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Ce n'est sans doute pas l'intention de Mathias Enard mais il rend à la jeunesse qui lui a donné l'an dernier le Goncourt des lycéens une œuvre étonnante où la jeunesse occupe une place éminente. C'est un véritable roman méditerranéen qu'il nous donne sous l'inspiration des plus grands auteurs de ce long rivage qui ont nourrit notre imagination et notre compréhension de l'humain en compagnie de Choukri, Cossery, Mahfouz, Casanova, la série noire... Une langue qui n'a pas hésité sur ses différentes terres a puisé dans la misère et la jeunesse pour nous dire le sens de la destinée où l'encombrante et merveilleuse nature humaine. De la désespérance d'une jeunesse tangeroise sur fond de révolution arabe et de la survie voisinant le tumulte des indignés d'Espagne, Mathias Enard nous conte le voyage d'une candide maghrébin et nous donne donne la vision d'une jeunesse prisonnière des frontières et d'un monde qui l'enferme et lui donne peu d'espoir alors que sa nature est de déborder les frontières et de changer l'Histoire, d'aimer sans limites. Il nous interroge sur le mur invisible que l’Europe dresse avec ses plus proches voisins et rend un bel hommage à une littérature dont on ne s'est pas encore passé avec ces lueurs noires et brillantes pour dire le monde, tout le monde qui commence en l'homme et se limite parfois aux frontières, au milieu dont il est issu. On commence par un Candide méditerranéen boosté à la langue des auteurs du sud et c'est l'Etranger qui conclut après avoir traversé la méditerranée...
Au milieu du printemps arabe, Lakdar, jeune marocain, nous raconte son histoire, sa fuite, ses espoirs, mais aussi ceux de toute une génération.
Religion, jeunesse, terrorisme, clandestinité, amour, voyage, tant de thèmes abordés qui résonnent avec l'Histoire et font écho à l'actualité.
Dès les premières lignes, le récit nous emmène à travers l'Orient, et le voyage continue jusqu'à la dernière page.
A lire, à offrir, à dévorer et faire dévorer !
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant ce roman, d'un format et sur un sujet très différent du seul que j'avais lu, Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants, et j'ai été aussitôt happée par le thème, l'évolution d'un marocain de Tanger, tout jeune homme rejeté par sa famille, et qui après des mois d'errance, ne trouve à se raccrocher qu'à ses romans policiers dénichés chez un bouquiniste et à son pote Bassam, qui fraye avec les barbus d'une mosquée du coin. le jeune Lakhdar y trouve refuge pour quelque temps, vendant des livres édifiants aux fidèles.
Il rencontre ensuite Judit, une jeune espagnole et rêve au départ.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Lakhdar, son goût pour la littérature, d'Ibn Battuta, grand voyageur du XIVème siècle, aux polars américains ou ceux de Jean-Claude Izzo. le style du roman colle à la naïveté du narrateur, à sa dérive dépressive, à sa façon de se moquer un peu de tout et surtout de lui-même, comme quand il constate en parlant à une jeune espagnole qui apprend l'arabe : Essayez d'avoir l'air marrant et séduisant en arabe littéraire, c'est pas du tout cuit, on croit toujours que vous êtes sur le point d'annoncer une nouvelle catastrophe en Palestine ou de commenter un verset du Coran.
J'ai aimé aussi que ce livre, sur fond de printemps arabes, ne mène jamais là où on s'y attend, jusqu'à une fin étonnante mais assez logique. J'ai noté des passages qui prêtent plutôt à sourire, mais il faut s'attendre à être ému aussi, et et remué par la difficulté d'être du personnage. Une très belle découverte que je vous incite à faire aussi à l'occasion, et un auteur vraiment à suivre !
