l’oubli.
Et surtout face à eux-mêmes.
Alors, oui, bien sûr, c’est un roman policier. Avec force de l’ordre, corps, mystères, suspicions et questionnements.
Et oui, bien entendu, c’est un bon polar, pas du doute là-dessus.
Mais c’est également bien plus que cela.
Car même si l’enquête est là, même si l’envie de savoir est dévorante, elle pousse surtout le lecteur à s’interroger sur tous ceux qui l’entourent.
Et si la mélodie est belle, les paroles ne le sont pas moins.
La forme choisie est d’une simplicité élégante. L’auteur a une maitrise des mots qui met le lecteur à l’aise.
Une certaine poésie qui pousse à la confiance.
Forcément.
Pourtant, ne vous y fiez pas trop. Derrière ses mots simples, ses phrases élégantes et ses références plus que plaisantes, l’auteur ne nous fait aucun cadeau.
Son roman analyse le monde, comme Lamar ses patients.
Et le résultat est aussi complexe que fascinant.
Quand une petite ville perdue, dans laquelle il ne se passe pas grand chose et dont personne ne se soucie, fait face à la découverte de plusieurs corps, le réveil est brutal.
En particulier pour Lamar.
Après tout il est le médecin.
Celui qui soigne. Celui qui connaît. Celui à qui l’on se confie. Celui qui sait presque tout sur quasiment tout le monde.
Parce que petite ville perdue ne veut pas dire sans secrets. Sûrement pas.
Il est plus facile de cacher ses failles dans une multitude que dans une rue déserte.
James Sallis se sert de Lamar pour nous conter cette histoire. Son histoire. Et il le fait si bien qu’on en redemande toujours plus.
Merci Mr Sallis.
À lire, si ce n’est pas déjà fait.