Ce roman publié en 2012 présente un double intérêt. Littéraire d'abord. L'écriture en est agréable, même si elle n'est pas originale au niveau du style. Très peu de moments ou le texte s'essouffle (peut-être 2 ou 3 pages sur plus de 200). Mais son intérêt est aussi de brosser un tableau sans complaisance du monde de la seconde décennie de ce siècle. A ce titre il constitue un document précieux pour ceux qui veulent ou voudront mieux comprendre ces années. Le personnage central et narrateur, jeune marocain de Tanger, est passionné de romans noirs et en particulier de ceux de J.P.
Manchette. Ceux-ci l'aident à vivre dans un monde où même ses proches lui sont étranges et étrangers.
Si l'histoire qui est racontée ne se rattache pas au polar ou au roman noir auquel il est souvent fait allusion, il en a le rythme et le désir d'implication sociale.
On commence et on ne lâche le livre qu’une fois tournée la dernière page. Ensuite on y repense longtemps. On recherche pour les noter, les graver dans sa mémoire, les phrases qui sonnent le glas de notre confort occidental, européen. Le personnage du narrateur nous devient vite familier, comme un cousin. On partage sa rage de vivre, ses efforts pour s’en sortir. On aime sa langue maternelle : le marocain. Et il nous fait aimer l’arabe classique, ces sourates en forme de contes philosophiques qui ne disent pas la haine mais l’amour. Il nous plonge dans ce maghreb du fameux « printemps
arabe ». Son détournement prévisible. Ah ! Démocratie que d’erreurs on commet en ton nom. Ce jeune homme de vingts ans est lucide comme un vieux Sage oriental. Le narrateur nous livre une version duale de l’Islam d’aujourd’hui et son point de vue sur l'engagement et les révoltes. C’est un beau livre grâce auquel on comprend mieux le monde qui nous entoure. Le livre est écrit dans un style économe, avec juste ce qu’il faut de mots pour narrer l’histoire, les sentiments, les réflexions. Ce n’est pas gai – parce que notre monde est comme ça - mais c’est plein d’humour de dérision de soi, pas de sentimentalisme pour faire pleurer Margot ! Les larmes, si elles viennent sont d’une autre nature. On est obligé de constater que notre monde est devenu fou et qu’on y participe, nous sommes les acteurs de notre servitude. L’auteur rejoint ici La Boétie. Le personnage conscient, imaginé par Mathias Enard nous dit que ce n’est pas en train de s’arranger. Il suffit de regarder autour de nous pour le voir. Et si l’acte final du narrateur est tragique, c’est qu’il a mal lutté pour le bien. Dans ce roman tout est vrai.
A lire absolument, pour l’histoire, l’Histoire, le style, l’absence de manichéisme de l’auteur. Je n’en dis pas plus. J’espère vous avoir donné envie de vous plonger dans la Rue des voleurs.
Mathias Enard nous raconte une histoire dans notre époque très actuelle. Nous allons suive Lakdar, de sa ville natale Tanger à Barcelone. Ce jeune homme va essayer de se trouver une place dans la société, il va fréquenter des intégristes religieux, rencontrer des espagnols indignés, essayer de se trouver un travail. Il va être libraire, marin, croque mort, étudiant, professeur, voleur.Ce jeune homme a aussi comme particularité d’adorer lire d’anciens romans policiers et en particulier, des Manchette. De très belles pages sur la littérature, de belles descriptions de Tanger, de
Barcelone. Nous sommes aussi sur les pas d’un ancien voyageur Ibn Batouta.
Cet auteur affirme son œuvre.
Son nouveau roman « rue des voleurs » est un roman d’aventures. La violence est présente mais comme il le dit, cette violence est autour de nous. Il ne considère pas sa littérature comme dérangeante mais il cherche à déplacer le lecteur. Ce n’est pas non plus un roman sur l’actualité, ce n’est pas le résumé du journal télévisé. Il décrit une situation décalée, en périphérie de l’Histoire, un voyage dans la difficulté des temps.
C’est aussi un roman d’initiation. C’est le fruit de plusieurs hasards. Son personnage a une culture traditionnelle marocaine et est aussi un lecteur de romans policiers, ce qui peut paraître étrange quand on vit à Tanger. Il a eu cette idée, en découvrant à Tanger une maison de la presse où il y avait au fond de la boutique des étagères de vieux romans policiers de la série noire. Il a alors imaginé un jeune homme qui a dévoré ces livres. Il décrit un itinéraire individuel qui peut atteindre au symbolique.
Ce roman est aussi le portrait de villes, Tanger, qui est une ville en pleine mutation ainsi que Barcelone et ses quartiers. Barcelone survit grâce au tourisme mais il y a aussi d’autres quartiers avec leur particularité.
C’est aussi un roman sur le cheminement vers la révolte.
Nous suivons aussi le voyage d’un écrivain marocain du 14e siècle. Ce voyageur explorateur avait parcouru le monde et écrit des récits de voyages que l’on peut lire encore. Ibn Battuta est un personnage très connu dans le Maghreb, l’aéroport de Tanger porte son nom d’ailleurs.
Mathias Enard nous transporte dans notre quotidien et on pourrait croiser ce personnage au coin d’une rue.
C’est un livre coup de poing et pessimiste, un constat noir de notre société actuelle.
Pour le personnage, « déjà, enfermé dans la tour d’ivoire des livres, qui est le seul endroit sur terre où il fasse bon vivre.. »
La lecture nous permet d’être dans des tours d’ivoire mais nous ouvre aussi à nos quotidiens et nous permet d’avoir un peu d’espoir tout de même dans la vie.
J'ai choisi de lire ce livre après avoir apprécié le talent de conteur de Mathias Enard dans Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants. Je ne suis pas du tout déçue par ce roman. Mathias Enard, qui connaît particulièrement les Pays arabes et l'Espagne nous livre ici sa vision du Printemps arabe et du déclin de l'Europe au travers des errances de Lakhdar.
Le narrateur, Lakhdar est un jeune marocain, rejeté par sa famille après avoir fauté avec sa cousine. C'est le départ de sa vie d'errance. Son meilleur ami, Bassam, lui fait rencontrer le Cheick Nouredine et son institution,
la Diffusion de la pensée coranique. Lakhdar reprend confiance grâce à son métier de libraire pour l'association et l'amitié de Bassam, beaucoup plus ténébreux et croyant que lui. Tous deux rêvent vainement de l'exil en regardant les bateaux en partance pour l'Espagne. Mais le destin ne laisse jamais Lakhdar se reposer et chaque fois l'amour des livres lui redonnera un salut.
Hanté par ses démons et la mort de sa cousine, des victimes d'attentats et des Poilus de la guerre dont il saisit les fiches au kilomètre , Lakhdar hésite en permanence entre son pays et l'Espagne, pays de son nouvel amour, Judit. Lorsqu'il s'embarque sur l'Ibn Batouta (explorateur et voyageur marocain dont il aime les récits), il espère enfin mettre un pied sur le continent européen. Bien sûr, il se heurte là aussi au rejet, à la mort et comprend bien vite que cette Europe qui ne veut pas d'eux connaît elle aussi l'indignation de ses habitants.
Lakhdar est un personnage très attachant pour sa curiosité des livres policiers ou classiques, pour sa volonté et son hésitation, pour son amour sincère envers Judit, Bassam ou tous ceux qu'il rencontre, pour ses tourments, ses suspicions et son analyse.
" J'avais juste la sensation d'être en escale, la vraie vie n'avait toujours pas commencé, sans cesse remis à plus tard : ajournée à la Diffusion de la Pensée coranique partie en flammes, différée sur l'Ibn Batouta, embarcation perdue; retardée chez Cruz, chien parmi les chiens, suspendue à Barcelone au bon vouloir de la crise et de Judit."
En suivant les désillusions de Lakhdar, l'auteur montre la perdition d'une jeunesse qui ne peut réaliser ses rêves dans ce monde instable où règne violence, intolérance et indignation.
En lisant ce roman j'ai pensé à celui de Tahar Ben Jelloun, Partir qui traite plus particulièrement de l'exil, avec toutefois des scènes beaucoup plus dures.
Rue des voleurs a été élu par un jury d'étudiants du Moyen Orient parmi la liste des nominés au Goncourt, comme lauréat du Prix " Liste Goncourt, le choix de l'Orient".
L'auteur semble aimé les ailleurs. Après "Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants" qui m'avait emmené à Constantinople au XVIe siècle, ce roman m'a projeté en plein Maghreb du XXIe siècle.
Ici, pas de Michel-Ange, mais la poésie des grands auteurs arabophones, les aventures du voyageur Ibn Batouta, et les romans de la Série Noire avec Manchette et Doa.
Un parcours des fins fonds de Tanger au bas fond de Barcelonne, l'itinéraire d'un jeune qui n'attend rien de la vie ni de l'avenir. Mais qui vit toutefois pour la littérature et l'amour.
Il va où le vent le porte,
mais reste en phase avec son époque : ses espérances avec le Printemps Arabe ; ses noirceurs avec les attentats de Marrakech.
Il veut croire jusqu'au bout en son ami Bassam et en leur amitié, comme il a cru en Judit.
Et puis les femmes, omniprésentes, envoutantes, et mystérieuses.
L'image que je retiendrai :
Celle de la Rue des voleurs, la dernière adresse de Lakhdar, où cohabitent prostituées, sans papiers et pauvres.
Il faut du courage pour s’attaquer à l’actualité brûlante, mais plus encore du talent pour ne pas tomber dans l’écueil de la médiatisation ou du phénoménal. Heureusement pour nous, Mathias Enard est un écrivain sensible et intelligent qui, s’il ose nous parler du monde contemporain, n’oublie pas pour autant l’humanité qui est derrière chaque évènement.
Son personnage narrateur, Lakhdar, est un jeune marocain un peu musulman et beaucoup épris de liberté. Pour avoir aimé charnellement sa cousine, il est mis à la rue par son père. La phrase vive et rythmée de Mathias
Enard porte ce récit sur les rives de la Méditerranée. Nous embarquons : quartier populaire et zone franche de Tanger, navette qui traverse chaque jour le détroit sans jamais que l’Europe ouvre ses portes à Lakhdar, Tunis, Algérisas, Barcelone. Là-bas, l’Europe est telle qu’elle se présente : inhospitalière, en crise, toute refermée sur elle-même, désespérante. Le jeune homme se fait le représentant de tous ces hommes piégés entre deux mondes, l’un qui les fait fuir et l’autre qui ne veut pas d’eux. La noyade de beaucoup dans les eaux méditerranéennes, plus qu’une réalité, en devient un symbole.
Dans le drame de la vie, l’adolescent se partage entre rêves et désillusions. Les livres deviennent peu à peu la clé de sa réussite modérée. Il devient libraire, puis employé d'une entreprise française de numérisation, il est hispanisant et francophile grâce aux livres… C’est un hymne romanesque au pouvoir de la lecture que partagent personnage, auteur et lecteur, tous trois venus de mondes différents et réunis le temps d’un livre.
Comme les langues qui se bousculent dans la bouche de Lakhdar, les voix s’entremêlent. Qui parle ? Le jeune immigré ou l’écrivain français arabophone vivant à Barcelone ? Venus de deux mondes différents, l’auteur et le personnage ont l’air de se connaître, de partager beaucoup sans pourtant avoir le même point de vue. Mathias Enard nous invente un Candide venu de l’autre côté du détroit, et le regard d’un Candide confronté à la vie n’est jamais aussi riche d’enseignement qu’aujourd’hui. On voit le monde tel qu’il est, ou du moins tel qu’il est vu. C’est un roman-tableau, qui évoque la violence du monde, mais aussi sa beauté et sa poésie, choses qui se cachent bien souvent derrière le macabre et le glauque et qui nous sont révélées par une confrontation intime à la misère humaine. Peuplé de références à l'actualité brûlante (révolutions arabes et leurs évolutions, assassinat de Ben Laden, mouvement espagnol des Indignés et des Okupas, tuerie de Toulouse, élections présidentielles françaises...), c’est aussi et surtout un cri lancé dans le vide : au lecteur de le saisir, de l’interroger et de le comprendre.
C'est l'histoire de Lakhdar, jeune marocain, supris par ses parents alors qu'il découvre le corps nu de sa cousine et qui s'enfuit tant la honte le submerge. Du jour au lendemain, il perd sa famille et se retrouve dans domicile tel un chien errant...
C'est l'histoire de Lakhdar, sa lutte quotidienne pour survivre, et son histoire va côtoyer des sujets d'actualité tels que l'attentat de Marrakech, le printemps arabe, l'imigration clandestine, la crise européenne...
Mathias Enard nous subjugue avec son écriture exceptionnelle, ses métaphores d'une force visuelle extraordinaire, il nous
livre une histoire poignante et bouleversante, un héros attachant qu'on suit tout le long en espérant que son destin le mène vers une vie meilleure...
Énard, je prends sans hésiter ... et pourtant le livre refermé ....
J'avais tellement aimé Zone, me régalant de tous ces secrets, ces histoires qui parcourent, qui habitent le pourtour méditerranéen, le Moyen-Orient.
Je m'étais amusée à suivre Michel-Ange dans Constantinople (Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants).
et là ... j'ai trainé derrière Lakhdar, ce jeune Tangérois dont la vie ne sourit pas à tous les coins de rue et traverse les turpitudes de l'actualité. Peut-être que j'aurais aimé un livre plus dense sur tous ces événements d'aujourd'hui, sur cette
violence qui ne cesse de s'amplifier ...
Trop tôt pour écrire un tel livre ?
Merveilleux roman d'aventures, Rue des voleurs nous entraîne au cœur des révoltes, du Printemps arabe aux mouvements des indignés. On suit avec impatience Lakhdar dans sa fuite vers la liberté accompagné de son étrange bagage littéraire : Le Coran, Jean-Claude Izzo ou encore Casanova.
Mathias Enard : Un roman comme un hommage à Choukri (mort en 2003 et non il y a vingt ans) avec la force de sa langue, la violence de la ville de Tanger, l'inconnue du devenir du passage du détroit. L'actualité en toile de fonds, suggérée, personnage secondaire d'un livre où le destin semble inéluctable. Un voyage dont l'ultime étape n'est pas celle souhaitée. Un des romans forts de cette rentrée à n'en pas douter.
Gros coup de coeur !!
Difficile de résumer Rue des Voleurs, tant ce roman aborde de multiples sujets. On y découvre un Lakhdar fou de romans policiers, qui observe le monde et ses dérives sans jugement et qui nous fait découvrir le bel arabe littéraire ! Surpris par son père avec sa cousine, Lakhdar, jeune adolescent de Tanger, est chassé de la maison. Vagabond, puis libraire dans une boutique religieuse avant d'embarquer pour l'Espagne, il va là où le destin le mène. On y croise les thèmes de la radicalisation, de l'immigration, de l'amour, du choc des cultures et de la recherche d'identité. Lakhdar retrouve malgré lui ses espoirs confrontés à une société en crise entre les événements du Printemps arabe et la crise économique européenne. Mathias Énard nous sert ici un roman d'apprentissage désenchanté et foisonnant, un récit contemporain avec une force sublime. J'ai commencé ce livre sans pouvoir m'arrêter, en retenant mon souffle. C'est aussi le genre de livre qu'il est difficile de quitter... En un mot : une magnifique lecture !